On n'en attendait pas moins de sa part et personne n'espérait que Benoit Rittaud nous clame que la conférence Lindzen-Courtillot soit un véritable désastre, par conséquent il est tout naturel qu'elle soit pour lui un (énorme) succès.
Dans Succès de la conférence Lindzen-Courtillot il nous expose son point de vue qui, sans surprise, dénote une certaine myopie, pour ne pas dire une myopie certaine.
On lui a pourtant dit et répété que le soleil était bien pris en compte par les scientifiques et qu'à ce jour aucune étude n'était parvenue à démontrer que son activité, quelle qu'elle soit, ne pouvait avoir, loin de là, la même influence que nos émissions de CO2 sur le climat de la planète.
Voyons quelques passages (sur fond ocré afin de faciliter votre lecture petits veinards) de la prose rittaudienne montrant cette quasi cécité affichée et revendiquée par un admirateur du couple Lindzen-Courtillot.
La « magie » skyfallienne consiste en la matière dans la permutation de deux individus afin d'essayer de donner un peu de crédibilité au discours de celui (Lindzen) qui usurpe le nom d'un véritable expert sur le climat, comme l'atteste Google Scholar (tapez richard alley climate puis changez alley par lindzen et comparez les résultats…)
L'introduction du billet de Benoit Rittaud part donc d'un très mauvais pied avec deux scientifiques qu'il qualifie de « grands », ce qui ne veut strictement rien dire d'autant plus que leurs « théories » sont très contestées (pour rester dans l'euphémisme)
Mais la suite ne fait pas de terribles progrès…
Nous attendons maintenant avec impatience le compte-rendu filmé de la conférence, en espérant que le son ne sera pas catastrophique comme les fois précédentes, afin de bien pouvoir gouter la substantifique moëlle s'échappant des cerveaux de ces deux « grands scientifiques » que sont Richard All..., pardon Lindzen et Vincent Courtillot.
Miam !
Dans Succès de la conférence Lindzen-Courtillot il nous expose son point de vue qui, sans surprise, dénote une certaine myopie, pour ne pas dire une myopie certaine.
On lui a pourtant dit et répété que le soleil était bien pris en compte par les scientifiques et qu'à ce jour aucune étude n'était parvenue à démontrer que son activité, quelle qu'elle soit, ne pouvait avoir, loin de là, la même influence que nos émissions de CO2 sur le climat de la planète.
Voyons quelques passages (sur fond ocré afin de faciliter votre lecture petits veinards) de la prose rittaudienne montrant cette quasi cécité affichée et revendiquée par un admirateur du couple Lindzen-Courtillot.
Aujourd’hui s’est tenue à Paris une matinée climato-réaliste avec deux exposés présentés par les grands scientifiques que sont Richard Lindzen et Vincent Courtillot.Comme si Lindzen et Courtillot étaient les seuls « grands scientifiques » s'exprimant sur le climat ; petit problème, des deux seul Lindzen peut éventuellement prétendre avoir des compétences pour parler du climat, car il est professeur de météorologie, et tout comme Marcel Leroux et sa théorie des AMP, Lindzen a lui aussi développé une théorie toute personnelle, l'effet iris, qui ne semble pas avoir obtenu l'assentiment de l'ensemble de la communauté scientifique comme on peut par exemple le constater avec cet article de earthobservatory.nasa :
“The Iris Hypothesis is very exciting,” states Bing Lin, an atmospheric research scientist at NASA LaRC. “Everybody would like to see tropical clouds changing in response to surface warming and acting to stabilize the climate system. The problem is when we used measurements from the Clouds and the Earth’s Radiant Energy System (CERES) sensor, we got significantly different results (from Lindzen).”
Donc Lindzen n'est pas vraiment climatologue, et Courtillot l'est encore moins, puisque celui-ci est géophysicien, tout comme son mentor Claude Allègre n'était que géochimiste, lui aussi climatosceptique ; mais on me rétorquera que Jean Jouzel n'est que glaciologue, cependant lui peut se prévaloir d'être aussi climatologue puisqu'il a utilisé son expertise en glaciologie pour en déduire au niveau climatique des conséquences qui ne souffrent aucune contestation dans le milieu scientifique, bien au contraire ; et ne parlons pas d'un autre Richard, Richard Alley, que les inénarrables de chez Skyfall ont piteusement confondu avec Richard Lindzen dans Croire que le CO2 contrôle le climat c’est à peu près comme « croire à la magie » avec cette photo révélatrice qu'ils ont même « nommée » Lindzen (vous pouvez vous en assurer vous-même en faisant un clic droit + enregistrer l'image sous) :« L’hypothèse Iris est très excitante », déclare Bing Lin, scientifique de l’atmosphère à la NASA LaRC. « Tout le monde aimerait voir les nuages tropicaux se modifier en réponse au réchauffement de la surface et agir pour stabiliser le système climatique. Le problème, c’est que lorsque nous avons utilisé les mesures du capteur CERES (Systèmes d’énergie radiante de la Terre et des nuages), nous avons obtenu des résultats très différents (de ceux de Lindzen). »
Richard Alley (et non Lindzen) lors d'une conférence sur le climat. |
La « magie » skyfallienne consiste en la matière dans la permutation de deux individus afin d'essayer de donner un peu de crédibilité au discours de celui (Lindzen) qui usurpe le nom d'un véritable expert sur le climat, comme l'atteste Google Scholar (tapez richard alley climate puis changez alley par lindzen et comparez les résultats…)
L'introduction du billet de Benoit Rittaud part donc d'un très mauvais pied avec deux scientifiques qu'il qualifie de « grands », ce qui ne veut strictement rien dire d'autant plus que leurs « théories » sont très contestées (pour rester dans l'euphémisme)
Mais la suite ne fait pas de terribles progrès…
La salle que nous avions réservée à l’hôtel de l’Industrie était grande, et pourtant elle a été intégralement remplie, au point qu’il a fallu rajouter des chaises. Nous avons sans conteste battu le record de fréquentation d’une manifestation climato-réaliste en France, plusieurs inscriptions ces jours derniers ont même dû être refusées faute de pouvoir pousser les murs de la salle.On serait curieux de savoir par « quoi » était remplie la salle ; par des scientifiques ? On peut en douter.
Il est vrai que le casting était particulièrement relevé, avec celui qui est sans doute le climato-réaliste le plus célèbre au monde, Richard Lindzen, associé au plus actif et au plus réputé des climato-réalistes français, Vincent Courtillot, dont la carrière scientifique lui vaut une réputation internationale.Rappelons que le terme de « climato-réaliste » ne veut rien dire, tout comme qualifier Lindzen et Courtillot de « grands scientifiques », comme si les autres scientifiques étaient de « petits climato-irréalistes », on laissera à chacun le soin de méditer là-dessus ; quant à la « carrière scientifique [de Vincent Courtillot, qui] lui vaut une réputation internationale », Benoit Rittaud « oublie » de préciser que ce n'est certainement pas en climatologie que notre « grand » Courtillot est reconnu mondialement.
L’exposé implacable de Richard Lindzen a impressionné l’assistance.Tout comme celui de Richard...Alley j'imagine ! Par ailleurs l'assistance devait me semble-t-il être facilement impressionnable, mais ce n'est que mon opinion (on verra mieux quand on aura les images et le son)
Richard a commencé par déplorer, à la suite du physicien anglais du XXe siècle Charles Snow, l’inculture scientifique d’une grande majorité de nos concitoyens, expliquant combien cette inculture leur est préjudiciable : elle les rend faciles à tromper, et rend difficile de distinguer ce qui relève de la compréhension de ce qui relève de la foi ou de la croyance.Ah ! quand on évoque « l'inculture scientifique d'une grande majorité de nos concitoyens » et que dans le même temps on fait tout pour l'entretenir, ça s'appelle comment ?
Richard a ensuite passé un long moment à décrire quelques grandes lignes du système climatique global, d’une manière non polémique et qui doit pouvoir servir de base commune à la réflexion collective.Donc pour Benoit Rittaud il y aurait des scientifiques qui « décrivent [les] grandes lignes du système climatique global, d'une manière […] polémique » ? Des noms, on veut des noms ! Ah ben non il n'y en a pas, ou alors il hésite à les donner (de peur de se prendre un procès dans les dents ?)
Après cela, il a développé la présentation en vogue de l’évolution du climat, critiquant l’affirmation à la limite du « magique » selon laquelle la complexité du système climatique pourrait se décrire en dernier ressort par la seule vaiable de température globale.« En vogue », pour Benoit Rittaud, cela signifie la science unanimement enseignée dans les universités du monde entier ; et on ne sait pas où il (ou Lindzen qu'il paraphrase) est allé chercher que la température globale serait la seule « variable » qui expliquerait la « complexité du système climatique » ; il me semble qu'on appelle cela un strawman, ou argument de l'homme de paille, ce sophisme qui consiste dans le cas présent à faire croire que les climatologues ne se focaliseraient que sur la température globale en oubliant tout le reste (dont l'impact du soleil, par exemple)
Richard s’est alors posé l’importante question de comprendre le comportement de nos « élites » en la matière, notamment scientifiques, qui devraient en savoir davantage et ne pas être dupes des marchands de peur.Ce passage est particulièrement intéressant, car il infère que ce qu'il appelle les « élites […] scientifiques » seraient « dupes des marchands de peur » ; on se perd en conjectures pour savoir qui sont ces « marchands de peur », par contre, on sait parfaitement (du moins en ce qui me concerne) ce qu'est un « marchand de doute » dont Benoit Rittaud et Richard Lindzen sont la représentation parfaite chacun à sa manière.
Il a évoqué la faiblesse des « preuves » avancées par le GIEC à l’appui de sa théorie, pour finir par une note d’optimisme paradoxal : puisqu’aucune des politiques menées ou proposées pour lutter contre le « dérèglement climatique » n’aura jamais le moindre effet, nous devons nous attendre à continuer à profiter d’une atmosphère plus riche en CO2, cet irremplaçable fertilisant des plantes si favorable à la biosphère.Est-ce que Richard Lindzen a évoqué les «faiblesses » de sa théorie de l'effet iris ? Par ailleurs, combien de fois faudra-t-il répéter que le GIEC n'est pas une personne et n'a pas de « théorie » à vendre ? Le GIEC résume les travaux de milliers de scientifiques, et on peut penser que Richard Lindzen est déçu ne pas avoir vu sa « théorie » passer le stade de la réception polie se terminant par « merci pour votre suggestion, on vous écrira ». Par contre je suis à peu près d'accord sur la fin de ce court passage, mais probablement pas pour les mêmes raisons que celles qui motivent Benoit Rittaud : il n'y aura effectivement aucune politique efficace pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et le taux de CO2 va continuer de s'accroitre, mais certainement pas au profit des plantes qui ont besoin de bien d'autres choses que du CO2 pour prospérer (mais allez expliquer ça à un mathématicien)
Vincent Courtillot, pédagogue et convaincant comme à son habitude, s’est focalisé sur quelques uns des résultats récents de son équipe, qui lient le climat à l’activité solaire.Que Courtillot soit « pédagogue et convaincant » nous n'en doutons pas une seule seconde, mais cela en fait-il un expert en matière de climat ?
À l’aide d’une méthode mathématique plus précise que la classique analyse de Fourier [bla bla bla]Je ne pense pas utile de reprendre tout le laïus concernant la thèse de Courtillot, on sera néanmoins heureux d'apprendre que les « solaristes » ont deux cordes à leur arc, cependant deux cordes me paraissent notoirement insuffisantes pour faire concurrence aux très nombreuses cordes utilisées par le camp scientifique réellement compétent pour expliquer le fonctionnement du climat en général et la hausse des températures en particulier.
Nous attendons maintenant avec impatience le compte-rendu filmé de la conférence, en espérant que le son ne sera pas catastrophique comme les fois précédentes, afin de bien pouvoir gouter la substantifique moëlle s'échappant des cerveaux de ces deux « grands scientifiques » que sont Richard All..., pardon Lindzen et Vincent Courtillot.
Miam !
Il n'y a pas que nos négationnistes qui s'extasient sur Lindzen, il sert aussi de caution pour ne rien faire au Donald, ce qui entraine l'admiration de contrepoint. Résumons, un savant négationniste, suivi d'un président négationniste qui font tous les deux, le bonheur d'un média négationniste. Pardon je me suis trompé, "sceptique" d'un scepticisme d'ailleurs a sens unique, apparemment. Puisque ce dont ils sont surs, c'est que l'homme n'est responsable de rien, ce dont le business as usual leur en est reconnaissant ! https://www.contrepoints.org/2018/10/21/328285-trump-sinterroge-sur-les-causes-du-changement-climatique-et-il-a-bien-raison
RépondreSupprimerps : d'un autre coté, c'est contrepoints la lecture préféré de troubaa, il ne faut pas en attendre grand chose d'autre !
Il est vrai que si Trump s'interroge sur les causes du changement climatique c'est bien la preuve que ce n'est pas le CO2, ben voyons !
SupprimerOui, la notion de preuves chez les climatos sceptiques m'étonnera toujours. Certains n'avalant pas bouche bée les propos du grand homme, et se donnant le temps de les decortiquer et de les analyser avec un regard critique, voici la dernière partie de l'analyse que lui consacre le reveilleur sur youtube. https://youtu.be/n-NJ-B_IIFw
RépondreSupprimerMerci pour la vidéo, toujours au top le réveilleur, mais il me semble que la conférence de Courtillot n'est pas récente, les arguments qu'il présente sont tellement éculés qu'il ne va quand même pas les reprendre aujourd'hui, il ne va pas oser, non ?
SupprimerEn fait, c'est l'avant dernière vidéo !!! le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il les travaille.
RépondreSupprimerPour en revenir a Courtillot, je ne sais pas, mais dans la mesure ou il a laissé cette vidéo sans la mettre a jour, on peut supposer qu'il en valide toujours le contenu ...!
Au delà, je pense qu'il se contrefiche de l'avis de ses collègues, avoir un auditoire acquis a ses vues semble lui suffire. Quant a l'auditoire, le CV du susnommé est suffisant pour valider par avance le contenu de ses interventions, quelque soit les objectivions qui ont pu être faites par la suite dessus, ce que l'on peut constater à quelques lecture ou l'argument CV est le principal mis en avant.. Que leur importe en définitive, que la planète scientifique n'ait pas retenu et même ait infirmer ses conclusions, puisque par définition les spécialistes du climat sont achetés ou sous influence.. (dans le monde entier c'est fort quand même ;) )
C'est l'exemple type du raisonnement circulaire ! Mais quand on ne veut pas savoir...
« Mais quand on ne veut pas savoir »
SupprimerVous avez parfaitement résumé la situation !