Ce qu'il y a de bien avec le site pseudo-scientifique Skyfall c'est que parfois il produit une information censée attaquer ou critiquer "quelque chose" mais que ce "quelque chose" ne fait rien d'autre que prouver que Skyfall n'est qu'un site pseudo-scientifique.
Par exemple cet article collector consacré à une émission sur RTS, à laquelle a participé rien de moins que Benoit Rittaud en personne.
Le titre de l'émission était Climatosceptiques: entre doutes déraisonnables et manipulation.
On comprend que le titre à lui seul n'ait pas vraiment plu à nos amis climatosceptiques, mais quand Benoit Rittaud commence sa "critique" par ces mots
On a en effet beau écouter et réécouter cette émission, à aucun moment on n'entend la journaliste Lucile Solari "hurler" quoi que ce soit. Bien au contraire, son ton est calme et posé tout au long de l'émission.
Il est vrai que Benoit Rittaud avait au préalable averti ses fidèles adeptes, pardon, ses fidèles lecteurs, par ces précautions:
Mais Benoit Rittaud a parfois des éclairs de lucidité, notamment quand il constate que
Par exemple quand Benoit Rittaud prend l'"Helvète moyen" pour un crétin en assénant
Pour information voici un petit résumé de chacun d'entre eux:
Cela dit, je pense personnellement que l'"Helvète moyen", si j'en juge par cet article, serait plutôt en faveur du consensus tant décrié par les climatosceptiques, pour preuve quelques extraits:
Pour finir, je ne peux pas m'empêcher de conclure sur les larmes de crocodile de Benoit Rittaud se plaignant
Par exemple cet article collector consacré à une émission sur RTS, à laquelle a participé rien de moins que Benoit Rittaud en personne.
Le titre de l'émission était Climatosceptiques: entre doutes déraisonnables et manipulation.
On comprend que le titre à lui seul n'ait pas vraiment plu à nos amis climatosceptiques, mais quand Benoit Rittaud commence sa "critique" par ces mots
- [...] il y a l’introduction où la journaliste hurle pour ainsi dire son point de vue (on a l’impression qu’elle a peur qu’on la prenne pour une déviante : rassurez-vous chère madame, en Suisse, sauf erreur, on ne va pas en prison pour délit d’opinion).[...]"
On a en effet beau écouter et réécouter cette émission, à aucun moment on n'entend la journaliste Lucile Solari "hurler" quoi que ce soit. Bien au contraire, son ton est calme et posé tout au long de l'émission.
Il est vrai que Benoit Rittaud avait au préalable averti ses fidèles adeptes, pardon, ses fidèles lecteurs, par ces précautions:
- Amis climatosceptiques qui écouterez l’émission, retenez-vous de ressentir la consternation navrée habituelle devant la partialité journalistique sur le sujet. D’accord, il y a le titre de l’émission (qui, curieusement, ne m’avait pas été donné avant de m’interviewer).
Mais Benoit Rittaud a parfois des éclairs de lucidité, notamment quand il constate que
- [ses] propos (tout comme, [il] suppose, ceux de Michel de Rougemont), ont été loyalement rapportés, et en longueur. Le premier à avoir parlé, et pendant un bon bout de temps, c’est quand même bibi. Pour cela, [il] remercie l’émission de façon sincère.
- [...] s’il est manifeste que le but était de montrer les climatosceptiques dans leur cage pour faire peur au bon peuple, il est tout aussi manifeste que l’émission a complètement échoué dans cet objectif. Je ne me place pas ici sur le plan de la valeur des arguments donnés (et m’abstiendrai donc d’en remettre une louche sur les miens), mais sur le strict bilan de ce que peut retenir un auditeur un peu attentif et critique.
Par exemple quand Benoit Rittaud prend l'"Helvète moyen" pour un crétin en assénant
- À mon humble avis, ce que l’Helvète moyen a entendu sur sa radio publique ce samedi matin, ce sont quatre voix qui avaient toutes l’air à peu près raisonnables.
Pour information voici un petit résumé de chacun d'entre eux:
- Stéphane Foucart: journaliste scientifique au journal Le Monde
- Martine Rebetez: professeure extraordinaire en climatologie appliquée, Institut de Géographie, Université de Neuchâtel
- Benoit Rittaud: enseignant-chercheur en mathématiques, maître de conférences à l'université Paris-13, au sein du laboratoire d'analyse, géométrie et applications (institut Galilée)
- Michel de Rougement: Computer Science Professor
- Stéphane Foucart a pour mission d'informer le public de l'état de la science à l'instant T, sans verser dans la polémique et en faisant preuve du maximum d'objectivité possible;
- Martine Rebetez est climatologue, ce qui est attesté par Google Scholar qui mentionne ses nombreuses études sur le sujet;
- Benoit Rittaud n'a rien publié sur le climat, sauf un bouquin d'opinion que Google Scholar mentionne charitablement avec 16 citations...
- Michel de Rougemont n'a lui non plus jamais rien publié sur le climat, et Google Scholar nous le confirme.
Cela dit, je pense personnellement que l'"Helvète moyen", si j'en juge par cet article, serait plutôt en faveur du consensus tant décrié par les climatosceptiques, pour preuve quelques extraits:
- «Croire que l’homme peut influencer le climat est d’une arrogance extrême», affirme Werner Munter, spécialiste mondialement reconnu des avalanches. Le Bernois de 73 ans n’est pas un climatologue, mais cela ne l’empêche pas de s’intéresser de manière approfondie au sujet.(cela ne vous ferait pas penser à un certain Claude Allègre par hasard...?)
- Au cours des trois dernières années, il a lu une vingtaine de livres et analysé une centaine d’études scientifiques sur le sujet «Je n’ai trouvé nulle part comment le CO2 pouvait réchauffer le climat sans violer les lois fondamentales de la nature», dit-il.(il base donc son "jugement" sur les "trois dernières années" pendant lesquelles il aurait lu "une centaine d'études scientifiques", sans évidemment dire de quelles études il s'agit, pour en déduire que l'effet de serre "violerait les lois fondamentales de la nature", je suppose la seconde loi de la thermodynamique dont il a été prouvé à maintes reprises, ici par exemple, qu'elle était en parfait accord avec l'effet de serre)
- Werner Munter est l’une des rares voix critiques en Suisse qui manifeste publiquement son scepticisme. Il le fait sans mâcher ses mots, qualifiant de «plaisanterie» les thèses officielles véhiculées par la plupart des climatologues, et notamment le Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique de l’ONU (GIEC). «La liste des articles scientifiques qui vont à l’encontre de l’avis du GIEC est longue», indique-t-il à swissinfo.ch.(là aussi on est en terrain parfaitement connu, la qualification de "plaisantins" pour désigner les climatologues est en effet très répandue dans la denialosphere)
- Werner Munter n’est pas le seul à contester la version officielle. «Les climato-sceptiques, ou les personnes qui remettent en cause l’existence du réchauffement, son origine humaine ou ses conséquences problématiques, représentent 20 à 30% de la population aux Etats-Unis», affirme Mike Schäfer, professeur à l’Institut du journalisme et des médias de l’Université de Zurich. (20 à 30% c'est beaucoup, mais c'est loin d'être la majorité, et les Etats Unis sont un pays très, comment dire, religieux...)
- Co-auteur d’un sondage en Allemagne, Mike Schäfer souligne que le pourcentage est beaucoup plus faible dans les pays européens, avoisinant les 13-14%. «Il n’existe pas de données concernant la Suisse, mais je pense que la situation est similaire. Aucun moyen de communication de masse ne soutient la position des sceptiques», affirme-t-il à swissinfo.ch.(nous voilà éclairés, l'"Helvète moyen" se situe bêtement dans la majorité silencieuse qui croit naïvement que les scientifiques font correctement leur travail)
- Selon Marko Kovic, président de l’association suisse pour la pensée critique Skeptiker, les seuls à manifester des doutes sont «des individus isolés qui ont passé du temps sur des sites et des blogs américains».(tiens tiens, j'ai l'impression de reconnaître mes "amis" de Skyfall, Benoit Rittaud en tête!)
- En Europe, il y a généralement un large consensus scientifique et la majorité de la population semble d’accord avec l’idée que le problème est lié à l’activité humaine, relève Martin Beniston, climatologue à l’Université de Genève.
«Les sceptiques sont plus nombreux aux Etats-Unis, en Australie et dans les pays anglo-saxons. La grande majorité est liée à des lobbies économiques de l’industrie du pétrole, du charbon ou de l’automobile, qui ont intérêt à nier le lien entre les émissions et le changement climatique», observe-t-il.(la cause est entendue, l'"Helvète moyen" est peu susceptible de donner ses voix à Benoit Rittaud et Michel de Rougement, pardon, mes doigts ont fourché, de Rougemont)
Pour finir, je ne peux pas m'empêcher de conclure sur les larmes de crocodile de Benoit Rittaud se plaignant
- [que] l’auditeur s’est fatalement rendu compte que les climatosceptiques ne jouaient pas à armes égales (puisque ce n’était pas un débat mais un commentaire carbocentriste de propos climatosceptiques préenregistrés), et qu’ils auraient donc probablement eu de quoi redire aux propos carbocentristes qui suivaient. Par exemple, la climatologue chargée de
dézinguercommenter mon intervention n’a même pas songé à répondre à la question que se sera pourtant posée tout auditeur un peu attentif : pourquoi diable les climatosceptiques prétendent-ils qu’il y a un plateau de températures ? « Il n’y a pas de plateau », c’est quand même un peu léger, comme réponse, il me semble…
- l'émission dure moins d'une heure et qu'il n'est pas possible de répondre en détail à toutes les âneries proférées par les deux intervenants climatosceptiques
- l'auditeur qui est un peu attentif doit aussi être un peu curieux et donc se documenter sur la question; il trouvera vite qu'il n'y a pas de "plateau", comme on peut facilement s'en rendre compte en lisant ici, ici, ou ici, entre bien d'autres sites.
- la science ne se "débat" pas dans des émissions de télé et de radio, elle se "débat" via les travaux revus par les pairs et par les échanges entre scientifiques concernés, ce que Benoit Rittaud n'est pas (et je me demande bien par quoi il est concerné...)
Excellent analyse. J'ai personnellement relevé cette phrase prononcée par Benoît Rittaud :"les arguments et rien qu'eux". ca fait des lustres que je m'évertue à lui demander quels sont les arguments scientifiquement recevables qu'il a à présenter je suis toujours dans l'attente d'une réponse.
RépondreSupprimerRobert
Benoit Rittaud serait bien en peine pour vous présenter ses arguments, puisqu'il n'en a pas de valables. Il se contente de reprendre tel un perroquet (et il n'est pas le seul) les "arguments" des sites climatosceptiques anglo-saxons comme WUWT.
RépondreSupprimerJe le sais depuis fort longtemps, c'est comme pour Gervais ou Marko que je m'amuse à titiller.
RépondreSupprimerBlague à part (quoique) Rittaud devrait se méfier, il a chopé le melon et s'il persiste il va finir pastèque...
Robert
Benoit Rittaud s'expose effectivement de plus en plus.
RépondreSupprimerLe fait-il en se prenant sincèrement pour le chevalier blanc du climatoscepticisme? Dans ce cas c'est un idiot utile (utile à qui vous savez)
Ou bien le fait-il pour booster ses ventes de bouquins en essayant d'avoir une meilleure visibilité auprès du public que celle qu'il a auprès des quelques fidèles qui le suivent comme un petit chien? Dans ce cas c'est un charlatan.
Honnêtement je ne sais pas s'il est l'un ou l'autre, ce qui est sûr c'est qu'il ne fait pas partie des experts du climat.
Quant à la pastèque, il se situe clairement du côté de ceux qui qualifient de ce nom les écolos, même s'il n'aura jamais le courage de l'utiliser lui-même.
La particularité de Benoit Rittaud c'est d'avoir un discours policé mais de sous-entendre de nombreuses choses qu'il laisse à ses troupes le soin d'expliciter dans un langage plus libéré. Vous ne le verrez jamais contredire le propos ouvertement injurieux d'un commentateur de Skyfall.