Sur Futura Santé nous apprenons que « [à] partir des données recueillies auprès de la population israélienne, le Clalit Research Institute livre une étude de grande ampleur sur la sécurité du vaccin Pfizer et réaffirme les bénéfices de la vaccination. »
Le Clalit Research Institute est un organisme israélien émanant du Clalit Health Services créé en 1911. A priori, donc, un organisme ayant pignon sur rue et pouvant se prévaloir d'une certaine légitimité, voire d'une légitimité certaine en matière de santé publique. Et que nous dit-il ?Le Clalit Research Institute en Israël, avec l'aide de l'université d'Harvard, a analysé l'une des bases de données médicales les plus fournies du pays pour réexaminer la sécurité du vaccin de Pfizer. Les essais cliniques de phase 3 sont soumis à des règles strictes et les cohortes de volontaires ne sont pas toujours représentatives de la population naturelle.De ce que je comprends il s'agit ici d'une étude en phase 4 que Futura Santé définit ainsi :
les essais de phase 4 (post-marketing) évaluent les effets à long terme du médicament. Un médicament ayant obtenu une AMM reste sous surveillance des autorités sanitaires.
Ainsi les vaccins actuellement utilisés ont réussi les essais préliminaires légitimant une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) même si celle-ci peut avoir un caractère temporaire ; en effet, les essais de phase 3 ne permettent pas de constater tous les effets secondaires étant donné que les populations testées (les cohortes) ne sont pas suffisamment importantes pour déceler d'éventuelles réactions indésirables trop rares pour être relevées.
Mais maintenant que les vaccins ont été administrés à plus de 5 milliards de personnes (source Covid : cinq milliards de doses de vaccins administrées dans le monde) dans le monde, la population d'Israël étant complètement vaccinée (i.e. avec double dose) à 62,9% (source Pourquoi Israël, l'un des pays les plus vaccinés au monde, présente-t-il un des pires taux d'infection ?), on doit forcément commencer à voir si « ça marche » ou non et avec quelles conséquences éventuelles.
Alors voyons de plus près ce qu'il en est avec le graphique qui nous est proposé par Futura Santé :
La comparaison du nombre de cas pour 100.000 personnes de différentes affections entre les personnes vaccinées et infectées par la Covid-19. © Noam Barda et al. NEJM |
Si je comprends bien ce graphique il n'y a pas photo : le virus SARS-CoV-2 provoque bien davantage d'effets secondaires que le vaccin Pfizer (le BNT162b2) même si dans certains cas c'est le vaccin qui passe devant de très peu ; de plus les effets indésirables induits par le vaccin sont jugés modérés :
Si le vaccin augmente bien l'incidence de certains effets secondaires, ils sont pour la plupart modérés, en dehors de la myocardite qui peut représenter un risque réel pour la santé. Ce problème est le plus fréquent chez les hommes jeunes, une population pour laquelle le pronostic est bon.Le plus dangereux de ces effets est donc la myocardite qui concerne essentiellement les jeunes pour lesquels il n'y a pas péril en la demeure, les traitements étant efficaces pour ce genre d'affection dans cette population-là.
Et on nous précise en plus :
Au contraire, comme le notent les scientifiques dans leur étude, « l'infection par le SARS-CoV-2 est elle-même un facteur de risque très important de myocardite, elle augmente considérablement le risque de plusieurs autres événements indésirables graves ».
Donc à tout prendre mieux vaut prendre le risque, pour un jeune, de se faire vacciner et d'attraper une myocardite, plutôt que de choper celle-ci directement par le virus !
Alors évidemment je vois d'ici les commentaires qui vont fuser de la part des usual suspects.
Par exemple de Lorgeril, entre autres, ne devrait pas manquer de juger cette étude complètement foireuse, sans fondement et par conséquent à jeter à la poubelle.
Personnellement quelque chose me dit qu'on peut lui faire confiance (à l'étude, pas à de Lorgeril)
En effet, les auteurs ne sont pas cons au point de manipuler les données pour leur faire dire l'inverse de la réalité, car ils sont certainement conscients que d'autres études du même genre seront conduites un peu partout dans le monde où existent des organismes similaires au CRI israélien, et mon petit doigt me dit que ces études arriveront quasiment aux mêmes résultats.
On peut bien sûr imaginer que tous les chercheurs de la planète ont été achetés par Big Pharma pour produire des résultats fabriqués d'avance, mais honnêtement ce scénario me laisse passablement songeur.
Un autre scénario serait que tous les chercheurs de la planète seraient équitablement cons et incapables de mener des études telles qu'un de Lorgeril les rêve les nuits de pleine lune, mais là aussi je reste un petit peu perplexe, si vous voyez où je veux en venir.
En fait dans un an, deux ans, dix ans ou plus, on se rendra compte définitivement que les vaccins n'ont provoqué aucun des effets cataclysmiques que certains ont imaginés avec leurs deux neurones qui restaient fonctionnels dans leur cerveau fatigué, tel celui-ci :
LES VACCINS COVID 19, SONT DES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE, ET POURRAIENT ANEANTIR LA RACE HUMAINE DR VERNON COLEMAN
Et le gars qui transmet cette information de nous rassurer :
Si vous lisez mes articles depuis un certain temps, vous saurez que je n’exagère jamais. Vous saurez également que, depuis un an, mes prédictions, mes évaluations et mes interprétations ont été absolument exactes.Finalement Michel Onfray a peut-être raison, nous devons vivre dans des univers parallèles dans lesquels les lois de la nature sont partout différentes ; finalement la connerie humaine peut prendre un nombre infini de visages et heureusement que nous avons les blogs et les réseaux sociaux pour nous faite profiter de cette diversité.
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