jeudi 30 novembre 2023

Climactualités - novembre 2023

 

  Concentration de l'atmosphère en CO₂

Global Monitoring Laboratory - Carbon Cycle Greenhouse Gases (noaa.gov)

Moyenne mensuelle récente du CO₂ à l'observatoire de Mauna Loa.

Variation de la concentration en CO₂ depuis 1960.


Les lignes et symboles rouges représentent les valeurs moyennes mensuelles, centrées sur le milieu de chaque mois. Les lignes et symboles noirs représentent les mêmes valeurs, après correction pour le cycle saisonnier moyen.

Taux de croissance annuel moyen du CO₂ au Mauna Loa.

Le tableau et le graphique montrent les taux de croissance annuels moyens du dioxyde de carbone pour Mauna Loa. Dans le graphique, les moyennes décennales du taux de croissance sont également représentées sous forme de lignes horizontales pour les années 1960 à 1969, 1970 à 1979, et ainsi de suite.

Voir aussi : Mauna Loa carbon dioxide forecast for 2023 - Met Office


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Divers graphiques montrant l'évolution du CO2 et de la température au cours des âges.


Changement en parties par million par 1000 ans (Source Climate Central)


Source Graphic: The relentless rise of carbon dioxide – Climate Change: Vital Signs of the Planet (nasa.gov)


Concentrations de l'atmosphère en CO2 depuis 500 millions d'années (source Earth.Org)


Evolution (estimation) de la température durant les 500 millions d'années passées (source Earth.Org)


Attention ! L'échelle des abscisses des deux derniers graphiques n'est pas la même !


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ENSO


EL NIÑO ADVISORY

El Niño—the warm phase of the El Niño-Southern Oscillation ("ENSO") climate pattern—is currently chugging along, and forecasters expect it to continue for the next several months, with a 62% chance of lasting through April­–June 2024. It's looking like it will be a strong event. A strong event doesn't guarantee strong global impacts, but it does increase the odds that some level of impacts will occur in places with a history of being affected by ENSO.

El Niño - la phase chaude du phénomène climatique El Niño-Oscillation australe ("ENSO") - est actuellement en cours et les prévisionnistes s'attendent à ce qu'il se poursuive au cours des prochains mois, avec 62 % de chances de durer jusqu'en avril-juin 2024. Il semble que ce sera un événement important. Un événement de grande ampleur ne garantit pas de fortes répercussions à l'échelle mondiale, mais il augmente les chances que des effets plus ou moins importants se produisent dans les régions qui ont l'habitude d'être touchées par l'ENSO.


Index ENSO de 2014 à 2023 (source weather.plus)


Index ENSO de 1950 à 2023 (source weather.plus)


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Données de températures de la NOAA

Climate Change: Global Temperature | NOAA Climate.gov.

Température annuelle de surface comparée à la moyenne de 1880 à 2022.


FAITS MARQUANTS

  • La température de la Terre a augmenté de 0,14° Fahrenheit (0,08° Celsius) par décennie depuis 1880, mais le taux de réchauffement depuis 1981 est plus de deux fois supérieur : 0,32° F (0,18° C) par décennie.
  • 2022 a été la sixième année la plus chaude jamais enregistrée sur la base des données de température de la NOAA.
  • La température de surface en 2022 était de 1,55 °F (0,86 °Celsius) plus élevée que la moyenne du 20e siècle de 57,0 °F (13,9 °C) et de 1,90 ˚F (1,06 ˚C) plus élevée que la période préindustrielle (1880-1900). 
  • Les dix années les plus chaudes de l'histoire ont toutes eu lieu depuis 2010. 

Voir aussi l'évaluation du climat mondial en 2022 : Assessing the Global Climate in 2022 | News | National Centers for Environmental Information (NCEI) (noaa.gov)


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GISS L-OTI anomalies de températures vs 1881-1910

data.giss.nasa.gov

Ecarts de températures pour le mois d'octobre 2023 par rapport à la période de référence 1881-1910.

Rappel des années précédentes (à partir de 2016, année la plus chaude) avec leur classement :

  • année 2022 : 1.13 => 5
  • année 2021 : 1.11 => 6
  • année 2020 : 1.24 => 2
  • année 2019 : 1.21 => 3
  • année 2018 : 1.08 => 7 
  • année 2017 : 1.17 => 4 
  • année 2016 : 1.26 => 1


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Elévation du niveau moyen des mers

Mean Sea Level: Aviso+ (altimetry.fr)

Niveau moyen global de référence (GMSL) basé sur les données des missions TopEx/Poseidon, Jason-1, Jason-2 et Jason-3 de janvier 1993 à aujourd'hui, après élimination des signaux annuels et semi-annuels et application d'un filtre de 6 mois. En appliquant la correction du rebond postglaciaire (-0,3 mm/an), l'élévation du niveau moyen des mers a ainsi été estimée à 3,6 mm/an avec une incertitude de 0,4 mm/an (mis à jour le 19/10/2023)


Sur les 10 dernières années :

Sur les 10 dernières années : 4,44 mm / an (source Aviso)

Sur les 5 dernières années :

Sur les 5 dernières années : 4,48 mm / an (source Aviso)


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Polar Science Center

psc.apl.uw.edu

Evolution du volume de la banquise arctique de PIOMAS par rapport à la moyenne de la période 1979-2022.


Fig 11. Moyenne annuelle du volume de glace de mer de PIOMAS


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Polar Portal

Greenland: Polar Portal

  • Conditions de surface du Groenland :
Bilan de masse de surface du Groenland (journalier)

La carte illustre comment la surface de la calotte glaciaire du Groenland gagne et perd de la masse chaque jour. Cette différence entre les chutes de neige et le ruissellement est connue sous le nom de bilan massique de la surface. Elle est toujours positive au cours d'une année car toute la neige tombée ne s'écoule pas à nouveau de la calotte glaciaire.

Le bilan massique de surface n'est PAS identique au bilan massique TOTAL (c'est-à-dire le gain ou la perte globale de la calotte glaciaire), qui comprend également la masse perdue lorsque les glaciers vêlent des icebergs, la fonte des langues de glacier lorsqu'elles entrent en contact avec l'eau de mer chaude et les effets de friction et autres au fond de la calotte glaciaire.


Bilan de masse de surface du Groenland (cumul)

  • Changement de masse du Groenland :
Changement de masse et impact sur le niveau des mers.

La carte et le graphique montrent l'augmentation de la masse de glace lorsqu'il y a des précipitations, et la quantité de cette masse qui est perdue lorsque la neige et la glace fondent et lorsque des icebergs se détachent des principaux glaciers de sortie de la calotte glaciaire. La différence entre ces changements de masse au cours d'une année glaciologique (septembre-août) est appelée le bilan massique total de l'inlandsis groenlandais.

Tous les changements sont donnés par rapport à avril 2002.

Sur la base de ces données, on constate qu'au cours de la période 2003-2011, l'inlandsis groenlandais a perdu 234 km3 d'eau par an, ce qui correspond à une contribution annuelle à l'augmentation moyenne du niveau de la mer de 0,65 mm (Barletta et al. (2013).


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Arctic Data archive system (ADS)

ads.nipr.ac.jp/vishop/#/extent

Evolution de l'étendue de la banquise arctique.


Evolution de l'étendue de la banquise antarctique.

Evolution globale des deux banquises arctique et antarctique.

Historique des Climactualités (l'Arctique est mentionné en premier ; en bleu les valeurs minimalesen jaune les maximales ; la valeur entre parenthèses est la variation par rapport à l'année précédente)

Valeurs en millions de km².

Moyenne des années 1980 à la même date : 12,02 + 14,06 = 26,08 (+3,69)

Novembre 2023 : 10,01 + 12,38 = 22,39 (-1,04)
Octobre 2023 : 8,14 + 15,67 =23,81 (-0,98)
Septembre 2023 : 4,46 + 16,78 = 21,24 (-1,73)
Août 2023 : 4,56 + 16,37 = 20,93 (-1,64)
Juillet 2023 : 6,78 + 14,60 = 21,38 (-1,24)
Juin 2023 : 9,34 + 12,02 = 21,36 (-1,32)
Mai 2023 : 11,29 + 9,70 = 20,99 (-1,09)
Avril 2023 : 12,87 + 6,72 = 19,59 (-0,75)
Mars 2023 : 13,71 + 4,02 = 17,74 (-0,21)
Février 2023 : 13,97 + 2,04 = 16,01 (-0,30)
Janvier 2023 : 13,13 + 2,51 = 15,64 (-1,05)
Décembre 2022 : 12,13 + 5,41 = 17,53 (-1,29)
Novembre 2022 : 10,19 + 13,24 = 23,43 (-0,84)
Octobre 2022 : 8,10 + 16,69 = 24,79 (-0,15)
Septembre 2022 : 5,01 + 17,97 = 22,97 (-0,11)
Août 2022 : 5,06 + 17,51 = 22,57 (-1,05)
Juillet 2022 : 6,74 + 15,88 = 22,62 (-1,15)
Juin 2022 : 9,32 + 13,36 = 22,68 (-1,22)
Mai 2022 : 11,60 + 10,49 = 22,08 (-0,87)
Avril 2022 : 12,84 + 7,50 = 20,34 (-0,96)
Mars 2022 : 13,79 + 4,16 = 17,95 (-1,20)
Février 2022 : 14,14 + 2,17 = 16,31 (-0,44)
Janvier 2022 : 13,70 + 3,00 = 16,69 (-0,23)
Décembre 2021 : 12,50 + 6,32 = 18,82 (-0,32)
Novembre 2021 : 10,79 + 13,48 = 24,27 (+0,37)
Octobre 2021 : 7,97 + 16,98 = 24,94 (+0,99)
Septembre 2021 : 5,04 + 18,04 = 23,08 (+0,20)
Août 2021 : 5,05 + 18,57 = 23,62 (+1,14)
Juillet 2021 : 6,38 + 17,39 = 23,77 (+1,48)
Juin 2021 : 9,09 + 14,81 = 23,90 (+0,33) 
Mai 2021 : 11,29 + 11,66 = 22,95 (+0,54)
Avril 2021 : 12,82 + 8,48 = 21,3 (+0,78)
Mars 2021 : 13,62 + 5,53 = 19,15 (+0,65)
Février 2021 : 13,73 + 3,02 = 16,75 (-0,35)
Janvier 2021 : 13,43 + 3,50 = 16,92 (-0,13)
Décembre 2020 : 12,07 + 7,07 = 19,14 (+0,23)
Novembre 2020 : 9,71 + 14,19 = 23,90 (+0,77)
Octobre 2020 : 6,02 + 17,94 = 23,95 (-0,33)
Septembre 2020 : 4,08 + 18,81 = 22,88 (+0,22)
Août 2020 : 4,06 + 18,43 = 22,48 (+0,26)
Juillet 2020 : 5,78 + 16,51 = 22,29 (-0,17)
Juin 2020 : 9,18 + 14,39 = 23,57 (+0,80)
Mai 2020 : 10,83 + 11,58 = 22,41 (+1,35)
Avril 2020 : 12,60 + 7,92 = 20,52 (+1,30)
Mars 2020 : 13,56 + 4,94 = 18,50 (+0,94)
Février 2020 : 14,30 + 2,81 = 17,10 (+0,64)
Janvier 2020 : 13,63 + 3,42 = 17,05 (+0,56)
Décembre 2019 : 12,26 + 6,65 = 18,91 (+0,99)
Novembre 2019 : 9,85 + 13,27 = 23,13 (-0,67)
Octobre 2019 : 7,06 + 17,21 = 24,28 (+0,01)
Septembre 2019 : 4,31 + 18,35 = 22,66 (-0,03)
Août 2019 : 4,34 + 17,89 = 22,23 (-0,27)
Juillet 2019 : 6,08 + 16,39 = 22,46 (-0,65)
Juin 2019 : 9,09 + 13,68 = 22,77 (-1,01)
Mai 2019 : 10,88 + 10,18 = 21,06 (-0,61)
Avril 2019 : 12,56 + 6,66 = 19,22 (+1,07)
Mars 2019 : 13,73 + 3,83 = 17,56 (+0,19)
Février 2019 : 14,02 + 2,44 = 16,46 (+0,47)
Janvier 2019 : 13,48 + 3,01 = 16,49 (+0,35)
Décembre 2018 : 11,85 + 6,07 = 17,92 (-0,97)
Novembre 2018 : 10,54 + 13,26 = 23,8 (+0,48)
Octobre 2018 : 7,18 + 17,09 = 24,27 (-0,82)
Septembre 2018 : 4,68 + 18,01 = 22,69
Août 2018 : 4,8 + 17,7 = 22,5
Juillet 2018 : 6.67 + 16.44 = 23.11
Juin 2018 : 9.19 + 14.59 = 23.78
Mai 2018 : 11.02 + 10.65 = 21.67
Avril 2018 : 12.82 + 6.33 = 18.15
Mars 2018 : 13.87 + 3.50 = 17.37
Février 2018 : 13.68 + 2.31 = 15.99
Janvier 2018 : 12.68 + 3.46 = 16.14
Décembre 2017 : 11.76 + 7.13 = 18.89
Novembre 2017 : 10.07 + 13.25 = 23.32
Octobre 2017 : 7.82 + 17.27 = 25.09
Septembre 2017 : pas de stats


Voir également


mardi 28 novembre 2023

Economiquement ça va super bien pour les Russes il parait...

A en croire certains laudateurs du régime poutinien la Russie aurait devant elle des jours radieux sur le plan économique.

Il y a cependant quelques ombres au tableau idyllique d'une Russie qui serait en voie de devenir une super-puissance pouvant rivaliser avec les Etats-Unis, l'UE ou...la Chine...

On rappellera utilement que l'économie russe se résume essentiellement en deux mots : gaz et pétrole.

Pour le gaz, elle s'est coupée pour longtemps de ses juteux clients de l'Ouest pour se tourner vers un unique gros acheteur à l'Est, la Chine (L'Inde lui achète surtout du pétrole.)

On appelle cela, si je ne me trompe, "mettre tous ses œufs dans le même panier", et n'importe quel chef d'entreprise sait à quel point il est dangereux de dépendre d'un nombre limité de clients, a fortiori quand il n'y en a qu'un seul qui compte vraiment !

Un article paru dans le South China Morning Post (scmp.com)Exclusive: China wielding ‘bargaining power’ with Russia over Power of Siberia 2 natural gas pipeline nous explique en quoi la Russie semble se diriger vers un avenir glauque en matière d'exportation de ses précieuses ressources en gaz.


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La Chine exerce un "pouvoir de négociation" sur la Russie concernant l'alimentation du gazoduc Siberia 2

  • La construction du gazoduc "Power of Siberia 2" risque d'être plus lente que prévu, malgré le partenariat stratégique "no limit" entre Pékin et Moscou.
  • Le président russe Vladimir Poutine a promis d'exporter au moins 98 milliards de mètres cubes de gaz par an de la Russie vers la Chine.


Kandy Wong
Kandy Wong

Le tracé du gazoduc Power of Siberia. Photo : Gazprom : Gazprom


Selon une source russe et des analystes chinois, la construction de l'un des principaux projets de gaz naturel de la Russie visant à lui assurer une bouée de sauvetage financière à l'étranger devrait être plus lente que prévu, la Chine cherchant à tirer parti de sa "position de négociation".


Les discussions avec Pékin sur la construction du gazoduc "Power of Siberia 2", un signal de coopération bilatérale longtemps vanté, sont allées lentement.


Ce gazoduc, s'il est achevé, acheminerait vers le nord de la Chine 50 milliards de mètres cubes (1,8 trillion de pieds cubes) de gaz naturel par an qui approvisionnaient auparavant l'Europe, ce qui donnerait un coup de pouce significatif à la sécurité énergétique de Pékin.


Pour exporter au moins 98 milliards de mètres cubes de gaz par an de la Russie vers la Chine, comme l'a promis le président russe Vladimir Poutine, les chiffres de la multinationale espagnole de services financiers BBVA montrent que le nouveau gazoduc est nécessaire parce que la puissance de Siberia 1 est limitée à 67 milliards de mètres cubes par an.


Selon une source russe au fait de la question, la Chine affiche une "position de négociation".


« [Pékin] comprend très bien son pouvoir de négociation et le pays est dans une position beaucoup plus forte », a déclaré la source.


« Il s'agit d'une pression présidentielle spécifique. Il s'agit de payer moins cher. Ils peuvent exiger des remises importantes. »


La source a également indiqué que M. Poutine subissait une "pression énorme" pour construire le gazoduc, faute de quoi "une énorme quantité de gaz" serait gaspillée et la Russie perdrait de l'argent.

« En termes de construction, [Pékin] veut s'assurer qu'ils n'ont aucun risque et aucun coût. C'est la Russie qui paie l'intégralité de la facture », a ajouté la source, qui n'a pas souhaité révéler son nom en raison du caractère sensible de la question.

Le projet constituerait un nouveau test pour le partenariat stratégique "no limit" entre Pékin et Moscou, surtout après que la Russie a été frappée par des sanctions sans précédent de la part des pays occidentaux en réponse à l'invasion de l'Ukraine, qui a bloqué l'approvisionnement en gaz naturel russe vers l'Europe.

Li Lifan, spécialiste de la Russie et de l'Asie centrale à l'Académie des sciences sociales de Shanghai, a déclaré que le gazoduc proposé serait favorable à la Russie car il est plus court et les coûts de construction seraient moins élevés.



La Chine et la Russie se tournent vers le gazoduc "Power of Siberia" pour renforcer leurs liens dans le domaine de l'énergie



Toutefois, M. Li a déclaré que la Chine avait déjà insisté pour que le gazoduc passe par la préfecture d'Altay, dans la région autonome du Xinjiang Uygur, car il ne passerait pas par la Mongolie.


La Chine va faire preuve d'une attitude prudente à l'égard du projet, le programme "Power of Siberia 2" étant rarement mentionné dans les documents gouvernementaux ou les médias d'État.


Des discussions ont eu lieu sur la possibilité de conclure un accord lors du forum "ceinture et route" qui s'est tenu à Pékin à la mi-octobre, mais M. Poutine est finalement rentré bredouille.


Lors de sa visite à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, en octobre, la vice-première ministre russe Viktoria Abramchenko a indiqué que les études de faisabilité étaient terminées et que les travaux de conception s'achèveraient cette année.


Elle a estimé que la construction de Power of Siberia 2 pourrait commencer après l'approbation des travaux de conception au cours du premier trimestre 2024.


Les travaux devraient durer six ans. Le contrat pour Power of Siberia 1 a été signé en 2014 et l'exploitation a commencé en 2019.


Munkhnaran Bayarlkhagva, ancien fonctionnaire du Conseil national de sécurité de Mongolie, a déclaré qu'Oulan-Bator pourrait retarder le processus car ce n'est pas une nécessité.


« Nous n'avons même pas encore parlé des prix, des tarifs, des taxes, etc. On peut donc dire que rien ne se passera pendant la saison de construction de 2024 ».


M. Bayarlkhagva a ajouté que M. Poutine avait rencontré le président mongol Ukhnaa Khurelsukh en marge du Forum "ceinture et route" à Pékin en octobre, et que le dirigeant russe avait déclaré que « tout le monde était d'accord sur le projet » afin d'obtenir une confirmation de la part de la Mongolie, mais qu'aucune réponse positive n'avait été donnée.


Le bureau du président de la Mongolie a décliné toute demande de commentaire.


« Maintenant que le gazoduc Power of Siberia 2 est le fruit de la coopération de trois parties - la Chine, la Russie et la Mongolie - d'abondantes négociations sont nécessaires en suivant les normes générales du marché », a déclaré Zhao Long, directeur adjoint de l'Institut d'études sur la gouvernance mondiale à l'Institut d'études internationales de Shanghai.


Xi Jinping avec le président mongol Ukhnaa Khurelsukh. Photo : Xi Jinping SCMPOST

Le projet a une valeur à moyen et long terme et « [Pékin] va devoir prendre des décisions en fonction des demandes réelles du pays, de la configuration des importations de gaz, ainsi que de la situation internationale et régionale », a-t-il ajouté.


Malgré la lenteur des progrès, la géopolitique a renforcé la stratégie de Pékin en matière de diversification des importations, a déclaré Ma Bin, professeur associé au Centre d'études russes et d'Asie centrale de l'université de Fudan.


Avec l'hiver neigeux qui s'installe dans le nord de la Chine, sa consommation annuelle de gaz naturel devrait augmenter de 5,5 à 7 % en 2023, d'une année sur l'autre, pour atteindre 390 milliards de mètres cubes, selon un rapport de l'Administration nationale de l'énergie. Cette augmentation annulerait la baisse de 1,2 % enregistrée en 2022.


« Afin d'assurer un approvisionnement stable et fiable en énergie, la Chine importe du gaz d'Australie, du Qatar, d'Asie centrale et de Russie », a ajouté M. Ma.


Kandy Wong
Kandy Wong est revenue au Post en 2022 en tant que correspondante du bureau d'économie politique, après avoir été journaliste au bureau d'affaires. Elle se concentre sur les relations commerciales de la Chine avec les États-Unis, l'Union européenne et l'Australie, ainsi que sur l'initiative Belt & Road et les questions monétaires. Elle a obtenu une maîtrise en journalisme à l'Université de New York en 2013. Journaliste primée, elle a travaillé à Hong Kong, en Chine et à New York pour le Hong Kong Economic Journal et le Financial Times, E&E News, Forbes, The Economist Intelligence Unit, Nikkei Asia et Coconuts Media.


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Comme le projet devrait éventuellement aboutir dans au minimum 6 ans nous avons le temps de voir venir.

Est-ce que la Russie pourra tenir jusque-là en gardant pour elle d'énormes quantités de gaz qui ne trouveront preneur nulle part ? Telle est la question à x milliards de roubles dévalués.