samedi 18 août 2018

Le soleil, encore le soleil, toujours le soleil...

J'en connais qui vont être déçus, très très déçus...

Dans Prévisions pour le cycle solaire 25 deux rigolos amusent la galerie avec ceci :
20. Dioex | 20/03/2018 @ 0:31
Ça c’est pas mal,made in GIEC:
« on vient de rendre compte que contrairement à tout ce qu’on a dit, finalement le soleil a un impact MAJEUR sur le climat.On va même introduire un scénario de minimum de Maunder pour la route »
https://www.geosci-model-dev.net/10/2247/2017/gmd-10-2247-2017.pdf
21. Cdt Michel e.r. | 21/03/2018 @ 17:19
Dioex (#20),
Ils reconnaissent donc que leur (pseudo) science n’est pas si bien établie que ça, puisqu’il doivent tenir compte maintenant des variations de l’intensité du Soleil
Hé Hé !
23. Dioex | 21/03/2018 @ 22:52
Cdt Michel e.r. (#21),
Parfaitement, même James Hansen raconte ce genre de chose maintenant:
« However, the solar variability is not negligible in comparison with the energy imbalance that drives global temperature change. Therefore, because of the combination of the strong 2016 El Niño and the phase of the solar cycle, it is plausible, if not likely, that the next 10 years of global temperature change will leave an impression of a ‘global warming hiatus »
Bienvenue dans un nouveau hiatus climatique de 10 ans qui ne sera pas un hiatus mais probablement un refroidissement.Ces 4 derniers mois ont vu le refroidissement planétaire le plus rapide depuis 1910.Février 2018 d’après la NOAA est le 11éme février le plus chaud,on a fait un bond de 10 ans en arrière après février 2016 le plus chaud et février 2017 le numéro 2.Moins 0.57 C selon la NOAA entre février 2016 et février 2018.

L'étude en question, SolarforcingforCMIP6(v3.2) , dit notamment ceci :
Abstract. This paper describes the recommended solar forcing dataset for CMIP6 and highlights changes with respect to CMIP5. […] In the 200–400nm wavelength range, which is important for ozone photochemistry, the CMIP6 solar forcing dataset shows a larger solar-cycle variability contribution to TSI than in CMIP5 (50% compared to 35%). […] The differences in the long-term mean SSI in the CMIP6 dataset, compared to CMIP5, impact on climatological stratospheric conditions (lower shortwave heating rates of −0.35Kday−1 at the stratopause), cooler stratospheric temperatures (−1.5K in the upper stratosphere), lower ozone abundances in the lower stratosphere (−3%), and higher ozone abundances (+1.5% in the upper stratosphere and lower mesosphere). […]
On en déduit plusieurs choses :
  • Les modèles climatiques ont toujours pris en compte l'impact du soleil dans leurs calculs, contrairement à ce qu'affirment les climatosceptiques qui prétendent que seul le CO2 est considéré ;
  • Cette étude se propose simplement d'améliorer les futurs modèles climatiques dans le cadre du CMIP6, ce qui procède d'une démarche scientifique normale ;
  • On parle de « solar-cycle variabilty contribution to TSI », c'est-à-dire de la contribution de la variabilité des cycles solaires à l'irradiance solaire totale (la TSI), donc sans vraiment de rapport avec la hausse des températures sur le long-terme (causée essentiellement par le CO2 d'origine humaine) ;
  • Cela se passe dans la stratosphère, à plus de 10 kilomètres au-dessus de nos têtes.
Mais ce qui a fait bander nos deux zozos c'est cette partie :
Solar variability affects the Earth’s atmosphere in numerous and often intricate ways through changes in the radiative and energetic particle forcing (Lilensten et al., 2015). For many years, the role of the Sun in climate model simulations was reduced to its sole total radiative output, named total solar irradiance (TSI), and this situation prevailed in the assessment reports of the IPCC until 2007 (Alley et al., 2007). However, there has been growing evidence that other aspects of solar variability are major players for climate, in particular solar spectral irradiance (SSI) variations and, more recently, energetic particle precipitation (EPP).
Ils en déduisent pavloviennement que le soleil joue un rôle majeur dans l'évolution des températures et donc que le CO2 n'y est pour rien ou vraiment pas grand chose ; et accessoirement ils en viennent à prédire, tels des madame Soleil de pacotille, que les dix prochaines années vont voir une baisse des températures !

On remarquera que la prise en compte sérieuse des paramètres que sont la SSI et l'EPP date d'il y a 10 ans, puisqu'on nous dit que seule la TSI était prise en compte jusqu'en 2007 ; donc rien de bien nouveau, et on peut considérer que le dernier rapport du GIEC paru en 2013 prenait bien en considération tous les paramètres voulus concernant le soleil sans que cela ne fasse beaucoup de différence ; voyons plutôt :

Forçage radiatif moyen global du système climatique en l’an 2000 par rapport à 1750 calculé dans le cadre des travaux du GIEC, rapport GIEC 2007.(source omer7.sedoo)


Forçage radiatif moyen global du système climatique en l’an 2011 par rapport à 1750 calculé dans le cadre des travaux du GIEC, rapport GIEC 2013.(source climatechange2013)
Ainsi l'impact du soleil entre les deux rapports, avec donc quelques améliorations dans le plus récent, est de l'ordre de 0,05 watts par mètre carré, et si l'on regarde bien on a même l'impression que cet impact a baissé dans le dernier rapport !

En tout cas l'impact anthropique est de 1,6 (positif bien sûr) environ dans les deux rapports, bien supérieur par conséquent à celui du soleil, avec un ratio de 1 pour le soleil contre 32 pour le CO2 anthropique.

Je ne sais pas où le dénommé Dioex est allé chercher la citation de James Hansen, quoi qu'il en soit ce que celui-ci aurait dit ne va pas du tout dans le sens que voudrait bien lui donner notre énergumène de service, car Hansen aurait simplement signifié qu'il serait possible (plausible), voire éventuellement probable (likely) que le réchauffement climatique soit moins marqué durant les 10 prochaines années, c'est-à-dire que temporairement nous pourrions assister à un léger ralentissement de la hausse des températures comme nous en avons connu après le formidable épisode El Niño de 1998.

Il n'empêche que 2018 sera très probablement la troisième année la plus chaude depuis bien longtemps après 2016 et 2017 ; le « hiatus » post-1998 fait partie maintenant du passé et on peut déjà le considérer comme un lointain souvenir ; quant à la baisse des températures pour la prochaine décennie, elle n'est pas au programme et Dioex va devoir manger son chapeau.

Mais pour l'instant il persévère en s'enfonçant toujours plus dans son déni :
1463. Dioex | 16/08/2018 @ 17:11
Du nouveau sur le prochain cycle solaire,les prévisions d’un cycle 25 relativement faible semblent se confirmer.
https://arxiv.org/pdf/1808.04868.pdf
Bonne lecture
Dioex va être très très déçu.
Source woodfortrees

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