mardi 30 avril 2019

Déni et cécité ne font pas bon ménage

Il insiste le bougre, et il s'enfonce irrémédiablement.

Voici ce qu'il m'assure avec un aplomb qui force le respect :

Anonyme30 avril 2019 à 12:49

J'ai donné la source : MétéoSuisse.

En contradiction seulement avec votre compréhension bien particulière du blabla conclusif.

Si vous n'avez pas les compétences pour calculer la tendance, vous pouvez vous contenter d'admirer le graphique de l'évolution hivernale (DJF) : https://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/changement-climatique-suisse/evolution-de-la-temperature-et-des-precipitations.html

Attention au déni !
phi
Et il me dit que je n'aurais pas « les compétences pour calculer la tendance » de l'évolution de la température hivernale pour la Suisse !

Comme il me fournit le lien sur lequel il base son affirmation allons voir un peu de quoi il retourne en ce qui concerne la température trimestrielle pour la période DJF en anomalies par rapport à la période de référence 1961-1990 (les graphiques suivants sont issus de meteosuisse ) :
Tendance climatique, moyenne glissante sur 20 ans.

On commence à comprendre pourquoi phi nous disait également :
Anonyme30 avril 2019 à 12:24

Si quelque chose vous semble peu clair, je ferai de mon mieux pour préciser.
D'autre part, je viens de vérifier pour la Suisse, la tendance MétéoSuisse hivernale 1989-2018 (DJFM) est de -0.14 °C par décennie. Donc, même les indices pourris officiels indiquent un refroidissement hivernal sur les 30 dernières années.
Comment intégrez-vous ça dans votre conception d'un réchauffement catastrophique inéluctable ?
phi
Ce qui est particulièrement cocasse c'est que pour appuyer son « argumentation » phi se base sur ce qu'il croit être des « indices pourris officiels », c'est un peu comme si un maçon bâtissait une maison d'après les plans pourris d'un architecte ; évidemment non seulement les indices suisses ne sont pas pourris, ils sont simplement dérangeants pour phi, mais le plus marrant c'est que la tendance que phi nous assure être de -0,14°C par décennie se transforme... en +0,29°C par décennie !
Tendance de 1961 à aujourd'hui.

Ainsi monsieur phi nous prouve une nouvelle fois, au passage, qu'il n'a rien compris au système des anomalies de températures, il voit une courbe qui baisse et en déduit que les températures baissent également, il ne lui viendrait pas une seule seconde à l'esprit que ce puisse être la hausse des températures qui ralentisse, notamment à cause de certaines années plus froides que les autres, comme les sept mentionnées en bleu depuis l'an 2000.

Si l'on demande la tendance pour la période allant de 1864 à aujourd'hui voici ce qu'on obtient :
Tendance de 1864 à aujourd'hui.

Ainsi la tendance 1961-2019 apparait clairement plus forte à la hausse (2,9°C par siècle contre 1,22°C) que celle qui englobe toute la période, la seule déduction logique (qui échappera évidemment à phi ainsi qu'à son admirateur terrien) est que la hausse s'accentue, ce qui ne fait aucun doute au premier coup d'oeil sur le graphique (pas besoin de voir la courbe de tendance pour comprendre)

On m'avait accusé d'avoir du mépris pour des chercheurs, alors que ce n'était bien sûr pas le cas, mais que dire quand phi se permet ce genre de commentaire :
Anonyme30 avril 2019 à 14:33

Ah Géd, vous êtes vraiment un cas magnifique. Je vous avais pourtant prévenu du risque de déni.

Je me bats des coloriages de MétéoSuisse. Et, c'est sûr, vous n'êtes pas seul dans la secte. Cela doit vous tenir chaud de rapporter les délires de vos coreligionnaires.

phi

Les « coloriages de MétéoSuisse », on pense qu'ils apprécieront l'estime dans laquelle les tient quelqu'un qui ne sait même pas lire un graphique et n'a rien compris aux anomalies de températures.



lundi 29 avril 2019

Le déni est un vilain défaut

On dirait que c'est un véritable troupeau qui se ligue contre moi pour venir à la défense de monsieur Antoine, puisque mon dernier billet (Méli mélo chez m'sieur Tonio) a attiré quelques bêtes à cornes revenant régulièrement me voir sous forme de zombies (et on sait que les zombies ont la non-vie dure) avec notamment ceci :
Anonyme29 avril 2019 à 12:04

Les relevés du col de porte ne montrent aucun réchauffement depuis 30 ans.
Une autre certitude et réalité.
Terrien.
Comme je fais remarquer à ce monsieur terre-à-terre que son assertion est archi-fausse en lui montrant une étude qui dit le contraire (IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR L'ENNEIGEMENT DE MOYENNE MONTAGNE : L'EXEMPLE DU SITE DU COL DE PORTE EN CHARTREUSE) il revient à la charge avec l'aide d'un autre spectre habitué des lieux (je m'y suis habitué et il ne m'intimide plus depuis longtemps) :
Anonyme29 avril 2019 à 14:27

Depuis 1960 sans aucun doute possible, mais ca fait 60 ans et non 30 (il va falloir réviser vos mathématiques). Donc depuis 30 ans? 
Anonyme29 avril 2019 à 14:51

Ou depuis 21 ans c'est égal (je devance un peu l'avalanche de prétextes et blabla qui va suivre).
Anonyme29 avril 2019 à 15:03

Non, non, c'est bien au minimum 30 ans, du moins pour la vérification que j'avais faite pour les Alpes du Nord.

"Le déni est un mécanisme de défense pour traiter les conflits intrapsychiques et le rapport avec le monde extérieur. Se distinguant de la « dénégation » (synonyme du mot déni dans l’acception courante), il consiste, pour une personne face à un conflit, en un refus catégorique sur des pans plus ou moins importants de la réalité psychique ou externe vécue comme dangereuse ou douloureuse (tout se passe comme si cette personne n'a rien vu, rien entendu ou rien ressenti)."
(Wikipedia)

Le cas de Géd est intéressant mais aussi très courant dans le domaine du climat. A mon humble avis, c'est une pathologie purement collective, je ne me fais pas trop de souci pour sa santé mentale. Ceci dit, une pathologie collective n'en n'est pas moins potentiellement dangereuse pour la collectivité.

phi

Puisque nous parlons de déni voyons ce qu'il en est.

L'étude que je mentionnais, qui date de 2012 et a été utilisée lors d'un colloque de l'AIC tenu à Grenoble, n'évoquait que les températures de 1960 à 2011, on pardonnera aux auteurs de s'être arrêtés à cette date, ils n'ont pas pensé à utiliser leur machine à voyager dans le temps afin de nous donner les dernières mesures pour 2019, voici tout ce qu'ils ont pu montrer :
Figure 1 : Evolution de la température moyenne (courbe du haut) et de la hauteur de neige moyenne (courbe du bas) de la saison 1960-1961 à la saison 2010-2011. Le degré de confiance des tendances est indiqué entre parenthèses.
Comme je ne sais pas où trouver l'information des relevés de températures pour la période 2011-2019 pour le col de Porte (si quelqu'un a qu'il me le fasse savoir) je vais devoir utiliser l'application qui m'avait déjà servi dans mon billet Nous n'avons besoin que de 60 stations de surface !, à savoir tools.ceit.uq.edu.au.

Tout d'abord assurons-nous que les données de ce site sont cohérentes avec celles de l'étude de 2012, mais comme le col de Porte ne figure pas parmi les stations disponibles utilisons les deux stations les plus proches, celle de Genève Cointrin et de Saint-Bernard (j'imagine qu'il s'agit du col du Grand Saint-Bernard, c'est en tout cas très proche…) et demandons à l'application de nous donner la courbe pour la période 1960-2011 avec la droite de tendance :
Sélection des deux stations de Genève et Saint-Bernard (points verts sur la carte)
Variations des températures avec tendance sur la période 1960-2011.

Maintenant comparons les variations des périodes 1960-2011 de chaque jeu de données (à vue de nez, la précision n'étant pas nécessaire au-delà du dixième de degré) :
  • étude : +1,7 (de -0,4 à +1,3)
  • application :  +1,7 (de -0,4 à + 1,3)
Donc nous pouvons en tirer une première conclusion, à savoir que les données du col de Porte pour la période 1960-2011 correspondent parfaitement aux données de deux sites voisins pour la même période ; à partir de cette conclusion nous pouvons en déduire que nous sommes capables d'utiliser l'application pour la période manquante sans trop de risque de se tromper, et voici ce que nous obtenons pour la période de 30 ans 1989-2019 :
Variations des températures avec tendance sur la période 1989-2019.

Donc nous avons une hausse de la température de 0,4°C sur 30 ans (de +0,8 à +1,2 environ en arrondissant à l'inférieur...)

Maintenant on s'interroge sur la demande benoite de monsieur Terrien :
Ou depuis 21 ans c'est égal (je devance un peu l'avalanche de prétextes et blabla qui va suivre).
Depuis 21 ans, bon sang mais c'est bien sûr, depuis 1998, année de très fort El Niño, cela va de soi, et nous obtenons la courbe qui va lui plaire et l'enferrer encore plus dans ses certitudes :

Variations des températures avec tendance sur la période 1998-2019.

Mais continuons sur la lancée, pourquoi donc ne pas prendre 1996-2019 ?
Variations des températures avec tendance sur la période 1996-2019.

Ou bien, pourquoi pas, 2000-2019 :
Variations des températures avec tendance sur la période 2000-2019.

Mais monsieur Terrien peut compter sur le soutien indéfectible de monsieur phi pour qui pourtant
c'est bien au minimum 30 ans, du moins pour la vérification que j'avais faite pour les Alpes du Nord.
Mais comme il demande à Robert « vous avez des chiffres pour les tendances à 30 ans ? » je suis heureux de lui donner entière satisfaction.

Et les lycéens seront heureux d'apprendre quelque chose d'essentiel venant d'un expert en onnesaittropquoi :
Il est amusant de constater que les charmants lycéens qui font grève pour le climat n'ont jamais connu de période de baisse d'enneigement au sens climatique du terme. Le réchauffement climatique est pour eux l'affaire de leurs grands-parents, une histoire de vieux ringards quoi.

phi
Phi qui se dit tous les matins quand il se rase :
Miroir, mon beau miroir, qui est le vieux ringard que je vois devant moi ?

La réponse à la question de phi se trouve peut-être chez un psy.


Climactualités - avril 2019

ENSO

Le 29/04/2019 : climate.gov/enso

A weak El Niño is likely to continue through the Northern Hemisphere summer 2019 (65% chance) and possibly fall (50-55% chance). Weak events can still produce moderate or strong temperature or precipitation impacts in some places, but such impacts are less likely overall during weak events.
Un faible El Niño devrait se poursuivre pendant l'été 2019 dans l'hémisphère nord (avec 65% de chances) et éventuellement chuter (entre 50 et 55% de chances). Des événements faibles peuvent toujours produire des effets modérés ou forts sur la température ou les précipitations dans certains endroits, mais ces impacts sont globalement moins probables lors d'événements faibles.

Synopsis: A weak El Nino is likely to continue through the Northern Hemisphere summer 2019 (65% chance) and possibly fall (50-55% chance).

El Niño continued during March 2019, as above-average sea surface temperatures (SSTs) persisted across the equatorial Pacific Ocean [Fig. 1]. The latest weekly values of the Niño3 and Niño4 indices were +0.8°C, while the Niño3.4 value was +0.9°C [Fig. 2]. The anomalous upper-ocean heat content (averaged across 180°-100°W) decreased during March but remained well above average [Fig. 3], as the above-average temperatures at depth peaked in early March in association with a downwelling equatorial oceanic Kelvin wave [Fig. 4]. Enhanced equatorial convection was observed near the Date Line and in the western Pacific, while suppressed convection prevailed over western Indonesia [Fig. 5]. Low-level wind anomalies were westerly in the western Pacific Ocean during March. Meanwhile, upper-level winds were mostly near average. The equatorial and traditional Southern Oscillation Index values were negative. Overall, these features are consistent with a weak El Niño.
Moyenne des anomalies de températures de surface pour la semaine entourant le 3 avril 2019 (par rapport à la moyenne de référence 1981-2010)
Moyenne des anomalies de températures de surface dans les différentes régions El Niño (par rapport à la moyenne 1981-2010)

Moyenne des anomalies de températures de l'océan supérieur dans le Pacifique équatorial. L'anomalie du contenu calorifique est calculée en partant de la moyenne des pentades de la période de base 1981-2010.

Section de la longitude et de la profondeur des anomalies de température (C°) du haut océan pacifique équatorial (0-300m) centrées sur la pentade du 3 avril 2019. Les anomalies sont des écarts par rapport aux moyennes des pentades de la période de base 1981-2010.

Moyenne (W/m²) des anomalies du rayonnement en ondes longues sortantes (OLR) pour la période du 9 mars 2019 au 3 avril 2019. Les anomalies OLR sont calculées à partir de la moyenne des pentades de la période de base 1981-2010)


Température mensuelle de la surface de la mer dans la région Niño 3.4 du Pacifique tropical pour 2018-19 (ligne violette) et pour toutes les autres années El Niño depuis 1950. Graphique Climate.gov basé sur les données de température ERSSTv5.


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GISS L-OTI anomalies de températures vs 1881-1910 

Le 29/04/2019 : data.giss.nasa.gov
Anomalies de températures pour le mois de mars 2019 par rapport à la période de référence 1881-1910.

Rappel périodes précédentes (à partir de 2016, année la plus chaude) :
  • février 2019 : 1.20
  • janvier 2019 : 1.31
  • année 2018 : 1.08
  • année 2017 : 1.17
  • année 2016 : 1.26
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Coral Reef Watch

Le 29/04/2019 : coralreefwatch.noaa.gov 

NOAA Coral Reef Watch's most recent Four-Month Coral Bleaching Heat Stress Outlook. This figure shows the distribution of the lowest heat stress levels predicted by at least 60% of the model ensemble members. In other words, there is a 60% chance that the displayed heat stress levels will occur.

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Climate Prediction Center

Le 29/04/2019 : cpc.ncep.noaa.gov

Prévisions de tempêtes tropicales.

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Polar Science Center

Le 29/04/2019 : psc.apl.uw.edu

The year 2018 finished out with an annually averaged sea ice volume that was the 5th lowest on record with 13,860 km 3 , with a 1,000 km3 gain over the record year of 2017. While 2018 started relatively low relatively little melt during the summer and rapid growth in the fall (Fig 8), brought the ice volume in the same area as recent low years (2011,2012,2016, 2017).
L'année 2018 s'est achevée avec un volume de glace de mer moyen annuel qui était le 5e plus bas jamais enregistré avec 13 860 km 3, avec un gain de 1 000 km3 par rapport à l'année record de 2017. Alors que 2018 a commencé avec relativement peu de glace, une fonte relativement faible en été et une croissance rapide à l'automne (Fig. 8) ont fait que le volume de glace a été ramené dans la même zone que les années les plus basses enregistrées récemment (2011, 2012, 2016, 2017).
Average Arctic sea ice volume in March 2019 was 21,800 km3. This value is the 5th lowest on record about 2200 km3 above the March record that was set in 2017 with ~19600 km3 . Monthly ice volume was 39% below the maximum in 1979 and 25% below the mean value for 1979-2018. March 2019 ice volume falls above the long term trend line with 0.786 sigma above.
Le volume moyen de glace de mer dans l'Arctique en mars 2019 était de 21 800 km3. Cette valeur est la 5ème plus basse enregistrée, environ 2200 km3 de plus que le record de mars établi en 2017 avec ~ 19600 km3. Le volume de glace mensuel était de 39% inférieur au maximum de 1979 et de 25% inférieur à la valeur moyenne pour 1979-2018. Le volume de glace de mars 2019 se situe au-dessus de la ligne de tendance à long terme, avec 0,786 sigma au dessus.
Fig.1  Arctic sea ice volume anomaly from PIOMAS updated once a month. Daily Sea Ice volume anomalies for each day are computed relative to the 1979 to 2018 average for that day of the year. Tickmarks on time axis refer to 1st day of year. The trend for the period 1979- present  is shown in blue. Shaded areas show one and two standard deviations from the trend. Error bars indicate the uncertainty of the  monthly anomaly plotted once per year.

Fig. 2 Total Arctic sea ice volume from PIOMAS showing the volume of the mean annual cycle, and from 2011-2019. Shaded areas indicate one and two standard deviations from the mean.

Fig.3 Monthly Sea Ice Volume from PIOMAS for April and Sep.

Fig 8 Comparison of Daily Sea Ice Volume Anomalies relative to 1979-2018.

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Arctic Data archive system (ADS) 

Le 29/04/2019 : ads.nipr.ac.jp (nouvelle version : ads.nipr.ac.jp/vishop/#/extent)

Evolution de la banquise arctique.
Evolution de la banquise antarctique.
Evolution globale des deux banquises arctique et antarctique.

Historique des Climactualités (l'Arctique est mentionné en premier ; en bleu les valeurs minimales, en jaune les maximales ; la valeur entre parenthèses est la variation avec l'année précédente) 

Avril 2019 : 12,56 + 6,66 = 19,22 (+1,07)
Mars 2019 : 13,73 + 3,83 = 17,56 (+0,19)
Février 2019 : 14,02 + 2,44 = 16,46 (+0,47)
Janvier 2019 : 13,48 + 3,01 = 16,49 (+0,35)
Décembre 2018 : 11,85 + 6,07 = 17,92 (-0,97)
Novembre 2018 : 10,54 + 13,26 = 23,8 (+0,48)
Octobre 2018 : 7,18 + 17,09 = 24,27 (-0,82)
Septembre 2018 : 4,68 + 18,01 = 22,69
Août 2018 : 4,8 + 17,7 = 22,5
Juillet 2018 : 6.67 + 16.44 = 23.11
Juin 2018 : 9.19 + 14.59 = 23.78
Mai 2018 : 11.02 + 10.65 = 21.67
Avril 2018 : 12.82 + 6.33 = 18.15
Mars 2018 : 13.87 + 3.50 = 17.37
Février 2018 : 13.68 + 2.31 = 15.99
Janvier 2018 : 12.68 + 3.46 = 16.14
Décembre 2017 : 11.76 + 7.13 = 18.89
Novembre 2017 : 10.07 + 13.25 = 23.32
Octobre 2017 : 7.82 + 17.27 = 25.09
Septembre 2017 : pas de stats

Moyenne des années 1980 à la même date : 14,20 + 7,68 = 21,88

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Spécial sceptiques ce mois-ci !

Portrait de profil d'une fausse sceptique.
Portait de face d'une vraie sceptique (source)
Portrait d'un humano-sceptique.
Portrait d'un climato-sceptique qui ne doute jamais de rien.