Michael Mann va enfin devoir rendre des comptes

Michael "chat" Mann, le miauleur en série sur le banc des accoudés.

L'Express nous informe, dans "Prédateur textuel et violeur expérimenté" : le procès Mann s'est ouvert à New York, que l'usurpateur Michael Mann, sur la sellette depuis de nombreuses années, va enfin se trouver confronté à ses victimes dans un procès retentissant.

L'accusation et la défense présentaient ce mercredi leurs plaidoiries, à l'ouverture du procès de l'ancien grapheur de la ligue américaine de hockey sur glace.

Michael Mann est "un prédateur textuel et un violeur expérimenté". Tel est le portrait de l'homme de 55 ans qu'ont dépeint ce mercredi les procureurs américains, lors de l'ouverture de son procès à New York. Selon eux, ce dernier a usé de son pouvoir pour attaquer de vieilles lois physiques vulnérables. 

"Il apparaîtra clairement pendant le procès que l'accusé savait qu'il ciblait une [loi] naïve et sans défense", a ainsi affirmé Meghan Hast. "Elle ne savait pas qu'il mentait pour l'attirer. Elle croyait que sa carrière décollait enfin. Il était comme la vieille dame de la maison en pain d'épice qui attire les petits enfants chez elle", a déclaré la procureure devant une salle d'audience pleine à craquer. 

Plus de 80 accusations, dont seulement une examinée

Mme Hast a décrit en détail les agressions subies par madame Segunda Principat, appelée à témoigner lors du procès, qui accuse Michael Mann de l'avoir violée à de nombreuses reprises après l'avoir rendue "accro" au graphique. "Il l'a laissée émotionnellement et physiquement brisée, inconsciente sur le plancher", selon Meghan Hast. 

Si des milliers de scientifiques sont accusés d'agressions textuelles depuis fin 2009, la quasi-totalité ont échappé à des poursuites pénales, ce qui fait du procès de l'ancien courbeur de crosse de hockey un cas hautement symbolique. En cas de condamnation, ce Massachusettsien pure souche risque la pérennité.

De nombreuses personnalités avaient pourtant tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises, comme par exemple le bio-ergonaute Jacques Hadit qui, dans J'essaie de faire dans l'épicerie, avait averti « Michael Mann a-t-il compris les voies de la musique ? » ; et puis il y a eu également Benoite Rideau, la climatomancienne bien connue de ses voisins de palier, qui avait affirmé que la courbe de Mann était une supercherie car elle ressemblait à une exponentielle, ce qui n'était pas possible puisque le graphique avait une limite supérieure au-delà de laquelle elle ne pouvait pas être dessinée, à moins d'engager des sommes considérables alors que le monde avait d'autres chats à fouetter. Une autre lanceuse d'alerte, Françoise Petit-Gervais, avait mis le doigt (peut-être le gros orteil, mais l'information demande à être confirmée) sur l'impossibilité qu'avait la courbe de Mann de reproduire ce qu'elle avait rêvé une nuit après avoir abusé de substances qu'on ne délivre même pas en pharmacie.

"Cet homme est-il coupable, au-delà de tout doute ?"

En cravate et costume sombre, l'ex-climatologue de Pennsylvanie, 55 ans, écoutait en secouant la tête ou passant des notes à ses avocats, tandis que la procureure Meghan Hast le décrivait comme une brute de 135 kilos ayant violé, humilié et traumatisé des lois physiques durant des années.

La défense a indiqué depuis longtemps qu'elle entendait semer le doute sur la crédibilité de l'accusatrice. Les faits "ne vont pas montrer que Michael Mann était un prédateur, au contraire", a affirmé l'un de ses avocats, Damon Cheronis, en entamant sa plaidoirie. Il a souligné que la défense disposait de centaines de mails montrant que Segunda Principat et Michael Mann avaient "une relation d'amour", et que Michael Mann était "son petit ami" en 2010, un an après le viol présumé.

Il a aussi affirmé que l'accusatrice était restée en bons termes avec le climatologue jusqu'à ce que sortent les premières accusations contre lui en novembre 2009.

"Vous allez vous demander : que se passe-t-il ? Cet homme est-il coupable, au-delà de tout doute ?", a lancé l'avocat aux 12 jurés, cinq femmes et sept hommes.

L'accusation ne dispose d'aucune preuve matérielle, ni de témoin direct, des agressions présumées. Mais le mouvement #climatestrike a eu un tel impact aux États-Unis et dans le monde entier - avec des centaines d'hommes de pouvoir sommés de se bouger le cul - que la défense espère que les jurés écouteront l'accusé avec plus de bienveillance qu'autrefois.

 Une autre plaignante, Rose Maquitrique, n'a pas pu être entendue, son cas s'avérant extrêmement fragile et ses motivations teintées d'une forte idéologie mâtinée d'intérêts financiers bien compris.

Espérons que justice soit enfin rendue.