Dernière ligne droite pour nos amis d'outre-Atlantique qui vont en prendre pour 4 ans avec on ne sait trop qui.
Je viens d'apprendre quelque chose que j'ignorais sur le système des élections aux États-Unis.
Il s'agit de l'échange de votes entre électeurs votant dans des états différents.
En France cela n'aurait aucun sens, mais là-bas le système électoral est totalement différent et explique ce processus tout à fait légal depuis une décision de 2007.
Pour bien comprendre l'utilité de l'échange de votes il faut savoir qu'aux US on vote État par État et que pour un État donné le gagnant emporte tous les délégués, c'est le principe du winner-takes-all, ou le gagnant emporte le tout.
Le côté bizarre de ce système s’appréhende à l'aide d'un exemple très simple.
Prenons deux États, la Californie, le plus peuplé, qui compte 55 délégués, et le Delaware qui n'en compte que 3.
Imaginons 2 candidats (en réalité il y en a plus mais on se limitera à 2 pour la démonstration) A et B.
A obtient 50,10% en Californie (et donc B obtient 49,90%) mais il n'a que 0,10% dans le Delaware (et donc B emporte 99,90% des suffrages)
Au décompte on a :
C'est ce qui s'était passé avec Al Gore qui avait perdu contre Bush alors qu'il avait obtenu plus de voix que lui :
Car en plus des deux candidats principaux que sont Hillary Clinton et Donald Trump il y a des candidats appelés third party candidates, ou candidats « tiers », dont les deux principaux en 2016 sont l'écologiste Jill Stein et le libertarien Gary Johnson. Et le problème vient du fait qu'un de ces candidats secondaires pourrait faire perdre, dans un État donné, l'un des deux candidats principaux dont il/elle est le plus proche, à savoir Jill Stein et Hillary Clinton d'une part, Gary Johnson et Donald Trump d'autre part.
C'est pour éviter ce souci que les Américains ont imaginé ce système d'échange de votes basé essentiellement sur la confiance entre deux votants résidant dans des États différents dont l'un est un swing state et l'autre un safe state, c'est-à-dire un État dans lequel le candidat préféré n'a pas de problème pour l'emporter.
Le votant dans le swing state accepte de voter pour le candidat qu'a choisi l'autre votant résidant dans le safe state, et réciproquement.
Pour ce faire les Démocrates disposent même d'un outil en ligne qui leur permet de chatter et de se mettre d'accord sur qui va voter pour qui (j'imagine que les Républicains ont le même genre d'outil)
Comme je ne suis pas sûr que le lien fonctionnera après les élections voici à quoi ça ressemble :
Je ne suis pas allé plus loin que cette page d'accueil où le votant est pris en main, la suite j'imagine emmène le votant dans un système de chat où il pourra s'entendre avec son correspondant qu'il ne connaitra probablement jamais physiquement.
Je ne sais pas comment et si ce système d'échange de votes est pris en considération par les organismes de sondages, mais il me semble que cela ajoute au flou des prévisions, et bien malin qui peut prédire à l'heure actuelle qui va l'emporter.
Il semblerait que pour le moment ce soit Hillary Clinton, à 45% contre 42% pour Trump selon Reuters/Ipsos ; l'écart est toujours entre 3 et 4 points selon les différents instituts, mais avec une marge d'erreur de 2,5 points nous dit ABC/WP...
S'acheminerait-on vers un recompte de voix suite à contestations dans certains États litigieux...?
Cela est arrivé en 2000, pourquoi pas 16 ans plus tard ?
H/T à http://rabett.blogspot.fr/2016/11/vote-swapping-is-back-and-its-always.html
Je viens d'apprendre quelque chose que j'ignorais sur le système des élections aux États-Unis.
Il s'agit de l'échange de votes entre électeurs votant dans des états différents.
En France cela n'aurait aucun sens, mais là-bas le système électoral est totalement différent et explique ce processus tout à fait légal depuis une décision de 2007.
Pour bien comprendre l'utilité de l'échange de votes il faut savoir qu'aux US on vote État par État et que pour un État donné le gagnant emporte tous les délégués, c'est le principe du winner-takes-all, ou le gagnant emporte le tout.
Le côté bizarre de ce système s’appréhende à l'aide d'un exemple très simple.
Prenons deux États, la Californie, le plus peuplé, qui compte 55 délégués, et le Delaware qui n'en compte que 3.
Imaginons 2 candidats (en réalité il y en a plus mais on se limitera à 2 pour la démonstration) A et B.
A obtient 50,10% en Californie (et donc B obtient 49,90%) mais il n'a que 0,10% dans le Delaware (et donc B emporte 99,90% des suffrages)
Au décompte on a :
- A : 55 délégués
- B : 3 délégués
- nombre d'habitants en Californie : 39 millions
- nombre d'habitants au Delaware : 0,9 millions
- A : (50,10% de 19,5 = 9,77) + (0,10% de 0,45 = 0;00045) soit 9,77
- B : (49,90% de 19,5 = 9,73) + (99,90% de 0,45 = 0,45) soit 10,18
C'est ce qui s'était passé avec Al Gore qui avait perdu contre Bush alors qu'il avait obtenu plus de voix que lui :
- Al Gore : 266 grands électeurs, mais 48,4% du vote populaire
- Bush : 271 grands électeurs, mais 47,9% du vote populaire
Car en plus des deux candidats principaux que sont Hillary Clinton et Donald Trump il y a des candidats appelés third party candidates, ou candidats « tiers », dont les deux principaux en 2016 sont l'écologiste Jill Stein et le libertarien Gary Johnson. Et le problème vient du fait qu'un de ces candidats secondaires pourrait faire perdre, dans un État donné, l'un des deux candidats principaux dont il/elle est le plus proche, à savoir Jill Stein et Hillary Clinton d'une part, Gary Johnson et Donald Trump d'autre part.
C'est pour éviter ce souci que les Américains ont imaginé ce système d'échange de votes basé essentiellement sur la confiance entre deux votants résidant dans des États différents dont l'un est un swing state et l'autre un safe state, c'est-à-dire un État dans lequel le candidat préféré n'a pas de problème pour l'emporter.
Le votant dans le swing state accepte de voter pour le candidat qu'a choisi l'autre votant résidant dans le safe state, et réciproquement.
Pour ce faire les Démocrates disposent même d'un outil en ligne qui leur permet de chatter et de se mettre d'accord sur qui va voter pour qui (j'imagine que les Républicains ont le même genre d'outil)
Comme je ne suis pas sûr que le lien fonctionnera après les élections voici à quoi ça ressemble :
Là on sait pour qui il ne faut surtout pas voter... |
Je ne suis pas allé plus loin que cette page d'accueil où le votant est pris en main, la suite j'imagine emmène le votant dans un système de chat où il pourra s'entendre avec son correspondant qu'il ne connaitra probablement jamais physiquement.
Je ne sais pas comment et si ce système d'échange de votes est pris en considération par les organismes de sondages, mais il me semble que cela ajoute au flou des prévisions, et bien malin qui peut prédire à l'heure actuelle qui va l'emporter.
Il semblerait que pour le moment ce soit Hillary Clinton, à 45% contre 42% pour Trump selon Reuters/Ipsos ; l'écart est toujours entre 3 et 4 points selon les différents instituts, mais avec une marge d'erreur de 2,5 points nous dit ABC/WP...
S'acheminerait-on vers un recompte de voix suite à contestations dans certains États litigieux...?
Cela est arrivé en 2000, pourquoi pas 16 ans plus tard ?
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H/T à http://rabett.blogspot.fr/2016/11/vote-swapping-is-back-and-its-always.html
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