Cela peut paraitre surprenant mais "monsieur Antoine", AntonioSan pour les intimes (ou l'inverse), continue à me lire puisqu'il parle de moi de façon ésotérique à ses copains du site de climat au logis pour les nuls au nom jamesbondesque Skyfall :
Quand il parle du "marécage" bien évidemment c'est de moi qu'il s'agit, mais je ne suis pas sûr que les autres pingouins l'aient compris, sauf ceux qui viennent en catimini chez moi et me laissent parfois des commentaires exotiques. Il faisait référence à mon billet du 21 juillet intitulé Marcel Leroux et Monsieur Antoine en PLS dans lequel je le mettais à l'honneur en le plaçant où il convient, à savoir dans les poubelles de l'Histoire avec feu Marcel Leroux dont plus personne ne se souvient à part quelques nostalgiques de la géographie de grandpapa.1030. AntonioSan | 24/07/2023 @ 19:25
Une interview ancienne de Pierre Pagney afin de rappeler au marecage que, en France comme au Canada d’ailleurs – voir le cas de Dr. Tim Ball-, la climatologie historique etait au depart une discipline de la geographie. Ce qui explique que les climatologues des generations precedentes etaient diplomes en geographie…
https://socgeo.com/2016/10/12/pierre-pagney-une-vie-au-service-de-la-geographie-et-de-la-climatologie/
Il est aussi important de souligner que l’OMS publia la these de Marcel Leroux 1983 sur la meteorologie et climatologie de l’Afrique Tropicale et en distribua copies aux pays membres.
- mathématicien (avec des exceptions notables...)
- physicien (idem que ci-dessus...)
- chimiste
- glaciologue
- océanographe
- astronome
- historien
- biologiste
- géologue
- météorologue (eh oui !)
- lecteur de Skyfall (non je rigole)
- Claude Lorius était glaciologue
- Jean Jouzel est ingénieur
- François-Marie Bréon est physicien
- Michael Mann est géophysicien
- Gavin Schmidt est mathématicien
- Stefan Rahmstorf est océanographe
En 1999, en conclusion de « Climats et sociétés » (A. Colin), j’écrivais avec P. Pagney : « l’effet de serre additionnel, d’origine anthropique, témoigne indiscutablement d’une économie globale en croissance, mais aussi d’un risque climatique planétaire » (p. 249) et « il y a lieu d’espérer que l’affaire [du changement climatique] sera pour [les sociétés humaines] l’occasion de réajuster leur potentiel climatique, sans négliger une nécessaire solidarité pour stabiliser la composition de l’atmosphère » (p. 253).
La quatrième et dernière partie [...] n'en revêt pas moins une importance considérable, puisqu'elle porte sur les grands défis d'échelle planétaire que l'homme doit aujourd'hui affronter, qu'il s'agisse de la pénurie d'eau, des risques et catastrophes climatiques (notions auxquelles chacun des auteurs a déjà consacré un ouvrage), du changement global [...] dans les circonstances présentes, les sociétés n'ont guère la capacité de relever ces défis.
Patiemment, le géographe met de l’ordre dans le « fatras géographique », tisse des relations, traque des convergences, des concordances d’échelle ; il lui faut trouver la bonne mesure, au risque de se perdre. De la rigueur de la science.
- Sur l'effet de serre :
- C’est ce que traduisent les courbes de l’évolution des températures et de la charge atmosphérique en CO2 (et autres gaz à effet de serre dont le méthane), courbes elles-mêmes confrontées à l’explosion démographique récente, génératrice de l’exploitation des énergies fossiles modifiant la chimie atmosphérique par augmentation des gaz à effet de serre.
- Cette courbe [la courbe de Mann] qui restait pratiquement plate jusqu’au XXe siècle faisait apparaitre de manière saisissante un événement entièrement nouveau auquel l’homme ne pouvait être étranger (utilisation massive des énergies fossiles génératrices de gaz à effet de serre).
- Pour certains, le réchauffement climatique est une variation qui s’ajoute à la longue série des variations climatiques naturelles. Le climat a toujours varié, il varie aujourd’hui comme par le passé, l’homme n’y est pour rien. Cette position est illustrée par le physicien Vincent Courtillot pour qui le réchauffement actuel n’est pas dû à l’homme mais aux variations solaires. Toute autre est la position de ceux qui expliquent le réchauffement par l’influence des gaz à effet de serre.
- il n’est pas possible de nier que le CO2 (et d’autres GES), en accroissement récent, soit lié à la libération des gaz enfouis dans les énergies fossiles mises brutalement à contribution depuis plus d’un siècle par l’industrialisation. Or l’industrialisation est bel et bien liée à l’homme. On ne peut donc nier que l’homme injecte dans l’atmosphère des gaz à effet de serre modifiant la chimie atmosphérique.
- On rejettera donc l’argument selon lequel le CO2 serait la conséquence du réchauffement et non sa cause, et par conséquent, n’aurait rien à voir dans le réchauffement anthropique que postule le GIEC.
- Sur Marcel Leroux :
- pour le géographe-climatologue Marcel Leroux, avancer l’argument du CO2 était une imposture
- On doit mettre à part l’école de climatologie de Lyon III dont l’inspirateur, aujourd’hui disparu, est M. Leroux. M. Leroux et ses disciples professent un négationnisme militant assorti d’une vision de la dynamique de l’atmosphère largement basée sur les anticyclones mobiles polaires (les AMP), ce qui privilégie nécessairement les processus de refroidissement.
- Les climatologues-géographes sont restés, quoi qu’il en soit, hors du grand débat relatif au réchauffement climatique jusqu’à une date très récente. Seules, les positions de M. Leroux ont été véritablement médiatisées. Ce qui a eu comme conséquence de faire en sorte que tous les géographes ont été catalogués comme étant plus ou moins négationnistes.
- Le négationnisme de quelques géographes-climatologues (et de géographes non climatologues séduits par la contestation) a maintenu l’ensemble de la géographie à la marge. Pourtant dans les années très récentes, au plus fort du débat entre modélisateurs et climato- sceptiques, les climatologues-géographes semblent être en mesure de se réinvestir et de reprendre, dans le débat général, la place qu’ils n’auraient jamais dû quitter.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire