vendredi 6 mars 2020

Zharko va à la poubelle, Resplandy resplendit à nouveau

C'est un de mes fidèles lecteurs (oui j'en ai quelques uns) qui m'a informé de la nouvelle qui tardait à arriver :
VB 4 mars 2020 à 11:47

"Quant à Valentina Zharkova, qui n'est que mathématicienne et se permet de faire la leçon à un astrophysicien, nous attendons toujours la rétractation de son torch…, pardon, de son papier, ce qu'elle ne devrait pas tarder à faire incessamment sous peu, n'est-ce pas monsieur BenHague ?"

Il a fallu attendre un peu, mais ça y est :
https://www.nature.com/articles/s41598-020-61020-3
VB citait un passage de mon billet intitulé Zharkova vs Resplandy dans lequel je faisais un parallèle entre Laure Resplandy et Valentina Zharkova.

Laure Resplandy



Laure Resplandy, professeur assistant à l'Université de Princeton

La première, Laure Resplandy, avait commis une petite bourde plutôt mineure dans son étude (dont elle était l'auteure principale) sur les océans (voir Quantification of ocean heat uptake from changes in atmospheric O2 and CO2 composition) qui a été rétractée par la suite en septembre 2019 (voir Retraction Note: Quantification of ocean heat uptake from changes in atmospheric O2 and CO2 composition) ; à noter que dès que l'erreur avait été signalée elle avait rapidement admis s'être trompée dans le calcul de l'incertitude sans que cela ne remette fondamentalement en cause l'étude en elle-même :
Shortly after publication, arising from comments from Nicholas Lewis, we realized that our reported uncertainties were underestimated owing to our treatment of certain systematic errors as random errors. [...] Despite the revised uncertainties, our method remains valid and provides an estimate of ocean warming that is independent of the ocean data underpinning other approaches.
Peu après la publication, suite aux commentaires de Nicholas Lewis, nous avons réalisé que les incertitudes que nous avions signalées étaient sous-estimées en raison de notre traitement de certaines erreurs systématiques sous forme d'erreurs aléatoires. [...] Malgré les incertitudes révisées, notre méthode reste valable et fournit une estimation du réchauffement de l'océan qui est indépendante des données océaniques qui sous-tendent les autres approches.
Et il se trouve que le 12 février 2020 une note complémentaire nous apprend que le papier a été republié :
12 February 2020 - The revised paper, with corrected uncertainties, mentioned in the Retraction, has now been published: Resplandy, L. Quantification of ocean heat uptake from changes in atmospheric O2 and CO2 composition. Sci. Rep. 9, 20244 (2019).
12 février 2020 - Le document révisé, avec des incertitudes corrigées, mentionné dans la rétractation, est maintenant publié : Resplandy, L. Quantification of ocean heat uptake from changes in atmospheric O2 and CO2 composition. Rep. sci. 9, 20244 (2019).
Il se trouve également que miss Judith Curry, qui avait été si prompte à publier un billet de Nicholas Lewis pour mettre le doigt sur l'imperfection minime du papier de Resplandy, n'a apparemment à la date d'aujourd'hui rien reporté, même pas dans sa revue de la semaine du 15 février, soit deux jours après la note du 12 février :
A few things that caught my eye this past week.
Quelques éléments qui ont attiré mon attention la semaine dernière.
Bon ok, faudra peut-être attendre la semaine prochaine pour que Curry veuille bien faire part à ses lecteurs du nouveau papier de Resplandy, nous verrons bien, cependant en ce qui concerne le site Watts Up With That, le nec plus ultra en matière d'information scientifique (vous n'êtes pas obligés de me prendre au sérieux sur ce point), à la date d'aujourd'hui rien, nada, zilch, que dalle, mais en êtes-vous pour autant étonnés plus que cela ?

Il faut dire que bien que la note complémentaire date du 12 février 2020, le papier de Resplandy a en fait été publié...le 27 décembre 2019 (voir PubMed et Scientific Reports) ! Les fêtes de fin d'année expliquent peut-être pourquoi il est passé inaperçu, y compris de ma modeste personne. Quoi qu'il en soit ni Watts ni Curry n'ont à ma connaissance fait part à leurs lecteurs de ce nouveau papier que Nic Lewis n'a certainement pas dû louper de son côté tellement il devait le guetter pour dénicher la petite anomalie qu'il se ferait un plaisir de signaler dans les plus brefs délais (souvenons-nous de la rapidité de sa réaction au moment de la sortie du papier initial)

Donc jusqu'à preuve du contraire, que je ne manquerais pas de signaler si cela devait arriver, le nouveau papier de Laure Resplandy est valable et confirme que le précédent, qui a été rétracté, ne comportait qu'une erreur bénigne qui ne le remettait pas vraiment en cause.


Maintenant au tour de miss Valentina Zharkova.


Valentina Zharkova, professeur au département de mathématiques à l'Université de Northumbria

On rappelle que cette mathématicienne, improvisée il faut croire astrophysicienne, a publié le 24 juin 2019 un papier qui vient tout juste d'être retracté le 4 mars 2020 (voir RETRACTED ARTICLE: Oscillations of the baseline of solar magnetic field and solar irradiance on a millennial timescale)

Dans cette étude elle prétendait que la distance Soleil-Terre variait régulièrement étant donné que le Soleil « oscillait » autour de son barycentre, et elle en déduisait un peu (trop) hâtivement que cette oscillation modifiait la distance de l'astre du jour avec notre modeste planète, ce que Ken Rice, dès le tout début, avait considéré comme une idiotie (bien sûr il employait, comme toujours, des termes plus civils mais qui signifiaient exactement la même chose) ; évidemment l'idée de Zharkova, derrière cette assertion qui ne tenait pas la route, était de dire que la fluctuation de l'irradiance solaire ainsi provoquée par le changement de distance entre la Terre et le Soleil expliquait une grande partie (ou la totalité ?) des variations de température de l'atmosphère terrestre, en contradiction avec l'immense consensus scientifique qui attribue ces variations en quasi-totalité aux émissions humaines de gaz à effet de serre dont le CO₂ est le plus emblématique (en plus du CH₄ et du N₂O il faut aussi ajouter l'utilisation des sols, la déforestation, etc., voir Les causes du changement climatique ou L'impact des activités humaines sur le climat)

Voici le texte de la note de rétractation de l'article de Zharkova :
After publication, concerns were raised regarding the interpretation of how the Earth-Sun distance changes over time and that some of the assumptions on which analyses presented in the Article are based are incorrect.
Après publication, des questions ont été soulevées concernant l'interprétation de l'évolution de la distance Terre-Soleil dans le temps et le fait que certaines des hypothèses sur lesquelles sont basées les analyses présentées dans l'article sont incorrectes.
The analyses presented in the section entitled “Effects of SIM on a temperature in the terrestrial hemispheres” are based on the assumption that the orbits of the Earth and the Sun about the Solar System barycenter are uncorrelated, so that the Earth-Sun distance changes by an amount comparable to the Sun-barycenter distance. Post-publication peer review has shown that this assumption is inaccurate because the motions of the Earth and the Sun are primarily due to Jupiter and the other giant planets, which accelerate the Earth and the Sun in nearly the same direction, and thereby generate highly-correlated motions in the Earth and Sun. Current ephemeris calculations [1,2] show that the Earth-Sun distance varies over a timescale of a few centuries by substantially less than the amount reported in this article. As a result the Editors no longer have confidence in the conclusions presented.
Les analyses présentées dans la section intitulée "Effets du SIM sur une température dans les hémisphères terrestres" sont basées sur l'hypothèse que les orbites de la Terre et du Soleil autour du barycentre du système solaire ne sont pas corrélées, de sorte que la distance Terre-Soleil change d'une quantité comparable à la distance Soleil-barycentre. L'examen par les pairs après publication a montré que cette hypothèse est inexacte car les mouvements de la Terre et du Soleil sont principalement dus à Jupiter et aux autres planètes géantes, qui accélèrent la Terre et le Soleil dans presque la même direction, et génèrent ainsi des mouvements fortement corrélés de la Terre et du Soleil. Les calculs actuels d'éphémérides [1,2] montrent que la distance Terre-Soleil varie sur une échelle de temps de quelques siècles d'une quantité nettement inférieure à celle rapportée dans cet article. Par conséquent, les rédacteurs n'ont plus confiance dans les conclusions présentées.
Vous le croirez ou pas, mais Valentina Zharkova...n'est pas d'accord avec la décision de rétracter son papier !
S. I. Zharkov agrees with the retraction. V. V. Zharkova, E. Popova, and S. J. Shepherd disagree with the retraction.
S. I. Zharkov est d'accord avec cette rétractation. V. V. Zharkova, E. Popova et S. J. Shepherd ne sont pas d'accord avec la rétractation.
Ironiquement, le propre fils de Valentina Zharkova, le dénommé Sergei Zharkov, approuve la rétractation, ce qui doit j'imagine provoquer de belles empoignades lors des réunions familiales pour discuter de la pluie et du beau temps (la mère et le fils semblent collaborer de manière assez régulière puisque plusieurs papiers portent leurs noms, voir scholar.google)

Quelques sites ont reporté l'information, ainsi :
Real Climate : Why are so many solar-climate papers flawed? (Pourquoi tant de papiers sur le thème du climat et du soleil sont-ils défectueux ?
And Then There's Physics : Zharkova et al. – retracted 
Daily Kos : Sunblock Applied: Zharkova’s 2019 Study Claiming Sun’s Wobble Causing Warming Finally Retracted (Protection solaire appliquée : L'étude de Zharkova de 2019 affirmant que l'oscillation du soleil cause un réchauffement finalement rétractée)
Science Alert : Paper That Blames The Sun For Climate Change Was Just Retracted From Major Journal  (Un article qui attribue la responsabilité du changement climatique au soleil vient d'être retiré d'un grand journal)

Vous croyez peut-être que j'ai oublié Watts Up With That ou Climate Etc. ? Ou que j'ai omis de mentionner un billet ou un commentaire sur Skyfall, chez Jacques Henry ou Benoit Rittaud ? Pensez donc ! Vous vous imaginez peut-être que ces sites sont là pour vous fournir une information scientifique de qualité ? Rien ne vous empêche de vous bercer d'illusions, après tout ils sont climato « réalistes », ils ont les pieds sur terre et sont bien conscients que tout ce qui ne va pas dans le sens qui leur convient ne doit surtout pas être porté à l'attention de leurs lecteurs.

Ainsi vous verrez encore et encore de nombreux articles sur les supposées influences du Soleil, notamment chez Henry qui adore Zharkova et lui voue un véritable culte (voir Un refroidissement imminent du climat serait-il devenu officiellement admis ?) ; n'avait-il pas écrit en commentaire de son propre billet :
Le 7 février 2020 à 13 h 35 min, jacqueshenry a dit :

Comme me l’avais écrit dans un message électronique Valentina Zharkova j’espère vivre encore dix ans pour assister à la chute du dogme du réchauffement du climat d’origine humaine …
Nous aurons attendu bien moins longtemps que dix ans pour assister à la dégringolade de l'idole, on imagine la déception de Jacques Henry, à condition d'imaginer également qu'il ait un minimum d'honnêteté intellectuelle, ce qui n'est pas gagné d'avance.

Valentina Zharkova juste après l'annonce de la rétractation de son papier.



24 commentaires:

  1. Si j'étais un climato-gangster, je me méfierais, le pic pétrolier sonne à la porte, certaines vannes pourraient se tarir.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. « certaines vannes pourraient se tarir »

      Un exemple ?

      Supprimer
    2. Pour maintenir un investissement permettant de l'exploration/exploitation en phase de déplétion tout en contenant les coûts pour maximiser la couverture de la demande solvable, il va falloir exercer un cost cutting sanglant.

      Supprimer
    3. "Pour maximiser l'exploration/exploitation permettant un cost cutting sanglant en phase de depletion tout en contenant un la demande solvable pour maintenir les couts il va falloir exercer la couverture des investissements ."

      C'est amusant ca marche aussi dans cet ordre lá ....
      Et comme ca ?

      "Pour exercer un investissement tout encontenant un cost cutting sanglant, il va falloir maximiser les couts en phase dépletion permettant la couverture de la demande solvable"

      Ben ca marche aussi ... C'est magique votre truc ...

      Supprimer
    4. "pour maintenir l'exploration/exploitation" (j'avais oublié la fin ...)

      Supprimer
    5. L'exemple de Goupil a du sens, contrairement à la reformulation de BenHur ; une autre approche pourrait être : si la demande devient supérieure à l'offre il va falloir optimiser les coûts de production afin d'investir dans de nouvelles capacités d'extraction tout en gardant de la rentabilité et en maintenant des prix que les clients sont capables de payer. Augmenter les prix parce que la forte demande les tirerait à la hausse serait contreproductif puisque cela favoriserait des énergies alternatives et/ou inciterait les consommateurs à économiser l'énergie par la force des choses. Bref si nous ne trouvons pas de solution énergétique bon marché et suffisante pour satisfaire les futurs besoins d'une humanité à 10 milliards d'habitants l'équation sera très difficile à résoudre...

      Supprimer
    6. Encore une remarque constructive, merci BenHur, c'est pénible mais je finis par m'y habituer. Vous avez le droit de me lâcher la grappe,et au lieu d'user de sophismes creux, d'opposer une argumentation construite. Perso, j'apprécie vos remarques constructives concernant le climat lorsqu'elles poussent à la réflexion.

      Supprimer
    7. Je ne peux malheureusement qu'approuver en espérant que BenHur s'amendera sur ce point, car effectivement il a en général une approche plutôt constructive et apporte une véritable valeur ajoutée, même si elle est moins importante que celle de VB (mais il est difficile de faire mieux que VB;)

      Supprimer
  2. Au passage, pour alimenter la discussion récente sur l'importance ou non de certaines boucles de rétroaction.
    https://www.carbonbrief.org/guest-post-worlds-intact-tropical-forests-reached-peak-carbon-uptake-in-1990s

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui tout cela relativise fortement le mythe simpliste du « CO2 is plant food »

      Supprimer
  3. Excellent article .
    Je pense que cela vaut la peine de comparer le résumé des deux papiers de Resplandy .
    Avant :
    The ocean is the main source of thermal inertia in the climate system1. During recent decades, ocean heat uptake has been quantified by using hydrographic temperature measurements and data from the Argo float program, which expanded its coverage after 20072,3. However, these estimates all use the same imperfect ocean dataset and share additional uncertainties resulting from sparse coverage, especially before 20074,5. Here we provide an independent estimate by using measurements of atmospheric oxygen (O2) and carbon dioxide (CO2)—levels of which increase as the ocean warms and releases gases—as a whole-ocean thermometer. We show that the ocean gained 1.33 ± 0.20 × 1022 joules of heat per year between 1991 and 2016, equivalent to a planetary energy imbalance of 0.83 ± 0.11 watts per square metre of Earth’s surface. We also find that the ocean-warming effect that led to the outgassing of O2 and CO2 can be isolated from the direct effects of anthropogenic emissions and CO2 sinks. Our result—which relies on high-precision O2 measurements dating back to 19916—suggests that ocean warming is at the high end of previous estimates, with implications for policy-relevant measurements of the Earth response to climate change, such as climate sensitivity to greenhouse gases and the thermal component of sea-level rise

    RépondreSupprimer
  4. Apres :
    The ocean is the main source of thermal inertia in the climate system. Ocean heat uptake during recent decades has been quantified using ocean temperature measurements. However, these estimates all use the same imperfect ocean dataset and share additional uncertainty due to sparse coverage, especially before 2007. Here, we provide an independent estimate by using measurements of atmospheric oxygen (o2) and carbon dioxide (CO2) – levels of which increase as the ocean warms and releases gases – as a whole ocean thermometer. We show that the ocean gained 1.29 ± 0.79 × 1022 Joules of heat per year between 1991 and 2016, equivalent to a planetary energy imbalance of 0.80 ± 0.49 W watts per square metre of Earth’s surface. We also find that the ocean-warming effect that led to the outgassing of O2 and co2 can be isolated from the direct effects of anthropogenic emissions and CO2 sinks. Our result – which relies on high-precision O2 atmospheric measurements dating back to 1991 – leverages an integrative Earth system approach and provides much needed independent confirmation of heat uptake estimated from ocean data

    RépondreSupprimer
  5. Si on regarde les chiffres :
    Avant : we show that the ocean gained 1.33 ± 0.20 × 1022 joules of heat per year between 1991 and 2016
    Apres : We show that the ocean gained 1.29 ± 0.79 × 1022 Joules of heat per year between 1991 and 2016

    Avant : equivalent to a planetary energy imbalance of 0.83 ± 0.11 watts per square metre of Earth’s surface

    Apres : equivalent to a planetary energy imbalance of 0.80 ± 0.49 W watts per square metre of Earth’s surface.

    C'est vrai que cela semble trés trés mineur comme modification.

    Ce qui est décevant c'est qu'elle ait enlevé "suggests that ocean warming is at the high end of previous estimates, with implications for policy-relevant measurements of the Earth response to climate change, such as climate sensitivity to greenhouse gases and the thermal component of sea-level rise"
    pour le remplacer par :
    "leverages an integrative Earth system approach and provides much needed independent confirmation of heat uptake estimated from ocean data"

    C'est un peu moins "punchy" ...

    RépondreSupprimer
  6. Pour le reste c'est tout pareil.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci BenHur pour ce comparatif, je dois avouer que j'avais négligé de le faire, pour moi il est assez évident qu'il n'y a pas de différence significative étant donné le manque de réaction du côté obscur de la farce (peut-être sont-ils en train d'hiberner ?)

      Supprimer
    2. Qu'en pense VB sur ces chiffres ? Je pense qu'il est le plus à meme de confirmer que la modification est très mineure et ne modifie en rien les conclusions que l'on peut en tirer ...

      Supprimer
    3. Un indice : s'il n'y a aucune réaction côté climato-fakenews alors on peut en déduire que la nouvelle étude est très proche de la première, avec seulement une incertitude plus grande comme annoncé ; si la modification était significative dans le sens d'un moindre réchauffement je pense que notre ami Nic Lewis aurait sauté sur l'occasion, à moins qu'il se soit retiré dans une grotte.

      Evidemment si VB souhaite donner son avis il est le bienvenu:)

      Supprimer
    4. Comme Beetlejuice, on prononce 3 fois mon pseudo et j'apparais ...

      Comme le fait remarguer BenHur, en valeur absolue, les chiffres changent très peu. Ce qui change, c'est l'intervalle de confiance, et donc l'interprétation de ces chiffres. Ce qu'un des coauteurs du papier signalait à l'époque sur Realclimate, l'étude passe du statut de forte confirmation d'une sensibilité climatique élevée au statut d'une étude de plus allant dans ce sens.

      Ce qui fait que chacun peut y lire de quoi confirmer ses idées : le déséquilibre énergétique de la planète pourrait même être plus faible que les valeurs généralement acceptées. C'est sans doute pour cela que les pseudo-sceptiques ne s'y sont plus intéressés. Au contraire, ça met de l'eau au moulin du récit de Judith Curry et son "uncertainty monster".

      La prochaine étude qui permettra de réduire cet intervalle de confiance sera à nouveau attaquée par les usual suspects.

      Supprimer
    5. Le pseudo VB commence à se comporter comme un totem devant lequel on lance des incantations afin qu'il donne une réponse à des questions mystérieuses dont on ne sait plus comment elles ont pu surgir de nos esprits;)

      Si je comprends bien on n'est pas plus avancés, cependant je reste dans l'attente, par simple curiosité, de voir un commentaire chez Curry ou Watts sur cette nouvelle étude, mais quelque chose me dit que je risque d'attendre longtemps.

      Qui vivra verra.

      Supprimer
    6. Merci VB pour ce commentaire clair ,net et précis ,avec des mots simples et compréhensible sans verbiage ni novlangue.

      Je comprend mieux pourquoi l'introduction a changé sur ce qu'a amené cette etude.
      Neanmoins, il faut louer le professionnalisme de cette équipe qui demontre :
      1) Que les scientifiques du climat sont ouvert á la critique si elle est techniquement argumentée
      2) Qu'ils sont honnetes et ne travaillent pas pour l'instauration d'une dictature verte mondiale
      3) Qu'ils savent reconnaitre leurs erreurs et les corriger á la difference d'autres qui s'enferrent dans leurs mensonges et/ou le deni en ne livrant pas leurs données.

      Supprimer
    7. « les scientifiques du climat sont ouvert á la critique si elle est techniquement argumentée »

      Je ne connais pas d'exemple où des véritables scientifiques du climat auraient contesté des critiques argumentées ; il me semble que Mann a tenu compte des commentaires sur sa première courbe qui présentait des imperfections (à vérifier cependant), par contre les contre-exemples semblent abonder dans le « camp d'en face » : G&T, Scafeta, Lindzen, Monckton, Curry, Svensmark, Ferenczi et j'en oublie certainement.

      Supprimer
  7. Ah là là...
    On ne peux même plus parler tranquille de la pluie et du beau temps en famille.
    Quelle époque, c'est chaud. ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je dirai plutôt que les relations mère-fils risquent de se refroidir après ce coup-là...

      Supprimer
  8. Pourquoi ? Je trouve que c'est un tres bon article qui montre que les revues sont serieuses et que les scientifiques serieux reconnaissent leurs erreurs , travaillent , corrigent et re-publient. Les autres chouinent. La Science comme elle devrait toujours etre.

    RépondreSupprimer