mardi 4 février 2020

Forçage, rétroaction, emballement et point de basculement

Dans feedbacks, runaway, and tipping points Ken Rice tient à nous rappeler les définitions de ces trois concepts qui d'après lui sont souvent mal compris et utilisés à tort et à travers, puisqu'il nous dit en introduction :
There’s been some discussion on Twitter about feedbacks, runaways, and tipping points. The issue is that some seem to confuse these and sometimes imply that we could cross thresholds where we’ll undergo a runaway. I thought I would briefly try to explain these terms.
Il y a eu des discussions sur Twitter à propos des rétroactions, des emballements et des points de basculement. Le problème est que certains semblent les confondre et laissent parfois entendre que nous pourrions franchir des seuils où nous serions victimes d'un emballement. J'ai pensé que je pourrais brièvement essayer d'expliquer ces termes.
Moi aussi cela m'intéresse de comprendre exactement les différences entre ces termes que l'on voit assez régulièrement dans la littérature évoquant le climat, donc allons-y en commençant par le premier qui n'est pas cité dans le titre de l'article de Ken Rice, à savoir le forçage radiatif, qui est quand même à la base de tout il me semble.



Forcings


La définition qu'en donne Ken Rice, très ramassée, est la suivante :
[…] external factors that can lead to warming are typically called forcings.
Les facteurs externes qui peuvent conduire au réchauffement sont généralement appelés forçages.
Il en donne quelques exemples que tout le monde connait, ou devrait connaitre :
This would be things like changes to the solar flux, volcanic eruptions, and our release of greenhouse gases into the atmosphere.
Ce serait des choses comme les changements du flux solaire, les éruptions volcaniques, et notre libération de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Bon, si l'on veut être précis on va voir carrément à la source, par exemple dans Changes in Atmospheric Constituents and in Radiative Forcing, et l'on trouve page 136 la définition exacte et détaillée du forçage radiatif que je vous livre directement en français :
Qu'est-ce que le forçage radiatif ? L'influence d'un facteur susceptible de provoquer un changement climatique, tel qu'un gaz à effet de serre, est souvent évaluée en fonction de son forçage radiatif. Le forçage radiatif est une mesure de la manière dont le bilan énergétique du système Terre-atmosphère est influencé lorsque les facteurs qui affectent le climat sont modifiés. Le mot "radiatif" vient du fait que ces facteurs modifient l'équilibre entre le rayonnement solaire entrant et le rayonnement infrarouge sortant dans l'atmosphère terrestre. Cet équilibre radiatif contrôle la température de la surface de la Terre. Le terme forçage est utilisé pour indiquer que l'équilibre radiatif de la Terre est poussé hors de son état normal. Le forçage radiatif est généralement quantifié comme le "taux de changement d'énergie par unité de surface du globe, mesuré au sommet de l'atmosphère", et est exprimé en "watts par mètre carré" (voir figure 2). Lorsque le forçage radiatif d'un facteur ou d'un groupe de facteurs est évalué comme positif, l'énergie du système Terre-atmosphère augmente en fin de compte, ce qui entraîne un réchauffement du système. En revanche, pour un forçage radiatif négatif, l'énergie finira par diminuer, ce qui entraînera un refroidissement du système. Les défis importants pour les climatologues consistent à identifier tous les facteurs qui affectent le climat et les mécanismes par lesquels ils exercent un forçage, à quantifier le forçage radiatif de chaque facteur et à évaluer le forçage radiatif total du groupe de facteurs.
Il est fait référence à la figure 2 que voici :

Forçage radiatif du climat entre 1750 et 2005




Donc entre 1750 et 2005 ce sont les facteurs humains qui sont nettement prépondérants, avec un forçage radiatif positif de plus de 1,5 watts par mètre carré, alors que le Soleil n'a été responsable durant cette période que d'environ 0,1 watt par mètre carré, le graphique suivant montrant les fortes variations de l'activité solaire et finalement le peu d'importance à accorder à ce facteur dans le changement climatique que nous connaissons :

Irradiance solaire durant les 400 dernières années.

On voit que malgré les fortes variations enregistrées (de 1365 à 1366,70) en moyenne l'irradiance solaire n'a pas beaucoup évolué depuis 1750, d'où le faible forçage radiatif positif d'environ 0,1 watt par mètre carré mentionné dans le premier tableau.

Les éruptions volcaniques ont de leur côté un caractère très temporaire avec un retour rapide à la normale, ce qui explique leur quasi absence dans les facteurs ayant joué un rôle de 1750 à aujourd'hui ; le graphique suivant nous montre les pics dénonçant les diverses éruptions ayant eu lieu dans le passé :

Activité volcanique depuis 1860.

Le Soleil et les volcans ne pouvant être incriminés dans le forçage radiatif de quelques 1,5 watts par mètre carré depuis 1750, il reste...nos émissions de gaz à effet de serre !

Evolution des concentrations de trois gaz à effet de serre.

Il y a tellement de choses à dire sur le forçage radiatif que je suis bien obligé de me limiter, mais si vous voulez en savoir plus c'est ici que cela se passe.


Feedbacks


Ken Rice, après avoir très brièvement parlé du forçage radiatif, en vient aux phénomènes de feedbacks, ou rétroactions, qu'il définit sommairement ainsi :
Feedbacks are then responses to this externally driven warming that either act to amplify, or suppress, the warming.
Les rétroactions sont alors des réponses à ce réchauffement d'origine externe qui agissent soit pour amplifier, soit pour supprimer le réchauffement.
Il nous précise que certains de ces facteurs sont rapides, telle la vapeur d'eau ou les nuages, et d'autres sont plus lents, comme les changements dans la végétation ou les calottes glaciaires.

Assez étrangement il évoque un feedback dont je n'avais jamais entendu parler :
Some are also negative and quite strong (such as the Planck response).
Certaines sont également négatives et assez fortes (comme la réponse de Planck).
Comme Ken Rice est astrophysicien on va lui faire confiance sur ce plan(ck)-là, en tout cas ne me demandez pas ce que peut être cette « réponse de Planck », je n'en ai aucune idée puisque je ne lui ai même pas posé la question ! Plus sérieusement voici ce que dit Wikipédia sur le sujet :
Rayonnement thermique
Tout corps, à l'instar du corps noir, émet dans l'espace un rayonnement thermique qui augmente, conformément à la loi de Stefan-Boltzmann, avec la puissance quatre de sa température absolue. Ce phénomène permet à la Terre d’émettre plus énergie quand elle se réchauffe. L'impact de cette rétroaction négative est pris en compte dans les modèles de circulation générale établis par le GIEC. Cette rétroaction est également appelée « rétroaction de Planck ». 
En tout cas l'effet net de ces feedbacks semble, d'après Ken Rice, être très limité :
This means that even though the overall effect of these feedbacks is to amplify the externally-driven warming, it is limited (the negative feedbacks eventually balance the effect of the change in forcing and the resulting positive feedbacks). For example, if we were to double atmospheric CO₂, we’d expect to eventually warm by about 3°C.
Cela signifie que même si l'effet global de ces rétroactions est d'amplifier le réchauffement d'origine externe, il est limité (les rétroactions négatives finissent par équilibrer l'effet de la modification du forçage et les rétroactions positives qui en résultent). Par exemple, si nous devions doubler le CO₂ atmosphérique, nous nous attendrions à un réchauffement d'environ 3°C.
Donc en conclusion les feedbacks n'auraient pas d'effet significatif sur le réchauffement de la planète...


Runaways


Nous en arrivons à un phénomène que d'après Ken Rice nous ne risquons pas de connaitre sur Terre :
A runaway, on the other hand, typically refers to what happened on Venus. Essentially, virtually all of the CO₂ was released into the atmosphere, the warming was so substantial that any liquid water evaporated and was eventually lost to space, most atmospheric molecules lighter than CO₂ were also lost to space, and the surface warmed by many 100s of °C.
Un emballement, par contre, fait généralement référence à ce qui s'est passé sur Vénus. Essentiellement, la quasi-totalité du CO₂ a été libérée dans l'atmosphère, le réchauffement a été si important que toute l'eau liquide s'est évaporée et a finalement été perdue dans l'espace, la plupart des molécules atmosphériques plus légères que le CO₂ ont également été perdues dans l'espace, et la surface s'est réchauffée de plusieurs centaines de °C.
Et il tient à nous rassurer :
On the Earth, such a runaway is simply not possible, because most of the carbon, that can then form CO₂, is locked up in the lithosphere. We can’t emit enough CO₂, either through anthropogenic influences or naturally, to undergo a runaway.
Sur la Terre, un tel emballement n'est tout simplement pas possible, car la majeure partie du carbone, qui peut alors former le CO₂, est enfermée dans la lithosphère. Nous ne pouvons pas émettre suffisamment de CO₂, que ce soit par des influences anthropiques ou naturellement, pour subir un emballement.
Je ne sais pas vous mais moi je dis qu'on l'a échappé belle !


Tipping points


Et l'on termine avec une expression entendue de plus en plus et qui fait pousser des boutons sur les visages boursouflés des climatosceptiques :
Finally, a tipping point refers to us crossing some threshold where the climate system changes (tips), irreversibly, into a new state.
Enfin, un point de basculement signifie que nous franchissons un certain seuil où le système climatique change (bascule), de manière irréversible, dans un nouvel état.
Un des visages boursouflés tient à exprimer son désaccord en commentaire :
Not-in-my-name says:
February 2, 2020 at 12:14 pm

[…]

It is quite obvious from the past climate history that there have not been any irreversible tipping points. 
Il est assez évident, au vu de l'histoire du climat, qu'il n'y a pas eu de point de basculement irréversible.
Il se fait fesser, pardon, corriger immédiatement par Ken Rice :
In this context “irreversible” means it won’t change back for a very long time (irreversible on human timescales), not that it will never ever change back. There have clearly been past changes that qualify as tipping points as defined in this context. 
Dans ce contexte, "irréversible" signifie qu'il ne changera pas pendant très longtemps (irréversible à l'échelle humaine), non pas qu'il ne changera jamais. Il y a clairement eu dans le passé des changements qui peuvent être qualifiés de points de basculement tels que définis dans ce contexte. 
Mais il est vrai que les visages boursouflés aiment bien nous rappeler le temps des dinosaures, le temps de leur enfance peut-être, allez savoir.

Là-aussi Ken Rice nous rassure, les points de basculement, même s'ils sont jugés irréversibles à l'échelle humaine, sont d'après lui limités, il nous le dit dans une mise à jour :
Something I meant to stress, is that even though crossing some tipping point might lead to irreversible changes that would amplify our warming, it is still limited. There is only so much that these effects can change the albedo, and there is a limit to how much CO₂, or methane, that they could release. 
Ce que je voulais souligner, c'est que même si le franchissement d'un certain point de basculement pourrait entraîner des changements irréversibles qui amplifieraient notre réchauffement, ce serait encore limité. Ces effets ne peuvent modifier l'albédo qu'à un certain degré et il y a une limite à la quantité de CO₂, ou méthane, qu'ils pourraient libérer.

Conclusion


Tout ce que je retiens de ce qui précède, c'est que seul l'effet du forçage radiatif est significatif et qu'il devrait se traduire par une augmentation de température d'environ 3°C d'ici 2100, soit le résultat grosso modo d'un doublement de la concentration du CO₂ dans l'atmosphère.

Bref nous n'avons pas trop de soucis à nous faire, nous serons morts quand les choses commenceront à vraiment être problématiques...pour nos enfants !


50 commentaires:

  1. 3°C est l'ECS centrale des modèles du CMIP5. Les modèles du CMIP6, pointent plutôt vers une ECS à 4.5°C, et permettent de mieux expliquer certains épisodes paléo-climatiques intenses. Je serais plus prudent que lui sur la faiblesse relative des feedbacks. Il se peut que les modèles du CMIP6 soient à côté de leurs pompes biensûr, mais je ne parierais pas ma fortune contre eux. Enfin avec +0.25°C de réchauffement par décennie actuellement, il faudrait que la vitesse de réchauffement se stabilise (arrête d'accélérer) pour tenir les 3°C en 2100. C'est possible, et ça confirmerait que les CMIP6 se trompent, mais je doute.

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  2. @Goupil ,
    Je suis étonné que vous reveniez sur ce point des CMIP6. Il me semblez vous avoir amené les sources vous montrant que ce que vous affirmez est FAUX.

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    1. Je me souviens de notre discussion, et que vous n'avez rien démontré de particulier. Les résultats du CMIP6 sont en cours de revue par les pairs, et autres dissections des résultats, il est donc tout à fait normal qu'une communication scientifique (donc consensuelle) ne puisse pas encore se baser sur leurs résultats. Ainsi va la science, et c'est bien pour ça que j'utilise le conditionnel.

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    2. J'ai lu un article récemment sur les modèles CMIP6 mais je n'arrive pas à remettre la main dessus, en tout cas ce dont je me souviens c'est que leurs résultats embarrassent la communauté scientifique étant donné qu'ils donnent effectivement des valeurs bien supérieures à celles des précédents modèles (de mémoire quelque chose comme +30%)

      Les climatologues sont donc dans l'attente de résultats d'autres modèles pour savoir si ces valeurs sont confirmées, wait and see…

      Si je retrouve ce foutu article je vous donnerais la référence.

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    3. https://www.carbonbrief.org/cmip6-the-next-generation-of-climate-models-explained

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    4. Merci Goupil mais ce n'est pas à cet article que je pensais, celui que j'ai en tête est beaucoup plus récent, une dizaine de jours au maximum.

      L'article de Carbon Brief résume cependant très bien la situation, il conclut notamment par : « While the IPCC AR6 is currently being drafted, only a relatively limited set of models are available, and it seems unlikely that all CMIP6 runs will be completed in time for the final AR6 draft. »

      Dans un précédent article ou commentaire j'avais d'ailleurs prédit que le 6ème rapport du GIEC resterait sur les valeurs de l'AR5, on verra bien si j'avais raison ou pas.

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  3. https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1029/2019GL085782?af=R#.XhE6r8kjlR0.twitter

    https://www.pnas.org/content/pnas/early/2019/11/26/1906691116.full.pdf

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    1. Merci, mais en quoi cela infirme ce que j'exposais au conditionnel à propos du CMIP6 ? L'ECS plus élevée serait bien un effet de feedback des nuages (et récemment les aérosols sont aussi suspectés). Un truc m'échappe quand vous affirmez que ce que je dis est faux.

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  4. "For example, how well do high ECS models simulate past climates or the historical record? While some high ECS models closely match the observed record (e.g., Gettelman et al., 2019), others do not (e.g., Golaz et al., 2019)."

    parce que vous n'avez lu qu'en travers l'article. Votre affirmation " et permettent de mieux expliquer certains épisodes paléo-climatiques intenses." est incorrect et aucun scientifique n'en fait cette interpretation car les resultats des modeles CMIP6 sont divergents sur ce point ...

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    1. J'ai personnellement du mal à voir le lien entre les deux études que vous mentionnez et les reproches que vous faites à Goupil…

      Il serait bon d'argumenter un minimum, éventuellement en citant de courts extraits significatifs des deux papiers afin d'appuyer vos commentaires, autrement on s'y perd un peu.

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  5. Goupil dit que les modele CMIP6 "permettent de mieux expliquer certains episodes paléo-climatiques intenses" ---> Correct ?

    Je dis que cette affirmation est erronée car les résultats des modéles CMIP6 sur les climats passés sont divergents et je cite la partie du papier (en conclusion)

    "For example, how well do high ECS models simulate past climates or the historical record? While some high ECS models closely match the observed record (e.g., Gettelman et al., 2019), others do not (e.g., Golaz et al., 2019).

    D'autre part , j'ai également mis le lien d'un article de Bjorn Stevens ( coordinateur du projet CMIP6 , si je ne me trompe pas) qui pointe du doigt les limitations des modéles actuels (CMIP6) notamment en terme de paleo climatologie.

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    1. Ok, mais vous avez oublié de mentionner que Goupil ajoutait « Il se peut que les modèles du CMIP6 soient à côté de leurs pompes bien sûr, mais je ne parierais pas ma fortune contre eux. »

      Pour l'instant il s'agit donc d'une opinion qu'on peut bien lui accorder, d'autant plus qu'en ce qui me concerne j'aurais tendance à dire à peu près la même chose, les modèles récents se plantent peut-être, ou peut-être pas ; et j'ai déjà dit qu'il fallait « wait and see » tant qu'on n'en sait pas davantage, ce qui n'empêche pas qu'on peut discuter et essayer de prévoir ce que tout cela va donner.

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  6. Il me semble que vous mixez deux choses differentes :
    > l'ECS plus élevée donnée par les modéles CMIP6 --> ET lá effectivement peut etre ils ont raison ou peut etre ils ont tort. Chacun est effectivement libre d'avoir une opinion informée ou non . De mon coté j'en suis bien incapable et je laisse les scientifiques du CMIP6 analyser leurs résultats ...

    > L'affirmation (non conditionnel) que "les modeles CMIP6 permettent de mieux expliquer certains episodes paléo-climatiques intenses" . Et lá , il ne s'agit pas d'une opinion . C'est juste factuellement Faux (les resultats sont divergents d'un modéle á l'autre) et aucun scientifique du CMIP6 ne le prétend (ou alors j'ai raté une information , ce qui est aussi possible).

    Il n y a pas equivalence ni lien logique entre ces deux affirmations

    A) "Les modeles CMIP6 ont une ECS plus élévée que CMIP5" ( ce qui est factuellement vrai)
    B)"les modeles CMIP6 permettent de mieux expliquer certains episodes paléo-climatiques intenses" (ce qui est faux)

    A) n'implique pas B)

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    1. Je suis d'accord avec l'absence de causalité A > B. Toutefois je trouve que des résultats d'études telles que celle ci-dessous présentent des parallèles troublant avec les modèles CMIP6 à haut ECS (ECS élevée, cloud feedbacks) .
      https://advances.sciencemag.org/content/5/9/eaax1874

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    2. Pour moi il y a un lien entre A et B dans le sens où soit les modèles ont raison soit ils ont tort. Ils peuvent évidemment avoir raison pour l'ECS et tort pour reproduire le passé, ou l'inverse, ou avoir raison ou tort pour les deux, bref on n'en sait fichtre rien il me semble.

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  7. De meme cette affirmation que : le rechauffement est de 0.25 C /dec n'est pas correcte si on considére les periodes de référence utiliser par les scientifiques du climat ou encore les données fournies par RSS, GSS ou bien d'autres :

    NOAA: +0.171
    GISS (NASA): +0.185
    HadCrut (UK Met Office): +0.171
    Berkeley (Air): +0.188
    Berkeley (Water): +0.165
    JMA (Japan): +0.138


    Satellite Record:
    RSS: +0.206

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    1. Vous marquez un point, cependant il faudrait savoir sur quelle période vous vous basez tous les deux ; sur les 10 dernières années ? sur les 30 dernières années ? sur autre chose ?

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    2. En fait, je ne fige pas vraiment la période. Je considère la période 1950-2019 (1950 comme point de départ car la vitesse est très faible et surtout parce que c'est le début de la grande accélération), je plot l'évolution de la vitesse de réchauffement sur la période, et je regarde si la vitesse est stable ou augmente tendanciellement. Le fait est que de 1950 jusqu'à maintenant la vitesse augmente, ce qui ne dit pas que cette vitesse ne puisse être stable dans le futur.

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    3. Il me semblait que le début de la grande accélération se situait plutôt dans les années 1970...

      Si l'on part de 1950 cela fait 70 années, donc 0.25 x 7 = 1.75 qui me parait un peu trop élevé, par contre en partant de 1970 on a 0.25 x 5 = 1.25 qui est beaucoup plus proche de la réalité même si cela me semble un peu fort quand même.

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    4. Oui, ça c'est l'hypothèse d'une vitesse de réchauffement constante. Si elle accélère le calcul est différent : 0.05 + 0.085 + 0.12 + 0.155 + 0.19 + 0.225 + 0.26 = 1.085
      J'ai accéléré linéairement de 0.0035 par an en moyenne dans cet exemple. En réalité je pense que l'accélération n'est pas linéaire, et qu'elle subit un "tassement".

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    5. Si on constate, et c'est le cas, que l'augmentation de la température accélère, on peut approximer la série temporelle des anomalies par un polynôme du second degré : https://imgur.com/rLFVRKK . Dans ce cas, effectivement, la vitesse (instantanée) d'élévation de la température en 2019 est de 0,20°C/décennie. Bien sûr, l'approximation ne vaut que pour l'intervalle de temps où on l'a calculée, et ne permet pas d'extrapolation. Il y a la physique pour cela. Et les modèles.

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    6. Merci. C'était l'objet de l'article que j'ai écrit l'année dernière. Effectivement, je trouve un polynôme de degré 2 en régression.

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    7. Je m'y perds un peu dans tout ça, Goupil nous dit , si je comprends bien, 0.26 sur la dernière décennie, alors que VB nous donne 0.20 pour 2019 ; cela dit les 0.20 sur 2019 semblent conforter l'idée de tassement de l'accélération, est-ce que j'ai bien compris ?

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    8. Le 0.20 est une image instantanée, figée de la situation à l'instant T. On ne peut pas dire si elle est représentative de la tendance avant ou après l'instant T. Par contre, regarder le tendanciel sur une période couvrant bien l'essentiel du réchauffement (un petit modèle simple de régression polynomiale suffit) peut permettre de dire si l'instantané de l'instant T se situe bien ou non dans la tendance globale.
      Exple : si un gros La Nina se préparait sur 2020, se déployait et se terminait sur 2021, l'instantané 2021 vous donnerait un fort ralentissement du réchauffement, alors que vous savez ce qu'est la variabilité climatique. Cet instantané vous donnerait donc une image fausse du tendanciel.

      Avec un modèle tendanciel, vous effacez la variabilité qui perturbe la lecture globale. C'est comme ça que je peux dire qu'actuellement, en tendanciel, nous sommes environ à +0.25-0.26°C par decennie, que de 2020 à 2022 nous serons environ à 0.27, etc.

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    9. Pour information la courbe de tendance possédant un coefficient de corrélation de 0.91 sur la période 1950-2019, est de la forme :
      a*x2 - b*x + c.

      Hasard du calendrier, la température 2019 se trouve à +0.04°C au dessus de la courbe de tendance.

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    10. J'ai du mal à saisir la valeur physique de la courbe que vous exhibez ....
      Ca me fait penser à Gervais et son pseudo=cycle de 60 ans ... sauf qu'ici c'est pas un modèle sinusoide mais un "modèle" en x¨2 ... Le problème avec cette approche , c'est qu'on pourrait faire "coller" par regression linéaire un modèle polynomiale de degré 5 (par exemple) , qui collerqit vachement bien avec un super coefficient de correlqtion mais qui donnerqit n'importe quoi dans le futur ( comme une décroissance des températures ...)

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    11. @Goupil

      J'ai bien compris que le 0.20 que donnait VB pour 2019 n'était que très ponctuel, par ailleurs si je comprends bien votre +0.27 pour la période 2020-2022 en tendance décennale vous voulez dire que d'une décennie à l'autre on passe de 0.25-0.26 à 0.27 et qu'il s'agit donc d'un tassement de l'accélération, on peut donc s'attendre d'après vos calculs à ce que pour la décennie des années 2030 on ne trouve plus aucune accélération, on pourrait par exemple avoir +0.27 comme pour la tendance décennale tirée de 2020-2022, c'est cela ?

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    12. Plus exactement, j'ai une accélération annuelle (en 2019 de +0.026/an, en 2020,2021 et 2022 autour de +0.0027°C/an, etc.), qui me donne une accélération décennale en multipliant par 10. Et cette accélération est de moins en moins forte au fil du temps (par exemple, il faudra attendre une période plus longue pour passer à +0.028°C/an, encore plus longue pour +0.029°C, etc)

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    13. @BenHur en réalité la courbe en x2 ne sort pas tout à fait de nulle part. Elle approxime assez bien la grande accélération énergétique et matérielle que connaît le monde depuis 1950 (même si théoriquement on devrait trouver une fonction de production asymétrique mais c'est une autre discussion). Et comme nous sommes condamnés à être dans un modèle proie-prédateur, il est assez logique de trouver une contre-réponse de la même forme avec décalage dans le temps (on observe aussi ce genre de forme de réponse actuellement dans la perte de biodiversité, la montée du stress hydrique, l'érosion des sols, etc.).

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    14. D'ailleurs c'est probablement cette mécanique systémique de proie-prédateur qui fait que l'ensemble des dénialistes sont des "jouisseurs sans entrave" qui préfèrent invisibiliser ce mécanisme pression/contre-pression, que ce soit de manière consciente ou non. Les mêmes diront que le rapport Meadows ne vaut rien, que les indicateurs de la courbe prédateur (l'homme) vont plutôt bien (ce qui est vrai et attendu dans le modèle) et qu'il ne faut pas trop s'alarmer des indicateurs de la courbe proie (tout ce sur quoi s'exerce la pression du prédateur, et notamment le climat).

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    15. Je n'ai clairement pas les compétences mathématiques et/ou scientifiques pour évaluer votre méthode et votre modéle .
      En revanche je serai interessé de savoir ce qu'en pensent les personnes avec ce background comme VB par exemple ?
      @VB , pensez vous que ce que propose Goupil est raisonnable et permet d'anticiper correctement dans un futur court-moyen terme l'évolution de la temperature moyenne du globe ? ( jusqu'á sa derivée troisieme .. puisqu'on parle ici meme de l'évolution de l'accélération de l'augmentation de la temperature ...)

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    16. Personnellement, je pense qu’il ne faut pas attacher trop d'importance à des modèles statistiques, comme celui que j'ai posté ou des constatations numériques comme celles de Goupil. Ils ont leur utilité, mais ne sont qu'une description instantanée de la réalité physique que l'on souhaite observer. Dans le cas qui nous occupe, un modèle statistique n'a aucune valeur prédictive, il permet seulement de calculer localement, pour peu qu’il représente correctement les données, des valeurs qui ne pourraient sinon être estimées que sur des intervalles.

      J’ai rapidement analysé la courbe des anomalies annuelles de températures globales du GISS, j’y ai vu une accélération (en constatant 1° que les températures augmentait, et que 2° les résidus d’une régression linéaire n’étaient pas répartis uniformément : https://imgur.com/7kTCZmO). Il était donc évident qu’un modèle de régression du second ordre était de mise. Tout simplement parce que les données le nécessitaient.

      Mais j’insiste sur le fait qu’un modèle statistique ne fait que représenter des données existantes. L’an prochain, quand le GISS fournira la valeur de la température moyenne pour l’année 2020, la représentation du second ordre que j’ai postée devra être revue.

      Par contre, et c’est le sens de la fin de mon commentaire précédent, la physique, et les modèles physiques nous donnent, eux, des renseignements sur la suite des événements. Et sachant que, vu l’inertie du système climatique, le réchauffement actuel n’est que le résultat des émissions d’il y a quelques décennies, que la fonte de la banquise arctique amplifie l’absoption de chaleur par l’océan, que le permafrost risque de relâcher dans les décennies qui viennent des quantités encore non définies de méthane, que la chaleur absorbée actuellement par les océans finira par venir dans l’atmosphère, que les rétroactions positives, comme la vapeur d’eau et les nuages d’altitude peuvent encore augmenter le réchauffement, même si le rôle des nuages doit encore être précisé, …, il y a de bonnes raisons de penser que le rythme du réchauffement va s’accélérer ces prochaines décennies, même si, physiquement, ces effets ne pourront pas nous mener à un réchauffement “en roue libre”.

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    17. Merci VB mais rassurez-moi, le graphique que vous montrez ce n'est quand même pas l'évolution de la température depuis 1880 ? A la fin du 19ème siècle on aurait eu la même température que dans les années 2000...? J'ai l'impression que votre graphique mentionne l'accélération ou la décélération de la hausse des températures, voire leur baisse à certains moments, c'est bien cela ?

      Pour ma part je vois chez gistemp +06°C en 2000 par rapport à 1880 (https://data.giss.nasa.gov/gistemp/graphs_v4/ ; vue « Global Mean Estimates based on Land and Ocean Data »)

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    18. Il s'agit des résidus d'une régression linéaire sur l'évolution des températures, soit la différence entre les températures mesurées et le modèle (la différence entre la courbe noire et la ligne rouge : https://imgur.com/QXI4nj9). Le fait que le modèle soit trop bas -résidus positifs - au début et à la fin de la courbe, et trop haut - résidus négatifs - au milieu indique une accélération, d'où le choix d'une régression polynomiale d'ordre 2 pour représenter les données.

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    19. Merci.
      Si je résume bien : ce type de modèle n a absolument aucune capacité prédictive et il est absurde et stupide d extrapoler le futur meme prochr à partir de ces modèles.
      Vous vous attendez , néanmoins , qualitativement à une accélération de cette augmentation sur la base d une analyse des phénomènes physiques mis en jeu dans le rca .
      Exact ?
      Quid de la variabilité naturelle ? Peut elle sur le long terme (disons 15-20 ans) moduler cette accélération ? ( à la hausse ou à la baisse )

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    20. Je n'ai pas affirmé que ma régression avait une valeur prédictive, mais qu'elle permettait de mieux cerner là où nous en sommes, dans quelle dynamique, rien de plus. Le micro-modèle que j'ai écrit se base sur l'émergence de valeurs issues des modèles climatiques des scientifiques, telles que l'ECS ou la TCR, c'est bien différent que de prolonger une régression à l'infini.

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    21. @VB

      Je suis rassuré ! Votre second graphique explique parfaitement le premier, en fait le zéro du premier (sur les ordonnées) n'est rien d'autre que la droite de tendance rouge du second.

      @BenHur

      « ce type de modèle n a absolument aucune capacité prédictive »

      Surtout qu'il ne s'agit pas d'un modèle mais d'une simple courbe statistique (du moins ce que montre VB)

      « il est absurde et stupide d extrapoler le futur meme prochr à partir de ces modèles. »

      Je ne suis pas d'accord, si nous continuons à émettre des gaz à effet de serre comme nous l'avons fait depuis plusieurs décennies pourquoi voulez-vous que la courbe s'infléchisse, voire se mette à descendre ? Les mêmes causes produisant en principe les mêmes effets on peut « raisonnablement » s'attendre à ce que la courbe continue sur sa lancée.

      « Quid de la variabilité naturelle ? »

      La variabilité naturelle s'annule au bout d'un certain temps, par conséquent on peut l'ignorer, à mon avis, si l'on se met à extrapoler jusqu'en l'an 2100 ou au-delà (en matière de climat 15-20 ans n'est certainement pas du long terme) ; si l'on avait de grosses éruptions volcaniques dans les années qui viennent la température baisserait sensiblement ou du moins sa hausse prendrait un sérieux coup de frein, mais ce ne serait que temporaire, ce sont nos émissions qui font la tendance à long terme.

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    22. Si j'ai bien compris VB (il confirmera ou pas ) , il ne base pas son opinion que l'augmentation de temperature va sáccéleré par l'extrapolation des modéles statistiques mais par les mécanismes physiques qui sont en jeu et leur inertie .. C'est purement qualitatif. Personnellement je comprend ce raisonnement et cette démarche.

      J'ai posé la question de la variabilité naturelle , car s'il est est parfaitement acquis que l'on a extrait le signal anthropique de la courbe de temperature et sur sa vitese( son augmentation), en revanche j'ai lu ( je ne sais plus ou) que la variabilité naturelle empecher de conclure aujourd'hui á une accélération de cette augmentation, du moins de cause anthropique. En terme abscon , la variabilité naturelle brouille le signal sur la derivée seconde ...

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    23. « la variabilité naturelle brouille le signal sur la derivée seconde »

      Euh oui, certainement la variabilité naturelle va apporter une perturbation, mais sur le court-terme seulement, ce n'est pas un scoop, si je ne me trompe pas on appelle cela du bruit dans la tendance, ou quelque chose comme ça.

      Par ailleurs je suis d'accord avec vous sur le premier point, il me semble avoir également compris que VB se basait sur la physique et non pas sur de simples courbes extrapolables, et sa remarque sur l'inertie du système est particulièrement importante à comprendre, nos émissions d'aujourd'hui ne prendront vraiment effet que dans plusieurs décennies.

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    24. Fyi. Les aérosols pourraient potentiellement avoir aussi un rôle dans cette ECS plus élevée de 30%.
      https://e360.yale.edu/features/why-clouds-are-the-key-to-new-troubling-projections-on-warming

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    25. Oui et il me semble avoir lu il y a quelque temps qu'au-dessus d'une certaine température les nuages de basse altitude, ceux qui ont un effet refroidissant, pourraient se faire beaucoup plus rares et que par conséquent on assisterait alors à une accélération du réchauffement (faudrait que je retrouve l'info)

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    26. A la lecture de votre article récent j'ai l'impression que ce que j'avais lu date de début 2019 ; voir https://www.nature.com/articles/s41561-019-0310-1 ; cette étude a dû être mentionnée par Skeptical Science ou Real Climate à l'époque.

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    27. Correction : je me souviens maintenant, c'est au-dessus d'une certaine concentration en CO2 (1200ppm) et non au-dessus d'une certaine température que le phénomène pourrait se produire, nous avons donc un peu de marge;)

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    28. "Fyi. Les aérosols pourraient potentiellement avoir aussi un rôle dans cette ECS plus élevée de 30%.
      https://e360.yale.edu/features/why-clouds-are-the-key-to-new-troubling-projections-on-warming"
      :

      ou pas ....
      https://journals.ametsoc.org/doi/full/10.1175/JCLI-D-14-00656.1

      Bjorn Stevens est visiblement de l'avis opposé :

      "The years of rapid warming between 1920 and 1950 define just such a period. Figure 7 suggests that the models warm too little during this period, consistent with an aerosol forcing that is too negative"

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    29. Il se trouve que j'ai déjà écrit sur Bjorn Stevens (voir http://sogeco31.blogspot.com/2019/03/bjorn-stevens-embauche-par-judith-curry.html)

      J'écrivais notamment : « le papier de Stevens se réfère aux particules en suspension et leurs interactions avec les nuages, un domaine toujours largement discuté aujourd'hui. »

      Et Stevens n'était pas si catégorique que ça puisqu'il commentait ainsi son papier : « Je continue de croire que le réchauffement de la température de la surface de la Terre dû à la concentration croissante de gaz à effet de serre comporte des risques que la société doit prendre au sérieux, même si nous avons de la chance et (comme le suggère mon travail) les scénarios de réchauffement les plus catastrophiques sont un peu moins probables. » (traduction par mes soins du texte en anglais que vous pouvez consulter dans l'article)

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    30. Ah je précise également que VB était intervenu dans les commentaires de mon article sur Stevens.

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    31. @Géd
      Il y a un débat vigoureux sur l'effet threshold ou non de la concentration de CO2 modifiant la dynamique des nuages. Les modèles du CMIP6 suggèrent que le mécanisme est continu et les mesures satellitaires et de haute altitude tentent d'infirmer/affirmer par l'observation. Les premiers résultats pencheraient plutôt en faveur d'un mécanisme de déséquilibre (effet négatif de moins en moins compensé par les effets positifs) qui se creuse continuement avec l'élévation du forçage. Donc il n'est pas certain que l'on soit réellement tranquille parce qu'en dessous d'un seuil de concentration.

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    32. « il n'est pas certain que l'on soit réellement tranquille parce qu'en dessous d'un seuil de concentration. »

      Ne vous inquiétez pas, quand je disais que « nous avons donc un peu de marge » c'était ironique, à mon avis nos descendants auront de sérieux problèmes avant même que la concentration en CO2 ait atteint les 1200 ppm !

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  8. @VB : J ái lu quelque part (je ne sais plus ou :-S) que l'on ne pouvait pas statistiquement, aujourd'hui , démontrer que l'augmentation de temperature s'accélerait ...
    D'autre part , si j'ai bien compris , la loi donnée par les modéles liant temperature et concentration en CO2 est une loi logarithmique ( doublement de CO2 donne une augmentation de temperature constante --> voir def de l'ECS) . Donc , logiquement , avec une augmentation de la concentration du CO2 lineaire ( ce qui n'est pas tout á fait le cas mais pas loin d'apres les mesures) , l'augmentation de temperature devrait se ralentir et non accelerer ...
    D'autre part si on regarde decennie par decennie ( ce qui ne fait pas trop sens selon moi car la definition du climat se fait sur 30 ans) , on voit que l'augmentation de temperature sur la decennie 1990-2000 est significativement inferieure á celle de 1980-1990 ....

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    1. « la definition du climat se fait sur 30 ans »

      Cela n'empêche pas à mon avis de considérer d'autres périodes, y compris une année prise isolément ou bien l'ensemble de la période allant de JC à aujourd'hui ! Il suffit de ne pas en tirer de conséquences oiseuses du style « la température a chuté entre 2016 et 2017 donc le RCA est une arnaque ».

      On avait déjà il me semble discuté de cette relation entre CO2 et température, oui chaque molécule de CO2 additionnelle entraine un peu moins de chaleur que la précédente mais le CO2 s'accumulant le résultat est que la température continue à monter, avec les phénomènes de feedbacks à prendre en considération, lesquels peuvent amplifier le phénomène (même si Ken Rice nous dit que les feedbacks positifs et négatifs s'équilibreraient…)

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