Depuis quelque temps j'en viens à me poser de sérieuses questions sur les véritables compétences scientifiques de Michel de Lorgeril.
Entendons-nous bien, il est docteur en médecine et chercheur au CNRS, donc infiniment plus compétent que moi en médecine, cela me parait évident ; pourtant certaines de ses prises de position récentes et, surtout, certains de ses commentaires sur son blog me font penser qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez lui.
J'ai déjà parlé, par exemple, de sa notion pour le moins « originale » des statistiques quand il pose l'équation suivante :
-50% = -1%
Je rappelle, pour ceux qui n'étaient pas là au début, que j'évoquais son cas dans Michel de Lorgeril semble avoir des problèmes de calcul et que je reprenais un de ses commentaires que je vous remontre dans la foulée :
Michel de Lorgeril 20/07/2021 À 13:40
Ces pourcentages ne veulent rien dire de concret ; c’est de la poudre aux yeux !
C’est une diminution du risque relatif !
Seule une diminution du risque absolu a un sens médical.
je prends un exemple simple : soit un essai clinique comparant 100 vaccinés avec 100 non vaccinés.
Au cour du suivi, 2 nonvaccinés sont PCR+ contre 1 seul vacciné.
Le crétin conclut : 50% de réduction du risque relatif.
Le scientifique évalue le risque absolu dans les deux groupes : 2% dans un cas contre 1% dans l’autre cas.
La diminution du risque absolu est de 1% ou de 0,01…
Compris ?
Ainsi nous avons bien une diminution de 50% ((2 - 1) / 2 x 100 = 50%) que de Lorgeril transforme tel un prestidigitateur en 1% (0,01 = 1%) ; on peut évidemment se poser la question de savoir si 1 sur 100 ou 2 sur 100 sont des valeurs significatives, auquel cas si on répond par non alors la seule chose à dire c'est que...ce n'est pas significatif ! Autrement si les 1 et 2 sur 100 sont représentatifs d'une population, alors là la variation de 50% peut être considérée comme colossale ! Mais étant donné que de Lorgeril ne dit pas dans son exemple si les valeurs qu'il montre sont ou pas significatives, on ne peut raisonnablement rien déduire de ce qu'il raconte ; en tout état de cause la confusion entre pourcentage et point de pourcentage, qui l'entraine de plus à assimiler une baisse de 1 point de pourcentage à -1%, est pour le moins problématique pour quelqu'un qui se dit scientifique.
Nous avons également vu, dans Le naufrage de Michel de Lorgeril, suivi de Michel de Lorgeril ne coule plus, il rame dans son petit canot (qui ne le sauvera pas du ridicule), qu'il avait des problèmes de logique en utilisant les statistiques de l'Université Johns Hopkins à mauvais escient, en leur faisant dire des choses qu'il a lui-même imaginées, à savoir que ce serait dans les pays où l'on compte le plus de vaccinés qu'il y aurait le plus de morts du Covid-19 ; il ne lui était même pas venu à l'idée que l'essentiel des morts était survenu avant toute campagne de vaccination, celle-ci ayant démarré au mieux fin 2020, et que pour beaucoup de pays (pas tous cependant) on voyait une régression des morts en conjonction avec la montée de la vaccination !
Mais ces deux errements ne sont pas isolés apparemment, je viens d'en remarquer un autre avec ce commentaire surréaliste dans COVID-19 ou l’effondrement de la médecine scientifique :
Michel de Lorgeril 01/08/2021 À 08:49
Nous (ceux qui ont travaillé et fouillé les archives pour étudier l’histoire des maladies… 9 livres pour celui qui tient la plume… Qui dit mieux ?) savons à peu près quelle est l’évolution naturelle des maladies infectieuses dangereuses.
Concernant les virus, d’abord elles explosent, tuent les plus fragiles et immunisent les survivants.
Puis elles récidivent mais de façon atténuée car un virus veut (Darwin…) se reproduire pour survivre. S’il tue tout sur son passage, il meurt avec ses victimes.[...]
Nous croyons :
- Que l’Écriture Sainte est la Parole infaillible de Dieu, autorité souveraine en matière de foi et de vie.
- En un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit de toute éternité.
A propos de la création
- Dieu est le créateur de toutes choses.
Etc. Idem que ci-dessus.
Mais on est (un peu) rassuré quand il est dit, au sujet de la science :
La science est démontrable rationnellement, et la foi sans s’opposer à la raison la transcende. Nous ne croyons donc pas en la science comme en Dieu (et vice versa). Nous reconnaissons les faits suivants :
- Un faisceau considérable de preuves issues de la géologie, de la physique, de l’astronomie et de la cosmologie nous montre que la terre et l’univers sont anciens et en changement perpétuel.
- La biologie de l’évolution possède une grande puissance explicative et a prouvé son efficacité en permettant de faire et de vérifier un grands nombre d’hypothèses falsifiables dans de nombreuses disciplines scientifiques comme la géologie, la paléontologie, l’écologie, la biogéographie, la biologie du développement, la biochimie et la génétique.
Tout d’abord, le rôle du hasard dans l’évolution proposé par Darwin, et postulat de base encore aujourd’hui de la théorie de l’évolution, est que les variations qui apparaissent au sein des populations d’individus d’une même espèce sont aléatoires vis-à-vis de l’adaptation qu’elles peuvent conférer à un environnement donné. Ces variations produites par le phénomène de mutation ne sont pas des réponses acquises par un individu lui permettant de mieux s’adapter à son environnement. Darwin allait ainsi à l’encontre de la théorie évolutive de Lamarck.
Que vont devenir ces variations, ces mutations au cours du temps ? Cela dépend de l’effet de la mutation : si elle confère un avantage elle augmentera en fréquence au cours du temps, au cours des générations successives du fait de la sélection naturelle, si elle confère un désavantage elle sera éliminée, là encore par la sélection naturelle.
Lorsque le darwinien dit que les mutations se font au hasard, c’est seulement du point de vue de l’avantage ou désavantage qu[e la mutation] confère dans un environnement donné. La mutation est donc dite fortuite « au sens où la probabilité qu’elle se produise n’est pas affectée par son utilité virtuelle[5] ». Cette doctrine fondamentale est demeurée la même depuis Darwin, au vocabulaire près (Darwin ne parlait pas de mutations, mais de « variations »).
La place du hasard dans l’histoire de la vie. |
Depuis les années 1970, la vision dite “neutraliste” de l’évolution, développée également en écologie depuis une quinzaine d’années, considère le hasard comme un agent à part entière.
le poids du hasard dans la formation et l’évolution d’un écosystème dépend sans aucun doute des conditions de cet écosystème : “Plus les conditions sont favorables, plus le poids du hasard est important”, avance Gilles Escarguel.
Certains facteurs peuvent avoir contribué à augmenter ce risque [qu’une catastrophe survienne]. On peut citer l’urbanisation, l’élevage intensif, la forte mobilité (en particulier de la main d’œuvre industrielle) et la dégradation des infrastructures de santé. Certaines des spécificités biologiques du SARS-CoV-2 ont pu contribuer à la pandémie, notamment l’apparition relativement tardive des symptômes.
L’épidémie étant mondiale, et donc pandémique, nous sommes maintenant à un stade déterministe où le hasard a beaucoup moins de rôle sur la propagation de l’infection. Toutefois, à mesure que les politiques de santé publique et l’immunité des populations feront refluer l’épidémie, le rôle du hasard redeviendra clé.
Merveilleux !
RépondreSupprimerAprès nous avoir dit qu'« un virus veut (Darwin…) se reproduire pour survivre », voilà maintenant qu'il nous affirme le contraire dans https://michel.delorgeril.info/politique-de-sante/vaccin-moderna-pour-les-adolescents-guignol-et-pieds-nickeles-en-vacances-au-pays-de-la-medecine-scientifique/ avec « Il n’y a aucune « volonté » du virus ! » !
M'aurait-il lu, par hasard ?