C'est fou (dans tous les sens du terme) ce que le Groenland fait dire comme bêtises chaque fois qu'on en parle.
On connait tous la fable du Groenland vert qui aurait entrainé sa colonisation du temps d'un certain Erik Le Rouge à un moment où il faisait un peu moins froid qu'auparavant, il y en a qui vont même (voir Il y a 1 000 ans, le Groenland était vert et sans glace) jusqu'à affirmer que cette ile aurait été alors entièrement couverte de végétation, d'où son nom ; évidemment la glace recouvre le Groenland presque entièrement depuis belle lurette (voir Pierre Taberlet : « Quand le Groenland était vert ») et les Vikings ont pu profiter d'une courte fenêtre pendant laquelle les conditions étaient « acceptables » pour eux dans deux toutes petites zones situées à l'ouest de l'ile (voir Histoire Erik Le Rouge pour quelques détails supplémentaires)
Aujourd'hui toutes les mesures montrent que le Groenland perd régulièrement de la glace, mais on trouve toujours des gugusses pour nier l'évidence.
Ainsi un certain Rémy Storm, qui sur Twitter déclare sa « passion pour la #météo et le #climat et les phénomènes intenses (orage/tempête/neige) », se tire une rafale dans les deux pieds avec ce qui suit en réponse à World Meteorological Organization :
RémyStorm
@ROrage09
Replying to
@WMO and
@PolarPortal
À tient !! Sa parle des informations alarmistes qui arrange hein !! Malheureusement pour vous on va rappeler que les dernières semaines ont battu des records de gains de glaces dans la durée et pas sur un jour comme aujourd'hui avec un deficit thermique marqué , sacré alarmistes
On passera sur le français approximatif, voici ce que notre « passionné » montre comme carte à l'appui de ses élucubrations :
Source Surface Conditions: Polar Portal |
Ainsi monsieur Rémy Tempête non seulement ne sait pas écrire correctement dans sa langue natale (je pars du principe qu'il est Français) mais également il ne sait pas lire un graphique et tire de celui qu'il montre des conclusions opposées à la réalité ! Sans parler du fait qu'il ne connait pas la définition du « bilan de masse de la surface » ou SMB (Surface Mass Balance).
Sur la carte qu'il exhibe fièrement on voit nettement que le bilan de masse de la surface à la date du 28 juillet est nettement...déficitaire ! Ce n'est évidemment pas toujours le cas comme on peut le constater sur le graphique du bas, ça fluctue, parfois ça gagne, d'autres fois ça perd, mais le plus important est bien de préciser que ce SMB ne tient pas compte du vêlage des glaciers, lequel entraine un déficit quasi constant comme on peut le voir quand on regarde la bonne page qui n'a malheureusement pas été actualisée depuis août 2019 (mais ils foutent quoi ces Danois ?) :
Source Mass and Height Change: Polar Portal |
La contribution à la hausse du niveau marin figure dans le graphique du bas, ça augmente continuellement en tendance à long terme et il n'y a aucune raison pour que ça redescende étant donné que les températures sont toujours à la hausse.