vendredi 29 mai 2020

BenHague fait boum !


Il y en a qui ont de la suite dans les idées et qui persistent (et signent) à s'enfoncer malgré tous les avertissements qu'ils reçoivent de personnes bien intentionnées (moi par exemple)

Ainsi notre (ex) ami BenHague continue à errer dans les marécages skyfaliens et c'est les bottes lourdes de tant de boue accumulée qu'il nous sort cette nouvelle pépite :
1122. BenHague | 29/05/2020 @ 1:32

Boum !
https://zenodo.org/record/3862789#.XtBIUxY6_M3

Une institution, le Lancet, vient d’exploser en vol ……. Et je ne pense pas que Trump fasse le moindre cadeau à l’OMS sur le coup …..
Sortez le pop-corn , le carnage commence ….
Certains pensent que la folie ambiante est due à la « culture war » en cours au USA entre Trump et le progressisme … L’HCQ a eu le tort d’etre poussé à fond par Trump dès le début … Cela va etre un combat à mort car toute l’election US va se jouer la dessus ….
BenHague et monsieur Antoine se promènent dans leur magnifique auto quand...

Oui parce qu'il faut vous dire que monsieur Antoine est aussi de la partie, peu avant BenHague il avait lâché non pas un pet mais ceci :
1120. AntonioSan | 28/05/2020 @ 21:11

Cela montre que Veran est pourri jusqu’a la moelle et que le Haut Conseil est en fait un groupe de pression. La presse d’ailleurs se fait discrete sur les betises de Yapakamoike Zemetrompe qui prevoyait aucune epidemie en France…
La France ne se grandit pas et c’est rafraichissant de voir comment les pays d’Afrique snobent l’OMS et les coloniaux qui essaient de les faire chuter a leur niveau d’echec afin de les utiliser comme rats de laboratoire pour leurs vaccins.
Mais revenons à notre mouton BenHague, celui qui bêle avec le troupeau des climato-gigogorigolos en nous montrant donc une lettre ouverte supposée faire boum !

Alors là vous allez être étonnés et n'allez pas le croire, mais je suis entièrement d'accord avec les signataires de cette lettre, comment ne le serais-je pas !? Surtout quand je lis quasiment dès le début ce qui suit :
The subsequent media headlines have caused considerable concern to participants and patients enrolled in randomized controlled trials (RCTs) seeking to characterize the potential benefits and risks of these drugs in the treatment and prevention of COVID-19 infections. There is uniform agreement that well conducted RCTs are needed to inform policies and practices.
Les titres des médias qui ont suivi ont suscité une grande inquiétude chez les participants et les patients inscrits à des essais contrôlés randomisés (ECR) qui cherchent à caractériser les avantages et les risques potentiels de ces médicaments dans le traitement et la prévention des infections à COVID-19. Tout le monde s'accorde à dire que des ECR bien menés sont nécessaires pour étayer les politiques et les pratiques.
Oui vous avez bien lu : « Tout le monde s'accorde à dire que des ECR bien menés sont nécessaires pour étayer les politiques et les pratiques », bref ce que je n'arrête pas de dire billet après billet et ce que le professeur Didier Raoult s'obstine à ignorer du haut de sa superbe incompétence en la matière.

Je rappelle ce qu'est un « essai contrôlé randomisé » selon la définition de Wikipédia (qui en vaut bien d'autres) :
Un essai randomisé contrôlé (ERC), essai contrôlé randomisé, essai comparatif randomisé (ECR) (de l'anglais randomized controlled trial ou RCT) ou encore essai contrôlé aléatoire (ECA)1 est un type d'étude scientifique utilisé dans de multiples domaines (psychologie, soins infirmiers, éducation, agriculture, économie) et en particulier en médecine où il occupe un rôle prépondérant. En médecine fondée sur les preuves ceux-ci sont considérés (lorsqu'ils peuvent être réalisés) comme faisant partie des meilleurs moyens (en anglais "gold standard") d'évaluer les effets bénéfiques et néfastes d'approches thérapeutiques (médicaments, soins, pansements, dispositifs médicaux, chirurgie, etc.) comparées les unes aux autres.
D'ailleurs les auteurs de l'étude du Lancet ne disent pas autre chose :
These findings suggest that these drug regimens should not be used outside of clinical trials and urgent confirmation from randomised clinical trials is needed.
Ces résultats suggèrent que ces régimes médicamenteux ne devraient pas être utilisés en dehors des essais cliniques et qu'une confirmation urgente des essais cliniques randomisés est nécessaire.
Oui vous avez bien lu : « une confirmation urgente des essais cliniques randomisés est nécessaire. »

Les auteurs sont évidemment bien conscients des limites de leur étude observationnelle, et ils précisent comment ils ont procédé pour « corriger » certains éléments qui pourraient fausser les résultats :
For the primary analysis of in-hospital mortality, we controlled for confounding factors, including demographic variables, comorbidities, disease severity at presentation, and other medication use (cardiac medications and other antiviral therapies).
Pour l'analyse primaire de la mortalité hospitalière, nous avons contrôlé les facteurs de confusion, notamment les variables démographiques, les comorbidités, la gravité de la maladie à la présentation et l'utilisation d'autres médicaments (médicaments cardiaques et autres thérapies antivirales).
Ils entrent dans des détails techniques que je ne reproduirai pas (mais si le cœur vous en dit vous savez où aller), il suffit de savoir qu'ils ont utilisé un modèle pour corriger des informations disparates :
From the model, hazard ratios (HRs) with 95% CIs were estimated for included variables to determine their effect on the risk of in-hospital mortality (primary endpoint) or subsequent mechanical ventilation or death (composite endpoint).
À partir du modèle, des ratios de risque (HR) avec des indices de confiance (IC) de 95 % ont été estimés pour les variables incluses afin de déterminer leur effet sur le risque de mortalité à l'hôpital (paramètre primaire) ou sur la ventilation mécanique ou le décès ultérieurs (paramètre composite).
Je ne suis pas compétent, pas plus que BenHague ou que monsieur Antoine, pour juger si leur modèle déraille ou pas, il est certain que les différences de mortalité au final peuvent paraitre surprenantes (9,3% dans le groupe contrôle contre 23,8% dans celui hydroxychloroquine + macrolide…) et on est parfaitement en droit d'émettre des doutes, cependant d'autres études précédentes ont elles aussi montré une surmortalité chez ceux qui prenaient la tisane du bon professeur à barbe blanche, bien que les écarts n'aient pas été très significatifs ; il n'en reste pas moins que la potion miracle n'a jamais fait la preuve de son efficacité ailleurs que dans les vidéos YouTube soigneusement préparées par les professionnels en communication de l'IHU marseillais à l'attention des gogos qui ne demandent qu'à y croire.

L'étude sera peut-être rétractée (BenHague y croit et l'appelle de ses voeux) ou bien ses auteurs répondront à toutes les questions légitimes qui leur sont posées dans la lettre ouverte et quelques ajouts seront faits afin de préciser ou modifier certains points ne remettant pas en cause ses conclusions générales (vous souvenez-vous de Zharko va à la poubelle, Resplandy resplendit à nouveau ?)

Bref beaucoup de bruit (boum !) pour pas grand chose finalement, mais nous sommes maintenant habitués et un simple haussement des épaules devrait suffire.


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