Le titre du présent billet est une alternative offrant deux branches dont il ne faut choisir qu'une seule.
Vous attendrez la fin de mon article pour donner votre préférence, à moins que vous ne trouviez un autre qualificatif comme consternant ou pitoyable (il y en a tellement qui sont disponibles que le choix en devient cornélien) ; vous pourrez aussi décider que ces deux qualificatifs conviennent fort bien, ou tous les qualificatifs ayant un sens à peu près identique, c'est vous qui voyez.
Benoit Rittaud (ben oui, encore lui, il est une inépuisable source d'inspiration) se met en scène dans Vidéos de Friends of Science où on le voit être interviewé par une brave dame dont aucun des lointains ancêtres n'est probablement l'inventeur de l'eau tiède ou du fil à couper les cheveux en quatre.
Le plus comique est l'introduction du billet de Rittaud :
Je le dis toujours, quand une personne ou un organisme a sa fiche sur Desmogblog c'est que ça sent l'arnaque à plein nez et qu'un warning (et non un warming) doit immédiatement s'allumer concernant la fiabilité de l'individu ou de l'organisation en question.
Et justement voici ce que nous disait Desmogblog en 2006 dans Oil Companies Funding Friends of Science, Tim Ball takes the brunt :
D'ailleurs il suffit, afin de conforter la première impression à la lecture de Desmogblog, de regarder tout simplement le site Friends of Science et qu'y voit-on ?
Dans la partie Climate Science (interdit de rire svp) du bandeau de gauche nous voyons un sous-titre intitulé Myths/Facts (j'en vois qui ne m'ont pas écouté, prière de vous relever et d'arrêter de vous tenir les côtes) où l'on nous dit notamment :
Je passe sur les autres « révélations » contenues dans le site des amis de la « science », ne sachant pas trop en fait de quelle science on parle là, mais Benoit Rittaud nous donne quelques indices dans ses réponses à la brave dame qui pensait alors à son caribou mijotant dans la cuisine de sa cabane au Canada.
Je ne retranscrirai ici que la première question accompagnée de la réponse de notre estimé mythématicien :
Benoit Rittaud est allé à Porto passqu'il y avait, selon lui, des gens intéressants, mais que signifie ce qualificatif d'« intéressant » dans sa bouche ? Doit-on en conclure que les scientifiques dont les travaux sont résumés dans les rapports du GIEC sont « inintéressants » ? Ou bien les « scientifiques » de Porto sont-ils simplement intéressants passqu'ils ont les mêmes opinions que lui ?
Belle démonstration scientifique de la part de l'épistémologue Benoit Rittaud pour qui il y a des « gens qui sont intéressants » passqu'ils « ont des avis un petit peu différents, divergents sur le climat ». Ne sait-il donc pas qu'il y a un processus scientifique qui s'appelle la revue par les pairs et que les travaux des « gens intéressants » qui « ont des avis un petit peu différents, divergents sur le climat » ne se trouvent essentiellement que sur des blogs climatosceptiques et que la plupart de ces « gens intéressants » sont financés par d'autres gens qui ont horreur des réglementations en tout genre passqu'elles les empêchent de faire tranquillement leurs petites affaires (business en anglais) ?
On admirera la collision (ou collusion ?) entre les mots climato « réaliste » et Friends of « Science », deux mots usurpés, ou enrôlés à leur insu, que l'on pourrait condenser en « scientifico-réaliste » afin de nommer la chose que Benoit Rittaud s'attribue sans vergogne, comme si les scientifiques dont les travaux sont repris par le GIEC étaient de piètres scientifiques irréalistes.
On comprend l'hésitation de Rittaud, il sait en lui-même qu'il s'apprête à dire de grosses conneries après celles qu'il vient juste de proférer ; qui est-ce qui regarde les données ? qui regarde le monde réel ? et qui se permet de théoriser sur la prédominance du soleil dans le réchauffement climatique, en totale contradiction avec les données du monde réel ?
La fin est « réellement » pathétique, je m'en serais voulu de la tronquer en plusieurs morceaux, il faut la savourer sans coupure dans son entièreté ; oui vous avez bien lu (et vous pouvez aussi l'entendre dans la vidéo si vous n'avez pas confiance en ma retranscription), Rittaud évoque l'« idéologie » en opposition avec les « choses centrées sur la science », et on se demande s'il ne parle pas en fait de lui et de ses amis, mais il faut dire qu'il est tellement à côté de ses pompes que ce manque de jugement n'est finalement pas très étonnant.
Ah oui, et maintenant la question qui tue : simplement triste ou carrément affligeant ?
Vous attendrez la fin de mon article pour donner votre préférence, à moins que vous ne trouviez un autre qualificatif comme consternant ou pitoyable (il y en a tellement qui sont disponibles que le choix en devient cornélien) ; vous pourrez aussi décider que ces deux qualificatifs conviennent fort bien, ou tous les qualificatifs ayant un sens à peu près identique, c'est vous qui voyez.
Benoit Rittaud (ben oui, encore lui, il est une inépuisable source d'inspiration) se met en scène dans Vidéos de Friends of Science où on le voit être interviewé par une brave dame dont aucun des lointains ancêtres n'est probablement l'inventeur de l'eau tiède ou du fil à couper les cheveux en quatre.
Le plus comique est l'introduction du billet de Rittaud :
Les climato-réalistes canadiens de Friends of Science étaient représentés à la conférence de Porto par la très sympathique Michelle Stirling, qui a fait des interviews d’une bonne partie des conférenciers.En effet, rapprocher le mot « réaliste » de Friends of Science est quand même du grand art !
Je le dis toujours, quand une personne ou un organisme a sa fiche sur Desmogblog c'est que ça sent l'arnaque à plein nez et qu'un warning (et non un warming) doit immédiatement s'allumer concernant la fiabilité de l'individu ou de l'organisation en question.
Et justement voici ce que nous disait Desmogblog en 2006 dans Oil Companies Funding Friends of Science, Tim Ball takes the brunt :
A Globe and Mail feature article by Charles Montgomery today has delivered what should be a death blow for the climate change denial and anti-Kyoto attack group, the Friends of Science.
Un article de fond paru dans le Globe and Mail par Charles Montgomery a porté aujourd’hui ce qui devrait être un coup mortel pour le groupe de négation du changement climatique et d’attaque anti-Kyoto, les Amis de la Science.
The G&M says that FOS has taken undisclosed sums from Alberta oil and gas interests. The money was funneled through the Calgary Foundation, to the University of Calgary and on to the FOS though (sic) something called the “Science Education Fund.”
Mais comme le dit l'article de Desmogblog, doit-on s'en étonner quand on sait queLe G & M affirme que FOS a prélevé des sommes non divulguées sur les intérêts pétroliers et gaziers de l'Alberta. L’argent a été acheminé par l’intermédiaire de la Calgary Foundation, vers l’Université de Calgary et jusqu'à FOS via un fonds appelé «Fonds pour l’éducation en sciences».
This comes as no surprise considering the FOS has been linked to some of the most notorious oil money-backed scientists in the US, including Drs. S. Fred Singer, Sallie Baliunas, Sherwood Idso, Willie Soon, Robert C. Balling and Pat Michaels.
Que du beau monde effectivement, et on pourrait rajouter que le FOS a aussi de grands admirateurs comme Benoit Rittaud et François Gervais, sauf qu'ils sont si insignifiants que la charmante dame ayant interviewé le premier ne se souviendra probablement plus de lui quand elle sera passée à autre chose.Cela n’est pas surprenant si l’on considère que le FOS a été associé à certains des scientifiques le plus notoirement financés par le pétrole aux États-Unis, dont les Drs. S. Fred Singer, Sallie Baliunas, Sherwood Idso, Willie Soon, Robert C. Balling et Pat Michaels.
D'ailleurs il suffit, afin de conforter la première impression à la lecture de Desmogblog, de regarder tout simplement le site Friends of Science et qu'y voit-on ?
Dans la partie Climate Science (interdit de rire svp) du bandeau de gauche nous voyons un sous-titre intitulé Myths/Facts (j'en vois qui ne m'ont pas écouté, prière de vous relever et d'arrêter de vous tenir les côtes) où l'on nous dit notamment :
The sun is a major cause of temperature variation on the earth surface as its received radiation changes all the time, This happens largely in cyclical fashion.
J'aurais dû vous prévenir que c'était du lourd, du Nobélisable en puissance, cela vous aurait évité de tomber de votre chaise à l'annonce de cette fulgurante nouvelle.Le soleil est une cause majeure de variation de la température à la surface de la Terre car son rayonnement reçu change constamment. Ceci se produit principalement de manière cyclique.
Je passe sur les autres « révélations » contenues dans le site des amis de la « science », ne sachant pas trop en fait de quelle science on parle là, mais Benoit Rittaud nous donne quelques indices dans ses réponses à la brave dame qui pensait alors à son caribou mijotant dans la cuisine de sa cabane au Canada.
Je ne retranscrirai ici que la première question accompagnée de la réponse de notre estimé mythématicien :
La dame : Benoit vous pouvez expliquer pourquoi vous êtes à cette conf'rence ?
Benoit : Bon je suis venu passque ya beaucoup de gens qui sont intéressants, qui ont des avis un petit peu différents, divergents sur le climat, et moi-même je suis, je me considère comme climato-réaliste, c'est-à-dire que je, euh, je considère qu'on doit d'abord regarder les données, regarder ce qui est, le monde réel comme on peut le comprendre avant de trop théoriser, et là on avait, on avait des gens qui étaient dans cette dynamique-là et qui proposaient des choses centrées sur la science et pas sur l'idéologie ou sur les, le point de vue général, sur le monde que chacun peut avoir.On pardonnera à Rittaud le phrasé approximatif et parfois hésitant, comme s'il ne connaissait pas son texte par cœur, on se focalisera sur le fond en dépiautant son discours :
Bon je suis venu passque ya beaucoup de gens qui sont intéressants
qui ont des avis un petit peu différents, divergents sur le climat
et moi-même je suis, je me considère comme climato-réaliste
c'est-à-dire que je, euh, je considère qu'on doit d'abord regarder les données, regarder ce qui est, le monde réel comme on peut le comprendre avant de trop théoriser
et là on avait, on avait des gens qui étaient dans cette dynamique-là et qui proposaient des choses centrées sur la science et pas sur l'idéologie ou sur les, le point de vue général, sur le monde que chacun peut avoir.
Je vous laisse regarder la fin de la vidéo ainsi que la suivante dans laquelle il nous fait quasiment le même speech en anglais avec quelques variantes, à croire qu'il y a un public francophone à qui il faut faire passer un message différent de celui qu'on adresse aux anglophones ; mais globalement, malgré les différences, c'est du même acabit, donc assez peu digne d'intérêt, sauf si vous avez quatre ou cinq minutes à perdre (après tout je les ai perdues, vous pouvez vous y coller vous aussi)
Ah oui, et maintenant la question qui tue : simplement triste ou carrément affligeant ?
C'est si affligeant en fait que ça en devient vraiment triste ....
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