Mon dernier billet sur les zombies a eu pour effet d'en attirer quelques uns dont celui-ci :
Comme je ne vis pas à la montagne tout au long de l'année et que mes pieds sont solidement fixés sur le plancher des vaches je préfère me renseigner auprès de sources plus objectives, aussi je vais vous en proposer quelques unes afin de les confronter aux impressions hivernales de notre commentateur éthéré.
Le CNRM est le Centre National de Recherches Météorologiques, il dépend du CNRS et je pense que nous avons là un candidat plutôt sérieux afin d'y voir un peu plus clair sur le sujet.
En 2010 il a édité une présentation intitulée Changement climatique et évolution de l'enneigement sur les Alpes françaises, ce qui me parait un bon début car c'est pile poil le sujet évoqué par notre ami terrien, le seul désavantage de ce document étant le fait qu'il date de près de dix ans et demanderait à être réactualisé, mais nous allons faire avec à défaut d'autre chose.
Comme les auteurs appartiennent au Centre d'Etudes de la Neige, nous pouvons considérer que nous avons affaire à de véritables spécialistes qui ne vont pas se fier uniquement à leurs impressions glanées devant la porte de leur garage ou durant leurs randonnées en montagne, moi-même je sais de quoi je parle, je me méfie comme de la peste de mes sensations personnelles quand je fais une virée dans les Pyrénées, cela fait quarante ans que ça dure et j'ai ma propre petite expérience sur les conditions climatiques de la région.
Alors voyons ce que nous dit la présentation en question (je pense qu'il s'agit d'une présentation faite lors d'une journée d'échanges à Grenoble en décembre 2010, du moins c'est ce que l'on voit au bas de certaines pages) ; elle est composée de quatre parties mais nous nous focaliserons sur la première intitulée Le climat et l'enneigement actuels dans les Alpes : observations et analyses ; nous laisserons de côté les autres qui parlent notamment de projections climatiques en montagne, sujet intéressant mais pouvant prêter le flanc à la critique de certains pinailleurs ayant peu foi dans les modèles climatiques en général.
Le premier graphique qui nous est proposé concerne les températures absolues relevées à Annecy de 1900 à l'an 2000 :
La droite de tendance de couleur verte donne une pente clairement haussière, les trois dernières décennies du 20ème siècle étant nettement au-dessus de la moyenne de la période se situant à peu près à 10°C ; l'augmentation au cours de ce siècle est donc proche du degré, en cohérence avec d'autres courbes (régionales ou mondiales) donnant toutes des anomalies de températures avoisinant cette valeur, par exemple :
A vue de nez nous avons :
Ce site est un « laboratoire coopératif où citoyens, chercheurs et décideurs participent au suivi des milieux alpins », on imagine donc que toutes les personnes qui y collaborent n'ont pas particulièrement intérêt à travestir la réalité en faisant passer de quelconques idéologies avant ce qui les concerne de près puisqu'il vivent et travaillent « en milieu alpin » ; les « étrangers » sont cependant admis à participer.
En introduction l'article nous met dans le bain sans détour :
A bisto de nas l'augmentation de la température en Suisse entre 1870 et 2010 est de 1,5°C ce qui ressemble étrangement à la hausse de 1,7°C constatée pour Grenoble, nous sommes donc face à une alternative :
J'avais dit plus haut qu'on parlerait de la raison qui fait que la hausse de température est plus marquée en montagne qu'ailleurs, la voici :
Mais tout de suite après nous avons peut-être l'explication de la divergence de vue qui conduit notre terrien à nous dire ce genre de truc :
Pour avoir une vue d'ensemble la carte de France (désolé pour les Suisses, ils n'ont pas le droit de jouer et doivent passer leur tour) est présentée avec les endroits où les cumuls hivernaux de précipitations sont mentionnés selon leur évolution :
Ça diminue très nettement dans les Alpes du sud, un peu moins dans le nord du côté de Grenoble, pourtant nous avons vu que dans cette ville la température avait bien monté, mais il est vrai qu'un air plus chaud peut contenir davantage d'humidité, alors est-ce si étonnant ?
Le reste de l'article évoque le climat futur, cependant quelques passages nous ramènent en arrière, comme par exemple cette photo « avant-après » :
Les climatosceptiques ont toujours d'excellents arguments pour expliquer un tel retrait, patientons un peu, ils ne tarderont pas à arriver dans les commentaires.
En tout cas voici les explications de l'article, celles que je préfère bien entendu :
En regardant cette photo j'ai comme un frisson rétrospectif ; la voie normale passe (passait plutôt) au bas de la falaise de gauche, rive droite du glacier carré (ou ce qu'il en reste) c'est-à-dire sur sa gauche en lui faisant face, arrive dans l'angle supérieur gauche, là où justement l'éboulement s'est produit, puis longe le bas de la falaise sur la droite pour arriver au petit col que l'on perçoit en haut à droite, avant d'escalader les pentes finales qui mènent au sommet. J'ai gravi cette voie normale en 1982 et je peux vous assurer que le glacier carré n'avait pas du tout la même tête que sur cette photo, il était blanc immaculé et couvrait toute la zone qui aujourd'hui apparait en très grande partie découverte suite à sa fonte, et je dois avouer que si on me proposait de faire l'ascension dans ces conditions je refuserais poliment ; voici d'ailleurs la vue d'ensemble avec le tracé de la voie normale (n°1 en rouge passant sur l'arête au-dessus du refuge du Promontoire) :
Cette photo date au plus tard de 2005, mais elle est probablement antérieure à l'article d'où elle est tirée, c'est en tout cas comme cela que je me souviens des lieux ; on remarquera aisément l'aspect très différent du glacier Carré dont je vous offre une autre vue en gros plan rien que pour le plaisir :
Moi aussi, comme Terrien, je peux faire travailler ma mémoire, mais avec les photos c'est encore plus saisissant...et convaincant !
Je vous laisse méditer.
Mais revenons à nos moutons, à l'enneigement, avec ce graphique qui se passe de commentaire :
Pour enfoncer le clou si besoin était nous avons aussi « l'indice du printemps 1951-2017 » :
Pour ceux qui auraient du mal à interpréter ce graphique, il signifie grosso-modo qu'entre 1951 et aujourd'hui le printemps arrive entre 5 et 10 jours plus tôt, et la tendance est devinez à quoi...Quand il n'y aura plus d'hiver le printemps ne commencera plus, ce sera en fait la continuation de l'automne, on commence à en voir les prémices.
Voici un article plus récent que les deux précédents, il date de juin 2018 et nous parle comme son nom l'indique des conséquences du réchauffement climatique sur les ressources en eau ; là aussi on évoque l'enneigement et l'état des glaciers alpins (pourquoi mettre une majuscule à alpin quand il s'agit d'un adjectif qualificatif ? C'est parce qu'en anglais on écrit fréquemment Alpine glacier, les anglophones ont la manie de mettre des majuscules partout et on croit malin de les imiter…)
Il y a donc des gens qui s'inquiètent des futures pénuries d'eau qui seront la conséquence de la disparition programmée des glaciers alpins (alpin signifie de type alpin, donc il y en a aussi dans les Pyrénées ou l'Himalaya, où se sera d'ailleurs un gros problème pour toutes les populations qui vivent en aval des grands fleuves indiens comme nous l'indique futura-sciences : plus d'un milliard d'habitants seraient concernés…)
Nous apprenons que les Alpes suisses sont le « chateau d'eau » de l'Europe :
Terminons ce chapitre par les impacts environnementaux et économiques :
Mais pourtant il y a des gens qui nient que...
Les amateurs de ski connaissent bien ce site qui nous dit d'emblée que
Cela ne fait jamais de mal de revoir cette courbe afin de bien se situer dans le temps et d'imaginer où elle nous mènera à l'horizon 2100 ; déjà un degré de « gagné » par rapport aux temps cruels où l'on se déplaçait à dos d'âne (ça faisait mal aux lombaires à force, heureusement qu'aujourd'hui on a mal aux lombaires dans sa confortable berline) et on peut sans peine envisager au minimum deux ou trois degrés supplémentaires pour la fin de ce siècle et encore quelques degrés de plus pour le siècle suivant, tout va bien, après tout ce n'est pas nous qui subirons les véritables conséquences, alors c'est comme le choléra d'aujourd'hui, du moment que c'est loin de nous qu'est-ce que ça peut bien nous faire !
En ce qui concerne les précipitations le site nous informe qu'elles sont « relativement constantes » mais que « le bilan hydrique est en baisse », ce qui signifie que si les précipitations changent assez peu en moyenne, par contre l'évapotranspiration causée par la hausse des températures augmente, ce qui nous donne un déficit en eau de 15% sur les trente dernières années, la situation étant particulièrement inquiétante dans les Alpes du sud :
Comme on peut le constater le bilan hydrique s'est davantage dégradé à Embrun qu'à Bourg Saint-Maurice situé plus au nord.
Je vois tout de suite notre ami Terrien sauter de joie en voyant que depuis 2008 il semblerait qu'il y ait une certaine stabilité, voire une amélioration de ce bilan hydrique, lui laissant espérer un retour à la normale, mais le graphique suivant va doucher ses fantasmes éveillés :
Malgré la variabilité interannuelle qui peut être assez forte et donner aux gens peu attentifs de fausses impressions, les droites de tendance sont sans appel : les températures montent et l'enneigement diminue, il va falloir que Terrien s'y fasse, à moins bien sûr qu'il préfère rester devant son garage à regarder « sa » neige tomber sur ses après-skis.
Pour les Pyrénées c'est guère mieux, la preuve :
Tout cela n'est pas très encourageant pour les skieurs en herbe, auront-ils le temps de profiter des joies de dévaler les pentes raides des stations de basse altitude comme les Monts d'Olmes ou le Mourtis, va falloir qu'ils se dépêchent, parce que le sommet des pistes ne dépasse pas les deux mille mètres…
Mais en vérité, la neige, c'est quoi ?
Le site nsidc nous explique le processus de formation de la neige, on passera sur tous les détails pour s'arrêter sur les passages intéressants, notamment :
Pourtant la neige n'est pas forcément liée à un froid extrême, du moins les quantités de neige qui tombent quand il fait très froid sont en général bien moindres que quand la température est proche de zéro degrés, et cela pour une raison bien simple, c'est que pour qu'il neige il faut de l'humidité dans l'air, et plus l'air est froid et plus il est sec, on en a la confirmation avec ceci :
Tout cela pour dire finalement que la limite pluie/neige chère à monsieur Terrien on s'en fiche un peu, car elle ne signifie pas grand chose, il peut neiger à cause du réchauffement des températures et ne pas neiger parce que la température baisse trop, dans la réalité les choses sont complexes et tout dépend essentiellement des conditions météo et des courants atmosphériques, apportent-ils de l'humidité, de la chaleur, ou au contraire de l'air sec et froid ? Il neigera ou pas, mais globalement et sur le long terme ce qui est sûr c'est (je vais me répéter) que la température augmente et que les précipitations (pluie ou neige) diminuent, n'en déplaise aux climatosceptiques qui imaginent des choses.
Anonyme23 avril 2019 à 18:09Terrien est quelqu'un qui prétend avoir les pieds sur terre, c'est pourquoi il a choisi ce pseudo, mais il fait tout pour montrer qu'il est en lévitation perpétuelle, il continue plus loin :
Des nouvelles du coté des Alpes. C'est également le dégèle!
Cet hiver la limite pluie neige s'est à nouveau située aux alentours des 1000 m d'altitude. Après être remontée de 600 m d'altitude dans les années 60 à 1000 dans les années 90, il n'y a plus d'évolution depuis plus de 20 ans.
Tout comme Ged il s'agit d'observations localisées et saisonnières.
Terrien.
Anonyme24 avril 2019 à 00:51Je ne sais pas ce qu'est l'IFI pour Terrien, peut-être qu'il croit que tous les vieux qui vont faire du ski paient l'Impôt sur la Fortune Immobilière, si c'est cela il confirme son état aérien, les deux pieds bien au dessus du sol pour ne pas se salir les après-skis, on n'est jamais trop soigneux de ses affaires.
Je pêche cela devant mon garage et de mes randos. Pas besoin de GPS pour un terrien, je connais mes parcours de moyenne montagne par cœur. En mode hivernal cela implique connaitre/estimer la qualité et les hauteurs de neige (sur les passages rocheux, en foret, etc...) […] le réel problème dans les stations de ski, c'est de trouver un logement abordable pour les plus jeunes, un concessionnaire Porsche pas trop loin pour les plus âgés et de payer IFI pour les plus vieux.
Comme je ne vis pas à la montagne tout au long de l'année et que mes pieds sont solidement fixés sur le plancher des vaches je préfère me renseigner auprès de sources plus objectives, aussi je vais vous en proposer quelques unes afin de les confronter aux impressions hivernales de notre commentateur éthéré.
Changement climatique et évolution de l'enneigement sur les Alpes françaises
Le CNRM est le Centre National de Recherches Météorologiques, il dépend du CNRS et je pense que nous avons là un candidat plutôt sérieux afin d'y voir un peu plus clair sur le sujet.
En 2010 il a édité une présentation intitulée Changement climatique et évolution de l'enneigement sur les Alpes françaises, ce qui me parait un bon début car c'est pile poil le sujet évoqué par notre ami terrien, le seul désavantage de ce document étant le fait qu'il date de près de dix ans et demanderait à être réactualisé, mais nous allons faire avec à défaut d'autre chose.
Comme les auteurs appartiennent au Centre d'Etudes de la Neige, nous pouvons considérer que nous avons affaire à de véritables spécialistes qui ne vont pas se fier uniquement à leurs impressions glanées devant la porte de leur garage ou durant leurs randonnées en montagne, moi-même je sais de quoi je parle, je me méfie comme de la peste de mes sensations personnelles quand je fais une virée dans les Pyrénées, cela fait quarante ans que ça dure et j'ai ma propre petite expérience sur les conditions climatiques de la région.
Alors voyons ce que nous dit la présentation en question (je pense qu'il s'agit d'une présentation faite lors d'une journée d'échanges à Grenoble en décembre 2010, du moins c'est ce que l'on voit au bas de certaines pages) ; elle est composée de quatre parties mais nous nous focaliserons sur la première intitulée Le climat et l'enneigement actuels dans les Alpes : observations et analyses ; nous laisserons de côté les autres qui parlent notamment de projections climatiques en montagne, sujet intéressant mais pouvant prêter le flanc à la critique de certains pinailleurs ayant peu foi dans les modèles climatiques en général.
Le premier graphique qui nous est proposé concerne les températures absolues relevées à Annecy de 1900 à l'an 2000 :
Evolution de la température à Annecy au cours du 20ème siècle. |
La droite de tendance de couleur verte donne une pente clairement haussière, les trois dernières décennies du 20ème siècle étant nettement au-dessus de la moyenne de la période se situant à peu près à 10°C ; l'augmentation au cours de ce siècle est donc proche du degré, en cohérence avec d'autres courbes (régionales ou mondiales) donnant toutes des anomalies de températures avoisinant cette valeur, par exemple :
Source woodfortrees |
- NASA gistemp : +0,7
- HadCRUT : +0,6
- BEST : +0,7
Mais nous verrons plus loin pourquoi « ça chauffe » davantage dans les Alpes qu'au niveau mondial.
Ensuite c'est la température relevée à Grenoble qui nous est présentée, cette fois sous forme d'anomalies par rapport à la période 1878-2006 :
Anomalies de températures à Grenoble par rapport à la période 1878-2006. |
Si l'on suit la courbe verte on voit qu'elle part de -0,5°c pour arriver à environ +1,2 soit une augmentation de quelques 1,7°C en 130 ans ; si l'on part de 1906 pour avoir un siècle comme précédemment on obtient la même variation, idem si l'on part de 1900 pour atterrir en 2000, donc on peut dire qu'à Grenoble le réchauffement a été plus important qu'à Annecy d'une valeur de 0,7°C ; certains vont encore pinailler en me retorquant qu'à Grenoble l'effet d'ilot de chaleur urbain est la cause de ce réchauffement plus important, comme si les climatologues étaient stupides au point de ne pas savoir comment ajuster cet effet quand il se présentait, bref…
Mais après cette introduction exposant l'évolution des températures, voyons ce que nous dit le manteau neigeux avec le graphique qui suit :
Evolution des hauteurs de neige, des températures et du cumul des précipitations de 1960 à 2011 au col de Porte. |
Comme on s'y attendait un peu (avouons que nous ne sommes pas trop surpris, sauf ceux qui attendent la neige devant la porte de leur garage) :
- les températures augmenteraient sur la période en moyenne de 0,4°C par décennie (4°C par siècle…) mais à vue de nez cela semble plutôt être 0,3°C maximum (ce qui nous ferait du 3°C par siècle quand même…) ;
- la hauteur de neige moyenne diminue sur la même période de 14 cm par décennie (1m40 par siècle…) ;
- le cumul des précipitations diminue légèrement, de 3,2mm par an, passant de 900mm dans les années 1960 à 700mm au début du 21ème siècle (tout ça à la louche, on se fiche de la précision au millimètre près), mais sans que la baisse soit vraiment clairement perceptible, une importante variabilité existant entre certaines années (il y a cependant des périodes relativement stables)
Bref tout cela est cohérent, les températures augmentent et dans le même temps les précipitations et les hauteurs de neige diminuent.
Cependant on nous dit, page 12, qu'il existe une forte variabilité inter-annuelle de l'enneigement, il suffit donc que notre ami terrien soit présent quand il neige et en vacances aux Maldives quand on voit les cailloux et hop, il en déduit qu'il y a de plus en plus de neige dans les Alpes, raisonnement classique du climatosceptique de base qui se fie sur ses sensations du moment pour tirer des conclusions définitives : « il fait froid, donc le réchauffement climatique est un canular » ou bien « il neige, donc nous allons vers un nouvel âge de glace » (je plaisante, je plaisante, à peine...)
On voit d'ailleurs que c'est un peu au-dessous de mille mètres que nous trouvons la plus forte variabilité :
Evolution de l'enneigement des Alpes françaises à différentes altitudes. |
J'imagine que la porte de garage de monsieur Terrien se trouve pas très loin des 900 mètres d'altitude, si c'est le cas ce n'est pas étonnant qu'il soit un peu désorienté.
La suite évoque les projections climatiques à partir de modèles (projet ANR/SCAMPEI) passons donc à la source suivante.
Le changement climatique et ses impacts dans les Alpes
Là aussi il me semble que nous sommes en plein dans le sujet qui nous intéresse.
Le site atlasmontblanc nous propose donc un article dédié au changement climatique et à ses impacts dans les Alpes, voyons un peu de quoi il retourne.
En introduction l'article nous met dans le bain sans détour :
Le changement climatique actuel est clairement visible dans les Alpes. Ces impacts sont nombreux et marqués dans les territoires de montagne, tout en relief, et de ce fait très contraints par les conditions climatiques qui changent avec l’altitude. Les changements des paramètres climatiques ont donc de fortes incidences sur l’environnement physique mais également sur le monde vivant.
Si ce changement climatique est « clairement visible dans les Alpes » on peut penser que certains habitants devraient peut-être consulter un ophtalmo pour se faire prescrire de nouvelles lunettes (il y en a de très tendances à petits prix, faut pas louper l'occasion) à moins qu'on nous raconte n'importe quoi, peut-être après tout que ce site est vampirisé par d'affreux ecolo-socialo-communo-fascistes dont le seul et unique but est d'établir un gouvernement mondial avec l'aide des Illuminati et du groupe Bilderberg (sous la supervision des hommes-lézards bien entendu)
Tout de suite après l'introduction le graphique des températures en Suisse apparait :
Températures moyennes annuelles en Suisse © Météo Suisse |
- soit la variation de température de Grenoble est bien réelle et l'effet d'ilot de chaleur urbain a bien été corrigé ;
- soit les Suisses ont eux-aussi été infiltrés par la secte des hommes-lézards (abrégée en hom-ards) ce qui me navre pour nos amis helvètes.
L'article va même jusqu'à parler de 2°C d'augmentation au cours du 20ème siècle pour l'ensemble des Alpes, où vont-ils chercher tout ça ?
À l’échelle des Alpes, l’accroissement des températures annuelles de 2°C au cours du 20ème siècle est 2 fois plus important qu’à l’échelle de l’hémisphère nord, ou même qu’à l’échelle de la France (+1,4°). Ce réchauffement observé depuis le début de l’ère industrielle s’accentue depuis les années 1980 avec actuellement une augmentation des températures de 0,5°C par décennie.
On nous dit donc également, comme si nous n'en avions pas assez, que le réchauffement s'accélère, 0,5°C par décennie cela donne une tendance linéaire de 5°C par siècle, et cela ne va peut-être pas s'arrêter, qui sait.
Et c'est ici que ça devient intéressant pour monsieur Terrien :
A ce rythme là, pour rester dans les mêmes conditions de température, il faudrait donc monter de 100m de dénivelée tous les 10 ans.
Je fais remarquer que l'article est récent, puisqu'il évoque l'année 2016 comme étant « l'année de tous les records », et nous savons que si 2017 et 2018 sont moins chaudes que 2016 c'est uniquement parce qu'elles sont post-El Niño, ce qui signifie que très rapidement, comme les fois d'avant, les prochaines années rattraperont 2016, qui peut en douter ? Ah oui, l'ami phi peut.
J'avais dit plus haut qu'on parlerait de la raison qui fait que la hausse de température est plus marquée en montagne qu'ailleurs, la voici :
Le réchauffement est amplifié en montagne car la hausse des températures induit une réduction des zones couvertes de glace ou de neige qui réfléchissent les rayons du soleil, alors remplacées par des zones de roches sombres qui au contraire accumulent la chaleur.Et voilà, tout s'explique, il suffit de lire de la bonne littérature et on est renseigné.
Mais tout de suite après nous avons peut-être l'explication de la divergence de vue qui conduit notre terrien à nous dire ce genre de truc :
Je répète mes observations et celles de mes ainés. Sur la période 1960/1990 nous avons connu une hausse de l'isotherme 0 importante. Depuis 1990 nous sommes dans un cycle tout autre avec des changements inexistants ou difficilement perceptibles (isotherme, hauteur de neige, durée de l'enneigement)Je ne sais pas où habite Terrien mais il est possible qu'il vive dans une enclave où persiste un microclimat qui l'isole du reste du massif alpin, car on nous dit que
Le régime des précipitations ne montre pas de tendance globale d’évolution au cours du 20ème siècle mais en revanche des changements contrastés existent entre les régions et les saisons. Depuis 1960, une diminution importante des précipitations hivernales est observée dans le sud de la France contrairement à une augmentation dans le Nord. Pour les Alpes situées au carrefour de deux régimes climatiques, atlantique et méditerranéen, on observe de fortes différences locales. Par exemple, la baisse des précipitations en été est plus marquée dans la partie sud des Alpes.Je suis sûr que Terrien saura définir à partir de sa position géographique quel est le régime climatique qui lui est propre, il comprendra peut-être (rêvons un peu) pourquoi la porte de son garage est si souvent bloquée par la neige alors qu'à quelques kilomètres de chez lui on se dore au soleil en chemisette sur un transat (la vie est cruelle parfois, mais c'est la vie)
Pour avoir une vue d'ensemble la carte de France (désolé pour les Suisses, ils n'ont pas le droit de jouer et doivent passer leur tour) est présentée avec les endroits où les cumuls hivernaux de précipitations sont mentionnés selon leur évolution :
Évolution des précipitations entre 1959 et 2009 © MétéoFrance |
Le reste de l'article évoque le climat futur, cependant quelques passages nous ramènent en arrière, comme par exemple cette photo « avant-après » :
Le glacier d'Argentière en 1890. |
Le glacier d'Argentière (tout en haut, le petit morceau qui dépasse) en 2015. |
Les climatosceptiques ont toujours d'excellents arguments pour expliquer un tel retrait, patientons un peu, ils ne tarderont pas à arriver dans les commentaires.
En tout cas voici les explications de l'article, celles que je préfère bien entendu :
L’une des conséquences les plus évidentes du changement climatique dans les Alpes est le recul des glaciers. Avec des températures plus élevées, les glaciers de moyenne altitude subissent une forte récession. Les glaciers des Alpes ont perdu 30 à 40% de leur surface et la moitié de leur volume depuis 1850 avec une perte supplémentaire de 10 à 20% de leur volume restant depuis 1980. Des études ont estimé que 52% des petits glaciers suisses vont disparaître dans les 25 prochaines années. Les moraines mises à jour suite au retrait glaciaire sont l’objet d’une forte dynamique de colonisation par la végétation. Les territoires de montagne subissent donc un changement majeur de leurs paysages.Ce que ne dit pas l'article, que je vais donc rajouter, c'est que le retrait des glaciers associé à la hausse des températures entraine également des éboulements dangereux de pans entiers de montagne, comme ce qui est arrivé en août dernier à la Meije ; bien que ce ne soit pas le premier éboulement sur ce massif, loin de là, celui-ci est qualifié de « pas anodin », doux euphémisme pour dire que la vue sur le lieu du sinistre est « spectaculaire et terrifiante » :
Survol du glacier Carré le 22/09/18. © PGHM |
En regardant cette photo j'ai comme un frisson rétrospectif ; la voie normale passe (passait plutôt) au bas de la falaise de gauche, rive droite du glacier carré (ou ce qu'il en reste) c'est-à-dire sur sa gauche en lui faisant face, arrive dans l'angle supérieur gauche, là où justement l'éboulement s'est produit, puis longe le bas de la falaise sur la droite pour arriver au petit col que l'on perçoit en haut à droite, avant d'escalader les pentes finales qui mènent au sommet. J'ai gravi cette voie normale en 1982 et je peux vous assurer que le glacier carré n'avait pas du tout la même tête que sur cette photo, il était blanc immaculé et couvrait toute la zone qui aujourd'hui apparait en très grande partie découverte suite à sa fonte, et je dois avouer que si on me proposait de faire l'ascension dans ces conditions je refuserais poliment ; voici d'ailleurs la vue d'ensemble avec le tracé de la voie normale (n°1 en rouge passant sur l'arête au-dessus du refuge du Promontoire) :
Face sud de la Meije. |
Le glacier Carré (source ecrins-parcnational) |
Je vous laisse méditer.
Mais revenons à nos moutons, à l'enneigement, avec ce graphique qui se passe de commentaire :
Période sans neige en fonction de l’altitude © CREA Mont-Blanc – source des données Météo-France CNRS, CNRM/CEN |
Pour enfoncer le clou si besoin était nous avons aussi « l'indice du printemps 1951-2017 » :
Evolution des dates de débourrement de la végétation en Suisse depuis 1951 ©MétéoSuisse |
Pour ceux qui auraient du mal à interpréter ce graphique, il signifie grosso-modo qu'entre 1951 et aujourd'hui le printemps arrive entre 5 et 10 jours plus tôt, et la tendance est devinez à quoi...Quand il n'y aura plus d'hiver le printemps ne commencera plus, ce sera en fait la continuation de l'automne, on commence à en voir les prémices.
L’impact du changement climatique sur l’enneigement et les glaciers Alpins : conséquences sur les ressources en eau
Il y a donc des gens qui s'inquiètent des futures pénuries d'eau qui seront la conséquence de la disparition programmée des glaciers alpins (alpin signifie de type alpin, donc il y en a aussi dans les Pyrénées ou l'Himalaya, où se sera d'ailleurs un gros problème pour toutes les populations qui vivent en aval des grands fleuves indiens comme nous l'indique futura-sciences : plus d'un milliard d'habitants seraient concernés…)
Nous apprenons que les Alpes suisses sont le « chateau d'eau » de l'Europe :
De nombreuses rivières qui alimentent l’Europe occidentale et centrale prennent leur source dans les Alpes. Les Alpes en général et la Suisse en particulier, ont souvent, et à juste titre, été appelés le château d’eau de l’Europe. Et pour cause, la Suisse reçoit en moyenne près de 1500 mm de précipitations par an : un tiers se perd par évaporation quand près des deux tiers alimentent torrents et rivières en surface. Une petite fraction est temporairement stockée dans les lacs ou dans les nappes phréatiques.Et une information intéressante est délivrée à l'attention de monsieur Terrien :
Beniston et al. ont montré [4] que la durée de la saison d’enneigement a eu tendance à diminuer depuis les années 1970 dans beaucoup de stations alpines, avec cependant une grande variabilité d’année en année. Ceci est particulièrement vrai pour les stations se situant en dessous d’une altitude d’environ 1500 m, où les précipitations tombent plus souvent sous forme de pluie que sous forme de neige. En revanche à des altitudes supérieures à 2500 m, une augmentation de la durée d’enneigement et de la profondeur du manteau neigeux a été constatée à certains endroits même dans les années 1990, décennie pendant laquelle la neige s’est pourtant faite rare à basse altitude pendant plusieurs saisons.Donc ça varie, mais dans l'ensemble ça diminue, on parle de la durée de la saison d'enneigement, et cela est surtout valable pour les altitudes inférieures à 1500 mètres ; par contre au-dessus de 2500 mètres par endroits on peut constater une durée d'enneigement plus grande et donc un manteau neigeux plus profond, mais cela doit être uniquement dans les endroits où Terrien a l'habitude de se rendre, parce que là où ça fond et où il pleut au lieu de neiger il ne va pas, car il n'aime pas se mouiller monsieur Terrien.
Terminons ce chapitre par les impacts environnementaux et économiques :
[L]es changements hydrologiques pourraient avoir des incidences sur certains secteurs-clé de l’économie alpine (voir le rapport final du projet européen « ACQWA » : www.acqwa.ch) en particulier le tourisme, l’agriculture et l’hydro-énergie [19] [20] [21]
- La multiplication des hivers peu enneigés engendrera des problèmes économiques pour des stations de basse et de moyenne altitude (jusqu’aux alentours de 1 200-1 800 mètres d’altitude). Une diversification de l’offre touristique au-delà de l’industrie du ski s’avérera nécessaire pour la plupart des stations de montagne alpines.
- Dans les régions où l’irrigation agricole est pratiquée (par exemple dans la Plaine du Rhône du Canton du Valais en Suisse, et dans le Sud de la France), la demande en eau pourrait dépasser les ressources lors d’étés caniculaires et très secs. […]
- Les grands barrages alpins seront affectés dès la deuxième moitié du XXIe siècle, par le fort retrait attendu des glaciers, les eaux de fonte ne remplissant plus autant les lacs de retenue qu’actuellement. […]
Mais pourtant il y a des gens qui nient que...
Nos montagnes se réchauffent
nos montagnes se réchauffent, et plus vite qu'on ne le pense : il va falloir s'y faire, et s'y adapter.On nous présente doucement la chose en nous rappelant le graphique emblématique qui figurait toujours dans le quatrième rapport du GIEC, la courbe en crosse de hockey :
Variations de la température moyenne à la surface de l'hémisphère nord par rapport à la moyenne enregistrée pendant la période 1961-1990 au cours des 1300 dernières années (plus de détails sur le site de Météo France, tiré du quatrième rapport du GIEC) |
Cela ne fait jamais de mal de revoir cette courbe afin de bien se situer dans le temps et d'imaginer où elle nous mènera à l'horizon 2100 ; déjà un degré de « gagné » par rapport aux temps cruels où l'on se déplaçait à dos d'âne (ça faisait mal aux lombaires à force, heureusement qu'aujourd'hui on a mal aux lombaires dans sa confortable berline) et on peut sans peine envisager au minimum deux ou trois degrés supplémentaires pour la fin de ce siècle et encore quelques degrés de plus pour le siècle suivant, tout va bien, après tout ce n'est pas nous qui subirons les véritables conséquences, alors c'est comme le choléra d'aujourd'hui, du moment que c'est loin de nous qu'est-ce que ça peut bien nous faire !
En ce qui concerne les précipitations le site nous informe qu'elles sont « relativement constantes » mais que « le bilan hydrique est en baisse », ce qui signifie que si les précipitations changent assez peu en moyenne, par contre l'évapotranspiration causée par la hausse des températures augmente, ce qui nous donne un déficit en eau de 15% sur les trente dernières années, la situation étant particulièrement inquiétante dans les Alpes du sud :
Bilans hydriques à Bourg Saint-Maurice et à Embrun entre 1960 et 2016. |
Comme on peut le constater le bilan hydrique s'est davantage dégradé à Embrun qu'à Bourg Saint-Maurice situé plus au nord.
Je vois tout de suite notre ami Terrien sauter de joie en voyant que depuis 2008 il semblerait qu'il y ait une certaine stabilité, voire une amélioration de ce bilan hydrique, lui laissant espérer un retour à la normale, mais le graphique suivant va doucher ses fantasmes éveillés :
Températures et hauteurs de neige moyennes entre 1960 et 2013. |
Malgré la variabilité interannuelle qui peut être assez forte et donner aux gens peu attentifs de fausses impressions, les droites de tendance sont sans appel : les températures montent et l'enneigement diminue, il va falloir que Terrien s'y fasse, à moins bien sûr qu'il préfère rester devant son garage à regarder « sa » neige tomber sur ses après-skis.
Pour les Pyrénées c'est guère mieux, la preuve :
Evolution de la température moyenne dans les Pyrénées de 1959 à 2010. |
Evolution des précipitations annuelles dans les Pyrénées de 1959 à 2010. |
Tout cela n'est pas très encourageant pour les skieurs en herbe, auront-ils le temps de profiter des joies de dévaler les pentes raides des stations de basse altitude comme les Monts d'Olmes ou le Mourtis, va falloir qu'ils se dépêchent, parce que le sommet des pistes ne dépasse pas les deux mille mètres…
Mais en vérité, la neige, c'est quoi ?
Comment la neige se forme-t-elle ?
Le site nsidc nous explique le processus de formation de la neige, on passera sur tous les détails pour s'arrêter sur les passages intéressants, notamment :
Snow forms when the atmospheric temperature is at or below freezing (0 degrees Celsius or 32 degrees Fahrenheit) and there is a minimum amount of moisture in the air.
Pourquoi est-ce que je souligne ce passage en particulier ? Parce que souvent on entend des individus prétendre que du moment qu'il neige c'est que forcément il fait froid, sous-entendu, vous l'aurez compris, que s'il neige c'est que le réchauffement climatique est une vaste blague.La neige se forme lorsque la température atmosphérique est égale ou inférieure au gel (0 degré Celsius ou 32 degrés Fahrenheit) et qu'il y a une quantité minimale d'humidité dans l'air.
Pourtant la neige n'est pas forcément liée à un froid extrême, du moins les quantités de neige qui tombent quand il fait très froid sont en général bien moindres que quand la température est proche de zéro degrés, et cela pour une raison bien simple, c'est que pour qu'il neige il faut de l'humidité dans l'air, et plus l'air est froid et plus il est sec, on en a la confirmation avec ceci :
While it can be too warm to snow, it cannot be too cold to snow. Snow can occur even at incredibly low temperatures as long as there is some source of moisture and some way to lift or cool the air. It is true, however, that most heavy snowfalls occur when there is relatively warm air near the ground—typically -9 degrees Celsius (15 degrees Fahrenheit) or warmer—since warmer air can hold more water vapor.
Si monsieur Terrien fait vraiment de la randonnée dans ses belles Alpes il doit bien savoir que les plus fortes chutes de neige arrivent en principe quand la température est plutôt douce, et plus celle-ci est froide et moins il est susceptible de neiger ; par exemple, en Antarctique, le continent le plus froid de la planète, où l'air est donc particulièrement sec, les précipitations atteignent des niveaux...extrêmement bas ! Le site climatsetvoyages (pour le cas où vous voudriez y passer vos vacances) nous dit :Bien qu'il puisse faire trop chaud pour neiger, il ne faut pas qu'il fasse trop froid. La neige peut survenir même à des températures incroyablement basses, à condition qu'il y ait une source d'humidité et un moyen de soulever ou de refroidir l'air. Il est vrai, cependant, que la plupart des fortes chutes de neige se produisent lorsqu'il y a de l'air relativement chaud près du sol, généralement moins de 9 degrés Celsius (15 degrés Fahrenheit) ou plus chaud, car un air plus chaud peut contenir plus de vapeur d'eau.
Les vents façonnent la surface de la glace et de la neige d'une manière qui rappelle les dunes de sable du désert. En outre, même les précipitations antarctiques rappellent presque partout celles du désert : à l'intérieur on relève même moins de 50 millimètres par an, et les précipitations dépassent les 300 mm seulement près des côtes, avec des pics de 600 mm. Bien que cela puisse sembler étrange, la sécheresse rend les incendies redoutables, en raison de la faible disponibilité d'eau à l'état liquide.Et l'explication nous est donnée dans la foulée :
Une température moyenne de -25 °C correspond à une précipitation moyenne de 400 mm, tandis qu'une température au-dessous de -55 °C correspond à des valeurs de précipitations au-dessous de 50 mm. Ceci est expliqué par le fait qu'à -55 °C la pression de vapeur saturante est 30 fois inférieure à celle enregistrée à -25 °C : en d'autres termes, l'air peut contenir beaucoup moins d'humidité et par conséquent ne produit que de faibles précipitations.
Ainsi, les zones les plus froides sont extrêmement arides, parmi les plus arides au monde : au Pôle Sud les précipitations sont de seulement 2 millimètres par an, donc, en pratique, il ne neige jamais (ou tout au plus il tombe une neige très légère), et à Vostok autour de 20 mm par an, bien que le vent puisse transporter la neige et l'accumuler où il rencontre des obstacles (par exemple, les bâtiment de la station).On peut également consulter le site institut-polaire, un peu plus sérieux que le précédent sur le plan scientifique, mais ne disant pas autre chose :
Paradoxalement, il neige très peu en Antarctique. Les dépressions atmosphériques pénètrent difficilement à l’intérieur et l’essentiel des précipitations se produisent sur les côtes. L’intérieur du continent est un véritable désert : sur une superficie de 5 millions de km², il tombe chaque année moins de 5 cm d’équivalent en eau et souvent moins de 2 cm ! Il aura fallu un temps considérable à la Nature pour constituer la couche de glace de plusieurs kilomètres d’épaisseur qui compose l’inlandsis.
Tout cela pour dire finalement que la limite pluie/neige chère à monsieur Terrien on s'en fiche un peu, car elle ne signifie pas grand chose, il peut neiger à cause du réchauffement des températures et ne pas neiger parce que la température baisse trop, dans la réalité les choses sont complexes et tout dépend essentiellement des conditions météo et des courants atmosphériques, apportent-ils de l'humidité, de la chaleur, ou au contraire de l'air sec et froid ? Il neigera ou pas, mais globalement et sur le long terme ce qui est sûr c'est (je vais me répéter) que la température augmente et que les précipitations (pluie ou neige) diminuent, n'en déplaise aux climatosceptiques qui imaginent des choses.
En vente ici. |
Merci pour l'article Ged. Voici une publication toute fraiche qui dresse l'état des lieux du tourisme dans les Alpes et les Pyrénées avec un climat qui se réchauffe https://www.the-cryosphere.net/13/1325/2019/
RépondreSupprimerMerci pour le lien, c'est effectivement instructif.
SupprimerSi je devais placer mes économies je ne miserais pas un kopeck sur une station de ski, par contre je risquerais bien quelques deniers sur des équipements produisant de la neige artificielle, et les sociétés qui vont pouvoir en développer qui produisent de la neige avec des températures positives auront ma préférence !
"certains vont encore pinailler en me retorquant qu'à Grenoble l'effet d'ilot de chaleur urbain est la cause de ce réchauffement plus important, comme si les climatologues étaient stupides au point de ne pas savoir comment ajuster cet effet quand il se présentait..."
RépondreSupprimerAh bon ? Vous pensez donc que les climatologues sont stupides ?
Essayez donc de trouver comment ces climatologues corrigeraient l'effet d'îlot urbain !!!
"l'ami phi peut"
Non Géd, je n'y suis pour rien. C'est un fait que la tendance de l'enneigement depuis 30 ans est positive. Faut juste calculer et pas être aveugle.
Indice de printemps : A l'oeil, tendance nulle depuis 30 ans !!!
Eh oui, Géd, c'est comme ça, certains pensent que le réchauffement s'accélère dans les Alpes alors que toutes les données à l'exception des thermomètres des stations météo montrent une stagnation depuis 30 ans, voir un léger refroidissement.
Vous m'intéressez notamment parce que je suis curieux de savoir jusqu'où peut aller le déni.
phi
« jusqu'où peut aller le déni »
SupprimerIl ira là où vous irez.
Comme prévu vous n'avez rien compris à l'article, je vous suggère de le relire calmement, surtout le tout dernier paragraphe que vous avez probablement survolé sans faire attention.
Alors, reprenons la substance de votre dernier paragraphe :
Supprimer"...dans la réalité les choses sont complexes et tout dépend essentiellement des conditions météo et des courants atmosphériques, apportent-ils de l'humidité, de la chaleur, ou au contraire de l'air sec et froid ? Il neigera ou pas, mais globalement et sur le long terme ce qui est sûr c'est (je vais me répéter) que la température augmente et que les précipitations (pluie ou neige) diminuent, n'en déplaise aux climatosceptiques qui imaginent des choses."
Il n'y a pas de tendance sur 30 ans au niveau des précipitations, donc, la tendance sur 30 ans à plus d'enneigement correspond bien à un rafraîchissement des températures hivernales.
Je répète ma question : Pourriez-vous décrire dans les grandes lignes le mécanisme inexorable censé faire augmenter les températures sur le long terme ?
phi
Comme vous ne savez pas lire et comprenez tout de travers je ne pourrai malheureusement vous être d'aucune utilité.
SupprimerPour votre question VB a répondu très succinctement mais de manière suffisante ; quelques cours de physique vous feraient le plus grand bien.
"...je ne pourrai malheureusement vous être d'aucune utilité."
SupprimerDétrompez-vous. Vous vous accrochez désespérément à l'idée fixe que la température augmente inexorablement alors que vous publiez vous-même une jolie quantité de graphiques montrant une stagnation voir un refroidissement ces 30 dernières années.
La puissance de votre déni en dit long sur l'efficacité du mythe climatique.
Je regrette juste que vous ne jouiez pas le jeu à propos du mécanisme de l'effet de serre. C'est vrai que je vous demande beaucoup mais vous semblez tellement convaincu.
Sur ce, belle neige et bon vent à vous.
phi
« Vous vous accrochez désespérément à l'idée fixe que la température augmente inexorablement »
SupprimerCette « idée » n'est pas de moi mais provient des innombrables études scientifiques publiées sur le climat, je ne suis qu'un messager, rien de plus, et encore une fois ce n'est pas moi qu'il faut convaincre de vos théories fumeuses, je me répète mais de toute évidence ça a du mal à s'imprimer chez vous.
Vous confirmez d'ailleurs votre totale méconnaissance du sujet avec la « jolie quantité de graphiques montrant une stagnation voir un refroidissement ces 30 dernières années », vous aussi comme Terrien vous regardez ce qui vous arrange sans tenir compte de la tendance à long-terme, comme si quand vous arrivez au palier d'un étage l'escalier s'arrêtait définitivement de monter alors qu'il reste encore 10 étages à gravir, vous êtes d'un comique extraordinaire et devriez vous produire sur scène, succès garanti (uniquement avec un public climatosceptique bien sûr)
Accessoirement on écrit voire et non voir, l'un est un verbe et l'autre un adverbe, je vous laisse deviner qui est qui.
Pour le « jeu » je vous propose d'aller jouer à la marelle, c'est bien davantage de votre niveau de toute évidence.
Tiens, allons jouer avec Jean-Louis Dufresne, encore un qui ne connait rien en physique : https://www.youtube.com/watch?v=IwavsRhOmUI&list=PLeU78T5dtVW7iZ4Ln7j4p4Sk34iKSGoYW&index=2
SupprimerEt tant que nous y sommes allons également jouer avec un autre physicien qui vous explique l'effet de serre plus en détail : https://www.youtube.com/watch?v=PXPnsl0Eewk&list=PLeU78T5dtVW7iZ4Ln7j4p4Sk34iKSGoYW&index=3
SupprimerComme les commentaires sont ouverts vous pouvez apporter votre contribution, mais attention quand même à ne pas vous faire ridiculiser par un vulgaire directeur de recherche du CNRS, vous risqueriez de ne pas apprécier...
Ce qui est amusant , c'est que c'est les memes qui hurlent contre le tourisme de masse dans les stations d'hivers qui defigure et denature la montagne et la beauté sauvage , qui exhibent des projections ( issues de modeles climatiques qui nourrrissent des modeles economiques) apocalyptiques pour le tourisme hivernal alpin et pyréenéen ... et se désolent que les gens ne pourront plus faire de snowboard et de ski alpin ...( ben oui parceque le tourisme pour les raquettes et le ski de fond .. comment dire cela doit représenter moins de 5% des gens) ...
RépondreSupprimerOn est lá dans l éscroquerie intellectuelle la plus totale ...
Alors il y a deux options :
Option 1) : L 'enneigement ne suffira pas á maintenir une activité rentable de l'or blanc ... Et bien devinez quoi : les gens viendront toujours á la montagne et pratiqueront d'autres activités .. Peut etre meme plus respectueuse de Mëre Nature ... Vous devriez vous en réjouir ...
Option 2) : L'enneigement restera bien evidemment suffisant pour maintenir un tourisme de l'or blanc ( il y a des stations de sli en Grece et au Portugal .. comment penser une demi seconde qu'il n y aura plus de stations en France ...). Les stations s'adapteront( enneigement artificiel) et/ou etofferont leur offre de loisir ( ce qui est déjá le cas) et tous cela n'est que fadaises ...
On est vraiment au royaume des Tartuffes ...
BenHague
PS : Dans ma jeunesse (années 80), j'ai connu plusieurs hivers secs dans les Pyrénnées ( notemment vers Noel) et passé plusieurs journées bien ennuyeuses á l'Hotel ou bien á slalomer entre les cailloux et les plaques d'herbes ....
Etrangement , dans la periode recente , j'ai toujours eu abondance ( voir trop) de neige -( toujours dans la région de Luchon) .. Mais ce n'est qu un ressenti personnel ...
Comme d'habitude vous êtes à côté de la plaque mais je commence à être habitué, donc je vous laisse blablater.
SupprimerPersonnellement je n'ai jamais été très fan des stations de ski, je les ai pratiquées dans ma jeunesse à moi, dans les années 80 aussi, mais j'avais alors la trentaine (eh oui j'ai découvert le ski très tard, c'était hors de prix pour ma famille quand j'avais l'âge où vous avez découvert les joies de la glisse) et le réchauffement climatique n'était pas vraiment d'actualité à l'époque, on commençait tout juste à être sensibilisé à l'écologie (René Dumont s'est présenté comme écolo en 1974...) donc revenir à cette époque ne signifie rien, on ne peut pas la comparer à celle d'aujourd'hui où tout le monde a la possibilité de savoir de quoi il retourne ; j'ai très vite abandonné la surpopulation des stations pour me tourner vers le ski de randonnée et aujourd'hui, si j'ai arrêté le ski depuis longtemps, « je me réjouis » effectivement d'aller à la rencontre de la nature en pratiquant la randonnée en fonction de mes possibilités (qui sont forcément réduites par rapport à mon âge d'or)
Et vous ne faites pas vraiment preuve d'imagination avec vos options, l'adaptation des stations est déjà une réalité depuis pas mal de temps, cela vous aura certainement échappé.
Nous sommes vous avez raison au royaume des Tartuffes, mais les Tartuffes ne sont pas ceux que vous croyez.
"Et vous ne faites pas vraiment preuve d'imagination avec vos options, l'adaptation des stations est déjà une réalité depuis pas mal de temps, cela vous aura certainement échappé."
RépondreSupprimerPeut etre m'avez vous mal lu ... J'ai ecrit : "( ce qui est déjá le cas) "
Rien ne m'échappe ..
Sinon , voyez vous je partage apparemment votre gout pour la randonnée et le ski de rando : Quel plaisir et volupté que d'etre dans le silence ouaté d'une foret enneigée sous un ciel bleu azur ...
Pour le reste, je maintiens que l'argumentation est fallacieuse.
Les écologistes combattent depuis longtemps le tourisme hivernal de masse. ( et franchement une station de ski , l'été , c'est assez moche)
Donc de ce point de vue , l 'effet du réchauffement climatique devrait etre vu comme bénéfique s'il supprime ce tourisme massif qui est nocif pour la Nature, non ?
Le ski redeviendra réservé á une "Elite" comme dans le bon vieux temps des années 20/30 ...
« Peut etre m'avez vous mal lu »
SupprimerNon, vous employez le futur, avec certes le bémol « c'est déjà le cas » comme si c'était récent et anecdotique.
Par ailleurs votre raisonnement est ridicule : on peut parfaitement combattre l'artificialisation à outrance de la montagne et penser en même temps que le réchauffement climatique est un problème, il n'y a aucune incompatibilité, donc non le RC ne peut pas être vu comme bénéfique, c'est un total non-sens.
Ça vous arrive de réfléchir de temps en temps ?
D'accord , pouvez vous m'expliquer en quoi la diminution de l'enneigement et le recul des glaciers dans les massifs alpins et pyréenéens est un soucis ?
RépondreSupprimerUn souci (sans s) est quelque chose qui peut poser problème ; par exemple l'approvisionnement en eau durant la saison estivale peut être compromis si les réservoirs que constituent les glaces et neiges de montagne diminuent, je pensais que c'était suffisamment bien expliqué dans mon article (voir chapitre L’impact du changement climatique sur l’enneigement et les glaciers Alpins : conséquences sur les ressources en eau)
SupprimerHonnetement, on est quand meme trés trés trés loin de cette situation ...
SupprimerLe problëme actuel des massifs montagneux francais est aujourd'hui la désertification démographique ( pas hydrique) de ces zones :
> Quel type d'activité veut on y maintenir ?
> Reintroduction artificielle d'animaux sauvages ( Ours , Loups) difficilement compatible avec l'elevage . Pourquoi ?
> En faire de gigantesque reserve dans lequel de rares autochtones joueraient le role de montagnard du XIX ieme siecle ?( pré- industriel !)
Franchement ce sont les grandes problématiques de la Montagne aujourd'hui et le RC(A) apparait secondaire pour ces zones.
BenHague
Vous avez raison et on se demande pourquoi tous ces gens se préoccupent autant de l'avenir de l'enneigement en montagne avec ses conséquences sur l'hydrologie…
SupprimerVous me faites penser à Rittaud qui ne connait rien au sujet mais qui discute en public avec un hydrologue des problèmes de la Corse, on devrait proposer à Orsini d'aller discuter de mathématiques sur un plateau télé et de remettre en cause tout ce que Rittaud a écrit sur racine carré par exemple, ça serait intéressant vous ne pensez pas ?
Ce qui est étonnant dans votre posture , c'est que vous connaissez la montagne et etes donc parfaitement au courant des problématiques que j ái exposées et qui sont beaucoup plus prégnantes que le RC(A) pour ces régions ....
SupprimerBenHague
Merci pour article Gérard, "n'être rien" venant de vous c'est déjà beaucoup, beaucoup trop d'honneur. Merci.
RépondreSupprimer"Si je devais placer mes économies je ne miserais pas un kopeck sur une station de ski, par contre je risquerais bien quelques deniers sur des équipements produisant de la neige artificielle, et les sociétés qui vont pouvoir en développer qui produisent de la neige avec des températures positives auront ma préférence !"
Vous êtes vraiment dans votre monde imaginaire et complétement à coté de la plaque. Tous ceux qui investissent dans les stations Alpines gagnent un max de pognon et il n'y a quasiment plus d'investissement dans la neige de culture, même pour les stations du haut-Doubs situées entre 900 et 1200 m d'altitude c'est dire! Comme a votre habitude vous ne connaissez rien au sujet et dites des bêtises aux antipodes de la réalité.
Pour en revenir au fond et nous le touchons, ma proposition est un changement de paradigme en envisageant l'analyse des températures hivernales Alpines sur 2 cycles distincts 1960-1990 et 1990-2019.
Vous vous appuyez sur cette proposition pour publier une étude "très linéaire" sur 1960-2006, balayant toutes les saisons et souvent généralisée à l'hémisphère Nord.
On ne peut pas mieux faire en terme de manipulation pour gommer ma proposition de cycles ( au moins saisonnière et locale).
J'invite les lecteurs honnêtes à reprendre toutes les données hivernales et Alpines post 1990 que vous publiez et à y ajouter les 10/15 ans manquants (trop dérangeant surement??)
Nous pourrons alors réellement juger de mes observations.
Est-ce de la manipulation, de l'idiotie, peut être les 2. Cela me rappelle vos billets avec superposition des émissions cO2, ou l'évidente corrélation se transformait sans explication en une évidente causalité ;)
Enfin, j'invite également tous les lecteurs à relire l'excellent commentaire de Ben Hague (billet précédent) sur la modélisation.
Terrien.
« Tous ceux qui investissent dans les stations Alpines gagnent un max de pognon »
SupprimerAh bon ? => https://investir.lesechos.fr/placements/immobilier/dossiers/investir-a-la-montagne-un-effort-risque-mais-payant/investir-a-la-montagne-un-effort-risque-mais-payant-1632359.php : effectivement ça peut être payant, mais c'est risqué, et je suis de nature à ne pas risquer le pognon de ma famille dans des investissements que je ne peux pas contrôler, et à long-terme on en reparlera si la neige vient à manquer ; quant à la neige de culture le doute subsiste, elle a ses détracteurs car elle est nuisible à l'environnement, cependant si on arrive à en produire de manière « propres » il y aura un bon créneau à exploiter ; cependant mon commentaire était ironique, je n'investirai pas plus dans une station que dans de la neige artificielle, je voulais simplement signaler que les stations vont faire face à des difficultés d'adaptation (c'est déjà le cas depuis pas mal de temps) et que la neige naturelle faisant défaut c'est la neige artificielle qui sera de plus en plus utilisée, là-aussi c'est déjà le cas et ça le sera de plus en plus.
Enfin pour les tendances je regarde le long-terme, pas les portions de courbes cherry-pickées où vous pouvez trouver des endroits où ça monte et d'autres où ça baisse ; évidemment ce que vous regardez avant tout c'est la toute dernière portion, on se demande bien pourquoi…
En parlant de lecteurs honnêtes il y en a sur mon blog, mais il ne s'agit pas d'honnêteté dans le cas présent, mais simplement de connaissances, les vôtres sont orientées, et c'est pourquoi vous ne regardez que la dernière portion de courbe, celle qui vous arrange ; vous avez dit honnêteté…?
Et pour les 10/15 ans « manquants » je vous signale que nous sommes en 2019, pas en 2029 ou 2035, donc quand mes courbes finissent en 2013 ou 2016 c'est que je n'ai pas mieux pour l'instant, si vous avez merci de me donner un lien, ça vous rendra un peu plus crédible et vous deviendrez alors un peu plus que « rien »
Article à prendre avec des pincettes, tout le monde sait que la NASA, NOAA, le GIEC, l'onu, les différentes académies des sciences, le faux consensus des scientifiques, la presse dans sa majorité et parmi elle le Dauphiné libéré sont tous contaminés par la pensée unique dominante, financée par les lobbies des énergies renouvelable, dans le seul but de nous imposer des taxes. Donc gardez votre esprit critique face a cette information certainement fausse ! https://www.ledauphine.com/environnement/2019/02/16/il-y-a-de-moins-en-moins-de-neige-en-station-vrai-ou-faux
RépondreSupprimerPouah ! le Dauphiné enchainé, encore un média soumis au diktat des écolos qui ne connaissent rien à ce qui se passe en montagne puisqu'ils ne mettent pas les pieds dans les stations de ski ! Et en plus l'article est récent, il date de février 2019, c'est bien la preuve qu'ils racontent n'importe quoi.
Supprimer"Et, Météo-France n’est pas très optimiste quant à l’évolution future de l’enneigement, s’appuyant notamment sur un programme de recherche que l’organisme a coordonné de 2009 à 2011"
RépondreSupprimerJ'en conclus que si l'enneigement augmentait, cela serait positif ... Donc il faudrait plus de neige en montagne .
J ái du mal á comprendre qu áu moindre changement de quoique ce soit, c'est dramatique ....
Y a t il un seul effet positif ( meme petit, meme minuscule ) au RC(A) ?
Prefereriez vous que la planëte se refroidisse ?
Moi pas avoir compris votre commentaire, pourriez-vous reprendre en faisant des phrases qui aient un sens ?
SupprimerOui investissement très payant, risqué reste l'appréciation/prédiction de l'auteur qui n'engage que lui - encore 1 qui a la boule de cristal de la peur.
RépondreSupprimerJe prends 2 cycles de 30 ans, point barre. "Toute dernière portion" est encore un mensonge.
Vous nous parlez exclusivement du long terme, parce que vous avez regardé très précisément les 30 dernières années proposées, qui vous posent, à juste titre, un gros pb. Sinon vous auriez pris un malin plaisir à démonter très précisément mes observations.
Tout cela est ridicule.
« Tout cela est ridicule »
SupprimerEnfin un commentaire lucide, bien que je ne sois pas certain que votre lucidité aille dans la bonne direction...
Il faudrait parler à Gervais de ce cycle de 30 ans. Comme par hasard, 30 ans c'est la moitié de 60 ans, on tient une piste là.
SupprimerSauf qu'il n'y a aucun cycle de 30 ans, notre ami Terrien a pris la période 1960-1990 pour un cycle alors qu'il s'agissait simplement, dans le lien que je lui fournissais, d'une période de référence à partir de laquelle on calcule les anomalies de températures ; on aurait pu prendre la période 1940-1970 ou 1900-1930 ou toute autre période de 30 ans, la forme de la courbe aurait été exactement la même, c'est la valeur relative des anomalies qui aurait changé ; en fait une période de référence est le plus souvent d'une période de 30 ans, bien qu'on puisse aussi choisir une période plus longue, parfois on prend la durée totale des observations qu'on moyenne, mais c'est plutôt rare.
SupprimerBref, comparer 1960-1990 à 1990-2019 n'a aucun sens.
Un petit clin d'œil pour la fin.
RépondreSupprimerVendredi: averses fréquentes et localement fortes en début de matinée, devenant faibles et éparses - limite pluie-neige vers 1500 m
Samedi: averses hivernales l'après-midi, localement modérées - limite pluie-neige temporairement vers 1300 m.
dimanche: risque d'averse tout au long de la journée - limite pluie-neige temporairement vers 1000 m.
Je propose une petite rando lundi? La der surement, ca peut être sympa.
un 29 Avril!!! dedieu tu m'aurais dit ca ya 20 ans!
Terrien.
Merci pour ce bulletin météo, mais quel est le rapport avec le billet ?
SupprimerVous êtes un peu la Nadine de Rotschild du cycle!
RépondreSupprimerJe vous remets mon premier commentaire d'hier, l'original, le vrai:
"Cet hiver la limite pluie neige s'est à nouveau située aux alentours des 1000 m d'altitude. Après être remontée de 600 m d'altitude dans les années 60 à 1000 dans les années 90, il n'y a plus d'évolution depuis plus de 20 ans."
Mais si vous voulez réécrire ces fabuleux échanges. Faites seulement.
Terrien.
Je ne veux rien réécrire du tout, vos considérations ne mènent nulle part, vous ne démontrez rien et en disant qu'« il n'y a plus d'évolution depuis plus de 20 ans » vous ne vous rendez même pas compte que 20 ans ne signifient rien au niveau du climat ; je vous ferai donc le même style de commentaire qu'à phi : imaginez que vous montez l'escalier d'un immeuble qui comporte 20 étages, vous arrivez au dixième palier après avoir monté un certain nombre de marches, en déduisez-vous que l'escalier s'arrête là et ne va pas plus haut ? D'après votre raisonnement sur la températures des 20 dernières années c'est à cela que ça ressemble ; maintenant regardez derrière vous, vous verrez que vous avez monté 10 étages avec des paliers, peut-être même que vous avez parfois descendu quelques marches, ça arrive dans les immeubles anciens, qu'en déduisez-vous ?
SupprimerPrenez votre temps pour réfléchir, je n'attends pas de réponse dans la minute.
une sacré colle! que monter 20 étages ca ne représente rien ou qu'ils auraient dû installer un ascenseur? que la pente de l'escalier après mise à l'échelle est corrélée à nos émissions de CO2 et que c'est à cause du CO2 que je transpire?
RépondreSupprimerJe comprends assez mal pourquoi une période de 20 ans ne serait pas significative alors qu'il faut agir vite car nous serons dans 20 ans au point de non retour.
RépondreSupprimerDans le même ordre d'idée pourquoi météo et climat ne serait pas de même nature?
Amicalement.
Vous devez être le dénommé Dan, je me trompe ? (ça serait bien de signer plutôt que de terminer vos commentaires par « amicalement », vous ne croyez pas ?)
SupprimerPour juger de l'évolution du climat les climatologues prennent comme référence des périodes au minimum de 30 ans afin d'éliminer le plus de « bruit » possible, autrement la variabilité naturelle peut fausser le signal.
Pour les 20 ans dont vous parlez cela vient de projections, dont on peut discuter du réalisme, mais qui signifient qu'à partir d'un certain moment l'évolution des températures n'est plus maitrisable ; en fait nous y sommes déjà, même si nous arrêtions toutes nos émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui la température continuerait de monter pendant plusieurs décennies, mais comme nous sommes plutôt en train de les augmenter…
Pour votre question je vous conseille d'acheter et de lire un ouvrage traitant du sujet, mais vous avez aussi sur internet la possibilité de trouver la réponse.
Bienvenue sur le blog de l'incohérence et de la névrose!
RépondreSupprimerJe témoigne de mes observations en me gardant bien de toute conclusion, une réponse vient sans tarder avec graphique qui finalement confirme mes propos. Ce qui conduit notre bon Gérard à peter les plombs au point de me dédier un billet.
J'invite alors à prendre un peu de hauteur et de considérer deux période de 30 ans pour livrer une analyse honnête (c'est peut être trop demander). On m'explique alors que "comparer 1960-1990 à 1990-2019 n'a aucun sens" ou n'est pas admissible pour l'Eglise de climatologie.
Et maintenant "les climatologues prennent comme référence des périodes au minimum de 30 ans" ???
Terrien.
Euh, je ne suis pas sûr que vous ayez vraiment compris le truc…
SupprimerUne période de référence est bien de 30 ans minimum, mais pour servir de référence à la TOTALITE des enregistrements disponibles !
Vous pouvez donc prendre, pourquoi pas, la période 1990-2019 si ça vous chante, du moins quand 2019 sera complet, ce qui n'est pas encore le cas, mais comparer deux périodes de 30 ans chacune n'a aucun sens, je vous le confirme.
Et ne vous inquiétez pas pour moi, je ne suis pas névrosé, ni inquiet d'ailleurs.
Névrosé surement et inquiet… un alarmiste l'est par définition, une incohérence de plus.
RépondreSupprimerJe parle d'analyse de 2 périodes, comparer si vous le voulez ce qui revient au même, mais en quoi la démarche n'aurait aucun sens?? C'est ce que vous faites au quotidien!
« inquiet… un alarmiste l'est par définition »
SupprimerSauf que je ne suis pas alarmiste mais réaliste ; si vous voulez un exemple d'alarmisme c'est facile, il vous suffit de lire un article dans la presse climatosceptique parlant de l'arrivée prochaine d'un nouvel âge de glace, ça c'est réellement alarmiste et totalement irréaliste.
« en quoi la démarche n'aurait aucun sens?? C'est ce que vous faites au quotidien! »
Bon, vous n'avez toujours pas compris le schmilblick, alors je vais faire une dernière tentative, après ça je vous laisse vous débrouiller avec vos pensées confuses ; vous pouvez bien sûr comparer si vous en avez envie deux périodes de 30 ans, pourquoi pas 1961-1990 vs 1990-2019, mais cela va vous mener où ? De toute évidence à une conclusion qui n'a aucun sens puisque vous en déduisez que le réchauffement climatique s'est arrêté !
De plus il est faux de prétendre que la période 1990-2019 n'a connu aucun réchauffement, la preuve avec la série qui chauffe le moins, celle de Spencer : http://woodfortrees.org/plot/uah6/from:1990/to:2019/trend
Presque 0,4°C de réchauffement sur ces 30 ans seulement, ce qui en extrapolant donne 1,3°C sur un siècle…
Mais si vous tracez la courbe depuis 1979 (http://woodfortrees.org/plot/uah6/from:1979/to:2019/trend) vous obtenez 0,5°C, soit...1,3°C sur un siècle !
Maintenant faites l'exercice avec toutes les mesures de surface disponibles depuis 1970, et vous obtenez 0,85°C(http://woodfortrees.org/plot/gistemp/from:1970/to:2019/trend/plot/hadcrut4gl/from:1970/to:2019/trend/plot/best/from:1970/to:2019/trend) soit 1,7°C sur un siècle.
Comme la température a augmenté de 0,8-0,9°C sur le siècle dernier (http://woodfortrees.org/plot/gistemp/from:1919/to:2019/trend/plot/hadcrut4gl/from:1919/to:2019/trend/plot/best/from:1919/to:2019/trend), on voit que le réchauffement récent s'est accru (il a doublé) et on peut en déduire que l'accélération n'a aucune raison de s'arrêter puisque nous continuons à émettre toujours davantage de gaz à effet de serre.
Vous ne vous prêterez donc définitivement pas à l'exercice. Vous considérez que la messe est dite et vous nous proposez régulièrement des exemples qui confirment la règle. Cependant mon exemple - qui n'est pas un cas isolé d'ailleurs - ne la confirme pas du tout. Votre attitude consiste alors à généraliser ou changer le set de données pour gommer l'anomalie. Attitude malhonnête.
RépondreSupprimerDans le même registre vous nous proposez régulièrement des séries de températures sur plusieurs décennies et vous paradez sur El Nino - phénomène bien compris - et pour le reste des oscillations, qui représente 80% de la série... et bien on ne sait pas vraiment les expliquer.
Un réaliste en conclurait que nos connaissances sur le sujet sont encore bien maigres et se garderait bien de toute conclusion définitive.
Ce serait bien de signer afin que je sache à qui j'ai affaire (Dan...?)
SupprimerDe quel exemple parlez-vous ?
Et où avez-vous vu que je « paradais » sur El Niño ?
Votre commentaire est tellement confus que cela m'étonnerait beaucoup qu'il émane d'un véritable réaliste.