vendredi 11 mars 2016

Gros problèmes de compréhension chez Skyfall

Les mots ont un sens et une définition.

Quand on est incapable de comprendre la définition d'un mot, ce n'est pas étonnant qu'on mélange tout et qu'on fasse des confusions (plus ou moins en connaissance de cause d'ailleurs...)

Ainsi dans l'article emission-sur-rts Nicias montre à tout le monde qu'il ne comprend pas ce qu'il lit.

La discussion en étant venue sur le terme hiatus, voici l'échange que nous avons eu lui et moi:

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71.  Nicias | 8/03/2016 @ 17:32
Mano (#65),

Par ailleurs tous les scientifiques ne sont pas d’accord pour dire qu’il y a eu un plateau, c’est en cours de discussion, attendez le prochain rapport du GIEC

T’es si confiant dans le prochain rapport du GIEC, l’actuel qui parle de « la pause » ne te plait pas ? Y aurait il les bons rapports du GIEC et les mauvais ?

73.  Mano | 9/03/2016 @ 2:51
Nicias (#71), l’actuel parle de hiatus et non de pause, par ailleurs l’actuel date de 2014 et la science évolue cher Nicias, mais peut-être croyez vous que la science en est restée au 19ème siècle?
Le prochain rapport du GIEC fera état des évolutions de la science, si vous vous teniez au courant (en lisant autre chose que wuwt ou pensée unique) vous sauriez ce qu’il en est du soi-disant « plateau ».
Et je vous fiche mon billet que même le terme de hiatus ne sera plus employé pour décrire la période 1998-xxxx (je vous laisse compléter)

75.  Nicias | 9/03/2016 @ 9:25
Mano (#73),

l’actuel parle de hiatus et non de pause

Visiblement, t’as même pas compris que l’AR5 était écrit en anglais (en 2013).
hiatus : A pause or break in continuity in a sequence or activity: there was a brief hiatus in the war with France
http://www.oxforddictionaries......ish/hiatus

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Ainsi pour Nicias du moment que dans la définition du mot "hiatus" se trouve le mot "pause", alors c'est que ces deux mots sont synonymes...

Pourtant la définition qu'il montre est correcte et illustre parfaitement ce qu'est un hiatus, à ne pas confondre avec une pause!

Car il y a dans la définition un mot qui a échappé à Nicias, c'est le mot "continuité".

Pour illustrer la différence qu'il y a entre hiatus, pause et plateau (autre mot employé à tort et à travers) je vais partir d'un exemple avec les trois situations.

Imaginons que Nicias monte à vélo une route de montagne.
  1. Scénario 1: la pente est de 10%, puis elle passe à 8% pendant un moment (le hiatus), puis repasse à 10% (ou 9% ou 11% peu importe)
  2. Scénario 2: la pente est à 10%, puis elle devient nulle pendant un moment (la pause, soit 0% de pente), puis repasse à 10% (ou 9% ou 11% peu importe)
  3. Scénario 3: la pente est à 10%, puis elle devient nulle pendant un moment (le plateau, soit 0% de pente), puis devient négative, bref ça redescend (peu importe la pente)
Donc pour Nicias les scénarios 1 et 2 seraient équivalents... A mon avis Nicias a un vélo électrique pour ne pas se rendre compte de la différence!

Mais il y a mieux, le commentaire suivant:

76.  Bernnard | 9/03/2016 @ 10:15
Nicias (#75),
C’est une traduction orientée de l’anglais au français tout comme les traductions GIEC et IPCC.
Le sens n’est pas tout à fait le même !
En français le sens donné par le Larousse pour hiatus est :
Manque de continuité, interruption posant problème, contradiction dans une œuvre, un discours, une suite logique, une suite d’événements.
Il y a en français le sens de non-conformité à une suite supposée d’événements, discours, œuvre…

Bernnard est un conspirationniste qui pense que la traduction de l'anglais vers le français est "orientée", pourtant la définition française qu'il donne est parfaitement équivalente à la définition anglaise, qu'on en juge :
  • A pause or break in continuity in a sequence or activity
  • Manque de continuité, interruption posant problème, contradiction dans une œuvre, un discours, une suite logique, une suite d’événements.
Contractons ces deux définitions afin de les appliquer à la hausse des températures:
  • A pause [...] in continuity in a sequence (une pause dans la continuité d'une séquence, e.g. la hausse des températures)
  • Manque de continuité [...] dans [...] une suite d’événements (e.g. la hausse des températures)
Bref, si vous voulez un exemple concret reportez-vous au scénario 1 ci-dessus.

Mais bien évidemment l'intérêt (et le but) des climatosceptiques c'est de vous faire croire qu'il s'agit en fait d'une pause, les températures ont complètement arrêté de monter, ou, mieux, d'un plateau, les températures vont bientôt redescendre!

Plus loin Nicias montre à nouveau sa grande connaissance de la langue anglaise:

91.  Nicias | 9/03/2016 @ 18:09
Mano (#81),
a subi un ralentissement et non un arrêt;
Pas du tout, vous traduisez tout de travers. Slowdown se traduit par pause.
Par exemple sur l’OHC dont je parle plus haut quand le GIEC dit « since three of five analyses show a slowdown in the rate of increase »
Cela signifie en fait pour qui a vu les courbes en question que le réchauffement a ralenti au point d’être nul. Les courbes sont plates depuis 2003. On est sur un plateau mais le GIEC lui dit « ralentissement ».

Pour ceux qui ne maitrisent pas la langue de Shakespeare, voici la traduction de slowdown:
Mais Nicias voit des pauses partout:
Et pour en ajouter une couche il cite le GIEC: « since three of five analyses show a slowdown in the rate of increase », ce qui donne en français «puisque 3 parmi les 5 analyses montrent un ralentissement dans le taux d'augmentation (ou d'accroissement)», ce qui est en accord avec le scénario 1 où Nicias, avec son vélo électrique, ne se rendait pas compte que la route montait toujours.

Et pour ajouter un peu de mauvaise foi il conclut:
  • Cela signifie en fait pour qui a vu les courbes en question que le réchauffement a ralenti au point d’être nul. Les courbes sont plates depuis 2003. On est sur un plateau mais le GIEC lui dit « ralentissement ».
Quand Nicias dit "les courbes sont plates" il veut évidemment parler uniquement des données satellitaires puisque ce sont celles qui l'arrangent, bien que les températures ainsi reconstituées (et non pas directement mesurées) concernent la partie de l'atmosphère qui commence au niveau des océans et monte jusqu'à 50 km au dessus de nos têtes, à une altitude donc où Nicias a l'habitude de prendre ses bains de soleil...

On comprend donc pourquoi les climatosceptiques utilisent les données RSS et UAH plutôt que les températures prises au sol avec de simples thermomètres: ces dernières sont les seules qui nous intéressent vraiment, et elles sont en constante progression, malgré le ralentissement de la première décennie du 21ème siècle qui est maintenant du passé (2014 et 2015 sont les années les plus chaudes et 2016 est bien partie pour battre le record)

Pour terminer, voici un graphique assez parlant pour montrer la vision déformée des climatosceptiques:



Et ce graphique ne montre pas les toutes dernières années, la pente rouge serait encore plus importante!





 

2 commentaires:

  1. A noter que RSS a corrigé quelques biais de mesures et que le tendance est très significativement à la hausse.

    http://images.remss.com/msu/msu_time_series.html

    On peut relever l'incohérence des climatosceptiques qui montent au pinacle des températures obtenues par calcul et pas par observation.

    Nicias est un incompétent total.


    Robert

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  2. J'avais vu cette information mais ce n'est pas la peine d'en rajouter, car un climatosceptique digne de ce nom ne se laisse pas impressionner par les ajustements qu'il qualifiera toujours de traficotage.
    Par ailleurs le plus important avec RSS et UAH c'est qu'elles ne mesurent qu'une partie des températures de la planète, et encore il s'agit de la plus mauvaise partie puisque les hautes couches ne sont pas impactées par l'effet de serre et, de plus, subissent un effet à la baisse dû à une plus faible activité solaire qui fait forcément baisser la moyenne.
    Mais Nicias sait certainement tout cela, il préfère seulement l'ignorer car cela ne va pas dans le sens de la "pensée unique" climatosceptique.

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