Willis Eschenbach est un gros malin qui a tout compris, pour tromper facilement les lecteurs du site de pseudo-science WUWT il leur balance des courbes censées leur prouver ce qu'ils ont envie de croire, et ça marche super bien.
Dans Wet Years, Dry Years (Années humides, années sèches) il veut faire gober à qui est assez naïf pour le croire que
Comme il nous l'explique il a inversé (ce qu'il n'avait nul besoin de faire au passage puisqu'on aurait quand même compris) l'axe des Y afin de montrer les périodes de sècheresse « au-dessus » ; en effet, l'indice PDSI mesure la sècheresse avec cette particularité qui est que plus il est bas et plus la sècheresse est sévère ; c'est contre-intuitif mais c'est ainsi, et c'est pour cela que l'ami Willis a inversé l'axe des Y, il sait que les lecteurs de WUWT sont plutôt cons et qu'il vaut mieux leur montrer un graphique qui leur parle, eux qui sont habitués depuis leur enfance aux dessins animés de Disney et à qui il faut tout expliquer avec de jolies images qui ne les traumatisent pas trop.
Bien évidemment comme vous vous en doutez un peu il y a un loup (comme chez Disney) et heureusement que la brigade anti fake news veille au grain en la personne de Tamino qui, dans The West Burns and the East Drowns … so it averages out, right? (L'Ouest brûle et l'Est se noie ... donc ça fait une moyenne, non ?), met les pendules à l'heure en expliquant le truc grossier employé par le bonimenteur professionnel qu'est Willis Eschenbach.
Tout d'abord Tamino reprend les données utilisées par Eschenbach pour construire son propre graphique, juste au cas où...
Jusque là pas de problème, les deux graphiques semblent identiques même s'ils n'ont pas tout à fait la même apparence, celui de Tamino faisant plus professionnel (Tamino n'est pas un personnage de Disney, lui)
Mais là où ça se gâte, pour Eschenbach bien sûr, c'est quand Tamino dévoile le pot aux roses avec deux autre graphiques, l'un concernant les Etats-Unis de l'Ouest, l'autre la partie centrale du pays :
Et là tout s'éclaire, l'ouest montre une tendance très nette à l'augmentation de la sècheresse au cours du temps alors que le centre dégringole, ce qui est la marque de davantage d'humidité et donc de pluies et donc...d'inondations !
Sur le graphique global la tendance était jugée, tant par Eschenbach que par Tamino, non sigificative ; voici ce que chacun écrivait :
Par contre pour ce qui est des deux graphiques montrant l'ouest et le centre, Tamino nous précise :
Cela confirme l'« adage » climatique selon lequel avec le réchauffement climatique les zones déjà sèches seront encore plus sèches et les zones humides seront encore plus humides ; faire la moyenne de l'ensemble n'a pas vraiment de sens, sauf à vouloir abuser son public avec des courbes venant de la NOAA et donc supposées être sérieuses, ce qu'elles sont quand on ne leur fait pas dire n'importe quoi.
Dans le même style de tromperie sur la marchandise nous avons la môme Jo Nova déjà évoquée pas plus tard qu'hier qui, dans Climate change and bushfires — More rain, the same droughts, no trend, no science (Changements climatiques et feux de brousse - Plus de pluie, les mêmes sécheresses, aucune tendance, aucune science), nous dit le plus sérieusement du monde :
Dans Wet Years, Dry Years (Années humides, années sèches) il veut faire gober à qui est assez naïf pour le croire que
As you might expect, the worst droughts were in the 1930s, the time of the “Dust Bowl”. There were also droughts in the 1950s, although somewhat smaller and shorter.
Then for about thirty years, from 1970 to 2000, times were generally wetter … followed by drier times up to 2010, and wetter times since then.
A l'appui de ses dires il nous montre ce graphique :Comme on peut s'y attendre, les pires sécheresses ont eu lieu dans les années 1930, à l'époque du " Dust Bowl ". Il y a également eu des sécheresses dans les années 1950, bien qu'elles aient été un peu plus petites et plus courtes.
Puis, pendant une trentaine d'années, de 1970 à 2000, les périodes ont été généralement plus humides... suivies de périodes plus sèches jusqu'en 2010, et de périodes plus humides depuis.
Comme il nous l'explique il a inversé (ce qu'il n'avait nul besoin de faire au passage puisqu'on aurait quand même compris) l'axe des Y afin de montrer les périodes de sècheresse « au-dessus » ; en effet, l'indice PDSI mesure la sècheresse avec cette particularité qui est que plus il est bas et plus la sècheresse est sévère ; c'est contre-intuitif mais c'est ainsi, et c'est pour cela que l'ami Willis a inversé l'axe des Y, il sait que les lecteurs de WUWT sont plutôt cons et qu'il vaut mieux leur montrer un graphique qui leur parle, eux qui sont habitués depuis leur enfance aux dessins animés de Disney et à qui il faut tout expliquer avec de jolies images qui ne les traumatisent pas trop.
Bien évidemment comme vous vous en doutez un peu il y a un loup (comme chez Disney) et heureusement que la brigade anti fake news veille au grain en la personne de Tamino qui, dans The West Burns and the East Drowns … so it averages out, right? (L'Ouest brûle et l'Est se noie ... donc ça fait une moyenne, non ?), met les pendules à l'heure en expliquant le truc grossier employé par le bonimenteur professionnel qu'est Willis Eschenbach.
Tout d'abord Tamino reprend les données utilisées par Eschenbach pour construire son propre graphique, juste au cas où...
Graphique de Tamino avec la même inversion de l'axe des Y afin de coller sur celui d'Eschenbach. |
Jusque là pas de problème, les deux graphiques semblent identiques même s'ils n'ont pas tout à fait la même apparence, celui de Tamino faisant plus professionnel (Tamino n'est pas un personnage de Disney, lui)
Mais là où ça se gâte, pour Eschenbach bien sûr, c'est quand Tamino dévoile le pot aux roses avec deux autre graphiques, l'un concernant les Etats-Unis de l'Ouest, l'autre la partie centrale du pays :
Indice PDSI pour l'ouest du pays. |
Indice PDSI pour la partie centrale du pays. |
Et là tout s'éclaire, l'ouest montre une tendance très nette à l'augmentation de la sècheresse au cours du temps alors que le centre dégringole, ce qui est la marque de davantage d'humidité et donc de pluies et donc...d'inondations !
Sur le graphique global la tendance était jugée, tant par Eschenbach que par Tamino, non sigificative ; voici ce que chacun écrivait :
- Eschenbach : overall there is a very slight and not statistically significant linear trend toward a bit more wetness.
- dans l'ensemble, il y a une tendance linéaire très légère et non statistiquement significative vers un peu plus d'humidité.
- Tamino : I […] put in a trend line (which is not “statistically significant”).
- J'ai [...] mis une ligne de tendance (qui n'est pas "statistiquement significative").
- pour l'ouest : The result is “statistically significant” (although the trend isn’t really a straight line). Any way you look at it, increase in droughts, statistically significant.
- Le résultat est " statistiquement significatif " (bien que la tendance ne soit pas vraiment une ligne droite). De toute façon, l'augmentation des sécheresses est statistiquement significative.
- pour le centre : PDSI and a lot of evidence tell us increase in wet periods, statistically significant.
- Le PDSI et de nombreuses preuves nous indiquent une augmentation des périodes humides, statistiquement significative.
Dans le même style de tromperie sur la marchandise nous avons la môme Jo Nova déjà évoquée pas plus tard qu'hier qui, dans Climate change and bushfires — More rain, the same droughts, no trend, no science (Changements climatiques et feux de brousse - Plus de pluie, les mêmes sécheresses, aucune tendance, aucune science), nous dit le plus sérieusement du monde :
The most important weather factor is rain, not an extra 1 degree of warmth.
Jo Nova aurait dû jouer dans Le Père Noël est une ordure, Thierry Lhermitte lui aurait répondu ceci :Le facteur météorologique le plus important est la pluie, et non un degré de chaleur supplémentaire.
C'est c'la oui... |
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