Hilette ou Hillette ?
On voit les deux graphies, y compris sur la carte IGN qui écrit étang de la Hilette, avec un l, et pointe de la Hillette, avec deux l, ou deux ailes, cette dernière étant (et non étang) un sommet juste au-dessus de l'étang.
Et même sur le site lacsdespyrenees on trouve les deux graphies !
Le titre dit « Etang de la Hillette, Altitude : 1824 m - Superficie : 4.0 ha - Profondeur : 7 m », mais dans le texte on lit « L'étang de la Hilette 1824m et 4ha, lac très capricieusement découpé par un glacier, tire son nom d'une île ou plus exactement d'une presqu'île qui le sépare en deux bassins dans sa partie principale. »
C'est à y perdre son latin ou, plutôt, son occitan !
J'avais essayé, sans succès, de trouver l'origine du mot Hil(l)ette, ne la rencontrant finalement que sur ce site ; en fait, en recoupant l'information avec le dictionnaire occitan je tombe sur :
Alors que nous avons aussi :
Il est peu probable que l'origine soit un cri perçant ou une fillette (hilh ou fiéu = fils) donc on va faire confiance au site lacsdespyrenees qui nous parle d'une ile, car cela correspond effectivement à la réalité du terrain.
Mais cette petite ile au milieu d'un lac il faut se la gagner et le chemin n'est pas aisé...
La balade commence à partir du parking de la Peyre, à environ 1000 mètres d'altitude ; elle se compose de trois parties d'une heure chacune (il faut trois heures pour parvenir à l'étang) avec des difficultés croissantes réservant la balade à des randonneurs correctement équipés et ayant un minimum de pratique de la montagne.
La première partie se déroule dans une agréable forêt, la dénivelée est assez faible et le sentier se permet même par endroits quelques courtes descentes ; elle se termine au bas du cirque de Cagateille, dont on nous dit (altituderando) qu'il serait le deuxième plus grand cirque des Pyrénées après celui de Gavarnie, ce qui m'étonne quand même un peu, car il me semble que Troumouse ou Estaubé ou Barrosa sont plus imposants encore... Le site randonnees-pyrenees-64 nous donne en exemple sept cirques pyrénéens dont celui de Cagateille, et je n'ai vraiment pas l'impression qu'il soit le deuxième en importance...
Ensuite vient la deuxième partie, peut-être la plus pénible des trois sans qu'elle soit vraiment difficile techniquement, car nous devons monter un sentier très raide par endroits, avec des passages sur roches très humides où la glissade est toujours possible, surtout à la descente si l'on est un peu fatigué ; par endroits des marches d'escalier d'une hauteur inhabituelle ont été confectionnées pour faciliter la progression, on trouve également des mains courantes et quelques ferraillages incrustés dans la roche, et même une passerelle qu'on n'est pas obligé d'emprunter mais qui sécurise un passage étroit où la chute pourrait être dommageable...
Enfin arrive la troisième partie, beaucoup plus intéressante que la deuxième, mais pas moins raide, avec là aussi des passages assistés de mains courantes ; juste avant d'arriver à l'étang le chemin présente une alternative : soit on prend à droite pour descendre dans le ravin, aidé d'une main courante et d'une échelle métallique, pour atteindre directement le bord du lac, à éviter si l'on n'a pas le pied montagnard et/ou si le temps est à la pluie ; ou alors on prend à gauche et on contourne la difficulté en montant en direction du port de Couillac pour descendre plus loin sur l'étang par un sentier plus accessible ; à chacun de choisir sa difficulté.
Il est intéressant de penser à se retourner afin d'apercevoir le chemin parcouru depuis le parking :
Nous arrivons enfin à l'étang de la Hilette, à 1800 mètres d'altitude, avec un panorama qui, sans couper le souffle, est quand même impressionnant :
Je me souviens qu'à la fin des années 80 j'avais organisé, dans le cadre d'une "collective" du CAF, une sortie de randonnée à ski au pic de Certescans (2840m) ; nous avions dormi dans la cabane dont on voit le toit sur la photo (il avait fallu dégager l'entrée qui était obstruée par un ou deux mètres de neige), puis le lendemain très tôt nous avions traversé l'étang sur la glace, étions monté sur la droite pour rejoindre le pic au-delà de la crête que l'on aperçoit, et nous étions redescendus dans la vallée via l'étang d'Alet ; à l'époque j'avais des jambes et du souffle, c'était donc "avant", maintenant je me contente d'aller à la Hilette et de repenser au bon vieux temps en me massant les mollets et en essayant d'oublier mon mal de dos ; la montagne c'est bien, mais ça use, surtout mêlée à d'autres activités traumatisantes...
A la descente, pénible sur les deux parties du haut à cause de la raideur de la pente, nous avons la surprise de faire une rencontre amicale peu avant d'arriver dans la forêt :
Il y avait en fait deux isards bouquetins qui ne semblaient pas préoccupés par notre présence ; il faut dire que le chemin passe à une distance raisonnable et qu'ils doivent être habitués au passage des humains, alors pourquoi s'enfuir ?
Voici les données GPS pour ceux que ça intéresse.
Tout d'abord une vue d'ensemble de la région :
Le grand lac au sud est celui du Certescans (du même nom que le pic) ; à l'ouest nous voyons l'étang d'Alet et au nord-est l'étang d'Aubé ; juste à l'est on distingue le chapelet des étangs de Turguilla (la Plède, Astoué et Réglisse) ; plus à l'est, près du coin haut et droit, l'étang du Garbet objet de mon billet de la semaine dernière.
Ensuite une vue rapprochée avec les caractéristiques altitude/distance/vitesse :
A noter que mon GPS s'est éteint peu après avoir commencé la descente, ce qui n'est pas très gênant pour avoir une vue de la randonnée qui n'est qu'un simple aller-retour ; nous sommes en fait arrivés à la voiture à 16 heures, ce qui donne une durée totale de 5h30 ; l'altitude comme d'habitude n'est pas correcte, puisque nous sommes partis de 1000m pour arriver à 1800m ; on voit le long trajet sans difficulté, quasiment en ligne droite, permettant d'accéder au pied du cirque en une heure de temps environ, puis la rude montée partant sur la gauche (sur la droite vu d'en haut) puis revenant plus près du torrent, et enfin la dernière partie elle aussi en ligne droite permettant d'atteindre l'étang.
Pour les simples touristes une balade au pied du cirque s'avère suffisante pour profiter pleinement des lieux, personne n'est obligé de se faire du mal pour aller plus haut, mais il faut avouer tout de même que cela en vaut la peine !
On voit les deux graphies, y compris sur la carte IGN qui écrit étang de la Hilette, avec un l, et pointe de la Hillette, avec deux l, ou deux ailes, cette dernière étant (et non étang) un sommet juste au-dessus de l'étang.
Et même sur le site lacsdespyrenees on trouve les deux graphies !
Le titre dit « Etang de la Hillette, Altitude : 1824 m - Superficie : 4.0 ha - Profondeur : 7 m », mais dans le texte on lit « L'étang de la Hilette 1824m et 4ha, lac très capricieusement découpé par un glacier, tire son nom d'une île ou plus exactement d'une presqu'île qui le sépare en deux bassins dans sa partie principale. »
C'est à y perdre son latin ou, plutôt, son occitan !
J'avais essayé, sans succès, de trouver l'origine du mot Hil(l)ette, ne la rencontrant finalement que sur ce site ; en fait, en recoupant l'information avec le dictionnaire occitan je tombe sur :
Alors que nous avons aussi :
Il est peu probable que l'origine soit un cri perçant ou une fillette (hilh ou fiéu = fils) donc on va faire confiance au site lacsdespyrenees qui nous parle d'une ile, car cela correspond effectivement à la réalité du terrain.
Mais cette petite ile au milieu d'un lac il faut se la gagner et le chemin n'est pas aisé...
La balade commence à partir du parking de la Peyre, à environ 1000 mètres d'altitude ; elle se compose de trois parties d'une heure chacune (il faut trois heures pour parvenir à l'étang) avec des difficultés croissantes réservant la balade à des randonneurs correctement équipés et ayant un minimum de pratique de la montagne.
La première partie se déroule dans une agréable forêt, la dénivelée est assez faible et le sentier se permet même par endroits quelques courtes descentes ; elle se termine au bas du cirque de Cagateille, dont on nous dit (altituderando) qu'il serait le deuxième plus grand cirque des Pyrénées après celui de Gavarnie, ce qui m'étonne quand même un peu, car il me semble que Troumouse ou Estaubé ou Barrosa sont plus imposants encore... Le site randonnees-pyrenees-64 nous donne en exemple sept cirques pyrénéens dont celui de Cagateille, et je n'ai vraiment pas l'impression qu'il soit le deuxième en importance...
 |
| Le cirque de Cagateille. |
Ensuite vient la deuxième partie, peut-être la plus pénible des trois sans qu'elle soit vraiment difficile techniquement, car nous devons monter un sentier très raide par endroits, avec des passages sur roches très humides où la glissade est toujours possible, surtout à la descente si l'on est un peu fatigué ; par endroits des marches d'escalier d'une hauteur inhabituelle ont été confectionnées pour faciliter la progression, on trouve également des mains courantes et quelques ferraillages incrustés dans la roche, et même une passerelle qu'on n'est pas obligé d'emprunter mais qui sécurise un passage étroit où la chute pourrait être dommageable...
 |
| Marches et main courante dans la montée sur les parois du cirque. |
Enfin arrive la troisième partie, beaucoup plus intéressante que la deuxième, mais pas moins raide, avec là aussi des passages assistés de mains courantes ; juste avant d'arriver à l'étang le chemin présente une alternative : soit on prend à droite pour descendre dans le ravin, aidé d'une main courante et d'une échelle métallique, pour atteindre directement le bord du lac, à éviter si l'on n'a pas le pied montagnard et/ou si le temps est à la pluie ; ou alors on prend à gauche et on contourne la difficulté en montant en direction du port de Couillac pour descendre plus loin sur l'étang par un sentier plus accessible ; à chacun de choisir sa difficulté.
 |
| Peu avant d'arriver à l'étang. |
Il est intéressant de penser à se retourner afin d'apercevoir le chemin parcouru depuis le parking :
 |
| Vue sur la vallée, le parking est bien visible au milieu de la photo. |
Nous arrivons enfin à l'étang de la Hilette, à 1800 mètres d'altitude, avec un panorama qui, sans couper le souffle, est quand même impressionnant :
 |
| L'étang de la Hilette. |
A la descente, pénible sur les deux parties du haut à cause de la raideur de la pente, nous avons la surprise de faire une rencontre amicale peu avant d'arriver dans la forêt :
 |
| Un |
Voici les données GPS pour ceux que ça intéresse.
Tout d'abord une vue d'ensemble de la région :
Le grand lac au sud est celui du Certescans (du même nom que le pic) ; à l'ouest nous voyons l'étang d'Alet et au nord-est l'étang d'Aubé ; juste à l'est on distingue le chapelet des étangs de Turguilla (la Plède, Astoué et Réglisse) ; plus à l'est, près du coin haut et droit, l'étang du Garbet objet de mon billet de la semaine dernière.
Ensuite une vue rapprochée avec les caractéristiques altitude/distance/vitesse :
A noter que mon GPS s'est éteint peu après avoir commencé la descente, ce qui n'est pas très gênant pour avoir une vue de la randonnée qui n'est qu'un simple aller-retour ; nous sommes en fait arrivés à la voiture à 16 heures, ce qui donne une durée totale de 5h30 ; l'altitude comme d'habitude n'est pas correcte, puisque nous sommes partis de 1000m pour arriver à 1800m ; on voit le long trajet sans difficulté, quasiment en ligne droite, permettant d'accéder au pied du cirque en une heure de temps environ, puis la rude montée partant sur la gauche (sur la droite vu d'en haut) puis revenant plus près du torrent, et enfin la dernière partie elle aussi en ligne droite permettant d'atteindre l'étang.
Pour les simples touristes une balade au pied du cirque s'avère suffisante pour profiter pleinement des lieux, personne n'est obligé de se faire du mal pour aller plus haut, mais il faut avouer tout de même que cela en vaut la peine !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire