Dans le nouveau Science & Vie d'avril on trouve page 30 dans la rubrique en Bref:
Dans le titre c'est l'indicatif qui est employé (le niveau monte plus vite) alors que dans l'article c'est le conditionnel que l'on voit (selon de CNES la hausse serait...), bien que l'on nous dise aussi que la hausse s'accélère... Bien évidemment, vu la période en question (de 1993 à nos jours) la conclusion est importante: A confirmer sur une période plus longue. A mon avis l'usage du conditionnel s'impose à tous les verbes employés dans ce genre d'information afin de ne pas prêter le flanc à la critique (trop facile) des climatosceptiques de tout poil qui ne manqueront pas de se gausser de la "settled science".
Le deuxième reproche concerne l'absence de source de l'information; j'ai cherché sur Google l'information en tapant "cnes hausse du niveau des mers" et le mieux que j'obtiens est ceci:
Les cause de la montée des eaux sont parfaitement connues et le réchauffement climatique en est le responsable d'une partie importante.
Contrairement à ce qu'affirment péremptoirement les climatosceptiques, le marégraphe de Brest enregistre bien une hausse continue, qui n'est pas la même que celle qu'on peut constater ailleurs dans le monde, notamment à Papeete; c'est ce que Jean Poitou et François-Marie Bréon avaient expliqué dans leur réfutation des 22 contre-vérité de Jean-Pierre Bardinet:
Il nous reste à attendre le prochain rapport du GIEC afin d'avoir une synthèse de tous ces travaux qui, répartis dans le temps et concernant des sujets quelquefois différents, n'aident pas à y voir clair, "to get the big picture" comme on dit au-delà des mers et océans.
Le niveau des mers monte plus vite
- La hausse du niveau marin, suivie par satellite depuis 1993, s'accélère.
- Selon le CNES, elle serait passée de 3,5 mm/an avant 2009 à 5 mm/an depuis: une hausse d'un tiers environ.
- A confirmer sur une période plus longue
Dans le titre c'est l'indicatif qui est employé (le niveau monte plus vite) alors que dans l'article c'est le conditionnel que l'on voit (selon de CNES la hausse serait...), bien que l'on nous dise aussi que la hausse s'accélère... Bien évidemment, vu la période en question (de 1993 à nos jours) la conclusion est importante: A confirmer sur une période plus longue. A mon avis l'usage du conditionnel s'impose à tous les verbes employés dans ce genre d'information afin de ne pas prêter le flanc à la critique (trop facile) des climatosceptiques de tout poil qui ne manqueront pas de se gausser de la "settled science".
Le deuxième reproche concerne l'absence de source de l'information; j'ai cherché sur Google l'information en tapant "cnes hausse du niveau des mers" et le mieux que j'obtiens est ceci:
La montée du niveau des mers par Annie Cazenave, article non daté mais quand même intéressant dans lequel on apprend:
- L’enregistrement réalisé en continu depuis la dernière décennie sur l’ensemble des océans montre une augmentation régulière du niveau moyen des mers dont l’origine est actuellement attribuée au réchauffement climatique global.
- Régionalement cependant les océans montrent une évolution plus complexe, avec l’existence de zones où le niveau baisse.
- Depuis le début des années 1990, les satellites altimétriques, en particulier Topex-Poseidon et Jason, surveillent en permanence les variations du niveau de la mer, avec une précision remarquable et une couverture globale. Ces nouvelles observations montrent qu’au cours des 12 dernières années, le niveau moyen global de la mer s’est élevé de près de 3 mm par an (figure 1), valeur significativement supérieure de celle mesurée par les marégraphes au cours du 20e siècle.
Figure 1 – Courbe d’évolution du niveau de la mer depuis 1993 - Mais cette vitesse d’élévation est loin d’être uniforme : dans certaines régions, la mer a monté plus vite que la moyenne (jusqu’à 20 mm/an), dans d’autres, elle a même baissé (figure 2) atteignant parfois une baisse de plus de 10 mm/an.
-
Figure 2 – Carte de la distribution géographique des vitesses de variations du niveau de la mer |
- Quels sont les phénomènes responsables des variations actuelles du niveau moyen global de la mer ? On peut les ranger en deux catégories :
- les changements du volume des océans résultant de variations de la densité de l’eau de mer, elles-mêmes causées par des variations de la température de l’océan;
- les changements du contenu en eau des océans (donc des masses d’eau) résultant d’échanges d’eau avec les autres réservoirs (atmosphère, réservoirs d’eaux continentales, glaciers de montagne, calottes polaires). Ces échanges d’eau avec l’atmosphère, se produisent par évaporation et précipitation. Les échanges avec les continents résultent de variations d’écoulement d’eau vers les océans via les réseaux hydrographiques. Enfin les modifications de la masse des glaciers de montagne et des calottes polaires (le Groenland et l’Antarctique) constituent une troisième source d’échanges d’eau avec les océans.
- La contribution de la dilatation thermique de la mer (due au réchauffement de l’océan) a triplé au cours de la dernière décennie (~1,5 mm/an pour la période 1993-2005, soit une contribution de l’ordre de 50% à la hausse observée). La fonte des glaciers de montagne s’est aussi accélérée. Des observations récentes indiquent que leur contribution atteint 1 mm/an pour ces dernières années. [ce dernier paragraphe semble indiquer que l'article a été écrit en 2005, soit il y a 11 ans]
Hausse du niveau des océans : pourquoi le modèle serait à revoir sur le site Futura-sciences qui nous dit, le 27 janvier 2016:
- En étudiant les données de satellites, des climatologues allemands ont réalisé une nouvelle estimation des causes de la hausse du niveau de la mer. Conclusion : l’augmentation directement due au réchauffement climatique est près de deux fois plus élevée que prévu, 1,4 mm par an et non de 0,7 ou 1. Le total serait de 2,7 mm/an entre 2002 et 2014, en bon accord avec d'autres études. Les disparités régionales sont très importantes.
- l’équipe a réévalué les contributions de différents phénomènes liés au climat global qui font fluctuer le volume de l’océan mondial (voir notre dossier Les variations du niveau de la mer) :
- L’effet stérique : quand la température de l’eau monte, sa densité diminue et le volume augmente ;
- L’hydrologie : c’est le bilan de l’évaporation, des précipitations et de l’apport des cours d’eau ;
- La contribution des glaciers et de la fonte des inlandsis : les couvertures glaciaires de l’Antarctique et du Groenland produisent des icebergs ;
- Les effets régionaux : la surface de l’océan mondial est loin d’être une sphère lisse. Il y a des creux et des bosses, ce qui impose de réaliser des mesures nombreuses et de les moyenner.
Elévation moyenne du niveau de la mer entre 1993 et 2015 basée sur les mesures réalisées par plus d'une douzaine de satellites d'altimétrie. Crédits : EU Copernicus Marine Service/CLS/CNES/LEGOS. Changement climatique : inégaux face à la montée des eaux sur le site du CNES en décembre 2015:
- Le verdict est sans appel. Le niveau moyen des océans monte de 3,3 mm par an depuis 1992. Mais la peine de certains pays est plus lourde. Les États insulaires de l'ouest du Pacifique tropical font face à une hausse 3 fois importante.
- Depuis le lancement du satellite franco-américain Topex-Poseidon en 1992, le niveau de la mer est mesuré sans discontinuité depuis une orbite située à 1 336 km d'altitude. Tous les 10 jours, l'ensemble des océans de la planète est observée.
Ces mesures spatiales montrent que le niveau des mers s'élève de 3,3 mm en moyenne chaque année. C'est indiscutable. Mais cette hausse est loin d'être uniforme. Certaines régions, notamment l'ouest du Pacifique tropical, sont confrontées à une élévation 3 fois plus importante. A l'inverse, le niveau de la mer est stable ou même baisse dans certaines zones, comme le long de la côte ouest des Etats-Unis.
Elévation moyenne du niveau de la mer entre 1993 et 2015 basée sur les mesures réalisées par plus d'une douzaine de satellites d'altimétrie. Crédits : EU Copernicus Marine Service/CLS/CNES/LEGOS. Évolution du niveau moyen des mers vu par les altimètres sur le site Aviso dépendant du CNES qui nous informe:
- Le niveau moyen global des océans est un des indicateurs les plus importants du réchauffement climatique. Il intègre la réponse de plusieurs composantes du système climatique. Le suivi précis de l'évolution du niveau moyen des océans, grâce notamment aux satellites altimétriques, est d'une importance majeure, non seulement pour la compréhension du climat mais aussi pour les conséquences socio-économiques de son élévation.
- Grâce aux missions altimétriques, le niveau moyen global des océans ((Global) Mean Sea Level ou (G)MSL) est calculé de façon continue depuis Janvier 1993. Les phases de "vérification" où les satellites se suivent de très près (Jason-1--Topex/Poseidon puis Jason-2--Jason-1), permettent de raccorder ces différentes missions, en déterminant précisément le biais existant entre chacune d'elles. Les missions Saral, Envisat, ERS-1 et ERS-2 sont aussi utilisées après avoir été calées sur ces missions de référence, pour d'une part calculer le niveau moyen aux hautes latitudes (au-dessus de 66°N et S), et d'autre part pour améliorer la résolution spatiale en combinant toutes les missions entre elles. Par ailleurs, le suivi permanent de la qualité des missions (CalVal), et les études qui sont faites sur les corrections nécessaires à la donnée altimétrique améliorent régulièrement notre compréhension et notre connaissance (voir les Traitements et corrections appliqués à chaque mission pour obtenir le niveau moyen des mers de référence).
Le niveau moyen de référence (intégrant Topex/Poséidon, Jason-1 et Jason-2, ci-contre) est calculé depuis Janvier 1993 après avoir retiré les signaux annuel et semi-annuel. Un filtrage à 2 mois est appliqué sur les points rouges, tandis qu'un filtrage à 6 mois est effectué sur la courbe bleue. En appliquant la correction de rebond post-glaciaire (-0.3 mm/an), l'élévation du niveau moyen des mers est ainsi estimée à 3.36 mm/an (pente de la courbe). L'analyse de l'incertitude de chaque correction altimétrique pour le calcul du niveau moyen ainsi que la comparaison aux marégraphes permet d'estimer l'erreur sur la pente du niveau moyen global, proche de 0.5 mm/an dans un intervalle de confiance de 90%. (Credits CLS/Cnes/Legos)
Téléchargez les données (NetCDF ou Ascii (txt)) Niveau de la mer marégraphique du ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, qui nous informe en avril 2013 sur plusieurs marégraphes dont celui de Brest:
- Cet indicateur rend compte de l’évolution journalière du niveau de la mer mesurée par les marégraphes de Brest, Nouméa, Papeete et Rikitea.
- A Brest, les premières mesures du niveau de la mer remontent à 1679.
- Anomalies du niveau de la mer détectées par le marégraphe de Brest, France métropolitaine, entre 1952 et 2010
- Anomalies du niveau de la mer détectées par le marégraphe de Papeete, Polynésie Française, entre 1975 et 2010
Les cause de la montée des eaux sont parfaitement connues et le réchauffement climatique en est le responsable d'une partie importante.
Contrairement à ce qu'affirment péremptoirement les climatosceptiques, le marégraphe de Brest enregistre bien une hausse continue, qui n'est pas la même que celle qu'on peut constater ailleurs dans le monde, notamment à Papeete; c'est ce que Jean Poitou et François-Marie Bréon avaient expliqué dans leur réfutation des 22 contre-vérité de Jean-Pierre Bardinet:
- 8.Les niveaux océaniques montent de 1,7 mm/an (d’après les mesures au marégraphe de Brest), de moins 1,6 mm/an à Marseille depuis la fin du dix-neuvième siècle et aucune accélération n’a été mesurée ces dernières années.Le lecteur verra là une tentative manifeste de tromperie : Pourquoi utiliser le marégraphe de Brest comme représentatif du niveau des océans mondiaux alors que le niveau de la mer se mesure très bien par satellite, que ces mesures montrent sans ambiguité une hausse de l’ordre de 3 mm par an. La compilation des données de marégraphes réparties dans le monde indique clairement une tendance à l’accélération.
La montée du niveau de la mer n’a rien d’uniforme : la mer n’est pas un beau lac tranquille et bien plat. Les courants jouent un rôle important dans la répartition géographique de l’élévation du niveau. Ces mesures françaises ne concernent qu’une infime part des eaux marines.
Il nous reste à attendre le prochain rapport du GIEC afin d'avoir une synthèse de tous ces travaux qui, répartis dans le temps et concernant des sujets quelquefois différents, n'aident pas à y voir clair, "to get the big picture" comme on dit au-delà des mers et océans.
"Excellent billet" qui devrait donner lieu à un "excellent commentaire" de Robert.
RépondreSupprimerRoberte
C'est dingue comme les skyfalleux sont obnubilés par ma modeste personne.. Il y en a même qui doivent en rêver la nuit..
RépondreSupprimerRobert
Les "arguments" des skyfalleux sont ineptes sur Skyfall et inexistants ici.
SupprimerDe plus ils n'ont même pas le courage de "commenter" sous leur pseudo.
Bravo.
RépondreSupprimerComme avec le climat votre perspicacité est remarquable en ce qui me concerne.
-Je ne commente pas sur "skyfall".
-J'avais juste croisé Robert et quelques autres chariots du même calibre sur le blog de Huet.
-Vu l'immense ennui et les loisirs prolongés dans lesquels l'utilisation massive des énergies fossiles dans les pays développés ont plongé Robert comme bien d'autres je me demandais à quoi il passait maintenant ses journées et où il se défoulait maintenant sur les vilains climatosceptiques quand la boutique Huet a fermé.
-Enfin je suis plutôt amusé qu'"obnubilé" par son cas qui sort vraiment de l'ordinaire .
Ma curiosité étant satisfaite, je ne vais d'ailleurs pas vous embêter plus longtemps en lisant et postant ici.
Je n'ai personnellement aucune "perspicacité" concernant le climat, je ne vois pas d'ailleurs comment on peut être "perspicace" en la matière, c'est une bien étrange façon d'accoler deux mots qui ont peu de rapports entre eux, surtout quand on n'est pas scientifique et que l'on se contente de discuter sur un blog qui n'a pas la prétention de l'être davantage.
SupprimerVotre commentaire semble inférer que je raconterais n'importe quoi sur le climat, je suis donc curieux de savoir quelles seraient les failles dans mes explications/raisonnements/conclusions, ce serait positif et me permettrait d'avancer; au lieu de cela vous vous contentez d'ironiser sur Robert, que je ne connais d'ailleurs même pas, sans apporter aucune contribution au débat.
Et si vous avez eu le temps d'écrire ce que vous avez écrit à plusieurs reprises, j'imagine que vous devez aussi avoir le temps d'argumenter un minimum...mais encore faudrait-il avoir quelques munitions dans votre magasin.
Géd @
RépondreSupprimerJ'ai vu que sur skyfall vous avez fait connaissance avec Testud alias Thefritz alias SF (initiales de son nom et prénom). Laissez tomber ce mec n'a aucune connaissance en climato et n'aime que la polémique stérile.
Anonyme.. si je suis un chariot, vous devez être l'âne qui le tire.. au vu de la qualité de vos commentaires à MON sujet.
Robert
Je n'ai pas l'impression que testut et thefritz soient vraiment la même personne utilisant des pseudos différents, cela indisposerait au plus haut point Nicias qui m'avait fait le reproche de publier sous mon nouveau pseudo Géd (c'est pour cela que je continue à commenter sous le pseudo Mano)
SupprimerQuoiqu'il en soit ils ont bien tous les deux le même profil psychologique, c'est à dire qu'ils utilisent les mêmes sophismes habituels aux climatosceptiques, c'est pour cela qu'on finit par les confondre et les considérer comme une seule et même personne...
Non, c'était un charlot, Robert. Je n'ai pas autant de temps que vous pour me relire.
RépondreSupprimerMais vous faites très bien vous-même l'âne pour tirer votre chariot.
Bah le charlot il vous prend quand vous voulez sur le plan de la climatologie ... Vous voulez faire l'essai ?
SupprimerRobert
Géd @
RépondreSupprimerA propos de Testut j'en suis absolument certain (il y a des signes qui ne trompent pas). Quant à Nicias, sa modération est, comme son scepticisme, à géométrie variable.
Robert