Si vous n'aimez pas qu'on vous traite d'imbécile, arrêtez d'agir comme un imbécile.
mardi 30 août 2016
dimanche 28 août 2016
L'étang Rond
Rarement température fut aussi élevée en montagne (du moins en ce qui concerne mes randonnées personnelles) et nous avons flirté hier avec les 30° à 2000 mètres d'altitude.
C'est simple, à l'arrivée nous avions consommé toute notre eau, ce qui n'était cette année encore jamais arrivé.
Il y a longtemps j'ai peut-être expérimenté des températures similaires à moyenne altitude (i.e. 2000m) mais je ne m'en souviens pas ; ce n'est évidemment pas la preuve du réchauffement climatique et je n'en tirerai aucune conclusion hâtive, la seule chose que je constate pour le moment c'est que mes saisons de randonnées ont plutôt tendance à changer en augmentant en durée et en se décalant vers l'hiver (i.e. printemps souvent pourris ou peu propices aux balades agréables, versus automnes bien remplis) mais ce ne sont que des perceptions toutes subjectives et il ne faut y voir aucune "science" établie.
Revenons à la journée d'hier, c'était la vallée du Ribérot en direction du Valier, le Cervin de l'Ariège, mais nous n'irons pas jusque là-haut, car depuis le parking, situé à 933 mètres d'altitude, jusqu'au sommet, à 2 kilomètres et 838 mètres d'élévation au dessus du niveau de la mer, cela fait une dénivelée de 1900 mètres que nous sommes bien incapables de gravir en une petite journée...
Notre objectif était bien plus modeste, nous pensions pouvoir arriver jusqu'à l'étang Long (2125m) mais à cause d'une douleur à un orteil de madame nous nous sommes contentés de l'étang Rond (1929m) ce qui nous a quand même crédités d'une dénivelée d'un kilomètre dont nous pouvons être fiers en dépit des circonstances (grosse chaleur et orteil douloureux)
Le départ s'effectue à partir d'un des deux grands parkings qui ont été aménagés pour accueillir les foules nombreuses avec enfants, vieillards et même handicapés, le chemin du début étant adapté aux personnes en fauteuil roulant :
La vallée du Ribérot est très longue et pendant un long moment on monte petitement, ce n'est qu'à partir de la cascade de Nerech que les choses sérieuses commencent vraiment.
Pour le cheminement pas besoin de dire qu'une carte est totalement inutile (sans parler de la boussole et de l'altimètre), il suffit de suivre le troupeau d'humains dont nous faisons partie, et si d’aventure nous nous retrouvions tout seuls il y aurait le balisage parfait et les panneaux flambants neufs pour nous donner la bonne direction :
J'ouvre une parenthèse sur le BackTrack D-Tour, mon GPS bien (mal)aimé, qui m'a encore joué un vilain tour en s'éteignant tout seul dans la poche supérieure de mon sac à dos après une heure et 22 minutes de marche exactement, malgré des piles toutes neuves...Voici le tracé que j'ai pu en retirer :
Comme je m'en suis aperçu lors de la pause casse-croute à l'étang Rond je l'ai remis en marche à ce moment-là et il a fonctionné sans problème jusqu'au retour à la voiture.
Évidemment pour les statistiques de la balade il faudra repasser, mais ce n'est qu'un épiphénomène plus agaçant qu'autre chose, comme je l'ai déjà dit l'essentiel est que la balade soit réussie.
L'avantage avec l'application c'est qu'on peut visualiser certaines particularités du parcours (vous me direz qu'on peut aussi le faire avec Google Earth) comme par exemple la cascade de Nerech qui a un caractère très...penché !
La preuve sur le terrain-même :
On monte sur la gauche de la chute d'eau (rive droite orographique) par un sentier raide qui permet de surplomber la passerelle située à la base de la cascade :
Peu après nous arrivons à la cabane des Caoussis, lieu de repos intermédiaire avant le refuge des Estagnous et le Valier.
A partir de là (en fait une centaine de mètres au-dessus de la cabane) nous bifurquons sur la droite et ignorons le sentier toujours raide du Valier pour nous diriger plus ou moins à l'horizontale vers notre étang Rond, que nous atteignons environ une demi-heure après :
On distingue au fond la cuvette de l'étang Long ; pour l'atteindre il suffit de longer l'étang Rond par la gauche et de grimper la pente raide juste en face en évitant par la droite les barres rocheuses, et le tour est joué.
Au fond, au dessus le l'étang Long, le pic de Sernaille, à 2590 mètres.
L'étang Rond, lui, est bien rond !
On remarquera la limpidité de l'eau (qui a dit que l'eau des étangs était turbide ? Bien des lacs ont une eau plus trouble que celle-ci !)
En chemin toujours les rencontres habituelles de nos amis quémandant quelques miettes :
Bon, dommage que c'était au téléobjectif et que j'avais le soleil dans les yeux, je n'ai pas remarqué son compère sur la droite, autrement je ne lui aurais pas coupé le bec !
Ah si l'on pouvait aussi facilement clouer le bec à tous les importuns...
Et non je ne citerai pas de nom.
C'est simple, à l'arrivée nous avions consommé toute notre eau, ce qui n'était cette année encore jamais arrivé.
Il y a longtemps j'ai peut-être expérimenté des températures similaires à moyenne altitude (i.e. 2000m) mais je ne m'en souviens pas ; ce n'est évidemment pas la preuve du réchauffement climatique et je n'en tirerai aucune conclusion hâtive, la seule chose que je constate pour le moment c'est que mes saisons de randonnées ont plutôt tendance à changer en augmentant en durée et en se décalant vers l'hiver (i.e. printemps souvent pourris ou peu propices aux balades agréables, versus automnes bien remplis) mais ce ne sont que des perceptions toutes subjectives et il ne faut y voir aucune "science" établie.
Revenons à la journée d'hier, c'était la vallée du Ribérot en direction du Valier, le Cervin de l'Ariège, mais nous n'irons pas jusque là-haut, car depuis le parking, situé à 933 mètres d'altitude, jusqu'au sommet, à 2 kilomètres et 838 mètres d'élévation au dessus du niveau de la mer, cela fait une dénivelée de 1900 mètres que nous sommes bien incapables de gravir en une petite journée...
Notre objectif était bien plus modeste, nous pensions pouvoir arriver jusqu'à l'étang Long (2125m) mais à cause d'une douleur à un orteil de madame nous nous sommes contentés de l'étang Rond (1929m) ce qui nous a quand même crédités d'une dénivelée d'un kilomètre dont nous pouvons être fiers en dépit des circonstances (grosse chaleur et orteil douloureux)
Le départ s'effectue à partir d'un des deux grands parkings qui ont été aménagés pour accueillir les foules nombreuses avec enfants, vieillards et même handicapés, le chemin du début étant adapté aux personnes en fauteuil roulant :
La vallée du Ribérot est très longue et pendant un long moment on monte petitement, ce n'est qu'à partir de la cascade de Nerech que les choses sérieuses commencent vraiment.
Pour le cheminement pas besoin de dire qu'une carte est totalement inutile (sans parler de la boussole et de l'altimètre), il suffit de suivre le troupeau d'humains dont nous faisons partie, et si d’aventure nous nous retrouvions tout seuls il y aurait le balisage parfait et les panneaux flambants neufs pour nous donner la bonne direction :
J'ouvre une parenthèse sur le BackTrack D-Tour, mon GPS bien (mal)aimé, qui m'a encore joué un vilain tour en s'éteignant tout seul dans la poche supérieure de mon sac à dos après une heure et 22 minutes de marche exactement, malgré des piles toutes neuves...Voici le tracé que j'ai pu en retirer :
Comme je m'en suis aperçu lors de la pause casse-croute à l'étang Rond je l'ai remis en marche à ce moment-là et il a fonctionné sans problème jusqu'au retour à la voiture.
Évidemment pour les statistiques de la balade il faudra repasser, mais ce n'est qu'un épiphénomène plus agaçant qu'autre chose, comme je l'ai déjà dit l'essentiel est que la balade soit réussie.
L'avantage avec l'application c'est qu'on peut visualiser certaines particularités du parcours (vous me direz qu'on peut aussi le faire avec Google Earth) comme par exemple la cascade de Nerech qui a un caractère très...penché !
La preuve sur le terrain-même :
On monte sur la gauche de la chute d'eau (rive droite orographique) par un sentier raide qui permet de surplomber la passerelle située à la base de la cascade :
Peu après nous arrivons à la cabane des Caoussis, lieu de repos intermédiaire avant le refuge des Estagnous et le Valier.
A partir de là (en fait une centaine de mètres au-dessus de la cabane) nous bifurquons sur la droite et ignorons le sentier toujours raide du Valier pour nous diriger plus ou moins à l'horizontale vers notre étang Rond, que nous atteignons environ une demi-heure après :
On distingue au fond la cuvette de l'étang Long ; pour l'atteindre il suffit de longer l'étang Rond par la gauche et de grimper la pente raide juste en face en évitant par la droite les barres rocheuses, et le tour est joué.
Au fond, au dessus le l'étang Long, le pic de Sernaille, à 2590 mètres.
L'étang Rond, lui, est bien rond !
On remarquera la limpidité de l'eau (qui a dit que l'eau des étangs était turbide ? Bien des lacs ont une eau plus trouble que celle-ci !)
En chemin toujours les rencontres habituelles de nos amis quémandant quelques miettes :
Bon, dommage que c'était au téléobjectif et que j'avais le soleil dans les yeux, je n'ai pas remarqué son compère sur la droite, autrement je ne lui aurais pas coupé le bec !
Ah si l'on pouvait aussi facilement clouer le bec à tous les importuns...
Et non je ne citerai pas de nom.
mercredi 24 août 2016
Le BackTrack D-Tour n'est vraiment pas fiable, au début !
Aujourd'hui footing autour de mon village avec le BackTrack D-Tour pour enregistrer la distance d'un circuit dont jusqu'à présent je ne connais pas la longueur.
Pré-requis :
On voit immédiatement que les points de départ et d'arrivée ne sont pas superposés, seule l'arrivée est correcte, comme j'avais pu déjà le constater à plusieurs reprises lors de mes randonnées.
Le GPS a donc énormément de mal à trouver son chemin au départ et pendant une bonne partie du trajet, qu'on en juge plutôt avec ceci :
J'ai tracé en rouge le trajet réel, on voit que le GPS a enregistré le bon trajet, mais avec un décalage d'environ 80 mètres trop au nord et 30 mètres trop à l'ouest (à vue de nez)
Mais ce n'est pas tout.
Ce n'est qu'après environ 24 minutes que le GPS a enfin trouvé le bon chemin !
On notera également la vitesse de 31 km/h dont il me gratifie quasiment dès le départ...ce qui a pour principal résultat d'écraser l’échelle des vitesses et de masquer totalement les légères variations dues aux montées et aux descentes fréquentes dans la première partie du circuit.
Mais plus grave encore : pendant ces 24 minutes le GPS a cru qu'il était...30 mètres sous le niveau de la mer !!!
En effet on remarque qu'il enregistre une altitude d'une vingtaine de mètres pendant cette période, et comme on sait qu'il surévalue l'altitude d'une cinquantaine de mètres cela fait 20 - 50 = -30 mètres.
A partir de la 24ème minute trajet et altitude sont corrects jusqu'à la fin, mais ça me fait une belle jambe.
Je me dis qu'après tout, pour le chercheur de champignons qui veut retrouver sa voiture après deux heures de pérégrination dans la forêt, c'est quand même ça l'essentiel, il se fiche un peu qu'au départ le GPS soit complètement à côté de la plaque. A condition bien sûr que les piles ne l'aient pas lâché entretemps !
Pré-requis :
- j'attends que les satellites soient tous visibles de mon GPS (l'icone satellite arrête de clignoter, cela prend quelques minutes)
- je fais une demi-douzaine de 8 avec mon GPS à plat dans ma main comme recommandé afin de caler la boussole (je ne sais pas si cela a un effet sur le positionnement)
- quand les deux étapes ci-dessus sont ok je mets le GPS en position "marche" et je commence mon footing (le petit bonhomme se met à marcher, ce qui indique qu'il commence à enregistrer les données du parcours)
On voit immédiatement que les points de départ et d'arrivée ne sont pas superposés, seule l'arrivée est correcte, comme j'avais pu déjà le constater à plusieurs reprises lors de mes randonnées.
Le GPS a donc énormément de mal à trouver son chemin au départ et pendant une bonne partie du trajet, qu'on en juge plutôt avec ceci :
J'ai tracé en rouge le trajet réel, on voit que le GPS a enregistré le bon trajet, mais avec un décalage d'environ 80 mètres trop au nord et 30 mètres trop à l'ouest (à vue de nez)
Mais ce n'est pas tout.
Ce n'est qu'après environ 24 minutes que le GPS a enfin trouvé le bon chemin !
On notera également la vitesse de 31 km/h dont il me gratifie quasiment dès le départ...ce qui a pour principal résultat d'écraser l’échelle des vitesses et de masquer totalement les légères variations dues aux montées et aux descentes fréquentes dans la première partie du circuit.
Mais plus grave encore : pendant ces 24 minutes le GPS a cru qu'il était...30 mètres sous le niveau de la mer !!!
En effet on remarque qu'il enregistre une altitude d'une vingtaine de mètres pendant cette période, et comme on sait qu'il surévalue l'altitude d'une cinquantaine de mètres cela fait 20 - 50 = -30 mètres.
A partir de la 24ème minute trajet et altitude sont corrects jusqu'à la fin, mais ça me fait une belle jambe.
Je me dis qu'après tout, pour le chercheur de champignons qui veut retrouver sa voiture après deux heures de pérégrination dans la forêt, c'est quand même ça l'essentiel, il se fiche un peu qu'au départ le GPS soit complètement à côté de la plaque. A condition bien sûr que les piles ne l'aient pas lâché entretemps !
samedi 20 août 2016
Les étangs de la Gardelle
Aujourd'hui il pleut, c'était prévu, alors nous avons effectué notre balade hier qui était une magnifique journée pour faire un tour en montagne, même si dans l'après-midi nous avons bien senti que ça allait se gâter avec la chaleur et les nuages qui commençaient à tapisser le ciel.
C'était donc les étangs de la Gardelle au-dessus de Soulcem, dans le Vicdessos.
Le départ est en amont de la retenue d'eau, au petit parking surplombé par un magnifique orri :
Nous aurons l'occasion durant la randonnée de rencontrer de nombreux orris, la plupart en très mauvais état voire carrément en ruines.
Du parking ce n'est pas compliqué, il faut traverser le ruisseau sur une passerelle, avec en point de mire la Madelon :
Puis c'est la montée, très raide, avec le lac de Soulcem derrière et au dessous de nous, qui nous accompagnera pendant plus d'une heure de marche :
Dans la montée beaucoup de micro-haltes pour reprendre son souffle et ménager la mécanique, nous permettant de remarquer au passage des habitués des lieux :
Dans un replat, après deux heures et demie de rude ascension avec de rares et courts replats, nous arrivons dans un petit vallon plat où nichent quelques orris en plus ou moins bon état, l'un d'eux de toute évidence toujours entretenu et défendu par une serrure (le cadenas est cassé mais la serrure tient bon)
Nous montons sur la gauche sur un sentier en lacets serrés pour arriver enfin en vue de notre premier étang :
Sur la carte IGN on distingue nettement quatre étangs en chapelet est-ouest, celui-ci est le deuxième en partant de l'est, le troisième en superficie ; pour aller au plus vaste il nous faut monter sur la droite, passer devant le plus petit des étangs, pour enfin parvenir à sa hauteur :
Il est magnifique, entouré de partout de cimes déchiquetées dont la plupart n'ont pas de nom sur la carte (mais les gens du coin doivent bien leur en donner un)
Nous revenons sur nos pas, passons devant le petit étang puis le tout premier rencontré, pour nous diriger plein est vers le deuxième en superficie :
Le chemin descend au bord du lac et passe par un pierrier plus gênant que difficile que nous empruntons pendant une centaine de mètres, puis monte assez raide vers un col sans nom coté 2476 mètres ; au passage nous rencontrons quelques habitants du coin, quelques uns minuscules, d'autres difficiles à ignorer :
Enfin le col avec vue imprenable sur la vallée du ruisseau de Soulcem et la route qui monte au port de Rat :
De l'autre côté de la crête, l'Andorre avec la station de ski d'Ordino-Arcalis ; la route du port de Rat avait été prévue pour mener à un tunnel rejoignant l'Andorre, mais le projet est resté dans les cartons.
Dans la descente du col coté 2476m on peut longtemps admirer l'étang de Roumazet que beaucoup de "petits marcheurs" atteignent par le GRT depuis le parking de Soulcem ; peu de gens le font par le chemin que nous empruntons, raide de tous côtés et réservé aux "bons marcheurs" correctement équipés :
Nous n'irons ni à l'étang de Roumazet ni à celui plus loin (non visible mais dont on peut apercevoir la cuvette) de la Soucarrane, le temps est en train de changer, il fait plus "lourd" et, il faut bien l'avouer, les jambes commencent à peser un peu...
Nous passons devant l'orri de Roumazet, dont voici quelques vestiges :
Ensuite c'est la descente sans problème vers la large vallée de Soulcem qui nous permet de revenir à la voiture en longeant la piste du port de Rat.
Côté GPS voici ce que cela donne, avec vue "plan" plus large que d'habitude afin de vous montrer le grand nombre de lacs et étangs que recèle la région :
Trajet haché en trois morceaux puisque mes piles m'ont lâché (même problème que celui décrit pour l'étang d'Araing)
Le trajet reconstitué par mes soins permet de voir l'ensemble du parcours :
Voici les statistiques du premier tronçon comptabilisé :
Départ peu après 8 heures (pour une arrivée à la voiture aux environs de 15 heures 30, soit peu ou prou 7 heures de marche effective)
Pour la dénivelée, on part du parking à 1650 mètres d'altitude pour parvenir au plus haut à 2476 mètres, soit quelques 800 mètres auxquels il faut ajouter peut-être une centaine de mètres pour tenir compte des quelques descentes intermédiaires qu'il faut bien rattraper.
Un circuit complet en allant jusqu'à l'étang de la Soucarrane demandera une bonne journée pour un "bon marcheur du dimanche" comme nous, sera inaccessible au véritable "marcheur du dimanche" et sera effectué en deux ou trois heures par un trailer comme nous avons pu en rencontrer en chemin :
Le lendemain, c'est-à-dire aujourd'hui où j'écris ce billet, c'est le marathon du Montcalm, pas très loin de Soulcem, mais vraiment pas pour nous !
C'était donc les étangs de la Gardelle au-dessus de Soulcem, dans le Vicdessos.
Le départ est en amont de la retenue d'eau, au petit parking surplombé par un magnifique orri :
Nous aurons l'occasion durant la randonnée de rencontrer de nombreux orris, la plupart en très mauvais état voire carrément en ruines.
Du parking ce n'est pas compliqué, il faut traverser le ruisseau sur une passerelle, avec en point de mire la Madelon :
Puis c'est la montée, très raide, avec le lac de Soulcem derrière et au dessous de nous, qui nous accompagnera pendant plus d'une heure de marche :
Dans la montée beaucoup de micro-haltes pour reprendre son souffle et ménager la mécanique, nous permettant de remarquer au passage des habitués des lieux :
Dans un replat, après deux heures et demie de rude ascension avec de rares et courts replats, nous arrivons dans un petit vallon plat où nichent quelques orris en plus ou moins bon état, l'un d'eux de toute évidence toujours entretenu et défendu par une serrure (le cadenas est cassé mais la serrure tient bon)
Nous montons sur la gauche sur un sentier en lacets serrés pour arriver enfin en vue de notre premier étang :
Sur la carte IGN on distingue nettement quatre étangs en chapelet est-ouest, celui-ci est le deuxième en partant de l'est, le troisième en superficie ; pour aller au plus vaste il nous faut monter sur la droite, passer devant le plus petit des étangs, pour enfin parvenir à sa hauteur :
Il est magnifique, entouré de partout de cimes déchiquetées dont la plupart n'ont pas de nom sur la carte (mais les gens du coin doivent bien leur en donner un)
Nous revenons sur nos pas, passons devant le petit étang puis le tout premier rencontré, pour nous diriger plein est vers le deuxième en superficie :
Le chemin descend au bord du lac et passe par un pierrier plus gênant que difficile que nous empruntons pendant une centaine de mètres, puis monte assez raide vers un col sans nom coté 2476 mètres ; au passage nous rencontrons quelques habitants du coin, quelques uns minuscules, d'autres difficiles à ignorer :
Enfin le col avec vue imprenable sur la vallée du ruisseau de Soulcem et la route qui monte au port de Rat :
De l'autre côté de la crête, l'Andorre avec la station de ski d'Ordino-Arcalis ; la route du port de Rat avait été prévue pour mener à un tunnel rejoignant l'Andorre, mais le projet est resté dans les cartons.
Dans la descente du col coté 2476m on peut longtemps admirer l'étang de Roumazet que beaucoup de "petits marcheurs" atteignent par le GRT depuis le parking de Soulcem ; peu de gens le font par le chemin que nous empruntons, raide de tous côtés et réservé aux "bons marcheurs" correctement équipés :
Nous n'irons ni à l'étang de Roumazet ni à celui plus loin (non visible mais dont on peut apercevoir la cuvette) de la Soucarrane, le temps est en train de changer, il fait plus "lourd" et, il faut bien l'avouer, les jambes commencent à peser un peu...
Nous passons devant l'orri de Roumazet, dont voici quelques vestiges :
Ensuite c'est la descente sans problème vers la large vallée de Soulcem qui nous permet de revenir à la voiture en longeant la piste du port de Rat.
Côté GPS voici ce que cela donne, avec vue "plan" plus large que d'habitude afin de vous montrer le grand nombre de lacs et étangs que recèle la région :
Trajet haché en trois morceaux puisque mes piles m'ont lâché (même problème que celui décrit pour l'étang d'Araing)
Le trajet reconstitué par mes soins permet de voir l'ensemble du parcours :
Voici les statistiques du premier tronçon comptabilisé :
Départ peu après 8 heures (pour une arrivée à la voiture aux environs de 15 heures 30, soit peu ou prou 7 heures de marche effective)
Pour la dénivelée, on part du parking à 1650 mètres d'altitude pour parvenir au plus haut à 2476 mètres, soit quelques 800 mètres auxquels il faut ajouter peut-être une centaine de mètres pour tenir compte des quelques descentes intermédiaires qu'il faut bien rattraper.
Un circuit complet en allant jusqu'à l'étang de la Soucarrane demandera une bonne journée pour un "bon marcheur du dimanche" comme nous, sera inaccessible au véritable "marcheur du dimanche" et sera effectué en deux ou trois heures par un trailer comme nous avons pu en rencontrer en chemin :
Le lendemain, c'est-à-dire aujourd'hui où j'écris ce billet, c'est le marathon du Montcalm, pas très loin de Soulcem, mais vraiment pas pour nous !
mardi 16 août 2016
Dans la peau de Teddy Winer
Oui je sais, winner s'écrit avec deux n, mais Riner n'en prend qu'un seul (à défaut de prendre un ippon) donc j'ai raison.
Quelque temps après la victoire du français j'ai voulu décortiquer ses trois derniers combats avec mes modestes moyens, en me servant des images de France Télévision.
Bataille de kumikata (classique) avec un waza-ari marqué par Riner et victoire au final par équivalent ippon (pénalités du brésilien valant deuzième waza-ari)
Le waza-ari est amené grâce au kumikata spécial de Riner : main droite au col (invisible sur la photo ci-après) qui met une grosse pression sur le haut du corps en obligeant l'adversaire à se pencher ; main gauche ensuite (elle tenait la manche droite juste avant) à la ceinture au milieu du dos de l'adversaire, tirant à l'horizontale de manière à plaquer celui-ci sur soi ; départ en sutemi dans une sorte d'uki-waza mâtiné de yoko-guruma de yoko-otoshi et/ou de sumi-gaeshi sans être ni l'une ni l'autre de ces techniques (Riner appelle ce mouvement pourri-waza...).
La jambe gauche est en barrage, la droite elle pousse à l'intérieur de la cuisse gauche de l'adversaire ; la main gauche accentue la traction vers le bas.
Mais ce mouvement peut rater, par exemple peu de temps après Riner remet ça mais...
Cette fois-ci Riner a pris la ceinture de son adversaire avec ses deux mains, la droite comme s'il s’agissait d'un sumi-gaeshi (son bras droit passe au-dessus de l'épaule droite, il a la tête du brésilien sous son aisselle droite) ; dans ce genre de configuration en principe on lance la jambe gauche entre les jambes de l'adversaire et le pied droit vient s'appuyer sur l'intérieur de la cuisse gauche, puis on part en sutemi "sur le dos" et non latéral ; là Riner tente le même mouvement que précédemment mais donc avec une garde légèrement modifiée, la cause peut-être de ce qui s'ensuit...
Il se retrouve sur le dos avec le brésilien au-dessus de lui !
Mais heureusement que 1) le brésilien ne semble pas très bon en ne-waza et que 2) Riner en a vu d'autres et sait se sortir de ce genre de situation, mais ce n'est pas passé loin de la correction !
Finalement le brésilien se couche (i.e. se met à plat ventre dans ce cas) sur une action de Riner :
Ce qui lui vaut une pénalité supplémentaire qui, additionnée aux précédentes et au waza-ari, donne la victoire au français.
Peut-être le combat où Teddy Riner aurait pu se prendre sinon un ippon du moins un avantage (contre lui) tellement cet israélien s'est montré dangereux, le combat étant gagné dans l'ultime seconde !
Dès le début Riner tente un timide O-uchi-gari facilement esquivé par Sasson :
Ensuite c'est l'habituelle bataille de kumikata jusqu'à ce que l'israélien, sans complexe, essaie un sode-tsuri-komi-goshi qui mettra plus tard Riner en (apparente) difficulté :
On voit la prise main gauche "inversée" de l'israélien sur la manche droite de Riner, signe avant-coureur du sode-tsuri-komi-goshi, mais ce que l'israélien fait certainement à la perfection sur d'autres partenaires ne marche pas vraiment sur Riner...
...qui fait aisément lâcher prise (pas facile à mon avis de "bouger" le bras de Riner !)
Et immédiatement, dans la seconde qui suit, dès que Sasson fait mine de se relever, l'ogre Riner lance uchi-mata :
Mais l'israélien lui aussi sait esquiver !
Et puis après une longue bataille de kumikata, avec avertissement à Sasson pour non combativité, le quasi-inimaginable survient, qui aurait pu mettre un terme aux espoirs de Riner :
Sasson, toujours tenant la manche droite de Riner en prise inversée avec sa main gauche, comme pour effectuer un sode-tsuri-komi-goshi, se lance dans une espèce d'ippon seoi-nage ou de morote-seoi-nage (tout dépend s'il tient le judogi de Riner à une ou deux mains)
Mais à mon avis il s'est positionné trop bas (pourtant on dit bien qu'il faut être "le plus bas possible", mais il y a des exceptions) ce qui permet à Riner de lui passer la jambe droite au-dessus de l'épaule (peut-être était-ce involontaire et machinal, ou peut-être a-t-il voulu tenter un enchainement au sol avec juji-gatame sur le bras gauche de Sasson)
Toujours est-il que dans cette position il était impossible à l'israélien de renverser Riner, il aurait éventuellement pu le faire s'il s'était relevé plus tôt sur ses jambes, mais plus facile à dire qu'à faire !
Au final je pense quand même que Riner s'est fait une petite frayeur sur cet épisode.
Peu après Riner tente son mouvement fétiche, sans succés :
L'israélien est vraiment trop bas et trop en retrait par rapport à Riner qui n'a pas réussi à passer dessous et à le coller à lui.
En défense il suffit à l'israélien de tendre ses jambes pour augmenter le bras de levier et rendre tout retournement impossible, même pour Teddy Riner (à noter le commentaire de la consultante qui croit à tort que Riner a tenté sumi-gaeshi)
S'ensuit un long moment sans véritable attaque, hormis un doigt involontaire de l'israélien dans l’œil de Riner et une pénalité pour Riner (mais oui) pour sortie du tapis, puis une tentative avortée de Sasson avec le mouvement ayant mis en difficulté Riner, cette fois-ci sans aucune conséquence, Riner esquivant sur le côté pour éviter la faute précédente :
Et trois secondes avant la fin du combat...
On reconnait bien la position de départ : main gauche à la ceinture, pied droit entre les jambes de l'adversaire, jambe gauche tendue en barrage.
Teddy s'assoit le plus près possible de Sasson en tirant de toutes ses forces avec sa main gauche (la main droite très certainement en pression sur le haut du corps de l'israélien)
Le pied droit pousse l'intérieur de la cuisse gauche de Sasson et, pour amplifier le mouvement ascendant, le pied gauche vient en renfort, de la position "en barrage" il passe à l'intérieur et vient pousser lui aussi vers le haut en s'occupant de la cuisse droite.
Toujours en tirant comme un malade avec sa main gauche qui tient la ceinture, Riner fait basculer Sasson sur le côté pour mettre la touche finale :
Waza-ari et le match est gagné sur le fil !
Sans ce mouvement il aurait fallu aller aux prolongations avec la "mort subite" ou golden score.
Riner était prévenu, c'était en décembre 2015 :
Ce qui lui vaudra une pénalité, on ne pouvait pas mieux commencer.
Et près d'une minute plus tard, après une bataille épique de kumikata sans résultat probant (sauf que le japonais se fait un peu balader), il en remet une couche (c'est le cas de le dire)
Et une deuxième pénalité au compteur du japonais.
Puis une tentative d'o-guruma ou haraï-goshi (plus le premier que le second à mon avis) de Riner, qui avorte (la tentative, pas Riner) sur la défense solide du japonais :
Ensuite une nouvelle tentative de pourri-waza (comme Riner appelle son mouvement fétiche) qui échoue elle-aussi :
Toujours la même position déjà vue avec les deux adversaires précédents.
Mais le japonais reste stable au-dessus de Riner.
Puis toujours la même lutte pour le kumikata, un peu lassante pour les non spécialistes qui se demandent ce que les deux combattants fabriquent (il faut avoir pratiqué le judo pour comprendre...), et à 30 secondes de la fin, alors que Riner vient de se prendre une pénalité pour non combativité, le japonais saisit la ceinture par devant avec la main gauche :
Sanctionné par l'arbitre, mettant le score à 3 pénalités pour le japonais contre une seule pour le français, mais pénalité retirée dans la foulée (certainement les deux juges de touche n'étaient pas d'accord avec l'arbitre, on n'a pas bien vu dans la vidéo) donc toujours 2 pénalités contre une.
Un mouvement effleuré (toujours le même, raté dès le départ) et beaucoup de coups de pattes plus tard (les joies du kumikata) et c'est la victoire, avec le respect de Teddy Riner pour son adversaire malheureux :
Ce n'était pas ce qu'on peut qualifier de joli combat, mais l'essentiel est le résultat, et le japonais, s'il avait gagné, n'aurait pas gagné de meilleure façon ; ce sont les Jeux Olympiques et ce qu'on retiendra ce sera la deuxième médaille d'or de Teddy Riner et son 126ème combat d'affilée sans défaite !
Quelque temps après la victoire du français j'ai voulu décortiquer ses trois derniers combats avec mes modestes moyens, en me servant des images de France Télévision.
Contre Rafael Silva le brésilien
Le waza-ari est amené grâce au kumikata spécial de Riner : main droite au col (invisible sur la photo ci-après) qui met une grosse pression sur le haut du corps en obligeant l'adversaire à se pencher ; main gauche ensuite (elle tenait la manche droite juste avant) à la ceinture au milieu du dos de l'adversaire, tirant à l'horizontale de manière à plaquer celui-ci sur soi ; départ en sutemi dans une sorte d'uki-waza mâtiné de yoko-guruma de yoko-otoshi et/ou de sumi-gaeshi sans être ni l'une ni l'autre de ces techniques (Riner appelle ce mouvement pourri-waza...).
La jambe gauche est en barrage, la droite elle pousse à l'intérieur de la cuisse gauche de l'adversaire ; la main gauche accentue la traction vers le bas.
Mais ce mouvement peut rater, par exemple peu de temps après Riner remet ça mais...
Cette fois-ci Riner a pris la ceinture de son adversaire avec ses deux mains, la droite comme s'il s’agissait d'un sumi-gaeshi (son bras droit passe au-dessus de l'épaule droite, il a la tête du brésilien sous son aisselle droite) ; dans ce genre de configuration en principe on lance la jambe gauche entre les jambes de l'adversaire et le pied droit vient s'appuyer sur l'intérieur de la cuisse gauche, puis on part en sutemi "sur le dos" et non latéral ; là Riner tente le même mouvement que précédemment mais donc avec une garde légèrement modifiée, la cause peut-être de ce qui s'ensuit...
Il se retrouve sur le dos avec le brésilien au-dessus de lui !
Mais heureusement que 1) le brésilien ne semble pas très bon en ne-waza et que 2) Riner en a vu d'autres et sait se sortir de ce genre de situation, mais ce n'est pas passé loin de la correction !
Finalement le brésilien se couche (i.e. se met à plat ventre dans ce cas) sur une action de Riner :
Ce qui lui vaut une pénalité supplémentaire qui, additionnée aux précédentes et au waza-ari, donne la victoire au français.
Contre Or Sasson l’israélien
Dès le début Riner tente un timide O-uchi-gari facilement esquivé par Sasson :
Ensuite c'est l'habituelle bataille de kumikata jusqu'à ce que l'israélien, sans complexe, essaie un sode-tsuri-komi-goshi qui mettra plus tard Riner en (apparente) difficulté :
On voit la prise main gauche "inversée" de l'israélien sur la manche droite de Riner, signe avant-coureur du sode-tsuri-komi-goshi, mais ce que l'israélien fait certainement à la perfection sur d'autres partenaires ne marche pas vraiment sur Riner...
...qui fait aisément lâcher prise (pas facile à mon avis de "bouger" le bras de Riner !)
Et immédiatement, dans la seconde qui suit, dès que Sasson fait mine de se relever, l'ogre Riner lance uchi-mata :
Mais l'israélien lui aussi sait esquiver !
Et puis après une longue bataille de kumikata, avec avertissement à Sasson pour non combativité, le quasi-inimaginable survient, qui aurait pu mettre un terme aux espoirs de Riner :
Sasson, toujours tenant la manche droite de Riner en prise inversée avec sa main gauche, comme pour effectuer un sode-tsuri-komi-goshi, se lance dans une espèce d'ippon seoi-nage ou de morote-seoi-nage (tout dépend s'il tient le judogi de Riner à une ou deux mains)
Mais à mon avis il s'est positionné trop bas (pourtant on dit bien qu'il faut être "le plus bas possible", mais il y a des exceptions) ce qui permet à Riner de lui passer la jambe droite au-dessus de l'épaule (peut-être était-ce involontaire et machinal, ou peut-être a-t-il voulu tenter un enchainement au sol avec juji-gatame sur le bras gauche de Sasson)
Toujours est-il que dans cette position il était impossible à l'israélien de renverser Riner, il aurait éventuellement pu le faire s'il s'était relevé plus tôt sur ses jambes, mais plus facile à dire qu'à faire !
Au final je pense quand même que Riner s'est fait une petite frayeur sur cet épisode.
Peu après Riner tente son mouvement fétiche, sans succés :
L'israélien est vraiment trop bas et trop en retrait par rapport à Riner qui n'a pas réussi à passer dessous et à le coller à lui.
En défense il suffit à l'israélien de tendre ses jambes pour augmenter le bras de levier et rendre tout retournement impossible, même pour Teddy Riner (à noter le commentaire de la consultante qui croit à tort que Riner a tenté sumi-gaeshi)
S'ensuit un long moment sans véritable attaque, hormis un doigt involontaire de l'israélien dans l’œil de Riner et une pénalité pour Riner (mais oui) pour sortie du tapis, puis une tentative avortée de Sasson avec le mouvement ayant mis en difficulté Riner, cette fois-ci sans aucune conséquence, Riner esquivant sur le côté pour éviter la faute précédente :
Et trois secondes avant la fin du combat...
On reconnait bien la position de départ : main gauche à la ceinture, pied droit entre les jambes de l'adversaire, jambe gauche tendue en barrage.
Teddy s'assoit le plus près possible de Sasson en tirant de toutes ses forces avec sa main gauche (la main droite très certainement en pression sur le haut du corps de l'israélien)
Le pied droit pousse l'intérieur de la cuisse gauche de Sasson et, pour amplifier le mouvement ascendant, le pied gauche vient en renfort, de la position "en barrage" il passe à l'intérieur et vient pousser lui aussi vers le haut en s'occupant de la cuisse droite.
Toujours en tirant comme un malade avec sa main gauche qui tient la ceinture, Riner fait basculer Sasson sur le côté pour mettre la touche finale :
Waza-ari et le match est gagné sur le fil !
Sans ce mouvement il aurait fallu aller aux prolongations avec la "mort subite" ou golden score.
Contre Hisayoshi Harasawa le japonais
- « Il n'y a que le Japon qui peut aller chercher Teddy Riner, lance, bravache, Harasawa. J'espère bien être celui qui va le détrôner. Riner est très impressionnant au niveau physique, mais aussi au niveau technique. C'est sur ces deux points que je dois avoir un plan pour ne pas laisser la puissance et les prises de Riner me toucher. »
Ce qui lui vaudra une pénalité, on ne pouvait pas mieux commencer.
Et près d'une minute plus tard, après une bataille épique de kumikata sans résultat probant (sauf que le japonais se fait un peu balader), il en remet une couche (c'est le cas de le dire)
Et une deuxième pénalité au compteur du japonais.
Puis une tentative d'o-guruma ou haraï-goshi (plus le premier que le second à mon avis) de Riner, qui avorte (la tentative, pas Riner) sur la défense solide du japonais :
Ensuite une nouvelle tentative de pourri-waza (comme Riner appelle son mouvement fétiche) qui échoue elle-aussi :
Toujours la même position déjà vue avec les deux adversaires précédents.
Mais le japonais reste stable au-dessus de Riner.
Puis toujours la même lutte pour le kumikata, un peu lassante pour les non spécialistes qui se demandent ce que les deux combattants fabriquent (il faut avoir pratiqué le judo pour comprendre...), et à 30 secondes de la fin, alors que Riner vient de se prendre une pénalité pour non combativité, le japonais saisit la ceinture par devant avec la main gauche :
Sanctionné par l'arbitre, mettant le score à 3 pénalités pour le japonais contre une seule pour le français, mais pénalité retirée dans la foulée (certainement les deux juges de touche n'étaient pas d'accord avec l'arbitre, on n'a pas bien vu dans la vidéo) donc toujours 2 pénalités contre une.
Un mouvement effleuré (toujours le même, raté dès le départ) et beaucoup de coups de pattes plus tard (les joies du kumikata) et c'est la victoire, avec le respect de Teddy Riner pour son adversaire malheureux :
Ce n'était pas ce qu'on peut qualifier de joli combat, mais l'essentiel est le résultat, et le japonais, s'il avait gagné, n'aurait pas gagné de meilleure façon ; ce sont les Jeux Olympiques et ce qu'on retiendra ce sera la deuxième médaille d'or de Teddy Riner et son 126ème combat d'affilée sans défaite !
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