mardi 12 février 2019

Judith Curry la climato-alarmiste et Susan Crockford l'abonnée absente

Il y a parfois des moments de franche rigolade.

Je tombe sur cet article du site Réinformation.TV intitulé Les ours polaires ne sont pas en danger, affirment les scientifiques Susan Crockford et Mitchell Taylor, déchaînant les climato-alarmistes et qu'y lis-je ?
De quoi susciter un tir de barrage de climato-alarmistes, attaques ad hominem à la clé. En tête, Judith Curry, une scientifique du climat, qui a qualifié dans Bioscience l’article de Susan Crockford « d’article le plus stupide que j’aie jamais vu publier ».
Quoi !?

Judith Curry, leader des climato-alarmistes, qui aurait qualifié un article de Susan Crockford de « plus stupide qu['elle ait] jamais vu publier » !

Permettez-moi de dire que cet article de Réinformation.TV, écrit par un certain Matthieu Lenoir qui devrait rester dans les annales du journalisme d'investigation, est l'article « le plus cocasse que j'aie jamais lu ».

En fait quand on remonte à la source qui se trouve être un article de la môme Crockford, intitulé Climate mauling, polar bears, and the self-inflicted wounds of the self-righteous, on trouve ce passage :
…absolutely the stupidest paper I have ever seen published” tweeted climate scientist Judith Curry, Emeritus Professor of Earth and Atmospheric Sciences at Georgia Institute of Technology (“Georgia Tech”).
Et à quoi faisait référence miss Curry ?

A une étude intitulée Internet Blogs, Polar Bears, and Climate-Change Denial by Proxy dans les quatorze signataires de laquelle on trouvait...Michael Mann !

J'ai déjà évoqué cette étude ici et ici, elle montrait comment Susan Crockford, l'auto-proclamée spécialiste ès ours polaires, était essentiellement mentionnée par des sites climatosceptiques, par exemple chez...Judith Curry !

On comprend mieux pourquoi celle-ci avait jugé l'étude co-signée par Michael Mann de « plus stupide jamais publiée », ce n'est jamais agréable quand quelqu'un démontre aux yeux du monde que ce que l'on écrit n'est qu'un tissu d'âneries, surtout quand ce quelqu'un est composé de quatorze personnes dont l'une d'entre elles est peut-être votre pire ennemi.

Donc si monsieur Matthieu Lenoir avait fait son travail correctement il n'aurait pas affublé Judith Curry du titre de « climato-alarmiste » ayant soi-disant qualifié l'étude de Crockford de « plus stupide jamais publiée ».

A ce sujet notons que l'étude phare de Susan Crockford, intitulée Testing the hypothesis that routine sea ice coverage of 3-5 mkm2 results in a greater than 30% decline in population size of polar bears (Ursus maritimus), a toujours le statut NOT PEER-REVIEWED !


Deux ans après et toujours pas validé…


Il faut croire que les réviseurs ont trouvé ce papier tellement mauvais qu'ils rechignent à mettre leur réputation en péril en lui donnant leur blanc-seing.

En attendant que devient-elle, madame Crockford ? On n'en entend plus parler, par contre elle continue à alimenter son blog, son tout dernier article, Polar bears have been terrorizing a Russian town on the Barents Sea since December, se devant bien entendu de contester que le réchauffement climatique soit pour quelque chose dans l'invasion d'une petite bourgade russe par une cinquantaine d'ours polaires :
Global warming is blamed for the problem but as is so often the case, that claim does not stand up to scrutiny.
Le problème est imputé au réchauffement climatique mais, comme c'est souvent le cas, cette affirmation ne résiste pas à un examen minutieux.
Et quel est cet examen minutieux ?

Elle nous raconte que le village attaqué par les ours, Belushya Guba, est situé au sud-est de l'ile de Nouvelle-Zemble (Novaïa Zemlia en Russe) et que, d'après elle, le réchauffement climatique ne peut donc être mis en cause...
The predictable claims that this situation is due to global warming are confounded by the fact that the region has not had abundant sea ice by December in more than 30 years, yet this is the first time the town has had such a problem with polar bears.
Les affirmations prévisibles selon lesquelles cette situation est due au réchauffement de la planète sont démenties par le fait que la région n'a plus de glace de mer abondante en décembre depuis plus de 30 ans. Pourtant, c'est la première fois que la ville connaît un problème avec les ours polaires.
Comme « examen minutieux » je pense qu'on peut faire mieux ; que cette région soit dépourvue de glace de mer en décembre depuis 30 ans, ce qui reste à démontrer mais qui est fort possible, ne réfute en rien que les ours polaires aient pu envahir cette localité « à cause du changement climatique », en effet ces animaux peuvent nager sur de très longues distances et ils sont capables donc d'aller chercher leur nourriture là où elle se trouve, c'est-à-dire dans les poubelles du premier village sur lequel ils tombent plus ou moins par hasard.

L'administrateur local aurait déclaré selon la BBC :
"I've been on Novaya Zemlya since 1983," he said in an official press release. "There's never been such a mass invasion of polar bears."
"Je suis en Nouvelle Zemble depuis 1983", a-t-il déclaré dans un communiqué de presse officiel. "Il n'y a jamais eu une telle invasion massive d'ours polaires."
Je ne sais pas si l'homme parviendra à s'adapter au changement climatique, mais il semblerait que les ours polaires soient en train de trouver une solution à leur problème en s'attaquant à celui qui en est la cause, et ce n'est après tout que justice.

Ours polaires cherchant leur pitance dans une décharge russe.

Peut-être une préfiguration de ce qui nous attend.


4 commentaires:

  1. 1) Ces Ours paraissent en bonne santé ( et pas décharnés)
    2) On voit des oursons ( des jeunes)
    3) Les gens de l'ile n'ont jamais vu autant d'Ours . Cela rejoint une communication du gouvernement canadien d'il y a quelques mois qui déclarait que les populations d'Ours etaient en augmentation dans toutes les zones canadiennes .

    Ce qui est amusant c'est cet acharnement des écolo á s'accrocher á un mauvais symbole ....
    Les Ours polaires étaient en réel danger de disparition dans les années 60 quand la chasse était intensive ( voir par helicoptére !!!) .
    Depuis cette date , la population a été multiplié par plus de 4 ....
    Mais non , les écolos s'accrochent á ce symbole en dépit de toutes les évidences ... voir meme produisent des fakes : la population d'ours augmente ( au pire est constante) et les ours s'adaptent á la modification de leur environement du au RC(A).
    Et puis c'est un animal intelligent .. Quand il peut avoir de la nourriture gratuite sans se fatiguer en chassant , il y va ...

    BenHague

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    1. Je suis globalement d'accord (pour une fois) avec votre commentaire, excepté le couplet sur les écolos qui est de trop et ne sert à rien.

      C'est vrai que les ours polaires s'adaptent et vont devoir de plus en plus s'adapter, je ne disais rien d'autre avec « Je ne sais pas si l'homme parviendra à s'adapter au changement climatique, mais il semblerait que les ours polaires soient en train de trouver une solution à leur problème en s'attaquant à celui qui en est la cause ».

      Vous remarquerez que le nom scientifique de l'ours polaire (ou blanc) est en réalité ursus maritimus, c'est-à-dire en bon français ours maritime ; il va donc un jour ou l'autre falloir le rebaptiser en ursus alba terrestris, soit ours blanc terrestre, puisque son domaine d'origine, la banquise (qui est de la mer gelée), va se réduire comme peau de chagrin.

      Cela promet une belle empoignade avec les humains qu'il va rencontrer de plus en plus, dois-je vous rappeler que cette gentille bête est avant tout...carnivore, même si elle est aussi capable de faire les poubelles à défaut d'autre chose.

      Pour résumer l'ours polaire actuel est bien en voie de disparition, il va être remplacé petit à petit par un ours moins polaire au fur et à mesure qu'il s'aventurera plus au sud pour se nourrir lui et ses petits, et là on verra bien si la chasse demeurera toujours interdite !

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  2. Sinon bien vu pour Réinformation.TV ...!

    BenHague

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    1. Et donc rien sur Susan Crockford ?

      Par exemple le fait que son papier de mars 2017 ne soit toujours pas validé deux ans après, cela ne vous choque pas le moins du monde ?

      Et quid de sa réaction instinctive à la nouvelle de l'invasion de ces 52 ours polaires dans cette petite localité russe ? Sans prendre le temps de l'analyse elle tire la conclusion que le réchauffement climatique n'y est pour rien, bizarre quand même quand on voit qu'elle écrit ceci au sujet du chef local : « He has been in town since 1983 and says he has never before seen such massive invasion of polar bears » ; mince alors, le gars est là depuis 35 ans et n'a jamais vu ça, mais ça ne fait rien, c'est normal.

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