samedi 5 décembre 2020

En finir avec le coronavirus

Le sport favori des Français semble être la détestation de soi-même, avec son corollaire : la critique systématique de toute action ou décision gouvernementale ou émanant d'organismes officiels ; à vrai dire cela n'est pas propre à la France et aux Français, dans d'autres pays nous trouvons également, à des degrés divers, la même propension à déprécier ce qui se fait sur place et à porter aux nues des alternatives douteuses du moment qu'elles viennent « d'ailleurs ».

Il n'est pas question pour moi, ici, de prétendre que tout ce que fait ou a fait notre gouvernement est exempt de reproches, des erreurs ont été commises, qui auraient peut-être été commises à la puissance 100 par ceux-là même qui les relèvent, mais force est de constater, si l'on se donne la peine de prendre un peu de hauteur, que l'herbe n'est pas forcément plus couleur émeraude chez les voisins, bien qu'on puisse trouver des prés verdoyants là où on ne les aurait pas imaginés.

Avec le site End Coronavirus on peut par exemple se faire une honnête idée de ce qui se passe sur la planète en examinant des données que l'on peut qualifier des « plus objectives » qui soient.

Dans la page « à propos » on peut lire :
We want to be part of the solution and so can you. COVID-19 is a global problem that needs a global team.
Nous voulons faire partie de la solution et vous le pouvez aussi. Le COVID-19 est un problème mondial qui nécessite une équipe mondiale.
Ce site, opérationnel depuis le 29 février 2020, est alimenté par des scientifiques, entre autres, et a comme « organisation parente », le New England Complex Systems Institute qui se présente ainsi (extrait) :
The New England Complex Systems Institute (NECSI) is an independent academic research and educational institution with students, postdoctoral fellows and faculty. In addition to the in-house research team, NECSI has co-faculty, students and affiliates from MIT, Harvard, Brandeis and other universities nationally and internationally.
Le New England Complex Systems Institute (NECSI) est un établissement de recherche et d'enseignement universitaire indépendant qui accueille des étudiants, des stagiaires postdoctoraux et des membres du corps enseignant. En plus de son équipe de recherche interne, le NECSI compte des enseignants, des étudiants et des affiliés du MIT, de Harvard, de Brandeis et d'autres universités nationales et internationales.

Voici ce que Wikipédia nous dit de cet organisme :

The New England Complex Systems Institute (NECSI) is an independent American research institution and think tank dedicated to advancing analytics and its application to the challenges of society, and the interaction of complex systems with the environment. NECSI offers educational programs, conducts research, and hosts the International Conference on Complex Systems. It was founded in 1996 and is located in Cambridge, Massachusetts.[1]
Le New England Complex Systems Institute (NECSI) est une institution de recherche et un groupe de réflexion américain indépendant qui se consacre à l'avancement de l'analyse et de son application aux défis de la société et à l'interaction des systèmes complexes avec l'environnement. Le NECSI propose des programmes éducatifs, mène des recherches et accueille la Conférence internationale sur les systèmes complexes. Il a été fondé en 1996 et est situé à Cambridge, Massachusetts[1].

A priori nous avons affaire à des gens sérieux qui ne font pas de politique, en tout cas leurs vidéos n'attirent pas les foules, ce qui de mon point de vue est plutôt rassurant...

Comme il s'agit d'un site américain il est intéressant de regarder ce qu'il nous dit de son pays, et notamment dans quelle catégorie il le classe :

Pays nécessitant des actions (source endcoronavirus)

Les Etats-Unis, on s'en serait à vrai dire un peu douté, nécessitent donc « des actions », ainsi que le Royaume-Uni (quelle surprise !) ou des pays bien plus développés tels que l'Uruguay ou la Tunisie.

D'autres pays sont « presque arrivés » (nearly there) :

Pays sur la bonne voie (source endcoronavirus)

Nous avons donc l'immense surprise de voir la France classée dans les pays qui sont « presque arrivés » à vaincre le coronavirus ! On remarquera que nous côtoyons la Chine, là où le virus est apparemment apparu, bien que l'on n'en soit pas sûr à 100% (quand on le saura les poules auront peut-être une dentition parfaire)

Parmi les bons élèves on peut remarquer des pays comme le Laos, Singapour ou la Nouvelle Zélande :

Pays sur le point de battre le Covid-19 (source endcoronavirus)

La Nouvelle-Zélande dont « certains » aiment bien se moquer, comme par exemple dans We’re Saved! New Zealand just Declared a Climate Emergency, chez Watts Up With That? :

JEHILL
December 2, 2020 at 10:06 am

I laugh in their general direction. Welcome to living in the 18th century again…
Je ris de leur orientation générale. Bienvenue dans la vie au 18e siècle...

Un pays « du 18e siècle » qui surpasse de très loin ce que peut espérer le sieur Jehill chez lui.

Le site End Coronavirus nous donne le classement des pays : 

Les meilleurs du classement.

Les pires du classement.

Des commentaires ?

On sait ce qu'il en est des Etats-Unis ou du Royaume-Uni en ce qui concerne leur (non)gestion de la crise, s'apparentant au début essentiellement à une négation de celle-ci, mais qu'en est-il de la Nouvelle-Zélande ? Comment ce petit pays du 18e siècle a-t-il su se diriger vers la porte de sortie quand les grands de ce monde en sont encore à se perdre dans les méandres du labyrinthe covidien ?

Le tableau suivant nous donne quelques pistes :

La démarche de la Nouvelle-Zélande (source Hall of Fame — EndCoronavirus)

On notera le confinement (shutdown) décrété le 25 mars suite au niveau d'alerte 4 levé le 27 avril, soit un mois plus tard ; le 8 juin le pays revenait au niveau 1, « supprimant toutes les restrictions restantes, à l’exception des contrôles aux frontières. »

Evidemment la Nouvelle-Zélande bénéficie d'un avantage incontestable par rapport à d'autres pays comme la France : il s'agit d'une ile lointaine ! Il lui a été plus facile qu'à d'autres de contrôler ses frontières, il lui suffisait de les fermer et il y avait peu de chances que des intrus parviennent à les franchir à la nage...

On voit là que d'un pays à l'autre les conditions peuvent être complètement différentes en empêchant ainsi toute comparaison utile.

On ne peut cependant nier que la dirigeante de ce pays du 18e siècle ait fait preuve de bon sens et a par conséquent gagné sa place dans le Hall of Fame (Temple de la renommée), non seulement pour sa gestion du Covid-19 mais aussi pour bien d'autres choses :


La première ministre néo-zélandaise pourrait être le leader le plus efficace de la planète

A comparer avec, dans le Temple de la honte (Hall of shame) :

Coronavirus US: 67% disapprove of Donald Trump's response | Daily Mail Online


Boris Johnson news live: Latest updates as PM urged to review whether UK prepared for second coronavirus wave - THE KABUL POST

Entre Jacinda Ardern et les deux guignols de service on peut situer Macron et la plupart des dirigeants de la planète, dans l'ordre que vous voulez.

Et ne soyez pas surpris si vous voyez des thuriféraires de notre gourou phocéen vanter également les mérites de Trump ou Johnson et dévaloriser des personnalités comme Ardern, il n'y a pas de miracle, la bêtise se trouve toujours du même côté d'une ligne de démarcation quasiment infranchissable.

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