Je reçois un commentaire de ce cher Robert (voir dans L'Université Catholique de Louvain, un repère de climato-neuneus ?) :
En fait, Coppens vous dément formellement...
https://www.youtube.com/watch?v=tQbCNl18vLY&t=1874s
Comme d'habitude Robert n'est pas très convaincant, c'est ce que nous allons voir de ce pas.
Tout a commencé en mai 2017 avec mon billet intitulé L'homme, ce sacré animal ! ; dans ce billet le sujet était le développement du cerveau humain et le lien avec la consommation de viande. Je citais notamment un article de Science & Vie écrit par le journaliste scientifique Thomas Cavaillé-Fol, et figurez-vous que celui-ci était intervenu en commentaire pour préciser un point qu'il avait reconnu être un peu confus ; extrait :
Thomas Cavaillé 8 août 2017 à 11:57Je cite ce passage pour le mettre en parallèle avec ce que Robert avait posté le 25 mai alors qu'on ne lui demandait rien :
Bonjour,
Je me permets de préciser... [...]
Bref votre confusion vient du fait que la duplication et la mutation sont deux événements totalement différents (bien que la mutation n'ait pu avoir lieu que grâce à la duplication, puisqu'il faut obligatoirement que le rôle du gène initial soit préservé)
Mais c'est bien parce que mon article n'est pas assez clair que naît cette confusion :) j'en suis désolé et espère avoir pu me rattraper un peu ici,
Bien cordialement,
Thomas Cavaillé-Fol
Anonyme 25 mai 2017 à 00:08
Géd
Nous n'avons pas dévié des grands singes nous sommes des grands singes quant à votre site... permettez moi d'être sceptique sur sa fiabilité
[...]
Robert
nous savons que ARHGAP11B était présent chez les hommes de Néandertal et de Denisova, car nous avons pu séquencer leurs ADN, répond Wieland Huttner. Cela veut dire qu'il est apparu il y a au moins 500000 ans, date vers laquelle nos lignées se sont séparées. Il est par contre absent dans tout le reste du règne animal, même chez les grands singes ; il est donc plus jeune que notre séparation d'avec ceux-ci, il y a une dizaine de millions d'années.
Vous remarquerez donc « notre séparation d'avec [les grands singes] » dans la bouche d'un scientifique du nom de Wieland Huttner, un professeur d'université allemand pour qui il ne fait guère de doute que nous ne sommes plus des grands singes.
Et c'est là que ça se complique, surtout pour Robert bien entendu (pour moi c'est relativement simple)
Il y a des scientifiques, essentiellement des paléontologues et plus précisément des paléoanthropologues, qui sont d'avis divergents sur la question de savoir, ou plus exactement de prétendre que l'homme est un singe, ou pas.
Nous avons le chouchou de Robert, Pascal Picq, qui affirme avec conviction que l'homme est bien un singe, et même un grand singe politique. Soit.
Mais à l'opposé nous avons des gens comme Jonathan Marks ou John Hawks qui disent le contraire, ce dernier n'y allant pas par quatre chemins dans Humans aren't monkeys. We aren't apes, either. :
I don’t know why so many people who accept and promote evolution have such a dim view of phylogenetic systematics.
How else to explain why I so often hear the canard, “Humans are apes”?
Et puis il y en a qui sont entre les deux, un peu comme des Normands qui n'arriveraient pas à se décider, p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non, on sait pas trop, faut voir, on n'est pas sûr...et dans cette catégorie se trouve justement Yves Coppens, celui-là même dont Robert me refile la conférence de 2019 à Clermont-Ferrand, conférence que je vous conseille d'ailleurs de visionner en entier car c'est toujours un plaisir d'écouter un spécialiste comme Coppens vous expliquer les choses en langage familier avec ses anecdotes croustillantes pour mieux faire passer la choucroute.Je ne sais pas pourquoi tant de gens qui acceptent et soutiennent [la théorie de] l'évolution ont une vision si vague de la systématique phylogénétique. Comment expliquer autrement pourquoi j'entends si souvent le bobard, « Les humains sont des [grands] singes » ?
- page 50 : L'ancêtre commun des grands singes africains et des hommes [...]
- page 53 : Ces grands cousins (il parle des chimpanzés, des bonobos et des gorilles) n'étant véritablement observés dans leur milieu que depuis un petit demi-siècle, l'étonnement ne cesse de grandir face à ce que l'on découvre et porte naturellement à l'exagération, comme lorsqu'on déclare : « Le singe est un homme » ou « L'homme est un singe », deux propositions tout aussi abusives l'une que l'autre.
- page 55 : Ma grand-mère me disait : « Si toi tu descends du singe, moi pas ! » Mais si Grand-mère, toi aussi, et le chimpanzé auquel tu pensais est bien de ta famille ! Mais ta dignité d'humaine pensante est sauve puisque, à partir d'un même potentiel nerveux, en un même laps de temps, les singes et nous avons accompli des destins bien séparés.
à 30:25 : Les primates ce sont les petits singes, les grands singes et nous.
Il redit cette phrase deux fois, en nous distinguant donc des singes, petits ou grands, et conclut par « on en fait partie hein », ce que l'on peut comprendre par « nous faisons partie des primates », ce sur quoi je suis entièrement d'accord.
Puis vient immédiatement ceci, en bredouillant quelque chose d'inintelligible : « notre famille c'est la [?] des singes, c'est comme ça » !
Si vous arrivez à comprendre quel est le mot qu'il emploie là où je mets [?] c'est que vous êtes très fort, peut-être est-ce à nouveau le mot « famille » ou bien autre chose...cependant quand on bredouille quelque chose comme le fait ici Coppens c'est en principe qu'on n'est pas entièrement convaincu...
Il enchaine avec « nous voilà chez les petits singes » et plus loin « notre origine finalement ce sont ces petits singes qui se sont mis à grimper dans les arbres et à manger des fruits » ; par la suite il n'emploiera plus jamais le mot « singe », il dira humain et préhumain ou bien hominidés (voir vers 1:34:00 en réponse à une question) ; et là encore je suis d'accord à 100%, notre origine c'est bien les petits singes arboricoles qui en sont restés encore aujourd'hui à se balancer de branche en branche en poussant des ouh ouh ouh pour communiquer avec leurs congénères !
Evidemment il ne fait aucun doute que nous soyons issus, nous autres les humains, d'un grand singe qui est donc notre lointain aïeul ainsi que celui des chimpanzés et bonobos, un grand singe dont nous n'avons retrouvé aucune trace mais qui a laissé dans l'esprit de Robert des bribes de singeries qui le font dénigrer ce qu'est devenu l'espèce humaine après un long parcours semé de multiples embuches pour finalement en arriver à l'Homo sapiens, cet « homme sage » capable de peindre la Joconde, de composer la Cinquième, d'écrire Don Quichotte et accessoirement de déclencher deux guerres mondiales, bref tout ce qui fait sa particularité le distinguant de nos cousins...les singes !
Merci de nous montrer la justesse des dires d'Einstein sur l'infini... A part le cherry-picking, l'oubli volontaire de sources fiables (jusqu'à preuve du contraire) qu'aves vous en magasin ? Rien, vous êtes encore pire que les climatonégateurs.
RépondreSupprimerhttps://www.nationalgeographic.com/science/article/chimps-belong-on-human-branch-of-family-tree-study-says
En fait il y a une chose qui vous séparent des singes, eux ne sont pas idiots.