Bon, j'en ai parlé dans mon Fadaisier de la semaine 10 mais je pense utile d'enfoncer le clou tellement la planche est épaisse.
Le présent billet a pour objectif, en somme, de montrer les ravages que les désinformateurs professionnels peuvent causer y compris dans des cerveaux que l'on pourrait a priori croire munis de tous leurs neurones et synapses en bon état de marche.
Les désinformateurs professionnels on les connait, ou du moins on pense savoir de qui il s'agit, ce sont pour l'essentiel des gens issus du monde anglophone, mais on en trouve aussi en nombre plus limité un peu partout ailleurs, sauf dans quelques régions comme l'Afrique et l'Asie, où il y a peut-être trop de monde concerné par le changement climatique et pas assez ayant des intérêts à défendre dans les énergies dites fossiles (c'est une explication comme une autre, si vous en avez une à vous merci de la faire connaitre en commentaire) ; le « partout ailleurs » est donc, d'après moi, essentiellement situé en Europe ainsi que dans les pays du Proche-Orient, là où le charbon, le gaz ou le pétrole ont une importance capitale (L'Australie est, avec l'Indonésie, le premier/second exportateur de charbon de la planète, la Norvège a bien l'intention d'exploiter le maximum de ses ressources pétrolières offshore, l'Arabie Saoudite compte sortir de son sous-sol la moindre goutte de pétrole, etc.) ; il n'est pas étonnant d'apprendre alors que les pays où sévit le plus le climato « scepticisme » sont, dans l'ordre :
- La Norvège (le passé de Statoil probablement...)
- L'Arabie Saoudite (sans commentaire)
- La Suède (mais que fait-elle à cette place…? le pays de Greta...Garbo !)
- Les USA (sans commentaire)
- L'Inde (les produits pétroliers ne représentent que 13,5% des exportations indiennes)
- La Thaïlande (le pétrole ne représente que 2,8% des exportations du pays)
- L'Espagne (sans commentaire)
- L'Indonésie (mais que fait-elle à cette place avec son statut de second exportateur de charbon…?)
80% des sites climato-dénialistes citaient [voir Internet Blogs, Polar Bears, and Climate-Change Denial by Proxy dans BioScience | Oxford Academic] Susan Crockford. D’après l’article de 2018, Susan Crockford n’a jamais conduit de recherches originales, n’a jamais publié d’articles scientifiques dans des revues à comité de lecture et s’oppose systématiquement au consensus scientifique sur le sujet. Elle n’a donc rien d’une experte de la question.
« Jamais », « jamais », jamais, assène t-il, sauf que la bio de son blog est farcie d’articles sourcés, agrémentée de liens, permettant de vérifier qu’elle a bien écrit et co-écrit dans de nombreuses revues à comité de lecture dont la prestigieuse revue « Science », de surcroit sur les mammifères en milieu arctique.
A favourite pastime during my teens and early twenties was watching the polar bears at the Stanley Park Zoo in Vancouver.
Un de mes passe-temps favoris pendant mon adolescence et au début de ma vingtaine était d'observer les ours polaires au zoo de Stanley Park à Vancouver.
I am a different kind of polar bear expert than those that study bears in the field but having a different background means I know things they do not and this makes my contribution valuable and valid.
Je suis une experte en ours polaires différente de ceux qui étudient les ours sur le terrain, mais le fait d'avoir une expérience différente signifie que je sais des choses qu'ils ne savent pas, ce qui rend ma contribution précieuse et valable.
Susan Crockford dans son élément avec ses petits chéris (source principia-scientific) |
Première rencontre avec un ours polaire ? (source De Blauwe Tijger) |
Il faut bien faire acte de présence au Heartland Institute (source technocracy.news) |
Susan Crockford intéresse l'extrême-droite française, c'est un signe, non ? Ici avec Grégoire Canlorbe (source Watts Up With That?) |
Andrew Derocher dans son élément (source sebiology.org) |
Ian Stirling avec un de ses bébés (source CBC News) |
Steve Amstrup dans son bureau (source DePauw University) |
Comment peut il encore en parler alors que la question a été réglée depuis longtemps, après le scandaleux montage photo « d’Ursus bogus » ?…C’est à désespérer, même si ce n’est pas étonnant tant est sans fin la mauvaise foi de l’écologisme, c’est même minable.
Vous semblez plus attaquer les messagers que le message en lui même. Cela pollue votre article, qui n’est finalement pas très étayé. Étonnant d’attaquer plutôt que d’argumenter constructivement et succinctement.
Devons nous comprendre entre les lignes que vous niez le changement climatique ?
Est-il encore nécessaire, une fois de plus, de démontrer que la terre n’est pas plate ? N’êtes-vous pas lassé de ces singeries ?
comment nier le changement qui est une constante du climat depuis toujours… L’arnaque c’est de penser ce changement comme une anomalie, ce que vous avez l’air de penser. Je me trompe ?
J’ai l’impression que le bas du front c’est vous.
Le climat change en permanence et ici personne ne le nie.
Il a fait bien plus chaud, de 2 à 3 degrés, que maintenant dans le passé, et nous sommes encore là, y compris les ours blancs.
Je me suis donné la peine sur une vidéo youtube du réveilleur (attaque contre François Gervais) de démontrer que le CO2 ne pouvait pas donner d’effet de serre. Je n’ai eu évidemment aucune réponse.
J’ai plusieurs fois essayé de joindre le référence d’un site : Effet de serre -l Le bilan énergétique de la terre du professeur Geuskens à chaque fois le lien disparaissait. Censure du réveilleur ?
Si vous avez réussi à « démontrer » cela, publiez !
Pas de rapport. Monsieur veut juste poster son lien.
En fait, vous n’avez pas compris le billet pourtant c’est assez bien expliqué.
Vous savez, quand on parle à des primaires…
Au début je trouvais que Rodolphe Meyer faisait du bon boulot, mais j’ai vite remarqué qu’il employait lui-même des arguments fallacieux et, en bon zététicien, je lui en ai fait part. Sans résultat. Et puis il a fini par adopter une posture d’inquisiteur, instruisant toujours à charge, à sens unique, non plus pour contrer des arguments pseudo-scientifiques mais pour dénigrer des personnes. Et j’ai donc arrêté de le suivre.
La thèse du rôle important du CO2 atmosphérique dans l’explication du réchauffement global a été réfutée par plusieurs grands physiciens alors que l’explication donnée par ces mêmes personnes (voir Geuskens, par exemple) n’a pas été réfutée. Si Jancovici, qui est très fort par ailleurs, est certain de la responsabilité du CO2, il faudrait qu’il explique les raisons scientifiques qui l’amènent à cette « certitude ». A mon avis, il est dans ce domaine « croyant » comme beaucoup d’autres, subjugués par la crainte de l’avenir.
Pour réfuter il faut que ce soit réfutable…
Affirmer « la température moyenne du globe est reliée avec les ppm moyens de CO2 de l’atmosphère » est improuvable dans un sens comme dans l’autre.
C’est trop vague, sans relation de cause à effet clairement observable et sans reproductibilité de l’expérience.
La dissonance cognitive c’est toujours violent et ça provoque souvent des remontées de bile. Ca n’est pas grave Cédric, ça passera dès que vous ferrez l’effort de sortir de vos certitudes moisies.
D’un point de vue purement factuel Susan n’a effectivement rien publié sur l’ours blanc dans une revue à comité de lecture. Ca n’est pas son blog qui vous l’apprendra mais par exemple Google Scholar ou Web Of Science. Le point reste à Rodolphe.
En ce qui concerne les comptages, vous ne reprenez qu’une toute petite partie de ce qui est dit et expliqué (ce qui vous arrange en somme). Le point reste encore à Rodolphe.
Donc merci pour ce billet d’humeur qui, faute d’argument, s’attaque au messager. C’est grâce à des gens comme vous que les climatosceptiques perdent tous les jours des points.
Vous n’êtes pas le Têtard mouillé ? [blablabla]Nous avons affaire à des gens tellement bêtes qu'ils ne sont même pas capables de reconnaitre qui est qui. Non Antisceptique n'est pas le Têtard mouillé (ma pomme) mais c'est probablement un de mes lecteurs trop timide pour se manifester sur mon blog (du moins sous ce nom-là)
A chacun ses sources. Pour ma part, j’ai aussi tapé son nom et prénom dans la presitigieuse revue « Science » (excusez du peu)
https://search.sciencemag.org/?searchTerm=Susan%20Crockford&order=tfidf&limit=textFields&pageSize=10&&
et je l’ai vue sortir à 2 reprises donc dire qu’elle « n’a jamais publié d’articles scientifiques dans des revues à comité de lecture » est tout simplement de la diffamation car elle l’a fait dans plein de revues de différentes et en plus dans les plus prestigieuses, en tant que zoologue.
Donc vous accordez le point à Rodolphe par pure mauvaise foi.
Ce qui m'a fait dire dans mon dernier fadaisier :
Une question se pose ici : Cédric Moro est-il vraiment très con ou bien le fait-il exprès ?
Dans le lien qu'il montre on peut voir qu'aucune des deux malheureuses études signées par Susan Crockford ne porte sur les ours polaires ! Et pour cause, je vais me répéter mais Susan Crockford n'est en rien spécialiste en ours polaires !
Mais un autre contestataire intrépide s'aventure en terrain miné :
@ Cedric,
Je suis souvent d’accord avec vous, mais là,franchement c’est un peu plus compliqué que ça.
Susan Crockford n’a écrit aucun article dans une revue à comité de lecture relatif aux ours blancs.
Que ce soit une zoologue reconnue et qu’elle puisse avoir son opinion sur des sujets autres que ceux qu’elle a eus à traiter directement, je l’entends.
Mais elle n’est visiblement pas une spécialiste de la question.
Mais depuis quand une zoologue reconnue ne peut-elle pas s’exprimer sur un sujet de zoologie ? Déjà que l’on nous fait le coup des scientifiques qui ne sont pas climatologues et qui n’ont donc pas le droit de discuter la méthodologie scientifique et les biais des études sur le climat alors maintenant, même des spécialistes reconnus d’une discipline n’ont pas le droit de critiquer les résultats de leurs confrères dans cette même discipline sous prétexte qu’ils ont publié sur d’autres sous catégories que celle dont il est question ? Où va t-on ? Vous rendez-vous compte que cet effet Silo est très préjudiciable à la Science ?
Et bien entendu, cette manière de nier les oppositions avec une telle hargne ne concerne presque exclusivement que le domaine de l’écologie, qui est farci de militants. Est-ce raisonnable en science de faire virer un professeur/chercheur pour avoir exprimé cette position ? N’y voyez-vous pas un problème dans la liberté des chercheurs ? D’autant plus qu’elle avait raison, il y avait bien une augmentation statistique du nombre d’ours polaires. Non mais on rêve.
Et cela ne remet pas en cause mon angle d’attaque, à savoir la diffamation de R. Meyer qui dit qu’elle n’a jamais publié dans des revues à comité de lecture. C’est faux, mensonger, à la limite mal écrit mais j’en doute.
Il doit aussi exister un effet Silo de connerie, quand celle-ci s'accumule en couches successives, qu'on est bien en peine de faire diminuer son stock et que le peu d'intelligence qu'on possède à côté ne sert à rien pour régler le problème.
Permettez-moi maintenant de terminer en beauté avec le clou du spectacle, ça va être court mais beau, comme une cantate de Bach :
Bonjour Laurent, « qui va l’emporter », Nous, bien sûr, car la vérité rend libre. [blablabla]
Je vous ai épargné tout le reste qui vous aurait arraché un bâillement, je n'ai gardé que le meilleur de l'inénarrable JR alias Joël Richard, merci qui ?
*****
Etudes de Susan Crockford évoquant les ours polaires :
Etude dans laquelle figure ce schéma :
Modèle de spéciation des ours polaires à partir des ours bruns. |
Avec ça on est avancés pour savoir ce que vont devenir les ours polaires avec la fonte de la banquise...
Le 1er septembre 2007 : Sea ice expansion in the Bering Sea during the Neoglacial: evidence from archaeozoology - S.J. Crockford, S.G. Frederick, 2007 (sagepub.com)
Etude parlant donc...du Neoglaciaire, soit d'il y a...4700 à 2500 ans environ ! On peut y voir ceci :
Que d'os, que d'os, que d'os... |
NON PUBLIEE car toujours pas revue par les pairs !
Et c'est tout.
Le reste vous le trouverez sur son blog, repris comme de bien entendu sur le site de pseudo-science WUWT, avec la bénédiction du Heartland Institute et de toutes les industries intéressées qui remercient Cédric Moro pour sa généreuse contribution.
Détrompez-vous, je ne me bats pas pour les majors des fossiles. D'ailleurs je n'ai/eu aucun conflit d'intérêt avec ces industries contrairement à la masse d'écolos et autres sympathisants de la propagande de la fin du monde qui mangent avec les industriels du renouvelable, de la batterie et véhicules électriques, les subventions des politiques publiques, les opé greenwashing du CAC40...
RépondreSupprimerPar contre, soyez-sûr que je me battrai de toutes mes forces pour que les pays du sud puissent continuer à exploiter les ressources fossiles sur leurs propres terres et qu'ils assurent ainsi le développement de leur population, comme au temps de ceux qui luttaient contre la colonisation et pour les indépendances de ces pays dans la réappropiation des richesses sur leurs terres. Nous ne sommes pas du même côté dans cette guerre à prétexte écologique contre le sud que des gens comme vous ont lancé, sachez le.
Et quand on se livre à ce genre d'article pour sâlir ad-hominem, ayez au moins le courage de le faire en nom propre.
« je ne me bats pas pour les majors des fossiles »
SupprimerConnaissez-vous la définition d'un idiot utile ?
Bien sûr que je sais que vous ne vous battez pas pour les majors des fossiles, vous faites simplement leur jeu. C'est bien, continuez comme ça, vous leur évitez quelques dépenses de com superflues en faisant le boulot pour elles.