Si vous avez manqué le début :
Donc Michael Mann a gagné la première manche.
Cela a eu pour effet, entre autres, de faire s'exprimer quelques débiles mentaux comme celui-ci :
C’est la mauvaise nouvelle de la journée. Steyn et Simberg ont perdu leur procès contre Micheal Mann, dans une parodie de justice, et ils doivent payer 1 million de $ de dommages et intérêt à cet escroc, comme punition: https://twitter.com/RogerPielkeJr/status/1755715625425461618
Il n’y a pas qu’en France que la justice est pourrie.
Ainsi pour le dénommé Ecophob (un pseudo pareil ça pose l'individu) c'est Mann qui serait un escroc, que voilà une magnifique inversion de la réalité !
Si Michael Mann avait truqué sa courbe on se demande bien pourquoi toutes les reconstitutions de températures qui ont été faites depuis sa fameuse étude de 1998 ont toutes, je dis bien toutes, une forme en crosse de hockey !
Un autre attardé mental a lui une idée bizarre de ce qu'est la justice :
Anton (#2469),
C’était un jury d’experts du climat qui a tranché ? Je savais pas …
Vous pouvez nous expliquer pourquoi il y a autant d’études qui parlent du petit âge glaciaire, des optimums médiéval et romain que Mann a camouflés … Vous croyez que c’est normal qu’une revue qui se dit « scientifique » comme Nature passe ces choses là sous silence ?
Comme si le jury avait besoin d'être expert du climat pour trancher dans une affaire qui traite de calomnie...
Quant aux « études qui parlent du petit âge glaciaire etc. », monsieur papijo semble ignorer qu'il existe une spécialité qui s'appelle la paléoclimatologie et qu'aucun paléoclimatologue n'a réfuté la courbe de Mann, et encore moins n'a mis en doute son honnêteté.
Alors il est temps de faire un court historique en partant du tout début, c'est-à-dire de l'année 1998.
1998 l'année de la première courbe (d'une longue série)
Ce sont en fait trois chercheurs, et non uniquement Michael Mann, qui publient en avril 1998 la première étude (Global-scale temperature patterns and climate forcing over the past six centuries) montrant, assez grossièrement il faut dire, l'évolution de la température moyenne de l'hémisphère nord durant les 600 dernières années.
Les proxys utilisés sont peu nombreux et presque tous situés dans l'hémisphère nord ; ils sont de trois types :
- les cernes d'arbres (au nombre d'une trentaine) ;
- les carottes de glaces (une demi-douzaine) ;
- les coraux (également une demi-douzaine)
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Figure 1 Données utilisées dans cette étude. a, Distribution des indicateurs indirects de résolution annuelle utilisés dans cette étude. Les reconstructions dendroclimatiques sont indiquées par les symboles ‘arbre’, icecore / icemeltproxies ’par les symboles ‘étoile’ et les coraux par les symboles 'C ’. Les enregistrements historiques longs et les séries de points de grille instrumentales sont représentés par des carrés (température) ou des diamants (précipitations). Les groupes de symboles «» indiquent les composantes principales des sous-réseaux denses en cernes, le nombre de symboles indiquant le nombre de composantes principales conservées. Les sites datant d’au moins 1820 (rouge), 1800 (bleu-vert), 1750 (vert), 1600 (bleu) et 1400 (noir). Les sites de contenu (par exemple, le fichier Quelccayaicecore) se composent de plusieurs indicateurs de proxy (par exemple, plusieurs des noyaux et des mesures d’isotope et d’accumulation du d18O) |
A ces proxys s'ajoutent quelques données provenant d'instruments afin de relever des températures et des précipitations.
Ces éléments étaient donc sommaires et ont donné comme résultat la désormais célèbre courbe en forme de crosse de hockey :
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Figure 5 Reconstitutions temporelles (lignes continues) avec données brutes (lignes en pointillés). [...] b, pour la température moyenne (NH) de l'hémisphère Nord en °C. Dans les deux cas, la ligne zéro correspond à la moyenne d'étalonnage de 1902–80 de la quantité. Pour b, les données brutes sont présentées jusqu’en 1995 et les limites d’incertitude positive et négative à 2sigma sont représentées par les lignes pointillées claires entourant la reconstruction solide, calculées comme décrit dans la section Méthodes. |
On peut remarquer dès à présent plusieurs choses afin de répondre aux inepties du sieur papijo :
- le « petit âge glaciaire », qui s'est étalé du XIVe au XIXe siècle, a principalement concerné l'Atlantique nord alors que la courbe de Mann s'applique à l'ensemble de l'hémisphère nord ;
- L'impact de cette période froide est estimé à moins de 1°C, ce qui, traduit sur l'ensemble de l'hémisphère nord, est cohérent avec la position de la courbe durant le même laps de temps ;
- les optimums médiéval et romain ne risquent pas d'avoir été camouflés par Mann étant donné qu'ils se trouvent tous les deux en dehors du champ de l'étude : l'optimum médiéval, qui au passage ne regardait que l'hémisphère nord lui-aussi, s'est terminé...au XIVe siècle, soit avant l'an 1400 !
- de plus, cet optimum climatique médiéval semble avoir été moins chaud que ce que l'on pensait (voir Le climat était-il plus chaud au Moyen Âge ? Non, confirme une nouvelle étude)
Mais Michael Mann ne s'est pas contenté de son étude sommaire et a remis le couvert un an plus tard en élargissant la période concernée.
1999 l'année de la deuxième courbe (d'une longue série)
Il aura fallu moins d'un an pour que Mann et ses collègues Bradley et Hughes, les mêmes que pour la première étude, publient Northern hemisphere temperatures during the past millennium: Inferences, uncertainties, and limitations.
Cette fois la période étudiée court de l'an mil jusqu'en 1998 et les proxys utilisés sont moins nombreux :
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12 indicateurs proxy disponibles jusqu'à l'an 1000. La description ("SERIES" - voir MBH98 pour les détails concernant les données et la référence), la localisation ("LOC" - région ou coordonnées lat/lon, l'année de début ("y0") AD, et le type ("TYPE") de la série sont indiqués. Ces données (et les séries NH discutées dans le texte) sont disponibles sur Internet par l'intermédiaire du World Data Center-A for Paleoclimatology (http://www.ngdc.noaa.gov/paleo/paleo.html). |
Cela s'explique par le fait que les 12 proxys mentionnés ici sont venus s'ajouter à la centaine déjà utilisés lors de la précédente étude ; ces nouveaux proxys concernent donc la période allant de l'an mil à l'an 1400. Cela signifie également que la forme de la courbe pour la période 1400-1995 est exactement la même que dans MBH1998, et que seules les années 1996 à 1998 ont été ajoutées en plus de la période pré-1400 ; et cela donne la courbe qui suit :
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Reconstitution de l'hémisphère nord (solide) et données brutes (en pointillé) de 1000-1998. La version lissée de la série NH (solide épais), la tendance linéaire de 1000 à 1850 (pointillés) et deux marges d'erreur standard (ombrées) sont également représentées.
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On remarquera, à moins d'être négligent, que plus on s'enfonce dans le passé et plus la zone d'incertitude est grande ; la ligne noire continue ne représente qu'une courbe médiane égale à la plus forte probabilité, mais la vérité se trouve peut-être quelque part ailleurs dans la zone grisée, cependant plus on s'éloigne du tracé en continu et moins la probabilité est grande, dans un sens comme dans l'autre.
Mann et al. n'ont donc pas cherché à masquer quoi que ce soit, ils ont effectué un travail de scientifiques qui a été revu par des pairs et publié dans une revue de géophysique de premier plan (voir Geophysical Research Letters - Wiley Online Library)
Après ces deux études mémorables bien d'autres ont été menées, j'ai bien peur d'en oublier certaines mais voici celles que j'ai pu recenser.
2006 l'année où la courbe de Mann est reconnue par les instances académiques
C'est la revue Nature qui en juin 2006 publie Academy affirms hockey-stick graph, un article dans lequel Michael Mann est légitimement reconnu, la preuve :
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Un sujet de controverse : Michael Mann a utilisé des données indirectes sur le changement climatique, telles que les cernes des arbres, pour dresser un tableau de l'évolution du climat de la Terre au cours du dernier millénaire. |
Mann a ainsi l'occasion de s'exprimer :
Mann says that he is “very happy” with the committee's findings, and agrees with the core assertion that more must be done to reduce uncertainties in earlier periods. “We have very little long-term information on the Southern Hemisphere and large parts of the ocean,” he says. As for the report's effect on the policy debate, Mann says: “Hopefully this is the beginning of us, as a community, putting that silliness behind us.”
M. Mann se dit "très satisfait" des conclusions de la commission et approuve l'affirmation principale selon laquelle il faut redoubler d'efforts pour réduire les incertitudes dans les périodes antérieures. "Nous disposons de très peu d'informations à long terme sur l'hémisphère sud et sur de grandes parties de l'océan", déclare-t-il. Quant à l'effet du rapport sur le débat politique, M. Mann déclare : "J'espère que c'est le début d'une ère où nous, en tant que communauté, mettrons fin à ces absurdités.
Il y aura effectivement d'autres études qui iront encore plus loin en réduisant les incertitudes, et toutes auront une forme...en crosse de hockey !
2007 l'année où deux chercheurs valident la courbe de Mann
Un an donc après que l'Académie a reconnu la valeur des travaux de Mann deux chercheurs, qui ont peut-être tenté de la réfuter, en sont venus à la conclusion, dans Robustness of the Mann, Bradley, Hughes reconstruction of Northern Hemisphere surface temperatures: Examination of criticisms based on the nature and processing of proxy climate evidence, que la courbe était bien valable. Ils ont eux-mêmes procédé à la reconstitution des températures des 600 dernières années et voici ce que cela donne :
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Fig. 1 Comparaison des reconstructions de la température moyenne annuelle de l'hémisphère nord de Wahl/Ammann et Mann/Bradley/Hughes (1998) avec la reconstruction du scénario 1 [émulation des résultats de McIntyre/McKitrick (2003)]. |
Il faut noter ici que ce graphique montre un scénario imaginé par deux désinformateurs professionnels dont l'étude a été publiée en 2003 dans la revue de faible impact mais de forte obédience climatosceptique Energy & Environment. Dans le titre de cette revue il faut comprendre que c'est le terme énergie qui est important, l'environnement étant celui des firmes dédiées aux énergies fossiles.
Il n'est pas anodin notamment que Steve McIntyre ait été « directeur d'une société d'exploration minière », ce qui, il va sans dire, le qualifie amplement pour critiquer les travaux de Michael Mann.
Quant à Ross McKitrick, son compère, c'est un économiste spécialisé...en environnement (défense de rire)
Ces deux lascars ont donc commis une « étude », ou plutôt un papier de commande de qui-vous-savez-probablement. Et si vous avez des doutes il vous suffit de savoir que Ross McKitrick a son rond de serviette au Heartland Institute, étonnant n'est-ce pas ?
Mais ce n'est pas fini, l'année d'après on remet ça.
2008 l'année où Michael Mann s'occupe de la Terre entière pour les 2000 dernières années
En septembre 2008 Michael Mann et trois autres chercheurs, dont Hughes qui avait été impliqué dans les deux premières études, publient Proxy-based reconstructions of hemispheric and global surface temperature variations over the past two millennia.
Cette fois le nombre de proxys est impressionnant et couvre une majeure partie des terres émergées :
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Distribution spatiale de la base de données proxy. Neuf types de variables indirectes sont désignés par des symboles différents, comme le montre la carte. Les dates de début des enregistrements proxy sont représentées par une échelle de couleurs. |
Le résultat concernant l'hémisphère nord se passe de commentaire :
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Reconstitutions composites CPS et EIV de la température des terres émergées et de l'océan, et intervalles de confiance estimés à 95 %. |
Quant à l'hémisphère sud aucun graphique n'est montré, il est seulement mentionné :
Conclusions for SH mean temperatures are somewhat weaker (Figs. S5 and S6), plausibly due to the relative paucity of proxy data in the SH (Fig. 1).[...]
Les conclusions pour les températures moyennes de l'hémisphère sud sont un peu plus faibles (figures S5 et S6), probablement en raison de la rareté relative des données proxy dans l'hémisphère sud (figure 1).[...]
Il n'y a donc aucun changement pour l'hémisphère nord, et pour le sud d'autres études devront prendre le relais pour donner des résultats qui vaillent la peine d'être montrés dans un graphique, ce qui ne tardera pas...
2013 l'année où la température des 2000 dernières années est reconstituée par PAGES2k
L'organisme PAGES2k Network se présente lui-même comme suit :
PAGES (Past Global Changes) provides support for the gathering and synthesis of observations, reconstructions, and the modeling of climate, ecosystem, environmental and societal dynamics in the past.
PAGES (Past Global Changes) soutient la collecte et la synthèse des observations, des reconstructions et de la modélisation du climat, des écosystèmes, de l'environnement et des dynamiques sociétales dans le passé.
Mais plus important encore :
Over 5000 scientists from more than 125 countries currently subscribe to PAGES.
Plus de 5 000 scientifiques de plus de 125 pays sont actuellement abonnés à PAGES.
PAGES is overseen by a Scientific Steering Committee (SSC) comprised of members chosen to be representative of the major techniques, disciplines and geographic regions that contribute to paleoscience.
Under the direction of the SSC, the staff at the small International Project Office (IPO) in Bern, Switzerland, carry out the day-to-day running of the PAGES program.
PAGES est supervisé par un comité directeur scientifique (SSC) composé de membres choisis pour être représentatifs des principales techniques, disciplines et régions géographiques qui contribuent aux paléosciences.
Sous la direction du SSC, le personnel du petit Bureau international des projets (IPO) à Berne, en Suisse, assure la gestion quotidienne du programme PAGES.
Cet organisme a publié en avril 2013 Continental-scale temperature variability during the past two millennia, une étude dans laquelle ce graphique est présenté :
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a) Reconstitutions de la température moyenne sur 30 ans de l'hémisphère Nord publiées antérieurement par rapport à la période de référence 1961-1990. b) Températures moyennes sur 30 ans normalisées pour les sept régions à l'échelle continentale. |
En légende je n'ai mentionné que l'essentiel afin de ne pas surcharger le texte ; comme les courbes ne sont pas très lisibles pour le commun des mortels Michael Mann a retraité le graphique b et cela donne ce qui suit :
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Le groupe #PAGES2k a développé et affiné son propre travail, élargissant la conclusion originale de #HockeyStick, c'est-à-dire que la chaleur récente est probablement sans précédent depuis au moins les 2000 dernières années : https://nature.com/articles/sdata201788 |
Bref, une autre courbe en forme de crosse de hockey, cela devient lassant...
Et ça va continuer.
2017 l'année où PAGES2k persiste et signe
Dans A global multiproxy database for temperature reconstructions of the Common Era, publié en juillet 2017, le consortium PAGES2k met le paquet au niveau des proxys utilisés pour reconstituer les températures du passé :
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(a) Distribution géographique, par type d'archive, codée par la couleur et la forme. (b) Résolution temporelle dans la base de données PAGES2k, définie ici comme la médiane de l'espacement entre les observations consécutives. Les formes sont les mêmes qu'en (a), les couleurs indiquent la résolution en années (voir la barre de couleurs). (c) Disponibilité temporelle, codée par couleur comme en (a). |
Le résultat donne pas moins de six courbes...en forme de crosse de hockey !
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Figure 7 : Composites globaux pour différents intervalles de tri et critères de sélection. |
On remarquera que dans aucune de ces courbes on ne peut voir nettement le moindre optimum climatique ou le moindre « petit âge glaciaire », seulement une lente et progressive diminution de la température globale de la Terre puis une soudaine augmentation quasiment au même moment où nous avons commencé à produire de manière intensive des gaz à effet de serre. Une simple coincidence probablement nous diraient Ecophob ou papijo...
2021 l'année où le GIEC entérine la courbe de Mann
Le dernier rapport du GIEC, Summary for Policymakers, est sans pitié pour les négateurs en tous genres :
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Changements de la température de surface du globe par rapport à la période 1850-1900 |
Une fois de plus la courbe de Mann montre sa petite trogne au grand désespoir des écophobes et papys gâteux qui refont le monde sur un coin de leur table de cuisine.
Sur le graphique de gauche le bandeau grisé vertical est expliqué comme suit :
La barre verticale de gauche indique la température estimée (fourchette très probable) pendant la période pluriséculaire la plus chaude depuis au moins 100 000 ans, qui s'est produite il y a environ 6 500 ans pendant la période interglaciaire actuelle (Holocène).
Et d'enchainer avec :
La dernière période interglaciaire, il y a environ 125 000 ans, est le deuxième candidat le plus récent pour une période de température plus élevée. Ces périodes chaudes passées ont été causées par des variations orbitales lentes (plurimillénaires).
A mon humble avis nous sommes actuellement en train de dépasser cette « dernière période interglaciaire », mais chut il ne faut pas trop l'ébruiter afin de ne pas réveiller ceux qui dorment profondément du sommeil du juste.
Mais l'année 2021 ne s'est pas achevée que...
2021 l'année où la courbe en crosse de hockey s'agrandit au-delà de 2000 ans
Si vous pensiez que les seules 2000 dernières années étaient concernées alors quelques scientifiques se font un plaisir de vous secouer ; dans Scientists extend and straighten iconic climate “hockey stick” publié en octobre 2021 le graphique suivant vous saute littéralement à la gorge :
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Nous disposons déjà d'une crosse de hockey, mais le réchauffement futur ne fera qu'accentuer le contraste avec le reste de la période post-glaciaire. |
Même dans le scénario « low emissions » la palette de la crosse de hockey va encore prendre de l'importance ; et si nous n'avons pas de chance elle deviendra aussi longue que le manche de la courbe originale commençant en l'an mil (ou 1400 pour l'esquisse de 1998)
Mais si vous pensiez en avoir terminé avec l'année 2021...
2021 l'année de toutes les courbes en crosse de hockey
C'est le 10 novembre 2021 que sept chercheurs publient dans Nature Globally resolved surface temperatures since the Last Glacial Maximum.
La liste des proxys est impressionnante, elle couvre désormais les océans :
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Fig. 1. Emplacement et couverture temporelle des mesures indirectes de la température de surface de la mer. |
Et le résultat est sans surprise (sauf pour les vieux grincheux) :
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Fig. 2. Évolution de la température moyenne à la surface du globe au cours des 24 derniers milliers d'années. |
Et en 2021 devinez quoi.
2021 l'année où je rappelais l'évidence
Eh oui, dans La courbe de Mann toujours présente dans le dernier rapport du GIEC que je publiais en août 2021, je me permettais d'ajouter mon modeste grain de sel. Je n'en dirai pas plus, si vous êtes intéressé vous savez quoi faire.
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Et pour terminer un petit bêtisier ça vous dit ?
C’est la mauvaise nouvelle de la journée. Steyn et Simberg ont perdu leur procès contre Micheal Mann, dans une parodie de justice, et ils doivent payer 1 million de $ de dommages et intérêt à cet escroc, comme punition: https://twitter.com/RogerPielkeJr/status/1755715625425461618
Il n’y a pas qu’en France que la justice est pourrie.
Ecophob (#2461),
Aux USA, les juges sont élus aux élections …
Imaginez que vous avez à comparaitre devant un juge élu sur une liste « écolo » !
papijo (#2462),
De ce que j’ai lu sur WUWT, ce n’est pas un juge, mais un jury qui prenait la décision.
La propagande, ça ne sert à rien pour convertir les climato-sceptiques … il n’y a plus qu’une solution, la dictature verte (« top-down intervention »)
Lien: WUWT (traduction)
Demokratia (#2463),
En effet, et en plus le juge semblait d’un avis opposé ! Mais il semble que ce ne soit pas fini !
Lien; WUWT (traduction)
Anton (#2469),
C’était un jury d’experts du climat qui a tranché ? Je savais pas …
Vous pouvez nous expliquer pourquoi il y a autant d’études qui parlent du petit âge glaciaire, des optimums médiéval et romain que Mann a camouflés … Vous croyez que c’est normal qu’une revue qui se dit « scientifique » comme Nature passe ces choses là sous silence ?
papijo (#2470),
Ne vous fatiguez pas, c’est sans remède.
Anton (#2469),
1. La justice ne tranche pas sur la question de la validité des travaux de Mann, elle n’est bien sûr pas équipée pour ça et ce n’est pas un sujet pour elle. Elle ne peut rien prouver de ce que vous prétendez, elle utilise des arguments d’autorité pour se faire un avis de la situation des parties au moment du délit supposé.
2. Les courbes de températures multiséculaires en forme de crosses de hockey sont des tromperies et les spécialistes du domaine ne peuvent pas l’ignorer. Aucun proxy vérifié de la température ne présente cette forme.
3. Les seuls faits évidents, comme le comportement du niveau des océans et celui des glaciers, prouvent le contraire de ce que vous affirmez. Tout le monde devrait savoir que l’évolution des températures montre une tendance pluriséculaire au réchauffement sans comportement particulier au XXème siècle.
Une des rares courbes fiables, car basée sur des mesures, est celle tirée du projet GISP2, par des carottages dans les glaces du Groenland. Cette courbe est assez représentative de l’Hémisphère Nord.
A noter que depuis 10000 ans nous avons eu plus chaud en moyenne.(et que si nous y retournons, ça ne sera pas un drame…).
A noter aussi l’accident survenu à -12800 ans, à l’origine du Dryas Récent.(point 5).
https://i0.wp.com/www.laterredufutur.com/spaw/images/climat-depuis15000ans.jpg
Zagros (#2476), ce qui me parait curieux, c’est la relative stabilité depuis -10000 par rapport aux énormes fluctuations avant.
jdrien (#2477),
« relative stabilité depuis 10000 ans »
Très relative: ce sont des variations d’un ou deux degrés, voire 2,5, soit plus que ce qui nous vaut tout le pataquès d’aujourd’hui…! 1,5 °C serait une catastrophe!
Avant on remontait d’une glaciation. Il faut oublier l’accident du Dryas Récent lié à la comète.
Michael Mann diffamé ou Michael Mann diffamateur ?
Un article intéressant de Judith Curry sur ce triste personnage et ce qu’elle a du subir de sa part !
Lien: J Curry (traduction)
“Quand on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner.”
Au-delà de ça, je ne reçois pas d’injonctions. En général, c’est moi qui corrige les copies Mais j’ai abandonné pour celles écrites par les lavés du cerveau.
Ainsi le dénommé Zagros serait enseignant...
Je ne sais pas à quoi tout cela vous fait penser, moi j'ai envie de dire à la valse des pantins.
Mais Jerry Lewis était un tantinet plus comique que tous ces mauvais clowns qui se donnent en représentation sous le chapiteau du cirque Skyfail.