Pendant plus de dix ans, de 2001 à 2013, sur prescription de mon médecin de famille, j'ai pris des statines chaque jour afin de faire baisser mon cholestérol qui était au-dessus des limites fixées (par « les autorités sanitaires ? »), à savoir 2,2 g/l à l'époque (depuis on dirait qu'« ils » ont encore abaissé cette valeur à 2 g/l si j'en crois ma dernière analyse biochimique datant de 2012, ce qui est confirmé par le site cc-inc...) ; je me suis également vu prescrire en 2013 par un gastroentérologue un IPP pour une durée de 12 mois afin de diminuer l'acidité de mon estomac et « régler » un problème de RGO.
Ces médicaments ont été d'une efficacité redoutable, car effectivement mon taux de cholestérol est « tombé » bien au-dessous des 2 g/l et mon acidité gastrique a complètement disparu...pendant la durée de mon traitement !
J'ai cependant décidé d'arrêter définitivement ces deux (mauvais) traitements, en 2013 donc pour les statines et au bout de deux ou trois mois pour l'IPP. Pourquoi ?
Eh bien notamment parce que j'avais lu le bon docteur Michel de Lorgeril qui m'avait persuadé, par livres et blog interposés, que ces traitements étaient non seulement inutiles mais pouvaient également être dangereux pour la santé.
Mais si j'ai fait confiance à de Lorgeril c'est uniquement parce que j'avais pu recouper ce qu'il disait avec d'autres informations qui confirmaient assez bien ce qu'il expliquait ; en fait pour les statines j'avais commencé par un livre du professeur Philippe Even, La vérité sur le cholestérol. Mais pas que cela. D'autres sources pointaient dans la même direction, et même la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en 2013 un communiqué intitulé (ça ne s'invente pas) Pour un bon usage des statines dans lequel on peut lire :
La HAS constate un certain mésusage des statines en France : un recours abusif aux statines en prévention primaire – en regard notamment des effets secondaires possibles de ces molécules –chez des personnes qui ne sont pas à haut risque, en même temps qu’un défaut de prescription de statines chez des patients qui le justifieraient.
La prévention primaire c'est quand on n'a jamais eu d'accident cardiovasculaire, autrement on parle de prévention secondaire et dans ce cas la HAS recommande la baisse du cholestérol :
Dans ses avis, la HAS a insisté sur le fait qu’en prévention secondaire – c’est-à-dire après un accident cardio-vasculaire, infarctus, AVC – l’intérêt des statines est indiscutable.
Un avis que ne partage pas de Lorgeril pour qui si c'est inefficace en primaire alors il n'y a pas de raison que ça soit efficace en secondaire (voir Prévention primaire et secondaire : késako ?) Pourquoi pas.
Pour les IPP idem, c'est dans un de ses billets de blog (du genre de celui-ci qui date d'après ma décision d'arrêter) que j'avais lu que ce traitement présentait des risques qui paraissaient bien supérieurs aux bénéfices attendus ; et bien évidemment j'avais eu la confirmation de la dangerosité et de l'inutilité (dans mon cas) de ces médicaments en consultant d'autres sources dont je ne me souviens pas maintenant. Au passage j'ai pu « régler » mon problème de RGO en faisant attention à mon alimentation et en respectant quelques règles faciles à apprendre (voir par exemple ces conseils fournis gratuitement sur ameli : RGO de l'adulte : que faire ?)
Mais ma confiance envers de Lorgeril a récemment flanché, pour ne pas dire s'est érodée au point de me faire aujourd'hui douter de la pertinence de ses propos sur les statines et les IPP !
Je n'en suis pas encore à remettre en cause ses prises de position sur les statines et les IPP et ne compte pas me remettre à prendre ces médicaments, cependant ses déclarations concernant les vaccins m'interpèlent et me bousculent de manière assez désagréable.
Permettez-moi d'ouvrir ici une parenthèse. Je me suis fait vacciner vendredi soir avec le Janssen de Johnson & Johnhson et jusqu'ici rien, même pas bobo sur la zone de ponction, pas de nausée ou de fièvre, que dalle. Cependant si je venais à mourir de conséquences inattendues je ne manquerais pas de vous en informer, stay in touch. Fin de la parenthèse.
Autant je me sens à l'aise avec le sujet du réchauffement climatique que je traite ici très souvent, autant tout ce qui touche à la médecine ressemble pour moi à un terrain miné dans lequel je n'oserais pas m'aventurer sauf pour donner des « impressions » et en aucun cas des « avis », même si j'ai pu par le passé flirter avec les limites (et non je ne fais pas allusion à mes billets sur Raoult et consorts auxquels je ne retirerais pas une seule ligne...)
Mais il n'y a pas que ce sujet des vaccins qui m'incommode avec de Lorgeril, il y a aussi, et peut-être surtout, sa façon de prendre les gens de haut, un peu « à la Raoult » mais d'une manière bien plus soft, ainsi que certaines attitudes qu'il prend et qui ressemblent furieusement à ce que l'on peut voir sur les sites de réinformation, notamment ses critiques des médias grand public dont les journalistes seraient, d'après lui, des incompétents qui ne sauraient pas faire leur boulot.
Ainsi je me suis accroché avec lui dans son dernier opus intitulé Vaccins contre le paludisme : comment sortir de l’inextricable ? Dans ce billet il critique assez violemment un nouveau vaccin destiné à combattre le paludisme en immunisant les enfants :
depuis quelques jours, divers médias se font l’écho d’un « nouveau » vaccin contre le paludisme originaire d’Inde
Le nouveau vaccin en question est le R21, un dérivé du Mosquirix de GFK, et de Lorgeril nous fournit les détails suivants :
le « nouveau vaccin » indien est dérivé du précédent Mosquirix mais il est plus performant (plus forte concentration d’antigènes) et moins dispendieux à produire.
S’il est plus efficace biologiquement, il sera presque certainement [toute l’Histoire des vaccins le montre sans équivoque] plus toxique que Mosquirix qui est lui-même honteusement toxique puisque dans les essais précédents (racontés dans le Livre), on avait enregistré plus de méningites, plus de malaria cérébrale et un doublement de la mortalité féminine dans les groupes vaccinés !!
Pourquoi pas ? S'il le dit je n'ai pas de raison de croire qu'il raconte n'importe quoi, par contre là où je ne suis pas d'accord, et c'est ce que j'ai essayé de lui expliquer en commentaires, c'est pourquoi il s'acharne sur le pauvre Figaro à plusieurs reprises :
On peut certes pardonner au prestigieux Figaro dont les rédacteurs, très amateurs, ne savent comment se distinguer (ci-dessous) et racontent n’importe quoi sans prendre le temps de se documenter.
Mais il y a encore pire : dans l’étude préliminaire rapportée par Le Figaro et Nature [...]
Oui, pourquoi tant de haine envers le Figaro, alors que de nombreux journaux ont relayé l'information produite par la revue scientifique Nature dont la réputation mondiale ne fait guère de doute ? En effet, voici ce que l'on peut trouver à peu près à la même date avec les sous-titres :
Paludisme : lueur d’espoir pour pire que le Covid en Afrique dans Le Point
OUVERTURE. Deux vaccins contre le paludisme ont été expérimentés, dont un a démontré une efficacité jusqu’ici inégalée de 77 % lors d’essais en Afrique.
Un candidat vaccin contre le paludisme soulève de nouveaux espoirs dans Le Monde
Selon un essai mené en 2019 au Burkina Faso, ce vaccin développé par l’université d’Oxford a démontré une efficacité de 77%.
Paludisme : enfin un vaccin ? dans La Dépêche
C’est, avec celui contre le VIH/Sida, le vaccin le plus attendu au monde : celui contre le paludisme. Une équipe de l'université d'Oxford vient peut-être de le mettre au point. Son candidat vaccin offre une efficacité de 77% chez les enfants.
Un vaccin contre le paludisme efficace à plus de 75 % sur futura-sciences
L'université d'Oxford et ses collaborateurs africains testent un nouveau vaccin qui remplit les critères d'efficacité voulus par l'OMS.
Paludisme : enfin un vaccin ? sur destinationsante
C’est, avec celui contre le VIH/Sida, le vaccin le plus attendu au monde : celui contre le paludisme. Une équipe de l'université d'Oxford vient peut-être de le mettre au point. Son candidat vaccin offre une efficacité de 77% chez les enfants.
Un nouveau vaccin contre le paludisme efficace à 77% sur Cameroun Actuel
Appelé R21/Matrix-M, il fa été mis au point par des chercheurs de l’Université d’Oxford et des scientifiques du Burkina Faso. Les premiers essais concluant ont été effectués sur 450 enfants de .5 à 17 ans sans effets secondaires observés.
PALUDISME : Un candidat vaccin efficace à 75% sur santelog
Les chercheurs de l'Université d'Oxford viennent de communiquer les résultats d'un essai de phase IIb portant sur un candidat vaccin contre le paludisme, le R21/Matrix-M, qui montre une efficacité vaccinale impressionnante de 77 %, sur un suivi de 12 mois, chez des enfants africains. Ces résultats sont en cours de publication dans le Lancet.
Cela fait soixante ans que la recherche d'un vaccin contre cette maladie transmise par les moustiques est en échec.
Au moment où le monde commémore, ce 25 avril, la journée mondiale de lutte contre le paludisme, de bonnes nouvelles sont annoncées du côté de la recherche scientifique burkinabè sur un vaccin contre la maladie.
Les chercheurs de l’université d’Oxford et leurs partenaires viennent aujourd’hui de communiquer les résultats d’un essai de phase IIb portant sur un candidat vaccin contre le paludisme, le R21/Matrix-M.
Un vaccin contre le paludisme atteint pour la première fois l'objectif d'efficacité vaccinale de 75 % spécifié par l'OMS sur EurekAlert! Science NewsLes chercheurs de l'université d'Oxford et leurs partenaires viennent aujourd'hui de communiquer les résultats d'un essai de phase IIb portant sur un candidat vaccin contre le paludisme, le R21/Matrix-M, lequel a fait pre (sic)
Les chercheurs de l'Université d'Oxford et de l'Institut de Recherche en Sciences de la Santé du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) du Burkina Faso ont développé un vaccin contre le paludisme qui a atteint pour la première fois l'efficacité vaccinale "impressionnante" de 77%, a-t-on appris samedi de source officielle.
For the first time, a vaccine has shown high efficacy in trials – preventing the disease 77% of the time among those receiving it. This is a landmark achievement. The WHO’s target efficacy for malaria vaccines is over 75%. Until now, this level has never been reached.
Pour la première fois, un vaccin a fait preuve d'une grande efficacité lors d'essais, en prévenant la maladie dans 77 % des cas chez les personnes qui le reçoivent. Il s'agit d'un résultat historique. L'objectif de l'OMS en matière d'efficacité des vaccins antipaludiques est de plus de 75 %. Jusqu'à présent, ce niveau n'avait jamais été atteint.
R21/Matrix-M malaria vaccine becomes first to reach 75% efficacy target sur healtheuropa
R21/Matrix-M has become the first malaria vaccine ever to achieve the World Health Organization’s 75% efficacy goal after being confirmed by a Phase IIb trial.
Le R21/Matrix-M est devenu le premier vaccin contre le paludisme à atteindre l'objectif d'efficacité de 75 % fixé par l'Organisation mondiale de la santé, après avoir été confirmé par un essai de phase IIb.
New malaria vaccine reports milestone 77 percent efficacy sur newatlas
Results from a phase 2b trial testing a new malaria vaccine have been published revealing an impressive 77 percent efficacy, higher than any prior vaccine trialed. The vaccine is the first to reach a World Health Organization goal of at least 75 percent efficacy and recruitment on a larger phase 3 trial is now underway.
Les résultats d'un essai de phase 2b sur un nouveau vaccin contre le paludisme ont été publiés. Ils révèlent une efficacité impressionnante de 77 %, supérieure à celle de tous les autres vaccins testés auparavant. Le vaccin est le premier à atteindre l'objectif de l'Organisation mondiale de la santé d'une efficacité d'au moins 75 % et le recrutement pour un essai de phase 3 plus important est en cours.
Malaria vaccine breakthrough as promising trial rises hopes of controlling disease sur CNN
The vaccine, developed by Oxford and known as R21, showed up to 77% efficacy in a trial of 450 children in Burkina Faso over 12 months, the university said in a statement. It said the shot was the first to meet the World Health Organization's Malaria Vaccine Technology Roadmap goal of a malaria vaccine with at least 75% efficacy.
Le vaccin, développé par Oxford et connu sous le nom de R21, a montré une efficacité de 77% lors d'un essai sur 450 enfants au Burkina Faso pendant 12 mois, a déclaré l'université dans un communiqué. Elle a ajouté que le vaccin était le premier à atteindre l'objectif de la feuille de route technologique de l'Organisation mondiale de la santé, à savoir un vaccin contre le paludisme d'une efficacité d'au moins 75 %.
J'arrête là parce que je commence à fatiguer, et vous aussi j'imagine, la liste est interminable et la teneur des articles se révèle comparable à ce que l'on peut voir sur Le Figaro dans Un candidat vaccin contre la malaria démontre une forte efficacité :
Un candidat vaccin contre le paludisme a démontré une efficacité jusqu'ici inégalée de 77% lors d'essais en Afrique, suscitant l'espoir d'une avancée majeure dans la lutte contre cette maladie tuant principalement des enfants, a annoncé vendredi son développeur, l'université d'Oxford.
Alors je demande à tous, y compris au bon docteur s'il a daigné me lire jusqu'ici (ou me lire tout court), pourquoi s'acharner ainsi sur le Figaro qui selon moi a fait ce qu'il a pu tout comme la totalité des autres journaux sur la planète (si vous en trouvez un qui contesterait l'efficacité et la non-dangerosité de ce vaccin merci de me le faire savoir) ?
Cela dit je me garderai bien, encore une fois, de contester les arguments de de Lorgeril, il est infiniment plus compétent que moi en la matière étant donné que je n'y connais absolument rien ; mon seul grief à son encontre c'est sa vindicte anti-Figaro et sa manière de prendre les gens pour des c..., euh, pour des benêts (je vous laisse regarder mes échanges avec lui)
Un bon point toutefois à son crédit : il permet tout comme moi à chacun de commenter même si c'est pour le contredire et je ne l'ai jamais vu traiter quelqu'un de troll, cela change de certains sites que je ne nommerai pas mais que les habitués reconnaitront.
Par contre il me semble qu'il y a des incohérences ou approximations dans son discours que l'on peut relever sans pour autant être un spécialiste des vaccins. Par exemple quand il écrit :
Mais il y a encore pire : dans l’étude préliminaire rapportée par Le Figaro et Nature, le groupe témoin (des bébés de 5 à 17 mois) ne recevait pas un placebo mais un autre vaccin, celui contre la rage [4 injections sur une année] dont les effets indésirables dans cette catégorie d’âge sont inconnus.
Ainsi il considère comme anormal (pour ne pas dire plus) que le groupe contrôle, qui devrait en principe recevoir un placebo, c'est-à-dire une substance sans aucun effet actif, se voie injecter à la place un vaccin antirabique. Pourquoi pas effectivement, à moi aussi en première lecture cela m'interroge et je n'en comprends pas la raison, pourtant dans les commentaires voici ce que l'on peut lire :
Euh mais alors, cela signifie que de Lorgeril considère comme une « bonne idée » qu'un vaccin réactogène soit utilisé dans le groupe de contrôle ? Par ailleurs ce n'est pas la première fois, loin s'en faut, qu'un vaccin contre la rage est utilisé de cette façon :Utiliser un vaccin plutôt qu’un placebo est désastreux pour évaluer sérieusement les effets indésirables d’un vaccin, mais il faut reconnaître que cela peut être utile pour en vérifier l’efficacité.
Dans les vaccins Covid, par exemple, ils causaient tellement d’effets indésirables que cela « désaveuglait » ceux qui l’ont reçu, et risquait de fausser les résultats. Pour la Covid, il aurait sans doute fallu faire 3 groupes au lieu de deux, avec le groupe « placebo » divisé en deux entre vrai placebo et vaccin réactogène similaire. Non ?Michel de Lorgeril
Bonne idée !
Mais dangereuse pour le business : tout cowboy qui se respecte évite de se tirer des balles dans les pieds…
the third group received only comparator vaccines: rabies vaccine
le troisième groupe n'a reçu que des vaccins de comparaison : le vaccin contre la rage
Le 22 janvier 2016 : Safety RTS,S (who.int)
Patients in the control arm received 3 doses of inactivated rabies vaccine for the primary series and meningococcal C vaccine for those in the booster arm.
Les patients du groupe témoin ont reçu 3 doses de vaccin antirabique inactivé pour la série primaire et le vaccin méningococcique C pour ceux du groupe de rappel.
Le 16 octobre 2016 : Safety and immunogenicity of RTS,S/AS01 malaria vaccine in infants and children with WHO stage 1 or 2 HIV disease: a randomised, double-blind, controlled trial - PubMed (nih.gov)
We randomly assigned participants (1:1) to receive three doses of either RTS,S/AS01 or rabies vaccine (both 0·5 mL per dose by intramuscular injection), given once per month at 0, 1, and 2 months.
Nous avons assigné au hasard les participants (1:1) à recevoir trois doses de RTS,S/AS01 ou de vaccin antirabique (toutes deux de 0 à 5 ml par dose par injection intramusculaire), administrées une fois par mois à 0, 1 et 2 mois.
Le 5 janvier 2017 : Could the RTS,S/AS01 meningitis safety signal really be a protective effect of rabies vaccine? - PubMed (nih.gov)
Unlike the 6-12week group, the control population in the 5-17month old age group received rabies vaccine. This raises the possibility that non-specific rabies vaccine effects had a protective effect against central nervous system infection, a hypothesis consistent with the epidemiologic data.
Contrairement au groupe des 6-12 semaines, la population témoin du groupe d'âge des 5-17 mois a reçu le vaccin antirabique. Cela soulève la possibilité que les effets non spécifiques du vaccin antirabique aient eu un effet protecteur contre l'infection du système nerveux central, une hypothèse cohérente avec les données épidémiologiques.
Je ne sais trop que penser de tout cela, l'impression que ça me donne c'est que l'utilisation dans un groupe de contrôle d'un vaccin réactogène est quelque chose d'admis dans ce genre d'essai, je serai bien évidemment totalement incapable d'expliquer pourquoi mais de Lorgeril a lui une explication toute personnelle :
Peut-on penser qu’on voulait ainsi plus ou moins « masquer » les effets indésirables du vaccin contre le paludisme grâce au vaccin « témoin » contre la rage ?
Ce n’est pas une hypothèse farfelue.
Non ce n'est pas « farfelu », cela ressemble plutôt à ce qu'on peut lire sur des sites conspirationnistes qui nous mettent en garde contre la malfaisance des « autorités », bref de ceux qui tirent les ficelles qui m'animent à moi pauvre pantin.
Autrement en ce qui concerne la dangerosité du Mosquirix, le papa du nouveau vaccin, elle est réelle mais peut-être surestimée par notre bon docteur qui n'admet pas le moindre mort suite à une vaccination et qui semble nous dire que le rapport bénéfice/risque serait donc nettement défavorable. Pourquoi pas ?
Dans MOSQUIRIX - MesVaccins.net on ne parle que de contre-indications sans faire la moindre allusion à une quelconque dangerosité. Soit.
Par contre le 1er octobre 2016 dans la revue : Prescrire on nous informait que
la balance bénéfices-risques du vaccin paludique est très incertaine. Son évaluation est à poursuivre là où le besoin est majeur.
Et le 24 avril 2019 Le Monde nous avertissait :
Dans son avis, l’EMA estimait que « les données de l’essai indiquent que le Mosquirix confère une protection modeste contre le paludisme à Plasmodium falciparum chez les enfants dans les douze mois suivant la vaccination ». Constatant que son efficacité décroît après une année, l’Agence européenne estime ainsi que le profil de sécurité du vaccin est « acceptable ».
D'autres journaux ou sites spécialisés rapportent également une efficacité très faible de ce vaccin, avec quelques cas de méningites comme rapporté par de Lorgeril, cependant est-ce que cela suffit à jeter ce vaccin à la poubelle ? Ainsi en 2014 voici ce que l'on pouvait lire dans Efficacy and safety of the RTS,S/AS01 malaria vaccine during 18 months after vaccination: a phase 3 randomized, controlled trial in children and young infants at 11 African sites - PubMed (nih.gov) :
Meningitis was reported as a serious adverse event in 16/5,949 and 1/2,974 children and in 9/4,358 and 3/2,179 infants in the RTS,S/AS01 and control groups, respectively.
La méningite a été signalée comme un événement indésirable grave chez 16/5 949 et 1/2 974 enfants et chez 9/4 358 et 3/2 179 nourrissons dans les groupes RTS,S/AS01 et témoin, respectivement.
Manifestement les groupes vaccinés enregistrent une surreprésentation des cas de méningites, sans que l'on sache si ces cas ont entrainé la mort ou de simples « complications » chez ces enfants. Cependant sur le plan des statistiques je me demande si la surreprésentation en question est significative ou non :
- chez les enfants : 0.27% chez les vaccinés contre 0,03% dans le groupe contrôle ;
- chez les nourrissons : 0,21% contre 0,14%.
C'est Xanon qui vous le dit. |