vendredi 22 janvier 2021

Flash-back de janvier - Jacques Duran

Début janvier j'avais annoncé la couleur. Dans Flash-back de janvier (préambule) j'écrivais que comme les climato-crétins avaient pour habitude de revenir sur certaines prédictions, qu'ils jugeaient foireuses, de la part de climatologues, de politiques ou de journalistes (ou que sais-je encore, de stars de la chanson ou du cinéma par exemple), alors j'avais bien l'intention de mon côté de montrer qu'en ce qui les concerne, eux les climato-désinformateurs, on pouvait dresser également une liste des prédictions qu'ils ont pu faire et qui ont fait flop ou pschitt selon qu'on est amateur d'eau plate ou gazeuse.

Dans mon billet de début janvier je citais l'exemple de Steve Milloy qui se targuait de montrer aux gogos qui acceptaient de le lire « 10 prédictions ratés » (10 Failed Predictions) ; rien que la toute première nous avait éclairé sur le degré de malhonnêteté (on ne peut guère parler de bêtise sauf si l'on se réfère à celle de ceux qui y croient) de l'individu, et avec l'aide de VB (voir son commentaire) l'arnaque avait été assez facilement démontée. 

Pour ma part je ne tomberai pas dans le même travers qui consiste à ne présenter qu'un aspect et à passer sous silence tout ce qui pourrait être « gênant », bref je citerai les désinformateurs le plus largement possible, sans toutefois reprendre la totalité de ce qu'ils auront pu écrire ou dire afin de ne pas alourdir inutilement la démonstration, après tout chaque lecteur aura la possibilité de suivre les liens que je donnerai afin de se faire une opinion, et les commentaires resteront comme toujours ouverts pour contester tel ou tel point que j'aurais (soi-disant) négligé ou déformé.

C'est parti avec mon premier numéro de l'année consacré au pape francophone du climato-irréalisme souvent cité mais jamais (ou en tout cas rarement) égalé, j'ai nommé Jacques Duran, l'auteur du site-de-référence Pensée Unique que tout bon climato-gogo se doit d'avoir dans ses favoris internet afin de le dégainer en cas de besoin.

La première question que nous pouvons nous poser est celle-ci : si Jacques Duran n'avait pas été climato-« sceptique » qui donc le connaitrait aujourd'hui ?

Wikipédia nous dit de lui concernant sa spécialité :
Jacques Duran étudie les cristaux ioniques dopés et notamment l’effet Jahn-Teller puis l’optique non linéaire et ultrarapide des solides qu'il applique à l'étude de la diffusion des excitations dans les solides dopés (fractales et marche au hasard). Il étudie ensuite la physique des matériaux granulaires4, notamment les granulaires secs et la physique des poudres5 qu'il enseigne en DEA à l’université Pierre-et-Marie-Curie. Il met en évidence et étudie successivement l’effet Boycott granulaire puis l’effet volcan6 qui fait intervenir la porosité du milieu et le mécanisme d’avalanche.
Et c'est tout.

Une recherche sur Google Scholar nous donne « environ 48 200 résultats » ; le problème c'est que dans tous ces résultats il y a beaucoup de « Duran » qui ne sont pas « Jacques » malgré le fait que la recherche s'effectue bien sur le nom ET le prénom...Il suffit d'atteindre la deuxième page seulement de la recherche pour trouver un « Duran » dont le prénom est Patrice ; dès la quatrième page on monte à six « Duran » n'ayant rien à voir avec notre Jacques et à la cinquième page c'est pas moins de huit « Duran » dont les études n'ont rien à voir avec lui ! En prime, sur cette cinquième page on retrouve bien notre « Jacques Duran » à nous, mais pour, tenez-vous bien, un livre de Joël Cambre qui le cite abondamment ! Et Joël Cambre ça tombe bien, j'en ai déjà parlé dans Pensée eunuque et Pensée eunuque - Pierre-Gilles de Gennes (bonne lecture !)

Bref, difficile de se faire une opinion sur la « visibilité » de Jacques Duran dans son domaine de compétence, à savoir (toujours d'après Wikipédia) :
les poudres, les sables, les grains...
Euh, et à part ça ?

Eh bien il a été notamment 
Son CV foisonne de détails, le voici :
Diplôme Ingénieur de l'ESPCI (physicien) en 1966.
Docteur d’État (PhD) de l'Université Pierre et Marie Curie (Physique) en 1973.
Directeur  successif de 2 laboratoires de l'UMPC associés au CNRS (URA 800) de 1981 à 1994.
Directeur de Recherche (1ère classe) au CNRS.
Vice-Président Recherche de l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI à Jussieu) de 1986 à 1992.
Directeur des Études de l'ESPCI (Ecole Supérieure de Physique et de Chimie de Paris) de 1996 à 2003 auprès du DG, Pierre-Gilles de Gennes.
Directeur des Études Honoraire de l'ESPCI depuis 2003.
Médaille d'or de l'ESPCI en 2003
Retraité du CNRS depuis 2003.
Et c'est tout.

La médaille d'or décernée en 2003, c'est-à-dire lors de son départ à la retraite, est la seule distinction à son actif, et on ne peut pas vraiment dire, si vous voulez mon avis de profane, qu'elle récompense la « qualité » de ses travaux ; comme toutes les médailles en chocolat elle fut probablement attribuée car il fallait bien marquer le coup, il y avait ça ou un voyage autour du monde, et le budget étant ce qu'il est on a choisi de faire ça à l'économie, ce qui prouve au moins que les responsables ont la volonté de bien gérer l'argent de nos impôts.

Donc en résumé on peut sans crainte de trop se tromper affirmer que Jacques Duran était un chercheur tout à fait quelconque, sans grande envergure, connu uniquement des spécialistes de la poudre (aux yeux ?), du sable (pour endormir ?) et du grain (celui qui rend un peu givré ?), et qu'il aurait aujourd'hui été oublié de tous si ce n'était sa soudaine passion vers la fin de sa vie pour le climat quand il a cru bon de créer un site fourre-tout dans lequel nous allons piocher maintenant quelques perles à enfiler dans notre beau collier de sottises.

Commençons avec la page les liens (pensee-unique.fr) dans laquelle Jacque Duran se faisait fort de nous montrer « Le Vrai et le Faux en matière de réchauffement climatique » ; il entamait avec ceci en introduction :

Les médias, incompétents en matière scientifique et toujours à l'affut d'énormités, se font volontiers l'écho des affirmations catastrophiques de certains prédicateurs en mal de publicité.Une bonne moitié de nos compatriotes sont alarmés par ces propos qui trahissent les connaissances scientifiques très fragmentaires que nous possédons actuellement sur le climat. Ils présentent les choses comme si elles étaient sûres et certaines, alors qu'il n'en est rien. Loin de là. Au contraire, le débat fait rage.

Il est temps de corriger un certain nombre de contre-vérités proférées et répercutées par des journalistes sommaires, de nos Saint-Jean de l'Apocalypse qui n'ont, eux non plus, aucune des qualifications nécessaires pour juger des avancées actuelles de la science dans ces domaines difficiles et très pluridisciplinaires.

Comme Saint Thomas, nous ne croyons que ce que nous voyons.
Alors, allons voir ce que nous disent vraiment les scientifiques dans les meilleures revues.

« Le débat fait rage » disait-il, il oubliait seulement de préciser qu'il n'y a aucun débat dans la communauté scientifique, sauf sur des points de détail comme le rôle des nuages ou la valeur de la sensibilité climatique qui sont cependant relativement bien cernés malgré la grande complexité des problèmes qu'ils posent ; c'est un peu comme dire que l'espérance de vie d'une population est de x années, on cerne assez bien le nombre d'années mais on ne peut pas le calculer précisément, et si certains individus vivent plus ou moins longtemps cela ne le remet pas fondamentalement en cause ; mais pour un Jacques Duran, si certaines personnes meurent dans leur jeunesse ou plus que centenaires cela signifie qu'on ne peut pas calculer une moyenne, tout comme on ne peut pas calculer une moyenne de températures sous prétexte qu'il fait -60°C au pôle sud et +50°C dans la vallée de la Mort, thèse notamment partagée par Benoit Rittaud (voir Benoit Rittaud, le mathématicien égaré) le grand mathématimancien qui ne sait même pas ce qu'est une exponentielle (voir Fantasmes exponentiels chez Eschenbach et Rittaud)

Donc Jacques Duran nous conseillait d'aller « voir ce que nous disent vraiment les scientifiques dans les meilleures revues » en commençant son périple par ceci :

La glace des pôles est en train de fondre, ce qui
fera monter le niveau des mers et nous submergera.

FAUX. Deux articles récents parus dans la revue Science (24 Nov. 2006) ont rapporté les mesures par gravitométrie de la masse de glace des deux pôles. Ils ont trouvé que si certaines parties fondent effectivement, d'autres s'épaississent. Le bilan en terme de contribution au niveau des océans est quasi nul. Voir aussi ici sur le niveau des océans .

 Evidemment il se gardait bien de citer les sources de la partie gauche de sa petite infographie, il se contentait de nous dire à droite que c'était « faux » en nous donnant deux liens dont le premier nous mène....vers son propre site ! Avec une page tellement longue que vous aurez beaucoup de mal à retrouver l'information qu'il se proposait de vous donner pour vous démontrer que c'était « faux » ; quant au deuxième lien aimablement fourni concernant le niveau des océans devinez quoi, vous vous retrouvez sur la page d'un site allemand...de fitness !

La référence de Jacques Duran concernant le niveau des océans...

Dois-je rappeler que Jacques Duran était censé être un scientifique ayant travaillé avec Pierre-Gilles de Gennes ? Si ses travaux avaient la même qualité que son blog j'en suis à me demander si notre prix Nobel de physique 1991 avait toute sa tête quand il a accepté de l'avoir à ses côtés...Bon on notera quand même que dans sa fiche Wikipédia on ne trouve aucune mention à un certain Jacques Duran (C'est peut-être un détail pour vous / Mais pour moi, ça veut dire beaucoup)

Donc quand Duran nous disait que «  Le bilan en terme de contribution au niveau des océans est quasi nul.  » je pense qu'il se fichait un peu de la tête de ses lecteurs, à moins qu'il y ait vraiment cru...En effet, en cherchant cette référence de Science du 24 novembre 2006 je tombe sur ce papier d'Anny Cazenave intitulé How Fast Are the Ice Sheets Melting? ; je n'ai pas accès à cette étude (elle est toujours sous paywall) mais j'ai comme de gros doutes sur le fait qu'Anny Cazenave aurait prétendu que la fonte des glaces n'aurait aucun impact sur le niveau des océans ; en effet, la même Anny Cazenave, en 2005 soit un an avant, publiait un article intitulé Quelle élévation du niveau des mers dans le cadre du réchauffement climatique ? dans lequel on peut lire :
Les calottes polaires, elles, sont certes moins sensibles [que les glaciers de montagne] à l’augmentation des températures de l’air du fait de leur masse. Mais elles perdent aussi une partie de leur volume de glace. Ainsi, au Groenland, la région côtière de la partie Sud de la calotte a fondu au cours des dernières années. En plus du phénomène de fonte, une partie de la glace est déversée dans la mer par les glaciers côtiers dont la vitesse de déplacement vers la mer s’accélère de façon vertigineuse depuis quelques années.

Et d'ajouter : 

En Antarctique, on observe le même phénomène dans la partie Ouest du continent. En revanche, la partie Est bouge peu. Certaines observations suggèrent même une accumulation de glace en Antarctique de l’Est. Ceci n’est pas du tout contradictoire avec le réchauffement climatique.
Ce qu'aurait retenu Jacques Duran serait donc essentiellement l' « accumulation de glace en Antarctique de l’Est », ce qui lui aurait fait dire que « [Les scientifiques] ont trouvé que si certaines parties fondent effectivement, d'autres s'épaississent » avec la conclusion logique (pour lui uniquement) que « Le bilan en terme de contribution au niveau des océans est quasi nul », mais petit problème, Anny Cazenave, elle, n'a pas tout à fait la même analyse :
L’Antarctique est donc aujourd’hui à peu près en équilibre et contribue peu à la hausse du niveau des mers. Au total, durant la dernière décennie, la fonte des glaces contribue pour à peu près 1,2 mm par an à la hausse du niveau des mers.
1,2 mm par an cela donne 12 mm par décennie ou 120 mm par siècle, soit 0,12 mètre uniquement pour la fonte des glaces (de montagne et polaires) et uniquement pour la période 1995-2004 (la dernière décennie dit-elle en novembre 2005) ; or nous savons d'une part que la fonte des glaces s'accélère et que celle-ci n'est qu'une partie de la cause de la montée des océans, l'autre partie étant représentée par l'expansion thermique due au réchauffement des mers.

Plus récemment Anny Cazenave a actualisé ce qu'elle disait ou écrivait en 2005 et 2006 :
Depuis 1992, [les observations satellitaires] montrent que la vitesse d’élévation des mers a presque doublé par rapport aux décennies précédentes. Cette élévation atteint aujourd’hui 3,2 millimètres par an, en moyenne2
Depuis quelques années, on assiste à un déclin important des glaces continentales. Les glaciers de montagnes fondent et les glaciers périphériques du Groenland et de l’Antarctique de l’ouest s’écoulent dans l’océan à une vitesse4 accélérée. C’est l’autre grande cause de l’élévation actuelle du niveau de la mer.
Mais en 1999 elle disait déjà ceci dans La montée des océans : jusqu'où ? | Pour la Science :
Le niveau de la mer a augmenté d'environ 17 centimètres au cours du xxe siècle. En raison de la fonte accrue des glaces continentales, il devrait s'élever de plusieurs dizaines de centimètres d'ici à 2100. 
Effectivement comme nous le disait fort à propos Jacques Duran il faut « voir ce que nous disent vraiment les scientifiques dans les meilleures revues » et nous sommes fixés !

Et pour achever ce voyage Duranesque (oui je sais, ça rime avec grotesque) nous avons cette surprenante affirmation :

L'effet de terre atmosphérique dû au CO2 serait l'analogue de l'effet de serre d'une serre de jardin.

FAUX. Une serre de jardin ne fonctionne pas du tout sur le principe qui est invoqué sous le nom abusif "d'effet de serre" pour expliquer le réchauffement de la planète par le CO2 contenu dans l'atmosphère. Cela a été démontré par des expériences effectuées dès 1909 et reproduites depuis, à des milliers d'exemplaires ainsi que par des calculs corrects. Malgré les nombreux rappels à l'ordre, depuis cette époque, l'immense majorité des sites WEB, et même les plus célèbres, dédiés à l'effet de serre du CO2 atmosphérique continuent à vous raconter des âneries.

Pour en savoir beaucoup plus sur ce sujet et aussi sur les libertés scandaleuses prises avec la thermodynamique et les erreurs grossières faites par les "réchauffistes" allez voir cette page. C'est à peine croyable.



A aucun moment Duran ne nous fournira un lien vers un scientifique qui aurait affirmé que « L'effet de terre (sic) atmosphérique dû au CO2 serait l'analogue de l'effet de serre d'une serre de jardin »; il a tout simplement confondu analogie avec comparaison à l'usage des « profanes qui n'ont pas les connaissances en physique nécessaires pour comprendre ce qu'est réellement l'effet de serre » ! Nous sommes donc en présence d'un magnifique sophisme d'« homme de paille » (strawman en anglais) dont le site ilsera.com nous donne la définition suivante :
Ce sophisme très courant est le fruit médiocre d’une manifeste malhonnêteté intellectuelle. En effet, il consiste à attribuer des idées ou des paroles (purement inventées) à ceux ou à celles que l’on veut dénigrer. Les idées et les paroles en question étant bien entendu choisies pour être facilement critiquées.
Ah oui, nous avons également droit à un lien qui nous mène, vous l'aurez deviné, sur le propre site de Jacques Duran, dans lequel il tente de nous démontrer que « L'effet de serre [serait] remis en question par plusieurs physiciens » parmi lesquels on notera Roy Spencer (qui n'est en rien physicien mais météorologue et qui ne nie en rien l'effet de serre !), ou encore Ferenc Miskolczi pour lequel l'effet de serre serait saturé, ou encore Gehrard Gerlich et Ralf. D. Tscheuschner pour lesquels il n'y aurait tout bonnement pas d'effet de serre car celui-ci violerait la deuxième loi de la thermodynamique, etc.

Nous en avons terminé avec les références scientifiques de Jacques Duran qui prêteraient à sourire ou carrément à s'esclaffer si le sujet n'était pas si sérieux, pas la peine de se pencher sur les autres sujets évoqués qui sont du même acabit et qui demanderaient beaucoup trop de temps et d'espace pour être réfutés en bonne et due forme, voyons maintenant quelques prédictions qu'il nous donnait très généreusement sur son site, certainement afin que nous soyons préparés au pire !

Dans refroidissement (pensee-unique.fr) il nous prévenait ainsi :

C'est le refroidissement qui nous guettegel1 !...
Mis à jour le 28/11/10 )

Sous ce titre, un rien provocateur en cette époque où les écologistes se sont successivement doré la pilule au soleil de Bali, et gelé à Poznan, se cache une solide réalité scientifique : de nombreux et éminents chercheurs ont proposé des explications alternatives et convaincantes au réchauffement bénin de +0,6°C qu'a connu notre planète en deux épisodes successifs (1850-1940 et 1978-1998), tout comme d'ailleurs aux épisodes précédents de l'histoire de la planète. Leurs explications reposent sur l'observation directe des phénomènes naturels ...et non pas sur les projections hasardeuses des ordinateurs de l'effet de serre du GIEC.

On ne vous en parle jamais même si ces explications convaincantes sont émises par des chercheurs renommés et experts dans leurs domaines. Et de fait, elles dérangent : Elles prévoient unanimement...
un refroidissement imminent de la planète, peut-être, jusqu'en 2050 !

Enfin, une lecture rafraîchissante !

J'ai déjà parlé de ce genre d'idioties, par exemple dans Il va faire froid, il fait déjà froid, Jacques Duran nous l'avait bien dit !, mais je pense nécessaire de mentionner quelques « hommes de paille » rencontrés en cours de route dans cette (encore très) longue page dans laquelle Duran alignait les poncifs les plus éculés du climato-sceptico-crétinisme, comme par exemple (liste non exhaustive) :
personne, à l'exception de quelques milliers de scientifiques vigilants, ne connaît les prévisions ou les projections des autres modèles empiriques qui pourtant ont été élaborées dans les règles de la plus stricte rigueur scientifique...Et de fait, ces projections, ces prévisions, ne satisfont pas la soif des médias et des écologistes pour les nouvelles alarmistes. Pourtant, elles le devraient, car ces méthodes qui utilisent l'observation et les faits réels, prédisent unanimement que nous allons vers un REFROIDISSEMENT de la planète dans les années qui viennent, comme on le craignait en 1977 (ci-contre, une couverture du Times Magazine et voir cette page) . Et nous avons beaucoup plus à craindre du froid que du chaud...
La couverture du Time en question est celle-ci : 

Time Magazine January 31, 1977 "The Big Freeze"


Il se trouve que janvier 1977 a vu une vague de froid exceptionnelle dont Wikipédia s'est fait l'écho :
The cold wave of January 1977 produced the only known trace of snow in the greater Miami area of Florida ever reported. 
La vague de froid de janvier 1977 a produit la seule trace de neige connue dans la grande région de Miami en Floride jamais signalée.
A aucun moment il n'est fait mention du changement climatique et encore moins d'un possible futur refroidissement. Nous en avons une confirmation avec le Reading Eagle du 19 janvier 1977 qui se contente de remarquer en titre qu'il faisait plus froid dans le comté de Berks qu'en Alaska ce jour-là !

Bref, contrairement à ce que laisse imaginer Jacques Duran, en 1977 aucun scientifique sérieux n'avait prétendu que ce coup de froid hors normes était le présage d'un futur refroidissement, lequel refroidissement nous attendons toujours plus de quarante ans après.

Mais continuons à patauger dans le marigot duranien.

Nombreux sont les chercheurs qui étudient à la loupe et sans a priori, les fluctuations naturelles de la température de notre planète. Car contrairement à ce que beaucoup s'imaginent, et à ce qu'on vous affirme inconsidérément, la température de la terre n'a JAMAIS été stable, même sur de courtes périodes de temps. 

Euh, mais qui donc parmi les climatologues aurait prétendu que « la température de la terre [aurait] été stable, même sur de courtes périodes de temps »? Encore une fois une affirmation gratuite jetée en pâture afin que les climato-moutons puissent s'en délecter. Evidemment la température varie constamment, simplement elle a varié dans une fourchette de quelques degrés depuis que les civilisations se sont établies à partir du néolithique, soit il y a quelques milliers d'années seulement, et c'est ce qui leur a justement permis de se développer, principalement le long des côtes sans se préoccuper pendant de nombreux millénaires d'une possible montée des eaux.

Comme chacun le sait, le soleil est la source principale qui réchauffe notre planète. L'autre étant la géothermie. 

Sous-entendu, mais vous l'aurez compris, que le CO₂ émis par l'homme n'est pour rien dans le réchauffement actuel.

cela crève les yeux, la température semble osciller avec une période de 60 ans environ, pendant la période considérée.

Graphique non légendé ni sourcé par Jacques Duran, mais nous avons l'habitude...

Ah le fumeux cycle de 60 ans prêché par Gervais notamment (voir François Gervais passé à la moulinette de François-Marie Bréon) et qui se casse littéralement la gueule dès le début du 21ème siècle avec une température qui s'obstine à monter sans respecter l'oscillation qu'on lui promettait ! On remarquera que même si la température avait suivi ce cycle de 60 ans elle serait remontée par la suite et que sur le long terme la tendance est clairement...à la hausse ! Alors si l'on fait abstraction de ce cycle qui s'efface sur de longues périodes, qu'est-ce qui explique la montée constante des températures ? Mystère. Il ne faut surtout pas compter sur Duran pour nous donner la solution de l'énigme, il reconnait seulement que 

La courbe ci-contre qui représente approximativement une sinusoïde, révèle une montée sous-jacente des températures. 

Il estime cette montée généreusement à environ +0,4°C/100 an et en déduit que la sensibilité au CO2 [serait] comprise entre 1/4 et 1/6ème de la sensibilité (rétroactions incluses) moyenne proposée par le GIEC. De la grande science comme on aimerait en voir plus souvent dans Pif Gadget. Malheureusement comme nous l'avons vu le cycle de 60 ans a plus que du plomb dans l'aile, il est carrément à la ramasse et les calculs de coin de table du sieur Duran sont à jeter à la corbeille. Mais le bougre avait de la ressource et en 2009 il tenait à bien faire comprendre à ses quelques lecteurs à quel point il était à côté de la plaque :

Akasofu donne aussi le graphe suivant en précisant à quel point le GIEC et ses affidés sont dans l'erreur en se limitant à la considération de cette partie (en rouge gras) limitée de l'évolution du climat.

Graphe akasofunesque.

Et d'enfoncer le clou :

Ici encore, le graphe ci-contre peut se passer des longs commentaires que vous trouverez dans l'article sus-cité.

Effectivement, le graphe se passe de longs commentaires, il suffit d'être au courant de la courbe qu'a voulu à tout prix suivre la température de 2009 jusqu'en 2020 et nous sommes fixés : c'est bien le GIEC qui avait raison ! Et Jacques Duran a l'amabilité de nous montrer sur le graphique, à l'aide d'une flèche verte, le niveau de la température en 2009 ; voyons donc comment la température a évolué depuis 2009 voulez-vous bien, et pour cela regardons la courbe qui monte le moins, celle de monsieur Roy Spencer en personne :

UAH Global Temperature (source Roy Spencer)

Je me suis permis de rajouter quelques repères sur le graphique de Roy Spencer afin de constater que, oh surprise, entre 2009 et aujourd'hui la température est montée...de 0,5°C ! Reprenons maintenant le graphique fourni aimablement par Jacques Duran en y ajoutant ces informations intéressantes :

Graphe akasofunesque actualisé par mes soins.

Si je me suis trompé dans mes calculs merci de me le dire, j'ai essayé de reporter au mieux les 0,5°C de hausse constatée par Roy Spencer depuis 2009, ce sont ses données à lui, pas les miennes, tout comme le graphique arrangé provient de Jacques Duran qui l'attribue à Akasofu (voir On the recovery from the Little Ice Age)

Vous en voulez encore ? Moi je commence à fatiguer, alors je ne vous donnerai que ceci qui clora (futur du verbe clore pour ceux qui se poseraient la question) le chapitre en cours :

Encore ? ça commence à faire beaucoup. Brr....ça devient vraiment inquiétant : Il faudrait demander à nos gouvernants qui se réunissent régulièrement pour prendre des mesures anti-CO2 préconisée par le GIEC, s'ils ont prévu un plan B en cas de refroidissement... Certainement pas. Hélas. Au vu des ces résultats de recherche, ils le devraient...

Oui, et on peut remarquer qu'ils se posent tous la question, enfin je veux dire que Trump ne se la posait pas vraiment tellement il était persuadé que le réchauffement climatique était une invention des Chinois pour ruiner l'économie américaine, autrement pour les autres gouvernants, à part quelques électrons libres tels que Bolsonaro, il n'y a plus de sujet, il y a simplement des moyens que pas grand monde est disposé à mettre en œuvre, mais ça c'est une autre histoire qu'on ne va pas raconter maintenant.

Terminons ce (trop) long billet par les doutes qui assaillaient le pôvre Jacques Duran :

Sept bonnes raisons de douter de l'effet de serre anthropogénique.
(Mis à jour le 09/06/2008)

Voici, sous forme de résumé, et parmi beaucoup d'autres, sept très bonnes raisons de douter de ce que vous racontent les médias, Al Gore, les écologistes, les politiques désinformés et le bureau du GIEC sur le réchauffement climatique soi-disant "anthropogénique".

L'histoire du climat de la planète jusqu'au temps les plus reculés, l'examen du recul des glaciers et de la montée des eaux, les "preuves" incontournables qui ne se trouvent pas et surtout, l'existence d'une alternative beaucoup plus crédible que les projections invérifiées des modèles d'ordinateurs du GIEC, tout cela nous conduit à nous poser des questions...Si, malgré l'avalanche des déclarations péremptoires vous assurant que le débat est clos, vous avez des doutes sur la Pensée Unique, n'hésitez pas !
Un petit clic vous ouvrira les yeux !

Avoir des doutes est quelque chose de normal, personnellement j'ai des doutes sur la santé mentale de Jacques Duran sur ses vieux jours, c'est dire si je doute, mais je sais également faire la différence entre ce que disent les scientifiques et les gens qui reprennent les propos des scientifiques parfois en les maltraitant, ce qui peut être le cas de certains journalistes ou politiques par exemple ; encore une fois Jacques Duran nous sert son « homme de paille » qu'il a toujours en réserve dans sa poche, prêt à bondir pour venir étayer une argumentation bancale.

Donc notre apprenti climato-rigogolo nous promettait sept bonnes raisons de douter :

1) Notre planète a connu des épisodes beaucoup plus riches en CO2 qu'à présent et la vie y était prospère...
2) Durant les centaines de milliers d'années qui nous ont précédé, l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique a toujours suivi (et non précédé) les augmentations de température. C'est le dégazage des océans hominideprovoqué par la hausse de la température qui a provoqué l'augmentation du CO2.
3) Dans un passé récent, la terre a connu des épisodes plus chauds et plus froids que maintenant sans moineintervention humaine et du simple fait de la variabilité naturelle.
4) Le recul des glaciers et la hausse du niveau des océans ont commencé bien avant et ne sont pas affectés par l'augmentation du taux de CO2 qui provient de l'utilisation des énergies fossiles par l'homme.
5) La signature de l'effet de serre du CO2 ne se trouve pas dans l'atmosphère et cette dernière se réchauffe 10 fois moins vite que prévu, en contradiction avec tous les modèles !
6) La loi en logarithme qui relie l'élévation de température au taux de CO2 existant dans l'atmosphère implique que tout ajout de CO2 supplémentaire par rapport à celui que nous connaissons aujourd'hui, ne peut induire qu'un très faible réchauffement supplémentaire.
7) Et surtout, surtout, il existe un modèle beaucoup plus convaincant que celui de l'effet de serre anthropogénique, sans modèles d'ordinateurs, pour expliquer les variations de température :
Celui de l'activité solaire !

Vous connaissez certainement la loi de Brandolini qui stipule ceci :
La loi de Brandolini1, ou principe d'asymétrie des idioties (bullshit asymmetry principle en anglais, langue dans laquelle cette expression est plus connue)2, est un adage ou aphorisme énonçant que la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des idioties est d'un ordre de grandeur supérieur à celle nécessaire pour les produire. Ce principe critique la technique de propagande (en) consistant en la diffusion de masse d'infox qui exploite la crédulité d'un certain public en faisant appel à son système de pensée rapide, instinctif et émotionnel3.
Le système de pensée rapide est le fameux système 1 de Daniel Kahneman, le système 2 étant celui de la pensée lente qui permet de nettoyer avec de gros efforts intellectuels toute la merde répandue négligemment par le système 1, ce fainéant qui n'en fout pas une rame mais qui tient absolument à le faire savoir.

Donc ne comptez pas sur moi pour reprendre une à une les sept raisons de la commère Duran, je n'en ai plus la force et pour tout vous dire je m'en contrefiche éperdument.

Je me contenterai pour terminer ce billet de citer Lénine qui était loin d'être un con :

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