jeudi 1 octobre 2015

Harribey m'enlève les mots de la bouche!

Je ne peux que souscrire à 200% au dernier article de Jean-Marie Harribey dont voici quelques extraits :

  • L’histoire du capitalisme est une longue suite de scandales, qui sont moins des « tricheries » que des révélations de l’ADN de ce système.
  • Le capitalisme, c’est le travail des enfants dans les mines au XIXe siècle et dans les ateliers de la sueur au XXe et au XXIe. C’est le colonialisme et le rapt des ressources. C’est deux guerres mondiales et beaucoup de guerres contre les mouvements de libération nationale. C’est les crises récurrentes. C’est le chômage et les inégalités. C’est la fin des paysans et le début d’une alimentation de merde. C’est la faim dans le monde. C’est la spéculation permanente. C’est les banques et les multinationales dans les paradis fiscaux. C’est la fraude et l’évasion fiscales. C’est la prime aux fraudeurs. C’est le productivisme et l’épuisement de la planète. C’est la pollution généralisée. C’est la lente agonie de la démocratie. Alors, Volkswagen ?
  • Quand une crise de l’ampleur de celle que nous connaissons survient, toutes les digues s’effondrent. VW est la face cachée du capitalisme qui, tout d’un coup, est exposée en pleine lumière.
  • Derrière la tricherie aux tests des moteurs, il y a la pollution elle-même des moteurs diesel prétendus « propres ». Derrière celle-ci, il y a l’ « ignorance » par le PDG de VW de ce qu’il fabrique.
  • Et il n’est pas de « une » de journaux qui n’ait ressassé l’ânerie habituelle : « VW a perdu 30 milliards d’euros en Bourse en deux jours », car « ils sont partis en fumée ». Bien entendu, VW n’a encore rien perdu puisque ce qui se passe en Bourse n’est que les variations quotidiennes du capital fictif qui gonfle et se dégonfle au gré des engouements et des paniques des actionnaires. Jamais ces 30 milliards n’ont disparu, puisqu’ils n’ont jamais existé, sinon dans les fantasmes des propriétaires des actions ou des aspirants à le devenir.
  • ...il faut se défaire de l’idéologie qui voit dans le capital une source autonome de valorisation après avoir abandonné toute théorie de la valeur fondée sur le travail...

Et j'ajouterais que le capitalisme, associé au néo-libéralisme, est un véritable obstacle à notre futur bien-être (du moins celui de nos enfants et petits enfants, même si c'est déjà une plaie aujourd'hui); à ce sujet lire This changes everything de Naomi Klein afin de comprendre pourquoi, si l'on veut avoir la moindre chance de gagner la guerre du réchauffement climatique, il faut à tout prix se débarrasser de cette idéologie néfaste du libre marché avec sa main invisible qui ne profite qu'à une infime minorité de l'humanité :
Quasiment tous les climato-sceptiques sont idéologiquement libéraux, voire libertaires, et refusent toute ingérence des Etats ou de quelconques organisations pour réguler ou taxer les activités des entreprises privées dont le seul et unique but est de faire un maximum de cash au profit exclusif de leurs dirigeants et actionnaires.

C'est pour cela qu'ils déforment la réalité et dénigrent les scientifiques, car les résultats, les faits, vont à l'encontre de leurs intérêts.

 

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