Pour une fois je ne ferai aucun commentaire et me contenterai de traduire ici un article paru le 2 août dernier dans climatewire et reproduit dans scientificamerican. Si je prends cette peine c'est parce que cela m'étonnerait fort que des sites comme Skyfall ou Contrepoints relaient cette l'information, si ce n'est pour la déformer et la dénigrer.
Les changements climatiques pourraient mener à la malnutrition de manière plus subtile que les champs asséchés et les cultures frappées par la chaleur.
Apparemment les récoltes normales produisent en réalité moins d'éléments nutritifs lorsque les cultures poussent dans une atmosphère plus carbonée. C'est une mauvaise nouvelle pour les pays en développement, où une baisse des protéines végétales pourrait faire basculer des millions de personnes dans la malnutrition.
Plus des trois quarts des gens dans le monde reçoivent la plupart de leurs protéines des plantes. Certaines cultures, comme l'orge, les tubercules, le blé et le riz, sont plus sensibles aux changements de dioxyde de carbone. Les pays à haut niveau de pauvreté et forte dépendance à l'égard de ces cultures font face à un double coup de malchance (face a double whammy).
C'est un autre exemple de la façon dont les personnes qui ont le moins contribué au changement climatique en souffrent le plus, a déclaré Samuel Myers, un chercheur de l'Université de Harvard et auteur d'un nouvel article sur les répercussions mondiales de la diminution des protéines végétales.
Les régimes à faible teneur en protéines peuvent freiner la croissance, limiter la réparation des tissus, conduire à de faibles poids à la naissance et provoquer une dégénérescence.
D'ici 2050, les changements climatiques pourraient entraîner un supplément de 148 millions de personnes faisant face au risque de carence en protéines, selon l'étude, publiée aujourd'hui dans Environmental Health Perspectives. Les autres auteurs étaient Danielle Medek et Joel Schwartz.
C'est une augmentation de 1,57 pour cent par rapport à 1,4 milliard de personnes estimées qui seraient confrontées à ce risque dans des conditions climatiques normales. L'Inde représenterait plus d'une personne sur trois de ces personnes nouvellement vulnérables.
Le Tadjikistan, le Bangladesh, le Burundi, le Libéria, les territoires palestiniens, l'Irak et l'Afghanistan connaitraient également des flambées (spikes) dans le nombre de personnes à risque, selon la recherche.
De manière générale, les nations riches iront bien, dit Myers. Mais les personnes vivant dans des pays pauvres - où les émissions par habitant ont été faibles - ont une plus faible flexibilité alimentaire pour faire face à moins de protéines végétales.
"Géographiquement, les personnes qui causent ces émissions de CO2 sont différentes des personnes vulnérables", a-t-il déclaré.
La diminution de protéine végétale pourrait être difficile à inverser par génie génétique ou culture sélective.
Les chercheurs estiment que l'orge pourrait produire environ 14% de moins de protéines, le blé près de 8% de moins et les fruits presque 23% de moins.
AGRICULTURE
L'augmentation des émissions pourrait laisser des millions de personnes souffrant de malnutrition
Les changements climatiques pourraient mener à la malnutrition de manière plus subtile que les champs asséchés et les cultures frappées par la chaleur.
Apparemment les récoltes normales produisent en réalité moins d'éléments nutritifs lorsque les cultures poussent dans une atmosphère plus carbonée. C'est une mauvaise nouvelle pour les pays en développement, où une baisse des protéines végétales pourrait faire basculer des millions de personnes dans la malnutrition.
Plus des trois quarts des gens dans le monde reçoivent la plupart de leurs protéines des plantes. Certaines cultures, comme l'orge, les tubercules, le blé et le riz, sont plus sensibles aux changements de dioxyde de carbone. Les pays à haut niveau de pauvreté et forte dépendance à l'égard de ces cultures font face à un double coup de malchance (face a double whammy).
C'est un autre exemple de la façon dont les personnes qui ont le moins contribué au changement climatique en souffrent le plus, a déclaré Samuel Myers, un chercheur de l'Université de Harvard et auteur d'un nouvel article sur les répercussions mondiales de la diminution des protéines végétales.
Les régimes à faible teneur en protéines peuvent freiner la croissance, limiter la réparation des tissus, conduire à de faibles poids à la naissance et provoquer une dégénérescence.
D'ici 2050, les changements climatiques pourraient entraîner un supplément de 148 millions de personnes faisant face au risque de carence en protéines, selon l'étude, publiée aujourd'hui dans Environmental Health Perspectives. Les autres auteurs étaient Danielle Medek et Joel Schwartz.
C'est une augmentation de 1,57 pour cent par rapport à 1,4 milliard de personnes estimées qui seraient confrontées à ce risque dans des conditions climatiques normales. L'Inde représenterait plus d'une personne sur trois de ces personnes nouvellement vulnérables.
Le Tadjikistan, le Bangladesh, le Burundi, le Libéria, les territoires palestiniens, l'Irak et l'Afghanistan connaitraient également des flambées (spikes) dans le nombre de personnes à risque, selon la recherche.
De manière générale, les nations riches iront bien, dit Myers. Mais les personnes vivant dans des pays pauvres - où les émissions par habitant ont été faibles - ont une plus faible flexibilité alimentaire pour faire face à moins de protéines végétales.
"Géographiquement, les personnes qui causent ces émissions de CO2 sont différentes des personnes vulnérables", a-t-il déclaré.
La diminution de protéine végétale pourrait être difficile à inverser par génie génétique ou culture sélective.
Les chercheurs estiment que l'orge pourrait produire environ 14% de moins de protéines, le blé près de 8% de moins et les fruits presque 23% de moins.
"C'est une grosse baisse", a déclaré M. Myers.
Les légumineuses, le sorgho et le maïs se sont révélés résistants aux niveaux de CO2 plus élevés, et les chercheurs ont encouragé une adoption plus large de ces plantes.
Ces cultures feraient plus pour compenser un écart protéique que l'ajout de davantage d'engrais, ce qui n'a montré aucun effet sur l'inversion des diminutions de protéines, ont indiqué les chercheurs. Et compléter les régimes alimentaires avec plus de viande est trop gourmand en ressources et coûteux.
Les engrais et le bétail produisent également de fortes quantités de gaz à effet de serre, ce qui aggrave le problème sous-jacent.
Les chercheurs ont également mis l'accent sur des solutions en dehors de la ferme.
"On devrait privilégier une répartition plus équitable des aliments et des mesures de réduction de la pauvreté", ont-ils écrit.
Les légumineuses, le sorgho et le maïs se sont révélés résistants aux niveaux de CO2 plus élevés, et les chercheurs ont encouragé une adoption plus large de ces plantes.
Ces cultures feraient plus pour compenser un écart protéique que l'ajout de davantage d'engrais, ce qui n'a montré aucun effet sur l'inversion des diminutions de protéines, ont indiqué les chercheurs. Et compléter les régimes alimentaires avec plus de viande est trop gourmand en ressources et coûteux.
Les engrais et le bétail produisent également de fortes quantités de gaz à effet de serre, ce qui aggrave le problème sous-jacent.
Les chercheurs ont également mis l'accent sur des solutions en dehors de la ferme.
"On devrait privilégier une répartition plus équitable des aliments et des mesures de réduction de la pauvreté", ont-ils écrit.
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