Le site futurearth (ou future earth) a publié le 13 novembre dernier un article intitulé COP23: The 10 Science ‘Must Knows’ on Climate Change (COP23 : les 10 faits scientifiques à savoir sur le changement climatique) et je me suis dit que je pourrais le reprendre ici comme je l'avais fait avec le rapport américain (premier billet ici) d'autant plus que chacun des dix chapitres est illustré par un seul graphique représentatif, ce qui ne prendra donc pas trop de place ce coup-ci !
Il existe également une version sous format fichier pdf (si vous avez du mal à lire les graphiques sur mon blog)
Evidemment je ne me fais aucune illusion, certains de mes lecteurs regarderont avec mépris ces dix "vérités" qui sont peut-être pour quelques unes contestables (je pense surtout aux 8ème et 9ème points) mais n'en demeurent pas moins dans l'ensemble conformes avec ce que pense la communauté scientifique dans son immense majorité.
Quoi qu'il en soit le dernier point est peut-être le plus important : même si nous réussissons (dans quelles conditions et à quel prix ?) à limiter nos émissions de CO2, nous devons de toutes façons nous préparer à ce qui va nous arriver : atténuation (mitigation en anglais) et adaptation sont les deux mamelles de toute politique raisonnable destinée à faire face au défi du réchauffement climatique causé par l'homme.
Il existe également une version sous format fichier pdf (si vous avez du mal à lire les graphiques sur mon blog)
Evidemment je ne me fais aucune illusion, certains de mes lecteurs regarderont avec mépris ces dix "vérités" qui sont peut-être pour quelques unes contestables (je pense surtout aux 8ème et 9ème points) mais n'en demeurent pas moins dans l'ensemble conformes avec ce que pense la communauté scientifique dans son immense majorité.
1 - Des indices montrent que la Terre est entrée dans une nouvelle ère géologique - l'Anthropocène - avec de profondes implications pour l'humanité et la relative stabilité du système terrestre.
Figure 1. Les facteurs humains sont extrêmement susceptibles d'avoir été la cause dominante du réchauffement observé depuis le milieu du 20ème siècle (IPCC 2014b). |
2 - La Terre approche des points de basculement en raison des pressions humaines.
3 - Les risques de conditions météorologiques extrêmes augmentent.
Figure 3. Principaux événements liés au climat 2016-2017 (adapté de NOAA 2017) |
4 - L'élévation du niveau de la mer et l'acidification des océans sont des menaces croissantes.
5 - Les coûts du changement climatique sont déjà ressentis aujourd'hui et augmenteront à l'avenir.
6 - La santé humaine est menacée par les polluants atmosphériques qui modifient le climat et les impacts du changement climatique, qui diminuent la sécurité alimentaire et augmentent les risques de maladies et de stress thermique.
7 - Le changement climatique risque d'exacerber le risque de migration à grande échelle et de troubles civils.
8 - Le monde doit agir plus vite : des réductions plus importantes sont nécessaires pour réduire le risque que la température moyenne mondiale augmente de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Une trajectoire de réduction de moitié des émissions mondiales toutes les dix années est conforme à cet objectif.
9 - Les analyses suggèrent qu'il est possible que le monde atteigne les objectifs de l'Accord de Paris si les États-nations coopèrent et coordonnent les efforts d'atténuation. La tarification du carbone est un outil politique important qui génèrerait des recettes substantielles représentant potentiellement plusieurs pour cent du PIB.
10 - L'adaptation et le renforcement de la résilience sont nécessaires même si le monde réussit avec une action internationale agressive à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
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Le point 8 semble un vœu pieu, les 2°C de plus par rapport à l'ère préindustrielle seront très probablement dépassés à la fin de ce siècle, et ne parlons même pas de la limite à 1,5°C...
Quant au point 9 et le sujet de la tarification du carbone, sans un accord de tous les pays sur un prix unique et suffisamment réaliste (i.e. suffisamment haut) on ne pourra rien en attendre ; ainsi en Suède le prix a été fixé à 120 euros la tonne de CO2 alors qu'en France il n'est que de...30,50 euros... Mais le plus important est que seulement une faible partie (la taxe est en compétition avec les quotas d'émissions négociables...) des émissions mondiales est réellement taxée, on se demande par conséquent quelle est l'utilité d'une taxe présentant une telle efficacité !
Quoi qu'il en soit le dernier point est peut-être le plus important : même si nous réussissons (dans quelles conditions et à quel prix ?) à limiter nos émissions de CO2, nous devons de toutes façons nous préparer à ce qui va nous arriver : atténuation (mitigation en anglais) et adaptation sont les deux mamelles de toute politique raisonnable destinée à faire face au défi du réchauffement climatique causé par l'homme.
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