Nous venons de célébrer le 50ème anniversaire du premier pas de l'homme sur la Lune, un bond de géant qui a coûté la bagatelle de près de 300 milliards de dollars d'aujourd'hui et que nous sommes toujours incapables, 47 ans après le dernier alunissage, de reproduire avec nos moyens pourtant infiniment supérieurs !
Il est vrai qu'il est impensable de dépenser de nos jours les sommes colossales qui furent déversées dans le programme Apollo, par ailleurs tous les ingénieurs ayant participé à ce programme sont morts ou bien à la retraite, l'expertise s'est perdue et il faut quasiment tout refaire de zéro avec des gens qui semblent... découvrir la lune !
Le plus ahurissant dans l'histoire est que nous cherchions à tout prix à aller conquérir des mondes inhospitaliers au possible, la Lune d'abord puis Mars dans un futur improbable, alors que nous possédons sous nos pieds une planète qui recèle d'inestimables trésors que nous sommes en train de dilapider lentement mais très sûrement.
Tout le monde a glorifié le 50ème anniversaire du petit pas d'Armstrong, mais qui s'est soucié de rappeler qu'il y a 40 ans exactement était publié le rapport Charney dans lequel on trouvait déjà à l'époque tout ce qu'il fallait savoir sur notre problème numéro un, à savoir le réchauffement climatique d'origine anthropique ?
Comme indiqué dans le résumé, ce rapport examinait essentiellement l'impact d'un probable doublement du taux de CO₂ durant la première moitié du 21ème siècle en reconnaissant toutefois la grande incertitude portant sur les prévisions économiques ainsi que le rôle de la biosphère dans le cycle du carbone.
La conclusion de ce rapport était que suite à un doublement du taux de CO₂ et après que l'équilibre thermique ait été atteint, la hausse de température se situerait entre 2°C et 3,5°C, avec de bien plus fortes valeurs aux hautes latitudes (la fameuse amplification polaire)
Le rapport précise que le premier effet direct de l'augmentation du CO₂ est de causer davantage d'absorption de radiations thermiques depuis la surface de la Terre, augmentant ainsi la température de la troposphère ; à la suite de cet effet direct prend place un phénomène de rétroaction positive lié à l'augmentation de l'humidité, laquelle est un bien plus puissant absorbeur de radiations terrestres que ne peut l'être le CO₂ tout seul.
Des rétroactions négatives telles que les nuages de basse ou moyenne altitude ont été également prises en compte, celles-ci ayant pour effet de refroidir la troposphère, mais malgré l'imprécision des modèles sur ce sujet il n'a pas été jugé que cela invalidait les principales conclusions menant à un réchauffement significatif.
En définitive le plus probable réchauffement suite à un doublement du CO₂ est estimé à 3°C avec une incertitude de ± 1,5°C
Il est remarquable de constater que ces données datent de 1979, soit près de 10 ans avant que James Hansen ne témoigne devant le Congrès Américain, et près de 10 ans également avant la création du GIEC en 1988 ; à cette date cela faisait donc longtemps que l'on savait en quoi s'en tenir, d'autant plus qu'il n'avait pas fallu attendre le rapport Charney pour avoir une assez bonne idée des choses, comme nous le rappelle cet article intitulé Tyndall's climate message, 150 years on et publié en 2011 :
Etonnant, non ?
Et ce qui est encore plus étonnant c'est que toutes les études concernant le climat ont coûté bien moins cher que le programme Apollo avec l'immense avantage d'être toujours d'actualité ; nous reviendrons probablement sur la Lune (à quel coût ?) et irons peut-être sur Mars (quand et à quel coût ?) pour y faire quoi ? Certains s'imaginent que nous allons conquérir l'Univers (coucou monsieur Laurent Alexandre) et que dans gogol années nous pourrons modeler celui-ci à notre convenance (recoucou Alexandre le Petit) mais les mêmes nous disent que nous ne devons surtout pas nous inquiéter du réchauffement climatique, ce n'est qu'un détail (coucou monsieur Le Pen) que le génie humain saura régler en deux coups de cuiller à pot.
Il est vrai qu'il est impensable de dépenser de nos jours les sommes colossales qui furent déversées dans le programme Apollo, par ailleurs tous les ingénieurs ayant participé à ce programme sont morts ou bien à la retraite, l'expertise s'est perdue et il faut quasiment tout refaire de zéro avec des gens qui semblent... découvrir la lune !
Le plus ahurissant dans l'histoire est que nous cherchions à tout prix à aller conquérir des mondes inhospitaliers au possible, la Lune d'abord puis Mars dans un futur improbable, alors que nous possédons sous nos pieds une planète qui recèle d'inestimables trésors que nous sommes en train de dilapider lentement mais très sûrement.
Tout le monde a glorifié le 50ème anniversaire du petit pas d'Armstrong, mais qui s'est soucié de rappeler qu'il y a 40 ans exactement était publié le rapport Charney dans lequel on trouvait déjà à l'époque tout ce qu'il fallait savoir sur notre problème numéro un, à savoir le réchauffement climatique d'origine anthropique ?
Comme indiqué dans le résumé, ce rapport examinait essentiellement l'impact d'un probable doublement du taux de CO₂ durant la première moitié du 21ème siècle en reconnaissant toutefois la grande incertitude portant sur les prévisions économiques ainsi que le rôle de la biosphère dans le cycle du carbone.
La conclusion de ce rapport était que suite à un doublement du taux de CO₂ et après que l'équilibre thermique ait été atteint, la hausse de température se situerait entre 2°C et 3,5°C, avec de bien plus fortes valeurs aux hautes latitudes (la fameuse amplification polaire)
Le rapport précise que le premier effet direct de l'augmentation du CO₂ est de causer davantage d'absorption de radiations thermiques depuis la surface de la Terre, augmentant ainsi la température de la troposphère ; à la suite de cet effet direct prend place un phénomène de rétroaction positive lié à l'augmentation de l'humidité, laquelle est un bien plus puissant absorbeur de radiations terrestres que ne peut l'être le CO₂ tout seul.
Des rétroactions négatives telles que les nuages de basse ou moyenne altitude ont été également prises en compte, celles-ci ayant pour effet de refroidir la troposphère, mais malgré l'imprécision des modèles sur ce sujet il n'a pas été jugé que cela invalidait les principales conclusions menant à un réchauffement significatif.
En définitive le plus probable réchauffement suite à un doublement du CO₂ est estimé à 3°C avec une incertitude de ± 1,5°C
Il est remarquable de constater que ces données datent de 1979, soit près de 10 ans avant que James Hansen ne témoigne devant le Congrès Américain, et près de 10 ans également avant la création du GIEC en 1988 ; à cette date cela faisait donc longtemps que l'on savait en quoi s'en tenir, d'autant plus qu'il n'avait pas fallu attendre le rapport Charney pour avoir une assez bonne idée des choses, comme nous le rappelle cet article intitulé Tyndall's climate message, 150 years on et publié en 2011 :
It was 150 years ago that John Tyndall, one of history's truly great physicists, published a scientific paper with the far-from-snappy title On the Absorption and Radiation of Heat by Gases and Vapours, and on the Physical Connexion of Radiation, Absorption, and Conduction.
L'article rappelait aussi l'héritage d'un certain...Joseph Fourier :Il y a 150 ans, John Tyndall, l'un des plus grands physiciens de l'histoire, a publié un article scientifique dont le titre pas vraiment concis était De l'absorption et du rayonnement de la chaleur par les gaz et les vapeurs, et de la connexion physique du rayonnement, de l'absorption et de la conduction.
[The] existence [of the molecular basis of the greenhouse effect] had been surmised by earlier generations of scientists, notably Joseph Fourier, who wrote in 1824: "The temperature [of the Earth] can be augmented by the interposition of the atmosphere, because heat in the state of light finds less resistance in penetrating the air, than in re-passing into the air when converted into non-luminous heat."
Ainsi cela fait deux siècles que nous connaissons ce que nous appelons l'effet de serre et ce n'est certainement pas le rapport Charney qui nous l'avait fait découvrir, cependant certains détails figurant dans ce rapport sont étrangement d'actualité, comme la sensibilité climatique de 3°C qui n'a pas varié au fil des rapports publiés par le GIEC, lequel reprend la littérature scientifique sur le sujet qu'on peut résumer comme suit depuis une vingtaine d'années :[L']existence [de la base moléculaire de l'effet de serre] avait été supposée par les générations précédentes de scientifiques, notamment Joseph Fourier, qui a écrit en 1824 : "La température [de la Terre] peut être augmentée par l'interposition de l'atmosphère, parce que la chaleur à l'état de lumière trouve moins de résistance dans la pénétration de l'air, que dans le re-passage dans l'air une fois convertie en chaleur non lumineuse."
Compilation des études de la sensibilité climatique depuis le début des années 2000. |
Etonnant, non ?
Et ce qui est encore plus étonnant c'est que toutes les études concernant le climat ont coûté bien moins cher que le programme Apollo avec l'immense avantage d'être toujours d'actualité ; nous reviendrons probablement sur la Lune (à quel coût ?) et irons peut-être sur Mars (quand et à quel coût ?) pour y faire quoi ? Certains s'imaginent que nous allons conquérir l'Univers (coucou monsieur Laurent Alexandre) et que dans gogol années nous pourrons modeler celui-ci à notre convenance (recoucou Alexandre le Petit) mais les mêmes nous disent que nous ne devons surtout pas nous inquiéter du réchauffement climatique, ce n'est qu'un détail (coucou monsieur Le Pen) que le génie humain saura régler en deux coups de cuiller à pot.
Germaine elle va vous le régler le problème du réchauffement climatique, et en un seul coup de cuiller à pot ! |
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