Pierre Bouteille est mort, Pierre qui ?

Nous venons d'apprendre le décès de Pierre Bouteille, pas Pierre Bouteiller, ce dernier est mort il y a deux ans, non Pierre Bouteille comme la bouteille quoi.

C'est Benoit Rittaud qui nous en informe comme il nous avait annoncé le départ vers un monde meilleur de personnalités irremplaçables comme Istvan Marko ou Jacques Duran, lesquels laisseront une trace indélébile (j'allais écrire débile) dans la saga du réchauffement de la planète.

Comme Rittaud est discret et succinct dans son apologie j'aimerais apporter ma modeste contribution et éclairer mes lecteurs sur qui était vraiment Pierre Bouteille, en ayant une pensée uniquement pour sa famille proche qui est la seule à vraiment avoir besoin de soutien moral dans pareil cas.

On peut consulter le profil de Pierre Bouteille sur Linkedin :

Extrait de la page Linkedin de Pierre Bouteille.

Le monsieur était donc...consultant au Saint George Institute !

Késako cet institut ?

Il s'agit d'un « cabinet de conseil international créé à Genève en 2001, avec la mission d’améliorer l’efficacité durable des entreprises au moyen de prestations ciblées » selon ce que l'on peut lire sur son site.

Si vous pensiez avoir affaire à un cador en matière de climat vous allez être déçu, en effet ce monsieur, diplômé de HEC en 1971, ce qui vous pose un homme mais n'en fait pas pour autant un expert dans un domaine dont il semblait tout ignorer, n'a évidemment aucun profil scientifique, de près ou de loin, puisqu'à part la grande école pour premier de la classe depuis la maternelle qu'il a fréquentée, il n'a jamais suivi la moindre étude ayant un quelconque rapport avec la science.

Si vous désirez en avoir le cœur net il vous suffit de lire ce qu'il a écrit lui-même sur le site lecolocritique, attention ça va décoiffer, extraits (en bleu mes commentaires) :

Carrière : expérience internationale de directeur commercial et marketing dans plusieurs
grandes sociétés industrielles. (ce qui démontre une grande connaissance sur le réchauffement climatique, n'est-ce pas ?)

Réflexions sous la douche (nous savons que Pierre Bouteille était propre sur lui)

Je propose qu'on en reste à quelques idées-force simples et illustrées, en en réservant les développements scientifiques et les polémiques subséquentes à des phases ultérieures de réponses aux objections. Si vous en êtes d'accord : (moi je suis d'accord pour qu'il expose sa conception du monde, mais uniquement pour ça)

Il n'y a pas de réchauffement climatique mais des variations naturelles liées essentiellement aux grands courants océaniques et à l'activité solaire. Donc on n'y peut rien, sinon tenter de les prévoir (principaux cycles identifiés) et de s'en accommoder, (cela se confirme, monsieur Bouteille était un véritable expert...en n'importe quoi !)

Il n'y a pas d'effet de serre car il n'y a pas de vitre, (en plus monsieur Bouteille était quelqu'un de perspicace à qui rien n'échappait, chapeau !)

Le CO2 n'a d'influence climatique que négligeable car il est quantitativement insignifiant, il a un temps de séjour limité à quelques années, l'anthropogénique n'est pas différent de l'atmosphérique naturel, et il est constamment recyclé par végétation, sols et océans ; "Tu es eau et carbone et tu redeviendras eau et carbone", (la fin est belle comme du Verlaine, le début est rigolo comme Charlot)

Et si l'on s'arrête là, à voix haute montre en mains : 1'45". (je n'ai pas mentionné toutes les perles, saurez-vous les retrouver afin de respecter les 1'45'' montre en mains ?)

Peuvent ensuite s'ouvrir à la demande les tiroirs suivants : (monsieur Bouteille était du genre à raisonner par tiroirs, peut-être par tiroirs-caisses ?)

toute la décrédibilisation des faux modèles, crosse de Mann, erreurs de mesure, absence de "hot spot", "peer reviews" individuelles, montée des eaux erronée d'un facteur 10 à 100, submersion des îles à la Al Gore ou des lagunes à la Lionel Zinsou, ours blancs menacés, glaciers des Bossons vs Patzelt, confusion entre Arctique et Antarctique, décalage de 6 à 800 ans entre températures et taux de CO2, accélération des cyclones et canicules, et autres manipulations myopes pour ne pas dire aveugles, pourvu qu'on ait "le poids des mots et le choc des photos" à la Paris-Match, nonobstant l'absence de consensus (même chez les carbonistes !) sur le rôle des nuages : rétroaction positive ou négative (une paille) ? (on appelle cela un Gish Gallop, ou amalgame de choses hétéroclites balancées à la figure du sceptique afin de le noyer sous un fatras sans queue ni tête, c'est apparemment ce que l'on doit apprendre à HEC pour embobiner le client ; évidemment pour réfuter toutes ces idioties ramassées en quelques lignes il faudrait consacrer plusieurs heures d'argumentation laborieuse, pour le bonimenteur c'est forcément gagnant-perdant à tous les coups !)

Il n'y a pas d'Experts dans la désignation fondatrice de l'IPCC = Intergovernmental Panel on Climate Change. C'est un abus de langage de la traduction française. Le schisme entre scientifiques et politiques a d'ailleurs atteint son paroxysme avec le Climategate et les rodomontades sarkœuropéennes pathétiques de Copenhague en 2009. (jouons sur les mots et remontons à la surface un vieux serpent de mer, rien de mieux pour noyer le poisson !)

Bon on va arrêter là, on a compris à qui on avait affaire, mais pour Benoit Rittaud monsieur Bouteille était

un indispensable maillon de l’association des climato-réalistes, par sa capacité unique à nouer des relations, à faire se rencontrer les gens et à se rendre à force rassemblements carbocentristes pour y écouter ce qui s’y disait.

Et nous savons très bien que quand nos arguments ne tiennent pas debout ce que nous avons de mieux à faire c'est de « nouer des relations », ça peut toujours servir et notre respectable représentant placier était certainement le mieux placé avec son diplôme de HEC.

Inclinons-nous donc devant la douleur éprouvée par Benoit Rittaud et toute sa clique, une pointure comme celle qui vient de partir ça va pas être facile à remplacer.