On se demande jusqu'où il peut aller et chaque fois on est surpris de voir qu'il peut toujours s'enfoncer encore plus profond.
Dans Climat : info et intox Benoit Rittaud nous fait son numéro de claquettes habituel en insistant là où apparemment ça ne lui fait pas mal, ni à lui ni à tous ses gogos-suiveurs qui prennent le temps de commenter pour bien faire comprendre que eux aussi ont de la science une vision toute personnelle.
Vous n'allez pas le croire (en fait oui si vous me lisez régulièrement) mais il n'a rien trouvé de mieux que de se mettre en avant dans le journal scientifique bien connu Valeurs Actuelles en compagnie de ses copains de régiment qu'on ne présente plus :
Climat : info et intox
C’est le titre du nouveau hors-série de Valeurs Actuelles, qui rassemble le gratin français du climato-réalisme ainsi que des étrangers parmi les plus prestigieux au monde. On y lira ainsi des articles de Rémy Prud’homme, Olivier Postel-Vinay, François Gervais, Ole Humlum, Vincent Courtillot, Michael Shellenberger, Christian Gerondeau, Steven Koonin, Jean-Paul Oury, Samuel Furfari, Michel Negynas, François-Xavier Piétri, ainsi que de votre serviteur.
Oui vous avez bien lu, « le gratin français du climato-réalisme ainsi que des étrangers parmi les plus prestigieux au monde », rien que ça. Où l'on voit que le ridicule et Benoit Rittaud vont très bien ensemble et pourraient même être considérés comme des synonymes (suggestion à faire pour le Larousse ou le Robert).
- Rémy Prud'homme, professeur émérite (donc retraité) d'économie ayant fait des études à HEC et à Harvard.
- Olivier Postel-Vinay, journaliste et essayiste.
- François Gervais, professeur émérite en physique, auteur durant sa retraite de deux études sur le climat sans aucune importance (Tiny warming of residual anthropogenic CO2 dans International Journal of Modern Physics B citée...5 fois, et Anthropogenic CO2 warming challenged by 60-year cycle dans ScienceDirect citée 33 fois essentiellement...par des climatosceptiques)
- Ole Humlum, professeur de géographie émérite danois, membre de l'organisation norvégienne climatosceptique Klimarealistene, le pendant de la pitoyable Association française des climato-irréalistes créée et présidée par Benoit Rittaud.
- Vincent Courtillot, l'inénarrable "chevalier de la Terre plate", géophysicien successeur de Claude Allègre dans tous ses travers.
- Michael Shellenberger, simple « auteur américain » selon Wikipédia.
- Christian Gerondeau, polytechnicien, essayiste et haut fonctionnaire français, excusez du peu (du très peu en matière de climat), ex-"monsieur sécurité routière" au siècle précédent dans les années 70, à qui l'on doit la mise en place des limitations de vitesse, preuve s'il en est qu'on peut trouver parmi les climato-crétins des gens qui ont pu être utiles au moins une fois dans leur vie.
- Steven Koonin, physicien théoricien américain, ayant été employé un temps...chez BP...
- Jean-Paul Oury, docteur en épistémologie, histoire des sciences et technologies, titulaire d'un DEA...en philosophie.
- Samuele (et non Samuel) Furfari, ingénieur chimiste auteur de nombreux ouvrages disponibles sur Amazon (ceci expliquant probablement cela)
- Michel Negynas, ingénieur, auteur de nombreux articles dans la revue de pointe Contrepoints qui nous dit à son sujet qu'il « est depuis 20 ans un observateur attentif des évolutions sociétales », ce qui en fait un éminent spécialiste du changement climatique.
- François-Xavier Piétri, éditorialiste économie sur LCI et TF1, sans que l'on sache vraiment s'il a suivi la moindre formation en économie (après tout François Lenglet, qui officie sur les mêmes chaines et sur le même thème de l'économie, a pour tout bagage une maitrise de lettres modernes...), alors imaginez un peu son expertise en matière de climat.
- Benoit Rittaud, mathématimancien.
J’oubliais : Valeurs Actuelles c’est des méchants, c’est pas bien pour notre image, ce serait mieux de s’exprimer sur Radio France, tout ça. Sauf que Radio France a annoncé son refus définitif de nous donner la parole, et qu’elle n’est pas la seule à pratiquer l’omerta.
Rittaud est le spécialiste de la lecture alternative qui consiste à comprendre de travers mais surtout à faire comprendre de travers ceux qui le lisent ; en effet, Radio France n'a jamais émis, dans le texte figurant en lien, le moindre « refus définitif de lui donner la parole ». Voici simplement ce que l'on peut lire dès le début :
EN TANT QUE MÉDIA :
Nous nous tenons résolument du côté de la science, en sortant du champ du débat la crise climatique, son existence comme son origine humaine. Elle est un fait scientifique établi, pas une opinion parmi d’autres
Evidemment il est assez logique que quand Radio France déclare se tenir « résolument du côté de la science » Benoit Rittaud traduise cela par « Radio France refuse de me donner la parole », mais comment en tenir rigueur à la chaine publique qui fonctionne avec mes impôts ?
Les commentaires sont bien sûr en accord avec le chef, il ne saurait en aucun cas être question de le contredire, ou alors si peu et en prenant d'énormes précautions afin de ne pas tomber sous le coup de l'excommunication, Rittaud étant très prompt à sévir envers les contrevenants.
Ici Aragorn nous apporte la preuve manifeste que le climatoscepticisme est estampillé « de droite », pour lui il s'agit d'une affaire politique, voire idéologique.
La gauche considère le Giec comme un conseil d’experts objectifs qui lui permet de se donner des arguments ‘scientifiques’ pour ‘lutter contre le capitalisme’. Le fait que l’AIEA est reçu le prix Nobel de la paix avant le Giec pour faire tous les deux la promotion du nucléaire civil aurait pu faire réfléchir nos parangon de vertus mais cela est désormais impossible : On ne peut pas lutter contre une doxa religieuse quand elle prétend faire le bien.
Encore un pachyderme qui se place sur le terrain politique et qui a des problèmes avec la langue française en confondant les verbes être et avoir. Et souvenez-vous de l'inversion accusatoire à laquelle je faisais allusion dans un précédent billet, s'il nous parle de doxa religieuse vous savez à quoi vous en tenir.
Oui VA est une revue au fond idéologique nauséabond sur l’identité et l’immigration à m’en donner des pulsions d’activisme anti-fa dès que j’en survole les couvertures.
Pour dire à quel point on a marginalisé le climato-réalisme en France pour que des scientifiques de renoms aient besoin d’en passer par là pour un peu d’audience. Et le pire, c’est qu’ils ont raison sur le fond.
Mais c’est pas parce que Hitler disait que l’Angleterre était une île qu’il faut dire le contraire et cela, la gauche bien pensante l’a oublié.
Des « scientifiques de renom » qui seraient contraints de s'exprimer dans Valeur Actuelle, Cédric Moro m'a bien fait rire sur ce coup-là.
Mais voyons le bon côté des choses, le pire qu’il puisse arriver à la France est une fusion de l’extrême droite et de l’alarmisme climatique. Reconnaissons aux climato-réalistes de nous éviter cet abyme.
Encore une bonne tranche de rigolade. Quand on sait que le climatoscepticisme, et donc le climato-irréalisme cher à monsieur Moro, s'épanouit essentiellement à l'extrême droite, on ne peut que se rouler par terre en se tenant les côtes.
Le risque c’est que ça va conforter les gens qui aiment bien mettre des cases manichéennes que les climato-réalistes c’est des gens d’extrême droite, platiste, pro-Poutine et antivax, et je suis sûr qu’ils mangent des chatons aussi.
Tout est parfaitement exact dans ce qu'écrit André, sauf pour les chatons. Mais l'inversion accusatoire me permet d'avoir des doutes quant à ses habitudes culinaires. Je n'irai probablement jamais manger chez André.
D’accord avec Ph. Catier, et heureux qu’André ouvre la porte. Tous les gens bien connus de nous sont des gens honnêtes, compétents et qui ne risquent qu’une chose, comme Galilée, avoir eu raison avant la majorité. L’enjue est aussi important!
Ah si Galilée n'avait pas été convoqué (sans son consentement) le commentaire aurait eu moins de gueule.
Les autres commentaires étant du même tonneau je ne pense pas nécessaire d'alourdir davantage mon billet.
Excellent.
Ce n’est un secret pour personne que la gauche a tendance à s’emballer beaucoup plus vite et beaucoup plus fort sur les sujet environnementaux, et d’une manière générale à toujours vouloir faire plier le réel devant l’idéologie.
Laissons au moins à la droite la primauté du réalisme.