Est-il utile de revenir sur cette
lamentable émission diffusée sur Cnews dans laquelle un présentateur à la limite de l'analphabétisme a fait son numéro habituel avec la complicité d'Elisabeth Lévy, journaliste inculte mais régulièrement invitée par Pascal Praud ?
J'ai déjà évoqué le couple Lévy-Praud dans
Benoit Rittaud et le consensus et
Benoit Rittaud prend ses désirs pour des réalités, et mon appréciation de l'ancien commentateur de foot et de sa groupie ne s'est pas améliorée, il sont toujours aussi nuls, Praud ne sachant pas mener un débat autrement qu'en se comportant en donneur de leçons et Lévy en exposant aux yeux de tous sa totale incompétence sur la majorité des sujets sur lesquels on ne lui demande que de donner son opinion dont on se fiche éperdument.
Déjà en janvier 2018 je me montrais plutôt indulgent envers eux, car je ne les connaissais pas suffisamment, et j'écrivais :
Pascal Praud, est tellement médiocre qu'on comprend aisément qu'il ne présente pas le 20 heures sur TF1, cependant il s'agit d'un honnête journaliste tentant de faire correctement son travail, mais avec une maladresse assez dérangeante. […] une certaine Elisabeth Lévy qui devait se demander ce qu'elle fichait là tellement elle semblait à côté de ses pompes dans le débat sur le climat (elle a d'ailleurs avoué n'y comprendre goutte)
C'était à l'occasion d'une émission où Benoit Rittaud avait été invité à donner son avis sur, devinez quoi, sur le climat bien entendu ! Et j'écrivais également dans mon billet :
On se prend à imaginer ce que serait ce genre de débat avec de véritables climatologues capables de moucher le nez du petit Benoit, comme par exemple Claude Lorius ou Hervé Le Treut
Donc Elisabeth Lévy, en janvier 2018, ne connaissait absolument rien au sujet du climat, de son propre aveu, or cela ne l'a pas empêchée par la suite de donner son avis, par exemple récemment avec
Climat: les missionnaires de l’Apocalypse et
Élisabeth Lévy: «Pour la raison écologique, contre les climato-fanatiques!» ; on peut notamment y lire des éléments de langage bien rodés comme :
- La fin du monde approche et c’est de votre faute.
- nous ne parlons pas du climat mais de la religion apocalyptique dont il est l’objet.
- il y a aussi de la croyance, comme en témoignent le flux constant d’incantations et de sermons nous sommant de faire repentance.
- L’avenir de la planète mérite mieux que ce prêchi-prêcha.
- La science argumente, elle n’excommunie pas, elle ne fulmine pas contre les hérétiques.
- Pour un chercheur, le scepticisme n’est pas un crime mais une vertu.
Mon hypothèse est que suite à l'émission de janvier 2018 dans laquelle intervenait Benoit Rittaud, celui-ci a discuté le bout de gras avec Elisabeth Lévy et lui a inoculée le virus climatosceptique en lui conseillant de saines lectures pour approfondir le sujet ; dois-je vous préciser de quelles lectures il devait s'agir ?
Il faut croire que la contagion a bien entrainé les effets escomptés, puisque Benoit Rittaud se vantait en mars 2019 du fait (interdit de rire à la lecture de ce qui suit) que le fanzine Causeur était devenu le premier média à remettre en cause...le consensus médiatique sur le climat !
Jusque là, dans le paysage médiatique français, aucun média d’importance ne soutenait une position critique sur l’alarmisme climatique. Les choses viennent de changer avec le nouveau numéro du mensuel Causeur (n°66, mars 2019), qui affiche la couleur.
Et il en concluait :
Un premier domino avant d’autres retournements ?
C'est peut-être à cause (sic) du clash Lévy-Nouvian arbitré par le pitoyable Praud qu'Olivier Berruyer s'est cru obligé de ressortir un vieil article de Jean-Marc Jancovici datant de mars 2010 ; dans
Journaliste, cela autorise d’inviter n’importe qui ? Par Jean-Marc Jancovici on peut lire en entrée :
Depuis que la question de l’influence de l’homme sur le climat a été posée par une partie de la communauté scientifique, certains d’entre vous, au nom d’un « droit au débat » dont je vais essayer de montrer qu’il est totalement dévoyé sur ce sujet précis, donnent régulièrement de l’espace à des individus qui expliquent combien la science raisonne de travers en matière de « climatologie« , et, éventuellement, combien il est urgent de surtout ne rien faire pour limiter les émissions humaines de gaz à effet de serre.
Et d'enfoncer le clou plus loin :
Dans ce que l’on appelle les sciences dures (maths, physique, chimie) un article scientifique ne peut donc pas reposer sur des slogans, des faits non démontrés, des rumeurs ou la danse de la pluie […] Il doit s’agir d’une démonstration probante, appuyée sur des faits déjà considérés comme acquis, des données d’observation ou des expériences concluantes au regard de la question posée […] et un raisonnement sans faille […]
Un débat scientifique ne se conduit donc pas dans la presse grand public. Tout organe de presse qui met en avant des conclusions d’apparence scientifique qui n’ont pas été publiées dans les conditions ci-dessus outrepasse ses prérogatives.
On peut raisonnablement se poser la question de savoir si Pascal Praud est un véritable journaliste ou un simple « amuseur public » n'ayant pas dépassé le stade de l'humour de cour de récréation, cependant le texte de Jancovici s'applique à merveille à Elisabeth Lévy qui est la digne successeuse de Claude Allègre, avec la grosse différence que, bien qu'étant journaliste, elle n'a strictement aucune formation scientifique pouvant éventuellement faire illusion quand elle parle du climat, alors que Claude Allègre, lui, est géochimiste de formation et de profession.
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Claude Allègre et sa clone Elisabeth Lévy. |
Oui je sais, Lévy n'est pas à son avantage, mais comme Allègre a la grosse tête, et qu'elle n'a pas la même capacité cérébrale que son illustre prédécesseur, il est normal de la représenter ainsi, non ?
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Pascal Praud, le nouveau Jean-Claude Van Damme des plateaux ? (source creapills) |
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La tête de Claire Nouvian face à Pascal Praud qui s'étonne du réchauffement climatique parce qu'il a eu froid ce matin en sortant de chez lui (source eteignezvotreordinateur) |
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Moi je sais de quoi que je cause, et puis je suis la copine du patron, non mais ! (source lepoint) |
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Il faut avouer qu'Elisabeth Levy est assez hystérique. Concernant Praud, avec André Bercoff qui s'en est fait le supporter sur Sud Radio, ils font partie de ses vieux journalistes qui surfent sur la liberté d'opinion pour mettre a égalité n'importe quel point de vue avec le consensus scientifique, ce qui en science n'a pas trop de sens.
RépondreSupprimerJ'ai surtout l'impression que derrière cette attitude et cela rejoint ton analyse sur l'effet domino, qu'il devient tendance ce qui était déjà une mode chez les conservateurs us, d’être climato sceptique !
C'est un peu dans l'air du temps a droite droite et chez les plus réacs de l'échiquier politique de soutenir ces idées surtout quand on voit l'absence d'arguments qu'il suffit de servir a un public pour entrainer l'adhésion de celui-ci cf. le coté délirant des commentaires que cela entraine chez la plupart d'entre eux !
https://www.dreuz.info/2019/05/19/lorsquune-vraie-climatologue-parle-du-rechauffement/
Judith Curry interviewé par Fox News dont le journaliste fournit déjà les réponses dans les questions, c'est à mourir de rire.
Supprimer""""J'ai surtout l'impression que derrière cette attitude et cela rejoint ton analyse sur l'effet domino, qu'il devient tendance ce qui était déjà une mode chez les conservateurs us, d’être climato sceptique !""""
RépondreSupprimerJe connais un scientifique américain, républicain (et Mormon), qui ne l'est pas et il n'est pas le seul...
Il y a effectivement des exceptions à toutes les règles, il n'en reste pas moins que c'est parmi les républicains américains que l'on trouve le plus de climatosceptiques ; d'ailleurs on imagine vers qui va la préférence de gens comme Spencer ou Curry, cela m'étonnerait fort qu'ils votent démocrates (ou alors ils cachent bien leur jeu)
SupprimerCela dit de quels scientifiques parlez-vous ?
Désolé mais je ne répond pas à ce genre de question la politique ou la religion étant des domaines sensibles, je ne me sens pas le droit de révéler des choses qui pourraient leur faire du tort.
SupprimerIl y a certainement et c'est heureux probablement des exceptions a la règle. Comme des républicains non créationnistes, après il faudrait établir des moyennes pour savoir si ils sont majoritaires ou non. Pour revenir sur cette irruption du politique dans ce champs de recherche cf ce que prépare Trump et ses équipes !
RépondreSupprimerhttps://usbeketrica.com/article/maison-blanche-prepare-sa-revue-climatosceptique
avec william harper le "scientifique" corrompu piégé par
« il faudrait établir des moyennes pour savoir si ils sont majoritaires ou non. »
SupprimerIl y a des études qui l'ont démontré et même une thèse : https://ruor.uottawa.ca/bitstream/10393/36938/1/Letourneau_Ryan_2017_thèse.pdf
« En 2006, 57% des démocrates croyaient au changement climatique anthropogénique contre 31% des républicains, soit un écart de 26 points. En 2013, 66% des démocrates et 24% des républicains y croyaient, soit un écart de 42 points. »
Cela concerne la population, on peut penser que parmi les scientifiques républicains il y a une plus forte proportion qui pense que le réchauffement climatique est bien une réalité, cependant c'est dans les détails (comme la proportion naturel/anthropique ou le caractère bénéfique/néfaste) que les conservateurs se distinguent (cf Spencer et Curry entre autres)
Par ailleurs il est notoire que les hommes et femmes politiques républicains sont quasiment tous (je ne connais aucune exception) des climatosceptiques, par conséquent qu'un scientifique accepte de donner ses voix au GOP ne me parait pas une attitude très cohérente s'il/elle ne se considère pas lui/elle-même comme climatosceptique.
"Cela concerne la population, on peut penser que parmi les scientifiques républicains il y a une plus forte proportion qui pense que le réchauffement climatique est bien une réalité"
SupprimerEt bien en fait la réponse est, malheureusement, non. C'est même exactement l'inverse :
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2016/12/28/pourquoi-certains-nient-les-resultats-de-la-science/
(mais bon, cela ne dit rien sur l'avis des climatologues qui seraient républicains, il est encore possible de se raccrocher à cet espoir).
Bugul Noz (il m'est toujours impossible de me logger autrement que en "Unknown (Google)
Je reconnais que je n'ai pas été assez précis, par « les scientifiques américains » je pensais essentiellement aux climatologues (j'ai d'ailleurs cité Curry et Spencer), pas aux scientifiques en général, car j'ai toujours en tête la fumeuse Oregon petition (https://www.wikiberal.org/wiki/Oregon_Petition) ainsi que toutes les autres pétitions du même genre dans lesquelles de nombreux scientifiques s'expriment sur le climat alors que c'est en dehors de leur domaine de compétence. Donc je suis bien conscient que de nombreux scientifiques républicains croient voir des ovnis alors que ce sont des pigeons, pour reprendre l'exemple cité par l'excellent Pierre Barthélémy dans le lien que vous donnez ; au passage merci pour ça car je n'avais pas lu cet article qui ne fait que confirmer ce que je dis, par exemple : « on trouve, parmi les grandes figures du climatoscepticisme, de véritables scientifiques – en général non issus des sciences du climat. »
SupprimerPar ailleurs le graphique montrant l'acceptation de la science climatique selon qu'on est démocrate ou républicain est suffisamment parlant, il dit tout ce que l'on doit savoir sur le sujet.
Tout cela étant dit je ne pensais quand même pas que les scientifiques républicains en général étaient aussi atteints que cela et succomberaient aussi facilement au biais politique : « cette séparation spectaculaire des courbes ne se produit que pour des questions politiquement sensibles, comme le réchauffement climatique ou l’évolution de l’espèce humaine à partir d’espèces animales plus anciennes. »
C'est assez effrayant et explique plutôt bien des gens comme Happer...mais aussi Spencer qui a des sympathies pour le créationnisme !
la derniere partie de mon message étant partie dans les limbes informatique. Je complète
RépondreSupprimer"avec william harper le "scientifique" corrompu piégé par Greenpeace"
Pour information sur ce choix fait par Trump ou ses équipes... et après les memes te disent que le GIEC est politique... ;)
https://www.rtbf.be/info/societe/detail_etudes-climato-sceptiques-bidons-greenpeace-piege-un-professeur-corrompu?id=9160700
http://www.pieuvre.ca/2019/02/24/environnement-climat-etats-unis-william-harper/
Happer est une raclure au même titre que Singer ou Soon qui se sont prostitués en acceptant d'être payés pour écrire des papiers bidons. Peu importe leur contribution dans d'autres domaines que le climat, ils seront pour toujours une honte aux yeux des physiciens.
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