La réponse courte à la question posée dans le titre est : non.
Le GIEC est actuellement dans son sixième cycle d'étude concernant les changements climatiques et leurs conséquences. Le sixième rapport sera en principe publié en 2022, entre-temps plusieurs rapports intermédiaires permettront de nous faire patienter en nous donnant des informations plus actualisées que celles contenues dans le cinquième rapport publié en 2013-2014.
Normalement trois rapports spéciaux doivent être publiés durant ce sixième cycle, plus un rapport de méthodologie sur les « stocks » de gaz à effet de serre par pays (à paraitre normalement en mai 2019), avant le rapport final qui devrait s'appeler sobrement AR6.
Aujourd'hui vient donc d'être publié le rapport spécial intitulé GLOBAL WARMING OF 1.5 °C
Le sous-titre nous précise qu'il s'agit d'évaluer les impacts d'un réchauffement climatique de 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels ainsi que les façons d'y parvenir en limitant nos émissions de gaz à effet de serre afin de préserver un développement durable (sustainable development) sans nuire à la pauvreté que l'on prétend par la même occasion éradiquer !
Disons-le tout de suite, cette introduction est éminemment politique, c'est un grand mouvement de bras destiné à nous faire croire que les décideurs du monde entier, qu'ils soient démocratiquement élus ou issus d'un processus n'ayant rien à voir avec la volonté de leur peuple, vont se tenir par la main et d'un commun accord faire tout leur possible pour limiter la hausse des températures en réduisant leur PIB, car c'est bien de cela qu'il s'agit !
Ne parlons même pas des Etats-Unis avec le clown à leur tête qui un jour a affirmé sans rire que le réchauffement climatique était une invention chinoise, il suffit de regarder chez nous, en France, le pays de la COP 21, avec Macron qui n'arrive pas à garder son ministre d'Etat chargé de l'environnement car celui-ci juge qu'il n'a pas les moyens de ses ambitions et que le président ne semble pas vraiment avoir envie de changer de cap, privilégiant le court-terme avec le niveau de chômage en indicateur phare placé sur sa table de chevet afin qu'il puisse l'avoir en tête toute la journée (bon je sais, j'exagère mais ça fait du bien)
Comme je l'ai déjà dit ou laissé entendre à quelques reprises ici le dilemme est le suivant :
Le GIEC est actuellement dans son sixième cycle d'étude concernant les changements climatiques et leurs conséquences. Le sixième rapport sera en principe publié en 2022, entre-temps plusieurs rapports intermédiaires permettront de nous faire patienter en nous donnant des informations plus actualisées que celles contenues dans le cinquième rapport publié en 2013-2014.
Normalement trois rapports spéciaux doivent être publiés durant ce sixième cycle, plus un rapport de méthodologie sur les « stocks » de gaz à effet de serre par pays (à paraitre normalement en mai 2019), avant le rapport final qui devrait s'appeler sobrement AR6.
Aujourd'hui vient donc d'être publié le rapport spécial intitulé GLOBAL WARMING OF 1.5 °C
Le sous-titre nous précise qu'il s'agit d'évaluer les impacts d'un réchauffement climatique de 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels ainsi que les façons d'y parvenir en limitant nos émissions de gaz à effet de serre afin de préserver un développement durable (sustainable development) sans nuire à la pauvreté que l'on prétend par la même occasion éradiquer !
Disons-le tout de suite, cette introduction est éminemment politique, c'est un grand mouvement de bras destiné à nous faire croire que les décideurs du monde entier, qu'ils soient démocratiquement élus ou issus d'un processus n'ayant rien à voir avec la volonté de leur peuple, vont se tenir par la main et d'un commun accord faire tout leur possible pour limiter la hausse des températures en réduisant leur PIB, car c'est bien de cela qu'il s'agit !
Ne parlons même pas des Etats-Unis avec le clown à leur tête qui un jour a affirmé sans rire que le réchauffement climatique était une invention chinoise, il suffit de regarder chez nous, en France, le pays de la COP 21, avec Macron qui n'arrive pas à garder son ministre d'Etat chargé de l'environnement car celui-ci juge qu'il n'a pas les moyens de ses ambitions et que le président ne semble pas vraiment avoir envie de changer de cap, privilégiant le court-terme avec le niveau de chômage en indicateur phare placé sur sa table de chevet afin qu'il puisse l'avoir en tête toute la journée (bon je sais, j'exagère mais ça fait du bien)
Comme je l'ai déjà dit ou laissé entendre à quelques reprises ici le dilemme est le suivant :
- on cherche à résorber le chômage en maintenant le niveau de production ou en l'augmentant si c'est possible, nos émission ne se réduisent pas, au contraire, et on est partis pour une hausse de 3 à 5°C d'ici la fin du siècle ;
- on cherche à limiter la hausse des températures en réduisant notre production, et donc notre consommation, et c'est l'effondrement économique assuré à court-terme, qui fait très mauvais effet sur les populations et qui est donc très impopulaire parmi la classe politique au pouvoir (ou cherchant à conquérir le pouvoir)
Un exemple assez emblématique nous est donné par la Chine qui aimerait limiter l'incroyable pollution qu'elle génère et qui empoisonne les millions de chinois vivant dans les villes, en polluant air, eau et sols de mille manières différentes, mais qui est « en même temps », comme dirait notre cher président, obligée de maintenir un niveau élevé de croissance afin d'éviter que le peuple se soulève (et ça fait du monde dans ce pays…) si son niveau de vie venait à baisser, maintenant qu'il commence à s'habituer à une vie « occidentale ».
Mais ce spécial rapport du GIEC n'est pas en vérité politique, il est essentiellement constitué d'éléments scientifiques, cependant les climatosceptiques ne se priveront pas d'affirmer que le GIEC est un organisme politique prenant des décisions politiques permettant de favoriser les écologistes qui, c'est bien connu, gouvernent le monde et tirent les ficelles (plus c'est gros et plus c'est con et plus certains pensent que ça peut passer)
Pour en revenir donc à ces éléments purement scientifiques et quitter le marigot politique dans lequel tentent de nous enfermer les libéraux (au sens français du terme) et autres acteurs favorables au libre-marché capitaliste et à la mondialisation-qui-a sorti-l'humanité-de-la-pauvreté, le rapport spécial publié aujourd'hui tente d'estimer les impacts d'un réchauffement climatique de 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels (nous en sommes déjà à environ 1°C...) en résonnance avec les résolutions prises lors de la COP21 tenue à Paris en 2015. Le rapport se propose également de comparer cette augmentation de 1,5°C avec l'autre valeur mentionnée lors de la COP21, à savoir 2°C.
La liste des auteurs est disponible ici ; on peut constater que les politiques ne sont pas en majorité…J'ai repéré seulement trois auteurs français dont voici la liste : Roland Séférian (CNRM), Joël Guiot (CNRS CEREGE) et Henri Waisman (IDDRI) ; s'y ajoute Wolfgang Cramer, un citoyen allemand travaillant au CNRS IMBE. Au total ce sont 91 auteurs qui sont cités.
Dans le rapport spécial les auteurs cités (drafting authors) sont parfois différents et au nombre d'une soixantaine ; on remarque la présence de Valérie Masson-Delmotte, Jean-Charles Hourcade ainsi que d'Henri Waisman déjà mentionné.
Notons tout de suite que ce rapport spécial est « à l'attention des décideurs politiques » (policymakers) ce que certains traduiront par « ce rapport est politique », mais je m'égare à nouveau, revenons à nos moutons.
Tout d'abord le rapport nous rappelle que nous en sommes déjà à 1°C d'augmentation de la température au-delà du niveau préindustriel, compris dans une fourchette de 0,8 à 1,2°C, et que vraisemblablement nous atteindrons les +1,5°C entre 2030 et 2052 si nous continuons au rythme actuel.
Par ailleurs le réchauffement climatique d'origine humaine est très probablement de 0,2°C (de 0,1 à 0,3°C) par décennie, ce qui nous fait 2°C sur un siècle.
Il nous confirme que l'Arctique se réchauffe deux à trois fois plus vite que le reste de la planète, ce qui nous donne une idée de ce qui attend la banquise boréale dans les décennies à venir…
Egalement, la tendance est à la hausse concernant certains événements extrêmes dont l'intensité et la fréquence ont été étudiées depuis 1950 dans un contexte d'augmentation de température d'environ 0,5°C.
Mais, surtout, les émissions humaines depuis les débuts de la période industrielle jusqu'à maintenant ont produit et produiront un réchauffement qui perdurera durant des siècles, voire des millénaires, ce qui entrainera sur le très long-terme des effets tels que la hausse du niveau des mers avec ses impacts associés. Cependant il est dit que ces émissions seules ne sont pas susceptibles de causer un réchauffement climatique de 1,5°C (je dois avouer que j'ai du mal, pour l'instant, à comprendre ce passage, il faudra que je creuse un peu…)
Et pour nous rassurer (un peu) le rapport spécifie que les émissions humaines produites jusqu'à présent ont peu de chances de générer un réchauffement de plus de 0,5°C dans les deux à trois décennies à venir ou même, avec une confiance « moyenne », dans le siècle à venir (je pousse un soupir de soulagement) ; ce sont donc nos enfants et leur lointaine descendance qui auront le privilège de « bénéficier » de ce 0,5°C supplémentaire que nous leur léguons très généreusement ; évidemment on parle des émissions passées, pas de celles à venir qui ne feront qu'augmenter l'addition.
Comme je n'ai pas le temps, ni les compétences, pour vraiment analyser en détail ce qui est dit dans le rapport, je me contenterai de présenter les graphiques qui y sont inclus, avec leur légende, afin de constituer ma propre base de données et m'y référer éventuellement plus tard si besoin est.
Je ne suis pas sûr que tous les décideurs politiques liront ne serait-ce que ce résumé, sans parler du rapport complet consultable ici, qui demande une certaine expertise ainsi que beaucoup de temps à consacrer à sa lecture !
Pas de courbe en crosse de hockey en vue dans ce rapport spécial qui se limite à considérer les températures depuis les débuts de la révolution industrielle, donc nous n'aurons droit qu'à ce graphique représentant uniquement la crosse, le manche ce sera pour plus tard, pas avant le AR6 je pense :
Et pour la contribution humaine nous avons ce graphique qui se passe de commentaire :
Il ne reste plus maintenant qu'à pister les remarques de la climatonégatosphère qui ne manquera pas de réagir avec la pertinence qu'on lui connait ; je serai là bien sûr pour « remettre l'église au milieu du village ».
Ceci n'est pas une église. |
Les marchands de doute habituels se sont emparés du rapport avec empressement, François Gervais fait son numéro sur valeurs actuelles et Contrepoint entretien ses lecteurs dans l'habituelle haine du GIEC et de tout ce qui fait de l'ombre au business as usual, arc allant des scientifiques aux écologistes. Au delà, je pense qu il n'y a même pas besoin de ses désinformateurs institutionnels, il y a une énorme inertie qui pousse les individus a ne pas bouger d'un iota, tant qu'ils ne sont pas impactés directement. Ils ne font que conforter des comportements consuméristescons certains ne veulent surtout pas abandonner.
RépondreSupprimerJ'imagine que vous faites référence à cet article de VA : https://www.valeursactuelles.com/sciences/rechauffement-climatique-malgre-des-projections-non-validees-le-giec-persiste-dans-lalarmisme-99673 ?
SupprimerIl y a quelques commentateurs lucides, mais la plupart sont comme on peut s'y attendre sur ce torchon d'extrême droite ; que Gervais s'expose sur VA n'est pas étonnant, Rittaud s'y est également collé (https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2018/07/19/urgent-tribune-dans-valeurs-actuelles/) et il s'en vante.
Oui, c'est celui-ci, le coté positif, c'est que les derniers posts, jean charles, odyseus, ont nettement remonté la qualité informative de l'ensemble !
RépondreSupprimerQuant à contrepoint "l'hystérie climatique continue", il n'y a rien a commenter, c'est con, du niveau d'un troubaa, qui d'ailleurs s'y abreuve à jets continus et les commentaires sont fermés, on devine pourquoi !
J'ai écris trop vite, il y a bien des réactions à cet article, après les pubs, on peut y lire les "jubilations" et autres youyou de joie des mr et mme Michu, admirant la prosodie du grand scientifique, qui leur rappelle que la nature fait tout et l'homme rien, le GIEC n'étant qu' un organe politique créé au service d'intérêts obscurs, expressément créé pour les embrouiller et les manipuler ..
RépondreSupprimerPour conclure, comme le dit un intervenant égaré au milieu de toute cette ferveur !
"basilic11 oct. 1h13
Après cette brillante analyse climatologique de h16, prochainement une analyse de Nabilla Benattia sur la physique des particules. ��"
L'article de H16 sur Contrepoints est effectivement consternant de bêtise, c'est quand même dommage d'utiliser un certain talent pour l'ironie et l'humour au second degré pour une cause perdue d'avance et ainsi se décrédibiliser publiquement (ses articles resteront inscrits dans le marbre et lui seront ressortis dans une ou deux décennies)
SupprimerDans les commentaires j'ai pu voir Bernard Beauzamy et le troll Bardinet, tentant de surnager dans le flot des autres âneries, par contre je ne sais pas comment vous faites pour voir les derniers commentaires « après les pubs », dont celui du dénommé basilic11, pouvez-vous me donner le lien ?
Au temps pour moi, je viens de repérer le court commentaire de basilic11 juste avant Bernard Beauzamy ! En fait je n'ai pas été gêné par les pubs semble-t-il… (je pense que c'est parce que je consulte depuis mon ordinateur de bureau alors que vous utilisez votre téléphone)
SupprimerL'hystérie anti GIEC d'H16 continue sur Atlantico, avec a peu près les mêmes commentaires. Si des lacs s assèchent et des glaciers fondent ma bonne dame, ce ne peut être que du a la variabilité naturelle, la preuve.. elle a toujours existé..
RépondreSupprimerCe qui n a pas toujours existé, c'est une espèce expansive qui modifie son environnement dans les proportions que l'on constate, mais ça pour les lecteurs d'un "vent nouveau sur l'information" c'est un concept un peu trop compliqué a intégrer. C'est fatiguant de lire ces arguments de beotiens.
« elle a toujours existé » eh oui, du même acabit que « le climat a toujours changé » sous-entendu quand l'homme n'était pas là pour le changer, donc il coule de source que l'homme n'est pour rien dans le changement climatique, c'est le genre d'argument que l'on peut trouver jusque dans la bouche d'un Benoit Rittaud qui est supposé enseigner l'épistémologie à la fac, ça fait vraiment peur.
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