Avec la hausse des températures l'atmosphère peut contenir davantage d'humidité (en moyenne +7% par degré Celsius gagné) et quand cette humidité rencontre un air suffisamment froid cela se traduit immanquablement par une précipitation, soit sous forme de pluie soit sous forme de neige, selon que la température est supérieure ou inférieure à 0°C, il n'y a pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre cela.
Comme la température moyenne de la planète a déjà augmenté de plus d'un degré par rapport à l'ère préindustrielle et que dans les régions froides (les pôles ou les hautes altitudes) cette augmentation est encore supérieure (elle peut être multipliée par deux) on comprend aisément qu'en montagne il puisse y avoir des chutes de neige importantes sans que cela remette en question de quelque manière que ce soit le réchauffement climatique, mais c'est sans compter avec les décérébrés qui vont claironnant à la moindre précipitation neigeuse que le réchauffement climatique c'est fini ou qu'il n'a même pas commencé !
Ainsi Benoit Rittaud dans Let it snow nous montre sa capacité à désinformer son public, car on ne peut pas décemment croire qu'il soit suffisamment con pour croire ce qu'il raconte.
Evidemment, contrairement à ce qu'il prétend, aucun climatologue n'a jamais affirmé qu'il n'y aurait plus de neige à Thanksgiving ; voici ses élucubrations :
Mais oui c'est ça, on va penser à isoler la maison, mais pas pour les motifs que la pôvre Choulette imagine, elle qui croit comme son mentor que nous nous acheminons vers un nouvel âge de glace à cause de ce satané soleil ; cela me permet de saisir l'occasion de rappeler à tous ceux qui ne seraient pas au courant que dès janvier 2010, il y a donc bientôt dix ans, le mathématimancien Benoit Rittaud avait prédit une brusque chute des températures dans les années suivantes (c'était dans Prophétie de cauchemar)
Rittaud s'est défendu en avançant qu'il s'agissait d'un pastiche ; voir Avec Trump, la COP22 sur le climat s’annonce morose :
Maintenant que nous sommes à la fin de l'année 2019 nous pouvons considérer ce graphique et partir d'un grand éclat de rire, après tout le rire c'est bon pour la santé donc pourquoi s'en priverait-on ?
Et l'article de Rittaud est lui-même susceptible de nous faire rouler sous la table, sur laquelle trônera peut-être bientôt la dinde de Noël, j'ai nommé Choulette la fangirl du club très fermé des climato-irréalistes.
Comme la température moyenne de la planète a déjà augmenté de plus d'un degré par rapport à l'ère préindustrielle et que dans les régions froides (les pôles ou les hautes altitudes) cette augmentation est encore supérieure (elle peut être multipliée par deux) on comprend aisément qu'en montagne il puisse y avoir des chutes de neige importantes sans que cela remette en question de quelque manière que ce soit le réchauffement climatique, mais c'est sans compter avec les décérébrés qui vont claironnant à la moindre précipitation neigeuse que le réchauffement climatique c'est fini ou qu'il n'a même pas commencé !
Ainsi Benoit Rittaud dans Let it snow nous montre sa capacité à désinformer son public, car on ne peut pas décemment croire qu'il soit suffisamment con pour croire ce qu'il raconte.
Evidemment, contrairement à ce qu'il prétend, aucun climatologue n'a jamais affirmé qu'il n'y aurait plus de neige à Thanksgiving ; voici ses élucubrations :
on a voulu faire peur aux enfants en leur expliquant qu’il n’y aurait bientôt plus de neige lors de la fête religieuse américaine de Thanksgiving, heureusement les prières ont été entendues : le mois de novembre 2019 a été particulièrement enneigé.Bien sûr son public est toujours prêt à abonder dans son sens en en rajoutant une couche dans l'ineptie (si si c'est possible) :
Le 8 décembre 2019 à 10 h 30 min, Choulette a dit :
La doudoune polaire!!
Après deux années à fort vent solaire ( apport 5 watt/m2), comme en 2003 et 1994. Ceci a eu la même conséquence pour nous, comme aussi le Nino de 1997-98 : pluies démentielles et avalanches monstrueuses et mortelles dans les Alpes……., vagues de froids en conséquence (albédo), mort du bétail en Mongolie etc….
Penser à isoler votre maison: on en prend pour 20 ans…….
Rittaud s'est défendu en avançant qu'il s'agissait d'un pastiche ; voir Avec Trump, la COP22 sur le climat s’annonce morose :
Benoît Rittaud11 nov. 15h50Ou comment prendre les gens pour des crétins, car l'article en question, bien que tourné sous l'angle « humoristique » à la sauce Rittaud (on peut aimer, tous les goûts sont dans la nature), reflétait une forte croyance à l'époque parmi la gent climatosceptique, non démentie par le tout premier commentaire de l'article en question qui de toute évidence n'avait pas saisi le côté pastichien :
Géd, l’article que vous citez est un pastiche. Je sais que vous me détestez, mais faites quand même un effort pour comprendre, quand vous me lisez…
1. Laurent Berthod | 12/01/2010 @ 0:14Evidemment aucun commentateur à la suite de Laurent Berthod pour l'informer qu'il s'agissait d'un pastiche et qu'il ne fallait pas prendre les mots de Rittaud au premier degré, et pour cause, car en 2010 il était communément admis parmi tous ces grands cerveaux que la température allait baisser incessamment sous peu à la suite d'articles du genre de celui publié par Don Easterbrook en novembre 2009, soit quelques mois avant le calamiteux pastiche de Rittaud, et montrant le graphique suivant à bien garder dans les annales de la bêtise humaine :
Je cite l’article :
« Il reste que, contrairement aux prévisions du GIEC, la température de la Terre a brutalement chuté depuis trois ans »
C’est-ce que, dans son article du Mail Online, dit Richard North à propos des derniers hivers en Grande-Bretagne. J’ai moi-même observé un hiver un peu plus froid chaque année ces trois dernières années dans le nord Vaucluse. J’en ai fait un petit article humoristique sur mon blog, avec quand même dans l’idée de susciter quelques doutes chez mes lecteurs sur ce que racontent les réchauffistes.
Mais si je pouvais le conforter en citant l’article de Richard North, soit une autre source fiable sur l’évolution du climat global, ça me serait utile. Quelle crédibilité et quelle compétence ont Richard North et le Mail Online ? Quelqu’un dispose-t-il d’infos à ce sujet ? Sinon quelles sources fiables sur l’évolution du climat global ces trois dernières années ?
Merci d’avance.
Comme le montre le présent article, la pédagogie ne passe pas que par la discussion de courbes savantes sur Skyfal, même si elle est une base indispensable.
L'évolution des températures prédite en novembre 2009 par le devin Don Easterbrook (source iceagenow) |
Et l'article de Rittaud est lui-même susceptible de nous faire rouler sous la table, sur laquelle trônera peut-être bientôt la dinde de Noël, j'ai nommé Choulette la fangirl du club très fermé des climato-irréalistes.
Choulette consulte son horoscope, ça se présente plutôt bien pour la fin de l'année. |
Don Easterbrook c'est du lourd j'avais posté sur skipass à propos de ses mensonges éhontés sur les glaciers du MT baker (qu'il connait bien par ailleurs) mensonges + confusions volontaires de dates de cartes-> écarts de plus de 20 ans etc...
RépondreSupprimerPour la neige ça ne rend pas trop con en soi sinon je serais mal moi ;) En revanche pour faire dire des conneries la neige (et le glaciers aussi ) ça va très bien . En Australie la moyenne des hauteurs maximales de neige à Spencers Creek,est de plus d'un tiers supérieure à celle de Val d'isère (mesures à 1850 m pour les deux endroits) ça baisse plus vite en Australie en descendant à plus basse altitude mais bon avec 170 à 240 mm de précipitations de juin à octobre et les moyennes de températures locales c'est pas demain la veille qu'il ne neigera plus sur les snowy moutains australiennes. c'est le ratio pluie neige qui va devenir plus tendu Ce coin est prisé des abrutis du genre no trick zone ou electroverse car idéal pour le cherry picking qui y a encore un bel avenir .(mais ceux qui le font et parlent de "record" vont rarement comparer avec 1964 ou 1981 par ex https://www.snowyhydro.com.au/our-energy/water/inflows/snow-depths-calculator/ )
Val d'Isère et Tignes battaient des records de neige en janvier 2018 malgré que ce soit un mois beaucoup plus doux que la moyenne, à ces altitudes en hiver c'est mois arrosé ou pas qui compte, idem en altitude sur l'Italie du nord et alentours en novembre cette année ça ne peut surprendre que les ignorants ... auxquels je précise qu'en octobre novembre 1974 Braunwald en Suisse a reçu plus de 6 m de neige fraiche à 1330 m d'altitude
Rque la neige aux Etats unis a soigneusement évité d'aller se mettre là où elle est censée être la plus présente à cette saison (Mt rainier et Mt Baker presque à 0 , endroits les plus neigeux des USA ) mais ce seait aussi stupide de lier ça au RC que les couches élevées ailleurs ( station de ski d'Arizona gatées en novembre )
petite précision climatique alpine , sur les altitudes élevées en Suisse le RC s'est fait sentir de façon très diverses suivant les mois détails là :
cf https://forums.infoclimat.fr/f/topic/51796-evolution-climatologique-0017-vs-mf-8110/?page=3&tab=comments#comment-3174527
Pour les 3 mois d'hiver un saut énorme s'est produit en 1988 sur les Alpes , bien supérieur à la progression des autres saisons , ça a plutôt rebaissé en altitude après ce pic observé autour de 1990 et une décennie 1988 /1998 avec des hivers en moyenne 2° plus chaux que lors de la précédente (heureusement qu'on ne prend pas 2° en 10 ans sur des moyennes climato sur 30 ans!) ce type de progression permet aux malvoyants de parler de "plateau " ou de "baisse depuis 1990 "
« la neige ça ne rend pas trop con en soi sinon je serais mal moi ;) »
SupprimerEt moi donc, il y a quelques temps les Pyrénées étaient mon terrain de jeu, la neige je connais un peu;)
J'aurais dû écrire « la neige peut rendre con », surtout ceux qui n'ont pas l'habitude de la pratiquer et qui tirent des conclusions hâtives sans savoir de quoi ils parlent, comme Rittaud ou Inhofe qui avait balancé une boule de neige pour « prouver » qu'il n'y avait pas de réchauffement climatique (https://www.youtube.com/watch?v=3E0a_60PMR8)
Tout randonneur ou skieur sait par expérience que plus il fait froid et moins il neige, en Antarctique il neige très peu tellement l'air est sec à cause des basses températures.
Mais en définitive la nivosité est quelque chose d'assez compliqué et la réduire à l'équation « plus de neige = davantage de froid » est la preuve qu'on n'a pas compris grand chose au sujet (moi même j'ai de très grosses lacunes et mes cours sur les différentes sortes de flocons sont loin maintenant)
Pour la corrélation cumul neigeux/température Tout dépend de l'endroit dont on parle : à 2700/3100 m dans les Alpes le RC réduit nettement les chutes de neige estivales, 1000-1500 m plus haut l'effet n'est pas encore d'actualité. au coeur de la Sibérie en plein hiver non plus évidemment.
Supprimeren revanche dans le Jura à 800/1000 m un hiver doux c'est la cata , plus surprenant la très neigeuse station de ski Mt baker ski area qui cumule 17 m de neige en moyenne sur 6/7 mois peut aussi se faire lessiver en permanence son manteau en cas d'hiver TRES chaud (2015 par ex. fermeture le 9 mars à un moment où la moyenne est de plus de 4 m de neige au sol)
J'avais oublié de préciser PAR MOIS pour les "170 à 240 mm de précipitions à Spencer creeek /Perisher" l'hiver ça dépasse 1000 mm en 5 mois(et donc le total annuel de Bourg ST Maurice) et l'air humide ne vient pas des régions chaudes dans ce coin là .. mais leurs hivers varient fortement au fil des "oscillations"climatiques (ENSO etc..)
« Tout dépend de l'endroit dont on parle »
SupprimerEt de tellement d'autres choses ! J'ai bien écrit que « la nivosité est quelque chose d'assez compliqué » et je pense que vous devez bien vous amuser sur le site skipass pour analyser toutes les situations;) En tout cas ne comptez pas sur moi pour donner mon avis !
Ps2 bonjour l'orthographe/ponctuation de mes posts (la palme au plus "chaux " ouh là là ..) tapés en TGV , j'oublie qu'il faut relire (pas facile dans ce mini cadre) AVANT de poster ici, sans mode édit pour corriger)
RépondreSupprimerOn se fiche un peu de l'orthographe dans les commentaires, moi-même j'écris tranquillement assis sur une chaise confortable devant mon ordinateur de bureau et pourtant je laisse parfois passer quelques boulettes !
SupprimerJe me permet ici de poster l'excellent article de Carbon Brief sur les modeles CMIP6.
RépondreSupprimerhttps://www.carbonbrief.org/cmip6-the-next-generation-of-climate-models-explained?utm_content=buffera5cb9&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer
Il y est notamment écrit :
" For example, a number of climate scientists have expressed scepticism of the high-end values, arguing that they are inconsistent with evidence from palaeoclimate records and other lines of evidence. "
Cela confirme la position de Gavin Schmidt que j'avais rappelé.
Or il me semble que l' un de vos lecteurs (Goupil) soutenait le contraire dans un essai qu'il avait mis en ligne .
S'il passe par ici , j'aurais voulu comprendre comment i était parvenu à cette conclusion. C'est en tout cas un sujet passionnant .
Je ne suis pas sûr que Goupil ait contesté les problèmes rencontrés par les climatologues avec les résultats des modèles CMIP6, mais d'après ce que j'ai compris de l'histoire l'incertitude est tellement grande, et le temps (surtout le temps) manquant cruellement pour arriver à sortir quelque chose de cohérent pour le prochain rapport du GIEC, il semblerait que celui-ci ne fasse pas allusion à ces résultats, autrement qu'en annexe pour dire qu'ils n'en tiennent pas compte.
SupprimerMon opinion, pour ce qu'elle vaut, est que le prochain rapport du GIEC devrait rester sur la fourchette des rapports précédents avec une moyenne à environ 3°C d'ECS.
Pas de soucis, je ne tiens aucune position particulière sur le sujet, j'essaye juste de me tenir à flot et c'est déjà ardu. A noter dans le même article :
Supprimer"there are good reasons to expect that values higher than 4.5C are more likely than values below 1.5C. For example, evidence from palaeoclimate data, models, and observations all suggests that an ECS of under 1.5C is unlikely, while they do not as easily rule out an ECS of above 4.5C."
Effectivement le sujet est complexe et « se tenir à flot » n'est pas chose facile, surtout pour des non-spécialistes !
SupprimerUn indice quand même, en forme de boutade, est qu'une ECS inférieure à 1,5°C est d'autant plus improbable que ce sont des climatosceptiques comme Judy Curry qui la mettent en avant:)
@Goupil ,
RépondreSupprimerBonjour
En fait , en lisant votre essai , on trouve ceci (voir ci dessous) . Comment etes vous parvenu á cette conclusion que les CMIP6 reconciliaient les observations paléo ?
"En effet, les études les plus récentes en matière de climatologie suggèrent une sensibilité climatique à l’équilibre accrue par rapport aux précédents modèles utilisés dans le rapport AR5 du GIEC (https://global-climat.com/2019/09/19/nouveaux-modeles-francais-pour-le-giec-un-rechauffement-plus-prononce/). Ces premiers résultats réconcilient les modèles CMIP6 avec les observations paléo-climatiques des épisodes les plus extrêmes, en particulier avec une période climatique datant de 56 millions d’années appelée PETM (Paleocene-Eocene Thermal Maximum)."
Je précise certaines observations paléo qui sortaient du scope du CMIP5, essentiellement des événements très anciens tels que le PETM,
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